Le sociologue François de Singly s'est intéressé, dans son dernier livre "Séparée" au fait que les trois quarts des divorces sont demandés par des femmes.
En 1978, il y avait 17 mariages dissous sur 100 après 20 ans de mariage ; en 2008, on en est à 34 (le concubinage n'est pas comptabilisé).
De Singly a interrogé de nombreuses femmes et essayé de comprendre à la fois pourquoi elles étaient les principales instigatrices du divorce et pourquoi elles avaient estimé qu'il fallait le demander.
L'ouvrage est émaillé de nombreux exemples issus de la littérature ou du cinéma. On retrouve des livres d'auteur ayant marqué les années 80 comme Pancol ou Ernaux qui évoquaient le divorce alors que le phénomène était en pleine augmentation.
De Singly note que l'acquisition de droits, leur reconnaissance en tant qu'individu, a poussé les femmes à avoir de nouvelles demandes dans le mariage : le mari doit leur procurer des soins (alors qu'elles étaient auparavant les seules à le faire) et davantage s'occuper d'elles.
Une enquête aux Pays-Bas portant sur le divorce montre que les motifs ont changé. Auparavant, le motif le plus répandu était l'adultère. Sans que ce motif disparaisse, on note désormais d'autres raisons telles que l'indifférence du mari, réelle ou supposée, son désintérêt, son manque d'implication dans les discussions, ou son trop grand investissement dans la vie professionnelle.
L'auteur souligne un point important dans la décision des femmes de demander le divorce ; le trop grand effacement de soi.
Une remarque personnelle - et issue d'une référence culturelle indéniable 😉 - . Dans les émissions de type Confessions Intimes, il est très fréquent de voir des sujets de type "il ne s'intéresse qu'au foot". Nous voyons alors une gourdasse se les geler sur le bord d'un terrain pendant que son mari joue avec ses amis. Il ne lui vient pas l'idée une seconde d'aller faire autre chose, d'avoir ses propres loisirs, elle a tout investi dans son couple. C'est, encore aujourd'hui, le cas de nombreuses femmes, alors que les hommes envisagent, me semble-t-il, différemment le couple.
Dans son chapitre 3, de Singly évoque ce qu'il appelle le premier type de séparation : "se séparer pour survivre". Les femmes concernées par ce type de séparation estiment avoir été enfermées par le mariage ; elles ont eu en charge le travail domestique mais aussi toutes les responsabilités familiales. Il nous donne l'exemple d'une femme dont le mari sortait en permanence ; elle, avec leur enfant à charge ne le pouvait pas aussi aisément. Lorsqu'elle lui disait de rester pour qu'elle puisse sortir, il refusait en prétextant qu'il n'était pas libre. "Tout à ses rôles de mère et de conjointe, la femme perd l'habitude d'en jouer d'autres, contrairement à l'homme". En clair, on divorce car on estime avoir fortement investi dans le mariage sans en avoir été récompensé. On y voit souvent des femmes qui divorcent aprèes 20 ou 30 ans de mariage et se retrouvent souvent seules, sans ami ni ressource.
Le deuxième cas de divorce concerne les femmes qui pensent que le mariage est un obstacle à leur développement personnel. Ainsi des femmes considèrent que leur mariage - ou leur concubinage - nuit à leur carrière.
Le troisième cas concerne des femmes qui divorcent mais sans pour autant considérer que le couple est "nuisible" pour elles ; elles peuvent donc envisager rapidement une nouvelle relation.
Même si l'ouvrage s'attache peut-être un peu trop à des témoignages individuels, qui ne suffisent pas à dresser un portrait clair des raisons pour lesquelles les femmes demandent le divorce, il montre bien néanmoins le changement extraordinaire qui s'est opéré en 30 ans. Les femmes, en bénéficiant des acquis du féminisme, ont su davantage prendre conscience d'elles-mêmes et de leurs envies.
29 réponses sur “Séparée de François de Singly”
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Donc finalement il n'y a pas d'explication à pourquoi ce sont les femmes qui demandent très majoritairement le divorce ?
Eh bah tu lui fais pas sa pub à François de Singly ! Si avec les moyens dont il dispose, il ne s'en sort pas 🙁
Bon moi j'en ai une 🙂
Si l'on regarde la tradition : "L'homme propose, la femme dispose".
C'est le garçon qui devait autrefois présenter sa demande en mariage à la fille, mais les parents s'étaient auparavant rencontrés pour étudier la faisabilité de l'union et la négocier.
Avec le féminisme, la fille est devenu femme (sauf pour Biba :p) mais elle a gardé en héritage la responsabilité de l'union.
Elle dit oui ou non. Le divorce est d’ailleurs vécu comme une conquête du féminisme. Alors qu'en réalité homme ET femme était auparavant lié par un contrat irrévocable devant dieu.
C'est autant une conquête de l’athéisme.
Mais la société actuelle vise à "responsabiliser" les jeunes amoureux. Et en particulier les femmes, avec une armée de psychologue, "coatch en réussite amoureuse", technique de PNL !
Coté homme c'est plus une situation de passivité. Le divorce est souvent vécu comme un traumatisme, il est subit et on en blâme les femmes.
En réalité on éduque toujours principalement les femmes au sujet ... de la vie et de l'amour.
Et on envoi les hommes se consacrer à d'autres réflexions stratégiques comme l'art de découper en rondelle les autres 😉
Concernant le divorce, l'éducation des enfants, le couple et l'amour on est encore dans une société très sexiste où tout ça constitue le "domaine réservé" de la femme.
Et ça beaucoup de femmes y tiennent beaucoup.
Tu te souviens de la polémique sur le "mademoiselle" 😉
Je pense que le divorce est l'instrument de l'antiféminisme (je vois pas l’intérêt du terme américain). Ça permet d'accuser le féminisme et l'athéisme de détruire la famille. Laisser les hommes dans l'ignorance des réalités de la vie, des réalités de l'autre et les faire considérer le divorce comme un échec ou un poison est une arme de "dramatisation massive".
Et on laisse à la femme le soin de "demander le divorce" c'est à dire de prendre la responsabilité de signer en premier l'acte de décès d'un couple, souvent déjà mort depuis longtemps ...
Et si ça se passe mal c'est de sa faute ! Fallait pas lui laisser le droit de divorcer !
Astucieux non ? 🙂
Moi je pense qu'il ne faut pas se voiler la face, il y a bien eu une évolution des valeurs qui inclut la désacralisation de la famille.
Aujourd'hui les gens sont plus pragmatiques, ils osent s'avouer qu'une vie de couple et des gamins c'est très contraignant et qu'ils n'ont pas forcement envie de ca.
Alors ils ne se marient pas, et ne font pas de mômes, ou alors ils regrettent et divorcent pour avoir la paix au moins un week end ou une semaine sur deux.
Les hommes demandent moins le divorce parce qu'ils ont plus d'intérêts au mariage, un contrat qui a été fait pour eux. Comme le dit le post, le couple n'est pas leur seul point d'intérêt, c'est un truc confortable, dot ils sortent quand ils veulent, sans avoir besoin de divorcer. Si on regarde les statistique, les hommes qui demandent le divorce le font parce qu'ils ont une autre femme dans leur vie. Ils passent d'un nid à un autre. Encore faut-il avoir trouvé le deuxième nid et être sûr qu'il est plus confortable que l'autre.
A contrario, la majorité des femmes qui divorcent le font pour elles et se retrouvent seules.
L'apothéose du mariage est le 19e siècle. Cela n'avait rien à voir avec l'amour. C'est un contrat pour gérer les biens d'une alliance entre deux familles, rien de plus. Les hommes acquéraient une poule pondeuse, dont ils étaient sûrs de la descendance et à laquelle, en échange, ils assuraient un certain confort bourgeois. Ils trouvaient l'amour chez leurs maîtresses, les femmes, là où elles pouvaient… LEs moins soumises prenaient elles aussi des amants, écrivaient, peignaient, essayaient d'exister. Les autres se contentaient de vivre.
Le 20e siècle et ses guerres mondiales a pas mal changé la donne, le féminisme aussi. Les femmes ont commencé à avoir des exigences. Mais l'institution mariage n'a pas changé d'un iota. Heureusement pour elles, est venu le divorce
Le mariage n'est pas fait pour les femmes 🙂 Ni pour l'amour d'ailleurs. Allez mettre de l'amour et de la passion dans un contrat…
Et on laisse à la femme le soin de « demander le divorce » c’est à dire de prendre la responsabilité de signer en premier l’acte de décès d’un couple, souvent déjà mort depuis longtemps …
Et si ça se passe mal c’est de sa faute ! Fallait pas lui laisser le droit de divorcer !
Et on le laisse le soin d'exagérer un tout petit peu aussi, non ?
C'est marrant, je dois vivre dans un milieu très particulier, parce que de tous les couples que j'ai vu se séparer (divorce ou séparation, dans un seul cas, la femme a effectivement demandé le divorce parce que son mari considérait le mariage comme un truc pratique, et s'est encuite retrouvée toute seule après le divorce. Dans la totalité des autres cas, les femmes qui ont demandé le divorce l'ont fait parce qu'elles avaient trouvé un nouveau mec, et leurs maris se sont retrouvés seuls, comme des cons, avec en plus à payer une pension alimentaire pour les enfants dont ils n'avaient pas eu le droit avoir la garde (pour ceux qui avaient des enfants (quasiment tous), et qui avaient demandé leur garde (la moitié environ)).
C'est sur, on ne vit pas dans le même monde.
C'est sans doute pour ça que j'ai un peu de mal à supporter les réflexions à l'emporte pièce.
ah je n'ai donc pas du être assez claire.
Les femmes investissent beaucoup plus dans le mariage que les hommes (même si à mon avis c'est en diminution).
Combien de femmes d'ailleurs lâchent tout (amis, loisirs) après s'être mariées ? On le voit encore pas mal dans les couples de 50, 60 ans.
Féminisme aidant, les femmes apprennent à être des sujets et donc
- se marient moins
- se désinvestissent d'une institution dans laquelle elles ont trop investi.
akynou ; en même temps je vois mal pourquoi on mettrait de l'amour dans un contrat.
je suis pour la réforme du mariage qui devrait s'ouvrir à autant de personnes que l'on souhaite (ouhla que dis-je) et simplement sanctionner un contrat entre personnes pour les biens et les enfants faits ensemble. l'amour n'a rien à voir là dedans ; on peut fort bien épouser quelqu'un pour des raisons autres que l'amour.
rigel ; je pense que tu tombes dans le jugement inverse que tu condamnes ;).
"Si on regarde les statistique, les hommes qui demandent le divorce le font parce qu’ils ont une autre femme dans leur vie. Ils passent d’un nid à un autre. Encore faut-il avoir trouvé le deuxième nid et être sûr qu’il est plus confortable que l’autre.
A contrario, la majorité des femmes qui divorcent le font pour elles et se retrouvent seules."
Fort bien... faut-il conclure:
1- que ces "statistiques" existent (où? établies quand, comment, par qui?
2- que les "statistiques" sont fondées sur des "faits" indiscutables.
3- que la Vérité et le Fond des Problèmes doivent être recherchées dans les Statistiques? Statistiquement, 100% des gagnants au loto ont tenté leur chance, faut-il le rappeler?
(note à Madame (?) crepegeorgette: je veux bien appuyer sur un bouton, mais quand celui-ci s'intitule "Submit Comment", je me sens mal à l'aise!!) (changer de ouaibmastaire?)
Je vais tenter de ne pas supposer que tu penses qu'une femme ne peut être webmaster.
ciel que ca va être compliqué.
> Nous voyons alors une gourdasse se les geler sur le bord d’un terrain pendant que son mari joue avec ses amis. Il ne lui vient pas l’idée une seconde d’aller faire autre chose, d’avoir ses propres loisirs, elle a tout investi dans son couple.
Quel est l'intérêt d'être en couple si on ne passe pas de temps ensemble ? Si en plus madame se tape tout le repassage de monsieur, autant vivre séparés. je pense que c'est la conclusion de beaucoup de femmes qui demandent le divorce.
entre "pas de temps ensemble" et "avoir chacun ses propres loisirs" il y a un monde.
enfin madame peut, aussi, travailler sur ses propres conditionnements et s'interdire de faire le repassage de son mari.
dans beaucoup de cas, le mari ne verrait aucun inconvénient à sortir avec une chemise froissée; la femme se dit "qu'on va juger qu'elle est une mauvaise femme" et repasse (en bougonnant).
j'ai ainsi vu une fille faire du repassage en chouinant ; pendant que son mec n'en branlait pas une. je lui ai dit de ne pas le faire ; il voulait des affaires repassées, il repassait. elle a rétorqué qu'elle "ne pouvait le laisser sortir comme ca". j'ai cru qu'elle parlait d'un enfant de 5 ans. non d'un grand gaillard de 35 paresseux ET infantilisé par sa femme.
à Valérie
"Je vais tenter de ne pas supposer que tu penses qu’une femme ne peut être webmaster.
ciel que ca va être compliqué."
Alors là, on confine à l'hystérie...
Rappelons qu'en bon français "webmaster" (in french in the text) est du genre neutre !!!!
Alors je submit comment, comme me l'écrit si bien ton site "webmasterisé(E)", et persist and sign !!!
@valérie
je pense que tu tombes dans le jugement inverse que tu condamnes .
Aucune chance. Pour que je tombe dans un jugement, il faudrait que je juge, or, je me méfie comme de la peste des jugements, quels qu'ils soient. Quand je serai Dieu (ce qui ne saurait tarder), alors, peut-être m'y risquerai-je, et encore.
Le fait est que je ne reconnais pas mon environnement dans la description qui est faite du mariage et des divorces. Ca ne signifie pas que je remets en doute ce qui est dit, juste que je n'ai pas, moi, personnellement cette impression, donc que j'ai du mal à accepter les généralisations du genre :
"Les hommes demandent moins le divorce parce qu’ils ont plus d’intérêts au mariage, un contrat qui a été fait pour eux"
ou
"Et on laisse à la femme le soin de « demander le divorce » c’est à dire de prendre la responsabilité de signer en premier l’acte de décès d’un couple, souvent déjà mort depuis longtemps …
Et si ça se passe mal c’est de sa faute ! Fallait pas lui laisser le droit de divorcer !"
quisont assénées comme des vérités premières et indiscutables.
Je pense (et encore une fois ça n'engage que moi) juste qu'un tout petit peu de mesure ne ferait pas de mal à la crédibilité du discours, bien au contraire.
Je vais tenter de ne pas supposer que tu penses qu’une femme ne peut être webmaster.
ciel que ca va être compliqué.
Loool, je crois juste qu'il préfèrerai que la ouebmastaire remplace "submit comment" par "publier le commentaire". ( ce en quoi, il n'a pas forcément tort, l'anglais, sur les sites francophones, ça craint, lol)
@lulu
Passer du temps ensemble, c'est vrai que c'est mieux, mais en l'occurence, le monsieur fans de foot et grand sportif devant l'éternel pourrait éventuellement se demander ce qu'il pourrait faire avec sa femme qui plaise AUSSI à sa femme.
@Valérie
"dans beaucoup de cas, le mari ne verrait aucun inconvénient à sortir avec une chemise froissée; la femme se dit « qu’on va juger qu’elle est une mauvaise femme » et repasse "
Et quand bien même le mari y verrait un inconvénient, l'être humain de sexe masculin est pourvu de deux mains, d'un cerveau (si si !) et est parfaitement apte à apprendre à repasser lui-même ses chemises (même si c'est super chiant... il m'en reste 8 à faire ce soir, c'est la fête).
Je serais aussi curieux de savoir d'où viennent ces stats sur les vils hommes qui ne divorcent que quand ils ont mieux sous la main. Ca me parait partisan simpliste voire carrément mensonger.
De ma fenêtre, c'est l'inverse, en tant que mec on me prépare depuis toujours à devoir passer 50 années de ma vie avec une femme que je n'aimerais au mieux que les 5 premières.
Et lorsqu'il y'a divorce c'est justement parce que bien souvent elles ne l'entendent pas de cette oreille.
Et sachant que maintenant les femmes ont pour la plupart une indépendance financière et une vie sociale, elles ont beaucoup plus d'occasions de changer de conjoint, et plus de facilité pour le faire.
Le problème est que la société demande aux hommes de sacrifier leur vie sentimentale pour leur vie professionnelle, et demande l'inverse aux femmes. Et on ne peux pas être sur tous les fronts, il arrive forcement un moment ou ca coince.
Je vais essayer d'être plus clair.
Le "Fallait pas lui laisser le droit de divorcer !" c'est des réflexions qu'on entend bien souvent. Et ce que je dénonce c'est l'instrumentalisation du divorce pour lutter contre les évolutions de la société et du droit.
Les couples modernes font avec l'institution du mariage et ses archaïsmes et se débrouillent évidement.
Et quand ça se passe mal, ça se retourne contre les hommes qui voient leur droit à la parentalité limité.
Les mentalités n'évoluent pas à la même vitesse pour tout le monde, et le droit français est une catastrophe ...
Sauf que cela ne doit rien au hasard et on est encore dans les combats de la laïcité et de l'athéisme.
C'est l’intérêt des lobbies traditionalistes que ça se passe mal. De culpabiliser la population au sujet de la séparation et du divorce pour "prouver" que "fallait rester ensemble jusqu'à ce que la mort vous sépare selon la volonté de Dieu".
Et bah pas Amen, non. Faut que ça change !
Et ce que nous proposait Claude Greff, la secrétaire d’Etat chargée de la famille, s'était une réforme pour "responsabiliser les futurs candidats au mariage" ... la même logique de culpabilité.
C'est déjà assez compliqué de gérer une séparation mais en prime en France c'est un combat juridique de malade car il y a des questions politiques et religieuses la dessous qui ne sont pas du tout assumées.
rigel ; oui evidemment il peut repasser lui même. Je pointais en fait qq chose de capital dans le partage des tâches ménagères. Les hommes ont une plus grande tolérance à la saleté (je suis un homme :p ) et les femmes moins grandes. (evidemment je généralise mais socialement ca s'explique assez bien).
ps : je soulignais simplement que ton exemple de "la moitié des hommes de mon entourage ont demandé la garde" ne vaut pas plus que les propos lapidaires sur les hommes. dans les stats, peu d'hommes demandent la garde (ce qui n'empêche pas que, oui, en effet on ne la leur donne pas).
resh : "Le problème est que la société demande aux hommes de sacrifier leur vie sentimentale pour leur vie professionnelle, et demande l’inverse aux femmes."
bon résumé mais complétons le. On sacrifie pour une carrière quand on en a une. Quand on a un métier considéré comme précaire ou sans aucune évolution, on ne sacrifie rien. Mais c'est là qu'intervient l'analyse de Singly ; les hommes ont un "je" hors du mariage ce que n'avaient pas les femmes.
Mais n'oublions pas une chose ; à 80% les taches ménagères sont, là en 2012 faites par des femmes et cela augmente quand on a des gamins.
on peut être certain que si un des deux veut sortir (et que l'autre doit garder le gamin) en majorité cela sera la femme qui restera.
Pas question de parler de "méchants hommes" ; il y a conditionnements très ancrés des deux côtés.
(on pourrait revenir sur l'enfant, frein à la liberté des femmes mais je vais faire hurler :p )
@Resh : Et sachant que maintenant les femmes ont pour la plupart une indépendance financière et une vie sociale, elles ont beaucoup plus d’occasions de changer de conjoint, et plus de facilité pour le faire.
> la plupart des femmes qui divorcent se retrouvent souvent diminuée d'une énorme partie de leur cadre de vie, de leurs ressources, car dans la plupart du temps elles gardent et élèvent les enfants (fait de société, choix de l'un ou l'autre des partis, peu importe, statistiquement, c'est comme ça)
La pension alimentaire n'est quand même l'équivalence des deux salaires et des facilités que propose la vie à deux après procréation.
La précarité touche quand même beaucoup plus les femmes que les hommes après un divorce, c'est un constat contextuel aussi... et un choix aussi de la femme (ou pas) quand elle décide de divorcer ( et quand elle y arrive)
@jesaipluuu : oui... !! : "Les couples modernes font avec l’institution du mariage et ses archaïsmes et se débrouillent évidement."
Je pense qu'on ne se rend pas/plus compte que le mariage est complètement abhérant dans sa dissolution. Il est tout à fait hallucinant de constater à quel point il est parfois tout simplement impossible de divorcer "simplement" ou du moins de la façon la moins pire, selon les régions, selon les moyens...(pas selon le sexe je pense par contre, les failles peuvent être et sont utilisées par les hommes comme par les femmes)
Les évolutions des lois concernant les motifs de divorce ont certes connues des changements, notamment en 2009, mais ne répondent plus à la vie moderne complètement : on a supprimé certains motifs à juste titre, mais ceux qui restent ne sont pas complets... et laissent des vides juridiques énormes.
"la plupart des femmes" c'est facile à dire, moi je peux dire que "la plupart des femmes" ne perdent rien au change parce qu'au contraire elles se recasent avec un plus riche et récupèrent la pension alimentaire en prime.
mais tu les trouves où ces "plus riches" ? la France n'est pas peuplée de mecs riches rêvant de se coller avec une femme divorcée avec des gamins.
Tu les trouves généralement à leur travail, là où ils passent tellement de temps que leur femme a demandé le divorce.
Oui, la plupart des femmes ne sont pas plus riches après un divorce et galèrent...
http://www.justice.gouv.fr/art_pix/1_1_071108autoriteparentaleaprdivousep.pdf
Ex :
27 % des parents obtiennent une aide juridictionnelle. Sur dix aides accordées, sept sont octroyées aux femmes et trois aux hommes. Un revenu plus faible des femmes peut expliquer
ce phénomène. En effet, dans un quart des divorces les mères disposent de moins de
700 euros/mois, les pères ne sont que 6 % dans ce cas.
http://www.credoc.fr/pdf/4p/233.pdf
(étude sur les logements sociaux)
Selon l’INSEE, le revenu disponible des familles monoparentales s’élève
en moyenne en 2008 à 26570 euros par an contre plus de 45500 euros
pour les couples avec enfants. Ce revenu n’a progressé que de 8% depuis
1996 alors qu’il a augmenté de plus de 20% dans tous les autres types de
ménages. Le niveau de vie moyen pour un individu vivant au sein
d’une famille monoparentale est à
peine égal à 15520 euros en 2008 alors
qu’il dépasse les 20000 euros dans
les autres ménages, atteignant même
23300 euros pour les couples.
Mais bon.... ce ne sont que des stats, et que des études abstraites. Dans la vraie vie, oui, les femmes trouvent toujours mieux et plus riche 🙂
je te rappelle que l'essentiel de la France n'est pas peuplée de gens riches passant du temps à leur travail.
Ce que a observé Resh existe !
Mais en tirer la conclusion "les femmes sont vénales". C'est un peu rester en surface.
Car c'est vrai que cela se passe régulièrement entre collègues ... et que oui les hommes sont encore très majoritaires dans les postes de direction et de responsabilité. Et il n'y a pas d'égalité de salaire homme/femme non plus !
Donc évidement il y a plus de cas de divorce où la femme va rencontrer un homme avec plus de revenu que l'inverse. Mais les histoires que j'ai pu observé était des vraies histoires d'amour, désolé.
Tu vois Resh le féminisme est une solution à ton problème 🙂
Sauf que tout ça c'est très 80's.
Car comme le rappel Valérie, avec les contraintes actuelles DÉLIRANTES sur le marché du travail, sur le logement, cela crée énormément de tension.
Car pour des raisons matérielles plus que morales, des hommes et des femmes prolongent artificiellement la durée de vie de leur couple, jusqu'à des situations de grande souffrance et les craquages qui s'en suivent ... Et là c'est les enfants qui trinquent ...
Il y a 30 ans on plaignait les enfants de divorcés (alors qu'ils étaient souvent heureux dans des familles recomposées). Aujourd'hui on plaint les enfants des couples dysfonctionnels car le divorce est un luxe que leurs parents ne peuvent se payer.
je soulignais simplement que ton exemple de « la moitié des hommes de mon entourage ont demandé la garde » ne vaut pas plus que les propos lapidaires sur les hommes
Je réitère, valérie. Dans mon message, j'indique bien que je supose vivre dans un milieu probablement non représentatif de la population. Ca peut d'ailleurs s'expliquer assez aisément, sachant que les gros cons footeux embierés deviennent rarement mes amis.
(je suis un homme :p )
Ca, c'est une info ! Lol
"peu d’hommes demandent la garde (ce qui n’empêche pas que, oui, en effet on ne la leur donne pas"
En fait non, mes chiffres datent de 2003 ou 2005 et son tirés de l'enquête In nomine patris. Si 80 des mères ont la garde c'est plutôt parce qu'elles échoient à la mère. Je m'explique : dans 50 % des cas le père ne se présente pas à l'audience de garde, donc attribuée à la mère, dans environ 30 % les 2 parents étaient d'accord pour confier la garde à la mère et dans les cas restant les 2 voulaient la garde, et bien sur ces cas restant la garde était confiée au père genre dans 55 % des cas... Donc si, on la leur donne quand ils la demandent.
Et il est vrait que ces chiffres reflètent le partage des tâches constaté par l'INSEE, et en plus sur les enuq^te qalitatives, il apparait que les pères ont tendance à s'accaparer le temps de soin aux enfants "créatifs" jeux, sorties, tandis que les mères gardent les taches anciliaires : lessive...
"(on pourrait revenir sur l’enfant, frein à la liberté des femmes mais je vais faire hurler :p )" Perso, c'est un frein à la libeté absolu, hommes comme femmes (plus pour les femmes dans notre société actuelle) c'est pour ca qu'à plus de 40 ans je suis toujours décidée à ne pas me reproduire :-)), ahh mais quelle horreur de passer son dimanche à faire je ne sais quoi, tôt en plus, plutôt que grasse mat, sexe, glandouille, expo, café, soleil, vélo...
Maxine ; ah merci j'ignorais ce point sur la garde.
(pareil sur les enfants :p ) .
J'ai plutôt l'impression qu'on éduque les filles avec une idée de date de péremption (dans mon entourage, je connais plus de types qui sont partis avec une petite jeune que de femmes qui se sont cassées avec le grand patron, comme quoi, RiGel, un échantillon représentatif, ça ne s'établit pas à vue de nez ;)).
Pour les histoire de garde d'enfant, cette statistique me semble très importante, car l'argument de la garde est un de ceux repris les plus fréquemment par les masculinistes de tous crins, pour faire passer les mères et les juges pour des méchant(e)s castrateurs/trices.
Mat et peu pertinent : l'hystérie tant que cela ? tu me conseillais de changer de webmaster. je te signalais simplement que c'était moi.