8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais).
Quand on naît avec un vagin, très vite on t'explique comment les choses vont se passer.
Si tu sors tard/avec ces mecs/en boite, il va t'arriver "quelque chose". (et tu l'auras un peu cherché puisqu'on t'avait prévenu).
Ce quelque chose est assez simple ; un inconnu va violemment t'écarter les cuisses et te rentrer son pénis dans le vagin. Et toi tu grandis avec ca. Tu grandis avec l'idée que tu vas être violée.
C'est compliqué de faire comprendre ca. On va m'expliquer qu'il faut prévenir les filles ; on ne peut les laisser dans l'ignorance. Mais comment donc. Tout le monde a parfaitement intériorisé, admis, trouve normal que les femmes risquent d'être violées. C'est comme cela faisons avec. Et si ca t'arrive c'est pas faute d'avoir prévenu.
Dans l'espace public, un homme a beaucoup plus de risques d'être tué qu'une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s'il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre.
Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.
Que vous passiez devant un lieu rempli d'hommes et que vous ne sachiez pas si on ne va pas vous aborder (mais on nous a vendu que c'est flatteur).
Le pire est que les femmes ont intériorisé cela. Certaines vont faire un détour de 300 mètres pour éviter un magasin dont le patron se fend de remarques salaces. Certaines vont participer aux blagues de cul, qui se jouent contre elles, en espérant que cela améliorera les choses. Certaines adoptent des stratégies dans le métro - je me colle contre la porte et je mets mon sac devant - pour éviter les agressions sexuelles (oui une main au cul n'est pas un impondérable mais une agression). Combien de femmes me lisent en pensant que j'exagère alors que ca leur ait arrivé à toutes et que cela n'arrive à aucun mec ?
il y a deux jours, je sortais du restau et je vois 3 filles qui courent pour prendre le bus. Un mec de leur âge les interpelle "allez hop vite vite on court,on court, on se dépêche ! " . Ca n'était même pas antipathique, même pas méchant mais comment faire percevoir, y compris aux femmes qui me lisent, que nos actes n'ont pas à être commentés, analysés, décryptés en permanence dans l'espace public. JAMAIS une fille ne se serait adressée ainsi à un groupe de mecs qui court (on lui a appris qu'un groupe de mecs, ca peut poser des problèmes).
On vit dans un état de tension, plus ou moins intégré, plus ou moins géré.
Vous vous imaginez qu'une femme vous raccompagne chez vous parce qu'"il pourrait arriver des choses". Vous imaginez en France en 2012 ne pas avoir la liberté de ses mouvements parce qu'on te fait planer le risque du viol ?
Risque qui existe mais qui existe autant avec des proches qu'avec des inconnus.
Risque qui existe mais qui ne doit pas, jamais, empêcher une femme de faire ce qu'elle veut.
Vous imaginez ce que c'est de faire grandir des générations de femmes avec la peur ? Avec la culpabilité ? C'est ce qu'on fait. Mais pour leur bien. Toujours pour leur bien.
Je me permets de quoter un commentateur qui tape parfaitement juste.
Le problème, c’est la société qui fait des femmes des choses où on peut enfoncer sa bite quand on veut, et pas les femmes qui sont victimes de viols.
Le problème, c’est que cette société produit de la légitimité pour les prédateurs sexuels, qui ne trouvent pas que ce qu’ils font est particulièrement mal de toute façon.
Le problème, ce n’est pas la victime.
Et il faut vraiment être la dernière des sous-merdes pour ne serait-ce que l’envisager.
290 réponses sur “Tu seras violée ma fille”
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Ton post est tellement juste.
Rien à dire de plus tant je partage ta pensée.
Malgré tout, ce truc me travaille. Je me demande comment j'agirai / réagirai si j'ai une fille un jour.
Petite erreur dans votre post : "risque qui existe autant avec des proches qu'avec des inconnus".
En réalité, la plupart des viols ont lieu avec des proches (famille, petit ami, ex ...)Les viols avec des inconnus sont finalement très rares (mais pas les agressions, le harcèlement...)
Je vous conseille la lecture d'un livre qui devrait vous intéresser : Le viol, un crime presque ordinaire, par deux journalistes qui ont enquêté un an sur la question. Très instructif.
non ce n'est pas "la plupart". c'est du 60/40 sachant qu'on inclut dans les proches des connaissances.
Non, c'est 74/26... Désolé. Cf chiffres officiels.
"Il est normal que ton frère soit sorti plus jeune et plus tard que toi, c'est un garçon, les enjeux ne sont pas les mêmes". C'est ce que j'ai entendu pendant des années de la bouche de mon père pourtant "féministe". Ce frère s'est fait rackéter 4 fois en 1 an. Moi? Jamais.
Et pourtant le discours n'a jamais changé...
Comment agir avec ses filles? comme avec ses fils non?
La question est pourquoi malgré tout est-il impossible faire autant confiance aux filles qu'aux fils? Parce que se prendre coups de boule et coups de pieds est moins grave et moins traumatisant qu'un attouchement? c'est toujours la même hiérarchisation des douleurs avec en tête de peloton depuis 1000 ans le péril de la sacro sainte virginité à laquelle la fille doit tenir comme la Castafiore à ses bijoux.... Et c'est de ça qu'il faut sortir, parce qu'elle n'appartient plus à notre père ou à notre mère mais que c'est difficile à admettre par la société...
Merci pour ce post.
Salut,
J'ai lu ton article (si tu permets qu'on se dise "tu"), et je dois avouer que je ne comprends pas où tu veux en venir.
Premièrement, en tant que mec, qu'est-ce qu'on y peut ? Si l'on ne viole, ne va violer personne, et si contrairement à ce que tu insinues comme étant général, on n'est pas du genre à gueuler des trucs aux filles qui passent ni à leur mettre des mains aux fesses ? Qu'est-ce qu'on est censés faire pour changer ce monde dont tu te plains ? On se fait quasiment accuser de ne pas être violés. Mais les violeurs ne sont pas 100% de la gent masculine.
Secundo, il ne faut pas croire qu'un gars ne va pas être inquiet en rentrant tard. Pas de se faire violer, mais de se retrouver face à une bande de types qui vont lui demander son portefeuille, et le buter s'il tente quoi que ce soit pour se défendre. Oui, on lit le journal, et les mortes ne sont pas toutes des violées, il y a aussi des jeunes hommes qui meurent dans une ruelle sans raison. On dirait que tu nous jalouses en tant que mecs, parce qu'on n'a aucun risque dans notre vie.
La justice ne ferait rien contre le viol, je comprendrais que tu t'en plaignes, mais dire "je ne suis pas libre parce qu'il y a des violeurs" en disant "les mecs n'ont aucun risque de ce côté, ils sont libres", c'est carrément abusif et faux. Il y a des violeurs comme il y a des mecs qui agressent n'importe qui pour n'importe quoi, comme il y a des dérangés dans tous les domaines qui ciblent tous les sexes et toutes les tranches d'âges.
Achète donc un spray au poivre, tu te sentiras mieux.
"On dirait que tu nous jalouses en tant que mecs, parce qu’on n’a aucun risque dans notre vie."
VOILA TU AS TOUT COMPRIS.
Ah oui, c'est certain qu'aucun mec ne meurt accidentellement parce que quelqu'un avait un pet au casque !
Je trouve que c'est LE sujet le plus difficile pour l'éducation d'une fille : encore plus que tout autre, ça implique de se déconditionner complètement. Et de déconditionner le Papa inquiet, ce qui n'est pas le plus facile : il est intimement persuadé que c'est la sécurité de sa fille qui est en jeu.
J'espère que je parviendrais à lui faire dépasser sa peur comme il m'a aidée à dépasser celle de la pédophilie (j'arrive à dormir quand mes enfants dorment ailleurs que chez moi, c'était pas gagné).
Je suis d'accord sur le fond : à savoir que vous ne devriez pas à avoir à vous méfier de l'espace public.
Cependant, nous sommes tellement c... qu'il vaut mieux que vous soyez méfiantes.
L'exemple le plus frappant, c'est les religions : c'est à la femme de devoir faire attention, se revêtir spécifiquement,etc tout ça parce que les hommes sont des porcs.
sinon tu peux aussi essayer de vivre ta vie comme tu l'entends plutôt que de vivre dans la peur. Honnêtement je trouve ce sujet assez réac, dans le sens où je suis une fille, et je ne me suis jamais laissé faire par un mec qui a pu aller trop loin avec moi (j'entend par là les mains au cul dans les transport en commun, les commentaires sur ma personne, etc), et j'ai toujours réussi à me faire respecter. Donc peut être qu'il serait temps de s'affirmer?
Merci pour ce post. Et pour une fois, je trouve même pas que t'exagères ou que tu caricatures.
Je trouve hallucinant de ne pas pouvoir me balader sans arrière pensée dans ma campagne, en 2012. Ce sont des barreaux de prison invisibles, mais bien réels: tous nos actes sont fonction de ce danger que nous encourons, de par notre simple condition.
dood ; peut être serait-il temps que tu comprennes qu'il n'est pas normal d'avoir des "commentaires" ou des mains au cul qu'on proteste ou non ? le sujet n'est pas l'affirmation de soi mais le fait qu'on fasse intérioriser aux femmes que tout cela est bien normal.
Marrant, au passage, que tu fasses retomber la faute sur moi (alors que je ne parle pas de moi à un seul instant) au lieu de dire qu'en effet le pb ce sont les agressions, pas qu'on y réagisse ou pas.
stan ; par "con", tu entends parler du viol ? c'est une sympathique façon d'en parler.
tu m'excuseras mais ce n'est pas aux femmes à faire attention ;c'est aux hommes à se contenir.
"Des barreaux de prison invisibles, mais bien réels" ... en tous cas rendus invisibles par le fait qu'on a grandi avec, on les a toujours connus, ils font partie du paysage normal ...
Je suis mère d'une petite fille depuis quelques mois. J'espère que mon discours ne lui mettra pas dans la tête qu'elle est une future/potentielle victime du fait de son sexe ... mais à vrai dire, je crains davantage le discours de son père, persuadés que tous les gars sont des porcs sauf lui et nos potes.
[...] l’infâme prédateur détraqué qui m’empêchez de traverser la ville seule le soir, ou même la forêt le dimanche [...]
Wahouuu!!!
Tellement vrai, et pourtant, avant de lire ton post je n'avais pas complètement conscience de cette normalité gerbante.
j'en suis toute retournée.
@dood J'ai failli me faire agresser par un type (mais c'est sans doute de ma faute, je rentrais tard le soir et j'avais bu, donc je l'ai cherché, hein, selon la sagesse populaire de mes deux). Je me suis défendue verbalement et physiquement, je l'ai repoussé MAIS c'est seulement l'intervention verbale d'un autre homme qui passait par là qui l'a fait fuir. Moi, il ne m'entendait pas, j'étais pas quelqu'un.
en fait, c'est plus du 20/80...
Ce que je veux dire c'est que le problème n'est pas dans la manière de répliquer, le problème c'est d'être considérées comme des individus à part entière D'EMBLEE. Et ça c'est pas gagné.
C'est tellement compliqué, que transmettons à nos filles et à nos garçons, même sans en avoir conscience ?
Et comment leur apprendre le respect d'elles-même, la liberté d'actes et de gestes tout en les protégeant ?
Ce n'est pas que l'image que nos filles/nos soeurs/nos amies ont d'elle-même et de ce qu'elles peuvent/ne peuvent pas faire qu'il faut changer, c'est toute la triste vision de la femme dans l'imaginaire commun : la femme qui positionne par rapport aux hommes et jamais par rapport à elle-même, qui ne voit plus l'homme comme un autre être humain mais comme un être codifié avec lequel il faut savoir trouver le comportement adéquat, selon la situation...
@Clirstrim Certaines femmes sont " considérées comme des individus à part entière " et certains hommes ne le sont pas. N'est-ce pas la preuve que le problème ne vient pas du genre ? Qu'il y a un effort à fournir ?
Il est plus simple de critiquer la société que de faire un effort sur soi pour s'approprier sa prorpe vie.
palkot : rappelons une chose. Clirstrim évoquait qu'on ne l'avait pas considérée comme une individue lors d'une agression. Et toi, tranquillement, gentiment, tu viens lui expliquer "qu'elle a des efforts à faire". pas à UN instant, un reproche envers l'agresseur. j'avoue, formidable.
Eh bien je soutiens à 100% ce billet.
Et comment on change ça ? L'éducation, c'est tout. (C'est tout certes, mais c'est énorme)
Une femme est harcelée, agressée ou violée toutes les secondes. A chaque battement d’ailes, un mâle porte atteinte à la pudeur d’une vieille dame ou d’une jeune demoiselle. Aucune femme n’est à l’abri d’une indécente compagnie. D’une dérive sensuelle ou sexuelle.
Nous sommes toutes victimes potentielles d’un abus de pouvoir… du singe sur la guenon, du mâle sur la femelle, de l’homme sur la femme.
Abus de pouvoir du gouvernement sur les gouvernés, de l’employeur sur les employées, du maître sur ses disciples.
Le problème, c’est que vous n’êtes pas plusieurs à déposer plainte et dénoncer ces étreintes subies sous la contrainte.
Et surtout et par-dessus tout, vous savez la douloureuse impression d’être un obscur objet de désir. Et sans parler de la pression que l’on exerce sur vous, pour que vous cédiez à toutes sortes de tentations, de perversions, d’obsessions.
Il y en a marre de tous ces canards sauvages qui se font passer pour les enfants du bon dieu.
l’Amérique a peut-être réalisé avant nous qu’il n’y a pas de différence essentielle entre vrais et faux séducteurs. Justice accusatoire, il vous suffit de charger quelqu’un pour qu’il soit forcé par la Loi de se disculper, de prouver le contraire de ce que la Loi réprouve. Mais en France hélas, la justice est inquisitoire. C’est à la victime de prouver sa bonne foi avant qu’un juge ne soit désigné pour instruire le dossier…
A un moment ou à un autre, il va falloir prendre certaines mesures, en amont ou en aval, pour prévenir bien sûr, mais surtout guérir tous ceux qui confondent violence et passion. Attraction et répulsion, vitesse et précipitation !
Les femmes vont enfin l’ouvrir cet énorme dossier pour mettre fin à cette infamie.
Puisque j’ai le malin plaisir de vous annoncer que les Japonais viennent d’inventer une petite capsule, toute petite, une sorte de micro processeur qui enregistre pendant 24 heures la moindre vibration ressentie ou subie par votre corps…
Sans rentrer dans les détails, on ne pourra plus vous effleurer, vous conter fleurette sans que ça se sache. Petit inconvénient de cette pilule de vérité, je parle pour les femmes, elles ne pourront plus, non plus, simuler ou dissimuler leurs propres envies… tout est capté par cette boite noire qui va bouleverser notre façon de sentir.
Et la liberté, me diriez-vous, et notre vie privée et notre jardin secret… ne vous inquiétez pas, ces japonais ont tout prévu ! Je vous fais part brièvement du modus operandi :
On crée une loi qui stipule que toute femme est censée avaler tous les jours au petit déjeuner cette petite capsule, qu’elle retrouvera 24 heures après dans ses selles. Elle s’en débarrasse et on en parle plus. Mais s’il lui arrive quoi que ce soit, comme accident de parcours avec qui que ce soit, il lui suffit de déposer la capsule dans le commissariat le plus proche pour que son agresseur soit aussitôt confondu, inculpé et condamné…
On peut désormais dire adieu et aux machistes et aux féministes… sans oublier les FABULISTES !
On saura enfin qui a joué le rôle du petit chaperon rouge, et qui s’est glissé dans la peau du loup. La grand-mère peut-être ?
Je crois que ce que Anon n'a pas compris (ou ne veut pas comprendre ?), c'est que dans l'inconscient collectif, c'est surtout de sa faute si une femme se fait agresser/violer quand elle rentre tard ou ne s'habille pas comme un sac.
Et pour ce qui est de la justice, le problème vient justement de cette culpabilité mal placée, qui décourage un grand nombre de victimes de porter plainte.
En tout cas merci pour cet article, et souhaitons que peu à peu, grâce à ce genre de réflexions, les esprits changent.
@Plakot : Je crois que le problème ne vient pas de "s'approprier sa propre vie" ou de savoir se défendre. Le problème n'est même pas qu'un autre homme ait du intervenir pour aider Clirstrim... le problème fondamental est que cet homme qui l'a agressé se soit PERMIS de le faire, comme si l'on pouvait prendre à son gré une femme et lui en faire porter la responsabilité.
Ouch, il y a des commentaires qui font peur.
Eh, les gars, être un mec n'interdit pas de regadrer ce qu'il se passe autour de soi, hein. (Et être une femme non plus, mais j'adapte à la situation présente).
[...] j’ai lu cet article d’Anna Musarde et quelques minutes après, celui-ci chez Crèpe Georgette et même s’il ne parle pas exactement de la même chose, je trouve qu’il y a un écho [...]
bonjour ,je suis père de 4 filles ,moi même n'aurais pu décrire mieux que vous l’état d'esprit que l'on a de cette société préformatée
amen...
je remercie tous les jours le ciel de ne pas avoir enfanté de fille parce que jamais je n'aurais pu la regarder dans les yeux et lui dire que sa vie serait belle...
l'échographiste, les deux fois, voyant mon inquiétude devant cette hypothèse atroce de transmettre cette particularité génétique source des plus grands malheurs, m'a sermonnée de "on ne choisit pas", "c'est pas normal de ne pas vouloir une fille", gningnin...
ça aussi c'est bien intégré.
Non seulement t'es une nana tu dois te prendre toutes les saloperies du monde dans la face mais en prime si tu oses dire haut et fort que c'est de la merde cette vie-là et que jamais tu ne voudras en faire le cadeau empoisonné à qui que ce soit parce qu'aucun être vivant ne le mérite, on se sent en droit de te faire la morale...
T'as pas non plus le droit de penser, femme, ferme la, fais toi violer, battre par ton mari, exploiter à pas cher dans des boulots pourris "féminins" de "service à la personne" ou de "care" à temps et salaire partiel en prime, assume les tâches domestiques et 99% de l'éducation des enfants, occupe-toi des malades des vieux des morts des chats et des chiens, si tu oses divorcer prends-toi une pension alimentaire qui ne suffit même pas à nourrir ton mioche alors pour ce qui est de le loger et de lui refiler un avenir on repassera, si le mioche en question dérape encaisse la culpabilité parce que tout est forcément ta faute, merci Freud, et tout au bout de tout ça crève seule "dignement" en tricotant et en silence au minimum vieillesse...
mais surtout, ta gueule, lafâme, ta gueule, regarde on va t'en sortir une du chapeau, une bien née bien protégée qu'a pas eu tout ça, alors, tu vois, vous l'avez, l'égalité, hein, c'est pas le darfour ici, t'es sympa tu la fermes maintenant?
Bin non. Je la fermerai pas, non. Surtout le seul jour de l'année où on a un peu le droit de l'ouvrir.
(ça, c'est fait. merci Valérie, ça change rien hélas mais ça fait du bien, quand même. ^^)
@valerie Il était évident pour moi que l'agresseur ne doit pas agresser. Mais je parlais plus du fait qu'une personne ( homme ou femme ) qui ne s'affirme pas n'est pas mieux reconnu qu'une autre qui le fait. Par exemple, l'agression sera la même si l'agressé(e) est un homme timide pas très sûre de lui ou une femme avec les mêmes traits de caractères. Donc il ne faut pas blâmer le genre, mais bien le caractère et la construction de soi. Et là, effectivement ça semble un brin plus compliqué pour les femmes.
@Kyp: ce n'est pas le simple regard qui est remis en cause, mais les gestes déplacés, les remarques outrageuses, tous ces "petits riens" qui font pourtant le quotidien de beaucoup de femmes. Mais surtout qu'on leur fasse croire depuis des années que c' est NORMAL! Qu'elles ont qu'à porter une jupe plus longue, qu'elles ont qu'à mettre des manches longues si elles ne veulent pas "avoir de problèmes".En fait, qu'elles ont qu'à ne pas sortir parce que d'abord que ferait une femme dehors seule sinon chercher à se faire chahuter hein d'abord?
@Palkot Je pense réussir à m'approprier ma propre vie, je vais pas égrener les exemples pour te le démontrer, j'ai pas à me justifier. Non, je n'accuse pas la société pour pallier mes propres faiblesses, tu n'as rien compris à mes propos, c'est malheureux, je t'invites à suivre ton propre conseil, à faire un effort sur toi pour améliorer ta compréhension du monde.
p'tain tout est si vrai...
Je commente pour la 1ère fois je crois, car ton billet m'interpelle, et je m'interroge. Je n'avais pas vu les choses sous cet angle (l'inconscient collectif qui fait porter la responsabilité à la femme, suivant son attitude/apparence/"imprudence" à sortir tard). Je suis maman de 2 filles et d'1 garçon, encore petits, et j'aimerais bien ne pas leur inculquer malgré moi ces idées préconçues, mais comment être sûre de ne pas le faire ? Je ne dis pas qu'il faut s'habiller comme une nonne, bien au contraire, rien n'excuse la violence faite aux femmes. Dans un monde parfait, on pourrait sortir sans aucune crainte mais ça n'existe pas. Ce qui m'irrite ce sont les préjugés que l'on apprend aux enfants, dès leur plus jeune âge, soi-disant pour leur bien. Bref, je ne sais pas si mon commentaire est très clair, j'écris un peu comme les idées viennent. En tout cas ton billet me fait réfléchir, et peut-être va me sensibiliser à faire attention à ce que je dis (dirai) à mes filles, particulièrement.
Prévenir les filles, et éduquer les garçons.
"Tu ne seras pas un violeur mon fils"
Lire ton article me remue plus que je ne l'aurais pensé.
Oui, nous vivons toutes avec cette peur qu'un jour un homme, un gars, aura l'idée de nous faire des choses qu'on ne veut pas.
Oui, les hommes aussi ont des risques à sortir tard etc. mais pas parce que ce sont des hommes.
La différence, ce qu'il me semble que tu essaye de dire dans ton post et que certains commentateurs n'ont pas compris, c'est que les risques sont liés à notre condition de femme.
Le jour ou l'on nous considérera comme "humain(e)" avant d'être femme, on sera traitée à l'égalité des hommes, respectées pareil (et aussi avec les mêmes risques, on est d'accord).
(pareil pour l'origine, la religion, le handicap et toutes les différences...)
Ah oui, je suis d'accord avec ce que dit Champix, il faut éduquer filles et garçons et leur apprendre le respect des autres, tous les autres.
La peur et la culpabilisation servent à asservir les femmes aux hommes depuis des siècles, depuis que nos sociétés sont patriarcales, par la religion entre autre oui. La diabolisation du désir sexuel féminin, quand le désir sexuel masculin lui est montré comme une chose glorifiante, un signe de puissance. Voilà comment on instaure la peur, et la tension entre les deux sexes oui. Mais au moins avons nous en Europe des situations politiques et sociétales qui permettent le changement, le débat, le choix de ses opinions et de ses actes, aussi tous les espoirs sont permis quant à la fin de la peur et des inégalités.
Comme beaucoup d'hommes je milite pour l'égalité, et je m'efforce par mon comportement et mes propos à éradiquer cette peur. Chaque homme désireux d'une véritable altérité avec les femme peut en faire autant.
Champix: Prévenir ? J'aime pas ce mot. Ça fait pense que ça arrivera si tu ne fais rien.
Éduquer me parait en effet plus adapté, mais pour les filles comme pour les garçons.
Éduquer : le viol n'est jamais normal ; la victime n'est jamais coupable (sinon ça ne s'appelle pas un viol, que je sache)...
L'exemple est frappant, se permettre d'interpeller un groupe de personnes comme on ferait rentrer les poules au poulailler, ce qui est triste c'est que ça a peut être fait rire/sourire les femmes concernées voir d'autres à côté.
Merci.
@Ultimehallu : Fail.
Ou alors je me suis exprimé trop succintement.
Ce n'est pas pour rien si je m'addressais aux "gars".
Grosse connerie. On a le risque de se faire violer, ils ont le risque de se faire buter, on peut dire que ça se vaut ?
Et puis ta peur elle est dans ta tête, perso je vis dans un quartier plutôt pas cool et à aucun moment le soir je me dis "merde vite je vais me faire violer". Arrête de regarder TF1 😉
Salut, je trouve ça important qu'avec ton article tu rapelles comment des choses que des gens trouvent "normales" peuvent en fait devenir un espèce d'enfer.
J'ai une copine depuis 5 ans et elle m'a fait part de ses différentes peur de fille, notament la constante appréhension de se faire bêtement interpeller en rentrant à la maison.
Plus jeune j'ai eu exatement cette même peur, que j'avais interiorisé de la même manière, les gens lourds n'agressent pas que les filles, ils agressent les gens plus faibles qu'eux, et pour un homme stupide, dans un certain sens, une fille apparait comme une proie facile.
Je ne veux pas minimiser les conséquences sur les filles, mais pour moi c'est simplement un problème universel d'action déplacée (stupiditée des agresseurs) et de réaction spécifique (interiorisation, fuite etc) des victimes.
Pour moi il faudrait changer beaucoup de choses dans l'image qu'on se fait chacuns de nous mêmes et des autres.
Par exemple, comme tu le décrit, les filles qu'on fait grandir comme des futures victimes, ou l'image complètement absurde qu'a la femme dans notre société (belle, propre, inaccessible) à laquelle tout le monde se réfère (hommes ou femmes) et qui crée beaucoup de tensions. Au fond, ces gens stupides ne cherchent qu'a dominer ce qui est incompréhensible pour eux, ça l'est à cause d'idées erronées que tout le monde se transmet.
Je pense qu'avant de changer le monde entier, la solution revient à se changer sois même en se posant les bonnes questions. Penser qu'on est une victime (avoir peur, guetter) revient à agir comme tel et ceci attire tout les blaireaux. Ça m'arrives encore aujourd'hui de me faire interpeller par nimporte qui alors que je cours après un tram ou un bus (même par des filles...) sauf qu'au lieu de fuir (ou d'angoisser) le simple fait de ne plus me prendre pour une victime a complètement fait disparaitre l'appréhension, et au final ça me fait absolument rien (sauf si je rate mon tram...). Quand on répond avec force et assurance à un boulet qui cherche à tester sa domination, son comportement va devenir plus neutre si le coup réussi. En fait ce que cherche une personne qui fait ça, c'est une réponse docile ou une fuite, personne ne désire se faire renvoyer sa connerie dans la gueule, encore moins les faibles (les forts n'étalent pas leur bêtise).
Donc pour résumer, soyez fortes tout le temps, ne vous plombez pas de doutes, ne vous construisez pas comme des victimes. Vous êtes comme tout le monde libres d'évoluer et de ne pas vous faire pourrir la vie par le premier crétin venu, OU PAR VOUS MEMES, prenez cette liberté avec force et personne ne pourra vous la refuser.
J'éspère que ça aidera certains et certaines d'entre vous (c'est valable pour tout les sexes)
Bonne journée !
😉
camille : 75 000 viols par an. certifié TF1.
Anonymous ; donc en fait une femme violée s'est vue comme une victime ? si elle ne s'etait pas vue comme telle, ca ne serait pas arrivé ? ouahou.
Ce dernier commentaire d'Anonymous me plaît, mais le coté donneur de leçons me dérange fortement.
C'est toujours facile de dire "ne vous construisez pas comme des victimes", mais dans ce cas précis, c'est toute la société qui construit les femmes comme des victimes. Et il est particulièrement difficile de ne pas se poser en victime quand toute ton éducation et tous les gens autour de toi t'amènent à te poser en victime.
Je l'ai dit un peu plus haut sans développer (et je ne vais pas le faire maintenant non plus parce que je suis au boulot et c'est franchement pas raisonnable), pour moi la solution est dans l'éducation.
Il serait peut-être temps d'éduquer certains mecs au lieu d'apprendre aux filles à protester, se défendre et flipper.
Waow. Juste merci pour ce texte d'une telle justesse.
Ivy-Mag certains mecs ? Il serait temps de réfléchir à l'image des femmes dans l'éducation de tous, garçons et filles.
J'avais pas d'appréhension, avant, ni maintenant, j'ai de la rage.
J'arrête d'essayer d'expliquer quoi que ce soit sinon je vais me coller un ulcère et pourrir les commentaires de gros mots.
Je me rappelle une discussion, sur le forum des CdG, au sujet des apostrophes libidineuses voire aggressives que certains hommes s'arrogent d'adresser aux femmes seules dans la rue. Phénomène que j'avais totalement découvert alors, tant il est difficile à concevoir pour un homme à qui il ne viendrait pas à l'idée d'agir ainsi.
Je me souviens même qu'une intervenante avait raconté qu'elle avait monté un plan avec son compagnon : elle se baladait seule dans la rue, et lui la suivait discrètement à quelques mètres derrière. Il fut stupéfait et indigné des remarques qu'elle reçut.
Ou cette intervenante qui avait raconté qu'un soir, dans les couloirs du métro, un type lui a balancé en la croisant "Bonsoir, vagin." Ce qui n'était pas malin de sa part d'adresser à une punk portant des Doc Marten's coquées, ainsi qu'elle lui a fait comprendre d'un coup de pied bien placé.
Combiné avec ce que tu dis dans ton post, valerie, je vois-là une nouvelle manifestation de l'Effet Gynécée. J'avais d'abord conçu ce terme comme portant sur la légitimité perçue du discours selon le sexe de l'orateur. Mais dans la mesure où il exclue les femmes de l'Agora, dialectique ou matérielle, j'ai bien peur d'y voir un lien.
Sinon... Quand, la nuit, je me retrouve à marcher dans la rue à quelques mètres derrière une femme seule, j'ai tendance à changer de trottoir si possible pour éviter de l'inquiéter. Et ça m'emmerde d'obéir au système comme ça, mais je ne vois pas ce que je pourrais faire de mieux.
À moins... à moins de ne rien faire, de ne rien changer à mon pas, faire comme si de rien n'étais, pour qu'elle puisse se dire, après, qu'elle n'avait finalement pas de raisons de s'inquiéter ?
Je ne sais pas trop, là...
schmor ; aucune solution à te proposer ; les deux sont bancales (et je ne te le reproche evidemment pas 🙂 ) .
Personnellement - je viens d'y penser - il m'est arrivé de changer de trottoir, d’accélérer pour que la femme devant moi voit que je suis une femme. ridicule n'est il pas ?
Clirstrim ; Je me chargerais des abruti-e-s ce soir si j'en ai le courage :p
J'ai l'impression que l'article soulève une question très intéressante mais je suis pas certaine d'en comprendre le fond. Il s'agit d'une pure dénonciation de l'inconscient collectif qui prépare les filles à être tôt ou tard victimes d'agressions ?
Et si oui, est-ce que dans une certaine mesure ce n'est pas un peu vain de blâmer la paranoïa générale, quand tout les jours des mecs viennent la légitimer avec des remarques déplacées, mains aux fesses, agressions en tout genre ?
En fait ce que je montre c'est que les hommes courent également des risques (d'une autre nature) mais qu'on ne les en prévient pas. (par ailleurs je n'ai plus les chiffres en tête mais le nb d'hommes victimes d'agressions sexuelles est assez impressionnant).
en plus ces agressions sont vues par tout le monde comme normales, banales ce qu'il fait qu'elles sont perpétuées.
Valérie : Des choses arrivent et c'est malheureux, et on ne peu pas empêcher certaines choses à défaut de les réduire. Je ne suis pas entrain de bêtement dire que c'est la faute de la femme si il lui arrives celà (c'est toi qui le dit !) c'est plus un problème de stupiditée, moi je propose d'équilibrer la balance.
Mon message consiste à proposer une solution qui a fonctionné pour moi et des proches, je sais que le monde est moche mais on avance avec des solutions, pas en se "pleignant" que c'est naze. Mais c'est logique de dire qui si une femme se défend, le nombre d'aggressions réussies diminue !
Faire la tortue revient à encaisser et attendre que le monde change, c'est peu probable non ?
À toi de voir si tu as une solution mieux à proposer, désolé si la mienne ne te convient pas, mais que veux tu au final ? La même chose que tout le monde : qu'on te fiche la paix et qu'on te laisse le droit au bonheur, à toi de voir comment tu peux prendre ce qui te revient légitimement, moi je sais que ça se fait avec sa force et sa volonté.
Kyp : Merci. Je suis désolé que la "leçon" te déranges aussi, au fond on dit la même chose et la solution à long terme est la même pour toi et pour moi et pour le reste du monde. Dans une société correctement éduqué, ce genre de stupiditée devrait passer au dessus de tout le monde. (en quoi je suis plus donneur de leçons que toi ?)
Pour moi exposer une problème sans tenter de trouver une solution est absurde.
En l'occurence il y a deux types de solution, une à court terme qui revient à bricoler et une autre a long terme qui dans un sens pour les victimes est une utopie.
L'utopie ne vient jamais demain, le monde est fait de ce qu'on en fait aujourd'hui, et aujourd'hui ben il faut bricoler et se battre avec ce qu'on a, notre monde actuel est l'utopie d'hier. Le combat général est en fait "simplement" le résultat de toute les batailles que les gens auront gagnées contre eux mêmes.
J'essaye de faire comprendre comment j'ai réparé le problème pour moi même, c'est une leçon que je me suis donné en premier. Ça n'a pas été facile pour moi, c'est simple de répéter bêtement oui, mais j'ai fait l'effort de le faire et de lutter contre moi et le monde, c'est ce qui me donne le droit de le dire sans passer pour un politicien.
Alors oui, c'est sur que c'est moche de faire des efforts supplémentaires à cause du laxisme des autres, mais je peux te dire qu'il n'y a pas vraiment d'autres choix.
Ne vous méprenez pas sur mes intentions, je ne viens pas faire le malin, je suis très touché par les gens qui malgrès eux vivent ce genre de situations et mon seul but est de donner des armes à tous pour lutter et faire de notre société quelquechose de vivable. Pour moi le monde à changé quand j'ai changé l'image que je me fesais de moi dans celui-ci et je suis bien plus heureux et bien moins agréssé (ça compte pour tout type d'agression). Ce n'est pas du banal pipot, il y a un sens plus profond et plus général à ce que je dit, c'est MA solution qui a annéanti intrinsèquement beaucoup de problèmes.
BATTEZ VOUS !
@ Marie_IN : "Oui, nous vivons TOUTES avec cette peur" (c'est moi qui souligne)
Ben non. Pourquoi ce serait obligatoire ? Perso je rentre chez moi quasiment tous les soirs assez tard (entre 21h et 3h du matin) dans un quartier dit "sensible", en vélo (donc le chauffeur du bus n'est pas là pour me "protéger" de sa présence) et NON, je n'ai PAS peur.
Je revendique même ce DROIT de ne pas avoir peur (notamment auprès de tous ceux qui s'inquiètent pour moi).
En fait, je m'en fiche qu'ils s'inquiètent pour moi, s'ils pouvaient le faire sans m'emmerder : "quand même, tu devrais faire attention, patati patata".
Et un petit bonus coup de gueule contre les gens qui parlent de la "journée de la femme". Ce n'est pas la journée de la femme, bordel, c'est la journée des femmes. On est pas là pour parler de nature ou essence féminine mais du groupe ou classe sociale constituée par les femmes.
Okay, je vois mieux ce que tu veux dire 😉
anonymus ; tu peux arrêter de parler de "stupidité" alors qu'on parle de viol et d'agressions sexuelles ?
tu peux très exactement me dire également ce que tu entends par "Je ne suis pas entrain de bêtement dire que c’est la faute de la femme si il lui arrives celà (c’est toi qui le dit !) c’est plus un problème de stupiditée,"
en quoi est ce un problème de stupidité et de qui ?
céli ; oui mais le fait que tu n'aies pas peur n'empêche pas qu'on te dit que tu devrais avoir peur (c'est ce que je souligne ; après heureusement qu'on puisse passer par dessus ce genre de" discours").
Je suis plutôt d'accord avec Anonymous, les agresseurs sont dans la plupart des cas des pauvres types qui cherchent à prouver leur "virilité", et qui pour ca font chier le monde gratuitement.
Mais les hommes ne sont pas épargnés ! Basiquement les filles subissent des agressions sexuelles, là où les mecs subissent du racket. C'est presque codifié, on ne rackette pas les filles, y'a pas assez de challenge, et puis papa à dis on ne frappe pas les filles (le premier soir).
Mais les agresseurs ne font pas ca pour le plaisir de toucher un cul ou pour gratter 10€, ils font ca pour grimper leur petit ego dans une stupide recherche de domination par l'humiliation des autres.
Le viol ce n'est pas toujours, mais souvent dans la continuité de cette logique.
Bref, on peux blâmer les parents qui élèvent leurs filles dans la peur, mais au final le principal problème ca reste ce bon vieux machisme qu'on met dans la tête des gars
@ Valérie
Bien sûr que je devrais avoir peur. C'est pour ça que je ne me contente pas de dire que je n'ai pas peur, mais que je le revendique comme un droit.
resh ; encore une fois je n'ai pas dit que les hommes étaient épargnés. je souligne JUSTEMENT qu'on ne vous élève pas dans la peur du racket ou du combat etc. Nous, si.
Si je peux me permettre de vous souler un peu plus longtemps avec mes romans, une image me vient en tête :
Imaginez-vous que vous tombez sur une forum ou un blog de geeks qui se pleignent des multiples remarques, arachages de caleçons, tête dans la cuvette etc.
Ces mêmes geeks pourraient légitimement se dire que ce n'est pas leur faute et que le monde est pourri.
Le problème change de variables, mais au final il reste le même, mais comment voyez-vous le problème une fois celui-ci déplacé ? N'êtes pas entrain de vous dire que ces pauvres gens devraient s'affirmer et affronter l'agression avec force ?
L'état de stupeur des victimes est le même dans tout les cas et la solution est aussi dure à entendre, mais pourtant la même.
J'espère que c'est intéréssant...
Voila un post qui sort de la routine journalistique du 8 mars, et qui pose un regard sur la situation des femmes plutôt que la "journée de la femme".
Ce genre de post n'est pas qu'un article, mais un réel appel à la réflexion... et par conséquent à l'éducation.
Si je peux me permettre : bonne journée !
Valérie : Je parles de stupiditées en qualifiant l'acte premier d'aller déféquer chez le voisin, la suite (agression, viol) est monstrueuse et criminelle dans le second cas.
Je dis ça car sans cause pas de conséquence, si les agresseurs n'étaient pas débiles les victimes n'auraient pas à devenir plus fortes.
Je ne m'oppose pas à toi, je trouve ça aussi lamentable et horrible que toi et franchement, j'aimerais que personne n'ait à vivre ça et je dénonce l'absurdité de la situation.
Anonymous :
"Fais comme si de rien n'était !"
"Arrête de les provoquer !"
"Essaie donc de t'intégrer un peu plus !"
Merci, l'éducation nationale !
Schmorgluck, ancienne victime de harcèlement moral de l'âge de 6 à 15 ans, et qui commence à peine à s'en remettre 20 ans après.
Schmorgluck : Comme je l'ai répété, je ne viens pas dire ça, ça reviendrait à dire que je me sens provoqué par le filles, ce qui n'est pas le cas.
Ce que tu as vécu à détruit des choses en toi notemment ta confiance et ta force, je suis désolé pour toi et je suis passé par là aussi.
Malheureusement l'interface entre le monde et ta conscience, c'est toi et la réalité que tu concoit aujourd'hui est la malheureuse réalitée détruite d'une victime, je suis heureux pour toi si tu arrives à t'en sortir malgrès toute ces années de souffrance, retrouve ta force et tu verra le monde différement.
Je te trouve un peu aggressive, et d'ailleurs tu déplace mon propos : je ne suis pas socialement éduqué, j'ai quité l'école a 16 ans et la société de répugne, je ne vois pas comment je pourrais conseiller de l'intégrer alors que je fais tout pour m'en extirper !
Il ne faut ni écouter la rengaine de base (intègre toi etc) ni croire que tout le monde la professe et est contre toi.
Bonne chance et courage pour le futur !
anonymous ; je te prierais de relire mon texte qui explique qu'on ne cesse d’élever les femmes à avoir peur, à leur faire croire que ce qui se passe pour elle est normal.
personne ne dit ici qu'il ne faut pas se défendre ; on explique simplement qu'il n'est pas normal qu'on répète aux femmes que, si elles sortent, elles seront agressées.
Valérie : Bien sûr, et comme j'ai commencé mon premier message, c'est bien que tu en parles et je suis tout à fait d'accord avec le fait que des tels comportement passent dans la banalité est absurde et monstrueux.
Mais maintenant que tu l'a dit et que tout le monde est d'accord sur la nature du problème, laisses la place aux solutions !
Désolé, mais je n'ai que ça pour vous, des tentatives de solution, sinon dites moi de me taire, je n'ai rien de plus à dire sur le fait que ce ne soit pas normal :s
Tu sais on a pas besoin de nous expliquer que se faire lyncher par 4 types ca fait mal pour en avoir peur.
Par contre une gamine si on ne lui parle pas de la réalité du viol ca peux lui passer complétement au dessus de la tête, et quand elle comprendra il sera trop tard.
On peux ne pas être du tout protecteur avec ses mômes, les premières droites dans la gueule, ou les premières insultes et attouchements, quelque part on s'en remet, ca apprends la vie, et il faut passer par là pour ne plus en avoir une peur irraisonnée. C'est comme ca que moi et ma sœur on a été éduqués.
Mais un viol, c'est un peu comme un coup de lame, là ca devient sérieux, ca peux laisser des séquelles à vie, les parents ne peuvent pas juste s'en laver les mains et laisser leurs mômes dans l'insouciance en se disant qu'ils comprendront d'eux même.
@ Resh : "quand elle comprendra il sera trop tard"
Que veux-tu dire ? Que si on comprend à temps il ne nous arrivera rien ? Tu veux dire que la peur du viol protège du viol ?
"les premières insultes et attouchements, quelque part on s’en remet, ca apprends la vie" Pour les insultes peut-être (et encore...) mais les premiers attouchements... Oui on peut s'en remettre. Ou pas. Oui ça peut apprendre la vie. Ca peut aussi la détruire.
Ensuite personne n'a dit ici qu'il fallait ne pas s'occuper des enfants et s'en laver les mains. La question est autre: n'y a t il pas une autre manière que d'éduquer les filles que dans une peur constante avec laquelle elles doivent composer par ce que "les hommes tu sais comment ils sont, ils pensent qu'à une chose. Tu veux pas mettre une autre jupe?" (chapeau pour l'image qu'on donne de l'homme au passage).
Donc non l'idée n'est pas de les laisser se faire violer pour qu'elles apprennent la vie, mais il y a un juste milieux non? Un qui fait que les filles peuvent grandir sereinement, se faire confiance et faire confiance à l'autre...
J'ai l'impression que j'ai été éduquée dans une peur de l'agression complètement disproportionnée par rapport aux risques réels. Avec des phrases comme "il ne faut pas tenter le Diable", qui en disent long sur la personne qui les a prononcées.
On peut inculquer la prudence à ses enfants sans leur transmettre la peur au ventre dès qu'ils sortent de chez eux.
Récemment j'ai pris conscience que je ne m'étais jamais fait emmerder dans la rue, et que donc la peur que j'avais en rentrant tard chez moi était en grande partie infondée - je ne nie pas les risques, juste je trouve que pour le moment, il y a eu "plus de peur que de mal" pour moi, et que finalement j'ai plus souffert de cette peur que d'agressions qui n'ont jamais eu lieu !
Je voudrais faire un petit hors-sujet pour remarquer que le pendant de ce discours qu'on assène au filles, c'est celui qu'on inculque aux garçons, qui deviendront des hommes avec des "besoins", donc plus pardonnables quand ils commettront une faute : ah oui il a trompé sa femme, mais elle ne voulait plus coucher avec lui après sa grossesse, tu comprends au bout d'un moment ils ont des besoins... Personne n'irait jusqu'à dire qu'un homme frustré est excusable d'aller violer une femme à cause de ses "besoins", mais on n'en est parfois pas loin... Je trouve que le discours de la société à propos des hommes est déresponsabilisant et, quelque part, dégradant pour eux aussi.
je viens de lire ton post et là je réagis de suite car j'ai une fille de 11 ans et un garçon de 20 ans (eh oui je vieilli). Tous les mots justes se trouvent ici (je l'ai lu avec ma fille !! eh oui je sais!!!!) et nous avons pu parler de cette fameuse journée qui n'est que supercherie. Une femme s'est la vie, l'accompagnement des enfants et des hommes sur le chemin de cette fameuse heureuse ou malheureuse vie. Une femme, une fille est un être humain avant tout qui ne doit JAMAIS être jugé de part et d'autre. C'est une vie simplement qu'il faut respecter et non pas fêter car cela éviterai bien des conflits, ce n'est pas un animal qu'on cache sous un voile ou dans le coffre d'une voiture, ce n'est pas un objet dont on se sert pour assouvir sa soif de désir ou de violence. Bravo à toi Hélène (je post très peu car j'aime simplement te lire ou t'entendre mais tu as frappé juste), ma fille n'a que 11 ans, c'est une enfant qui doit les rester le plus longtemps possible (saches pourtant qu'elle a dû faire face à la maladie de sa maman depuis l'âge de 2 ans et cela dure depuis 9 ans, elle a grandi énormément dans sa tête mais j'adore lorsqu'elle redevient simplement ma petite fille sans la douleur, sans les médicaments, le câlin du soir est magique : c'est cela une femme : un attachement innée pour la vie
"Par contre une gamine si on ne lui parle pas de la réalité du viol "
MAIS ON NE LUI PARLE PAS DE CA.
On lui dit que SI elle sort, elle aura des emmerdements.
on ne lui dit pas que les emmerdements sont aussi à la maison avec les copains par exemple.
on l'élève dans le fantasme du viol, pas dans la réalité.
et pire on contraint sa liberté à ELLE.
pourquoi ne pas passer à la burqa de suite sérieusement ? c'est le discours véhiculé ici. "y'a des viols, on peut rien y faire, on vous prévient, voilà faites avec".
tu dis "ou les premières insultes et attouchements, quelque part on s’en remet, ca apprends la vie, et il faut passer par là pour ne plus en avoir une peur irraisonnée"
oui peut être qu'on s'en remet (parfois). sauf que ca n'est pas inévitable. absolument pas.
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parfait résumé :
Ensuite personne n’a dit ici qu’il fallait ne pas s’occuper des enfants et s’en laver les mains. La question est autre: n’y a t il pas une autre manière que d’éduquer les filles que dans une peur constante avec laquelle elles doivent composer par ce que « les hommes tu sais comment ils sont, ils pensent qu’à une chose. Tu veux pas mettre une autre jupe? » (chapeau pour l’image qu’on donne de l’homme au passage).
("qui en disent long sur la personne qui les a prononcées" - je devrais plutôt dire "sur l'éducation qu'elle-même a reçue)
Non je ne parle pas de peur, je parle de lucidité, et de prudence, parce que oui désolé de le dire mais ca limite les risques, et les risques il y en a.
La peur n'évite pas le danger, mais l'insouciance l'amplifie.
Vous savez... le comportement humain est relativement simple quand on en a conscience, surtout celui des plus débiles d'entres nous.
Si un agresseur agit en agresseur, c'est qu'il a une victime. Si vous supprimez l'image qui le fait agir comme ça (et je ne dit pas subissez, je dit faites subir !) il ne pourra plus continuer. cqfd.
Le problème que tu soulève est celui des parents qui éduquent leur gosses comme des vicitimes potentielles en leur faisant mirroiter une épée de Damoclès qui s'abbatra sur eux comme le ciel sur leur tête : ça génère des victimes et des agresseurs d'un mal purement virtuel qui crée lui même l'offre et la demande. C'est valable pour TOUT.
Si à la place de la stratégie de l'échec et de la paranoïa les parents s'attachaient à la construction de leur progéniture : les rendre forts et raisonnable, ces problème n'existeraient pas. D'où ça rejoint ce que je dit : tout ceci est un problème d'image biaisée de la réalité, en l'occurence tout le monde peut lutter contre sa propre réalité et par conséquence la réalité locale des autres, dans une réalité où il n'y a pas de victimes, il n'y a pas d'agresseurs.
Evoyez chier leur réalité et vous verrez qu'aucun faible ne pourra tenir tête contre votre force, à vous de découvrir comment on fait ça.
resh : personne n'a nié les risques. on critique la façon genrée donc ils sont évoqués et la fausseté avec laquelle cela est fait.
Anonymous > Je trouve que ton raisonnement tend à rendre la victime responsable : si t'avais pas eu une attitude de victime, eh ben t'aurais pas été victime.
Ce qui n'est pas si loin de "si t'était pas sortie, t'aurais pas été violée". (Ben oui, pas de sortie = pas de victime ^^)
On a le droit d'être timide, pas sûr de soi, parfois l'éducation n'y peut rien d'ailleurs, c'est compliqué... De plus, même des personnes "fortes" peuvent se faire violer.
Resh: "La peur n’évite pas le danger, mais l’insouciance l’amplifie."
C'est très judicieux et si je peu me permettre de quoter Insanity Wolf, je dirais même plus : "La peur est un reflèxe, la confiance est un choix".
il serait bien que chacun lise le premier post posté par araignée où elle explique bien et clairement les choses.
"finalement j’ai plus souffert de cette peur que d’agressions qui n’ont jamais eu lieu !"
CQFD.
(ce qui ne veut evidemment pas dire qu'il n'y aura pas d'agressions JE LE REPETE).
Huhu, j'aurais mauvaise grâce et mauvaise conscience à t'en vouloir de m'avoir cru de sexe féminin, Anonymous. Permets-moi cependant de m'en amuser. Et sache que je n'ai jamais renoncé à ma singularité, même si, au plus fort de mes troubles, j'ai parfois eu du mal à distinguer mes convictions de mes névroses.
Mes anxiétés sociales, ces dernières années, m'ont poussé à m'interdire purement et simplement de ressentir de l'attraction pour une femme (l'attraction étant mon principal déclencheur de panique) afin de ne pas me priver de sa conversation. Il m'est arrivé souvent, après une telle conversation, de prendre conscience de mon attirance et de me dire que mince, on avait un bon feeling tous les deux, peut-être aurais-je dû... faire quoi au juste ? Je ne voyais pas. C'était trop tard pour y penser.
Ce verrouillage étant imparfait, j'y ai parfois pensé PENDANT la conversation, et je me suis dit merde, il faut que... quoi ? D'une part, je ne savais pas, et d'autre part (et c'est là que je retombe sur mes pattes et dans le sujet du billet) j'avais une conscience assez nette des peurs dont il est question ici, du coup je craignais de les mettre mal à l'aise, et j'avais en plus peur de gâcher une conversation intéressante. En tout cas, c'est comme ça que je l'ai longtemps rationnalisé (c'est ce que je voulais dire quand je parlais de ma confusion occasionnelle entre mes convictions et mes névroses).
Depuis que je me suis débarrassé de ces anxiétés, il y a genre un mois, j'ai gagné en spontanéité, en confiance en moi, et je me suis pris pas mal de rateaux, mais toujours avec un sourire bienveillant de la part de la personne concernée (auquel j'ai répondu par un sourire, parce que c'est pas grave), ce qui veut dire que je suis capable d'exprimer mon attraction en toute simplicité, sans avoir l'air inquiétant ou menaçant. C'est bon à savoir, ça me rassure sur moi-même. Oh, et ça n'a pas empêché les conversations de continuer, en plus.
@ Resh "je parle de lucidité, et de prudence, parce que oui désolé de le dire mais ca limite les risques"
Ok sur la lucidité, ok sur les risques. Mais j'aimerais que tu ailles jusqu'au bout. Quelle sont les mesures de prudence que tu préconises ?
Que de rage dans ces posts, on voit donc que ce sujet est toujours aussi sensible. Eh bien BONNE FETE A TOUTES et calmons nous.Je n'ai jamais parlé de viol avec ma fille mais la télé s'en charge largement, l'école aussi et le monde tout simplement. Bonne journée à toutes et à tous, la paix svp et non pas la guerre rien que pour une fête ce serait du gâchis de montrer notre colère simplement à cause ou grâce à des mots justes vous ne croyez pas?
Quel beau monde que celui où il suffit que toutes les victimes potentielles se prennent en main pour que les agresseurs potentiels n'aient plus rien à se mettre sous la dent !
En pratique, si un prédateur sexuel voit passer dix femmes sûres d'elles, il patientera jusqu'à tomber sur une sur qui il aura une emprise.
Que les dix premières aient été plus fortes ne change rien à la donne.
Le problème, c'est la société qui fait des femmes des choses où on peut enfoncer sa bite quand on veut, et pas les femmes qui sont victimes de viols.
Le problème, c'est que cette société produit de la légitimité pour les prédateurs sexuels, qui ne trouvent pas que ce qu'ils font est particulièrement mal de toute façon.
Le problème, ce n'est pas la victime.
Et il faut vraiment être la dernière des sous-merdes pour ne serait-ce que l'envisager.
Laurence : le 8 mars n'est pas une fête.
C'est une journée de protestation contre le statut d'infériorité des femmes dans nos sociétés.
laurence ; ce n'est pas une fête. merci d'en lire l'historique.
michel v ; merci.
Araignéé : j'en suis encore désolé mais vois ça comme : "sort, mais prend ton pied de biche"
Car évidemment, tu as le droit de sortir de chez toi pépère, comme tout le monde.
On a le droit d'être timide, oui, comme on a le droit d'être un connard alors.
Quand on prend un droit il faut en assumer les conséquences : se faire marcher dessus par les connards quand on est faible. Comme les connards assumerons une vie de frustration et de rapports de force, quoi qu'il arrive on subit la conséquence de ses actes.
Dans tout les cas on gagne à devenir fort, c'est dur (je parles vraiment en connaissances de causes), mais c'est LE SEUL choix gagnant dans la vie.
Sors de chez toi, habilles toi comme tu le souhaites, tout le monde à ce droit, c'est raisonnable de dire que tu peux faire ça sans que jamais personne ne vienne te les briser. Mais saches que ta liberté va déplaire aux faibles et aux jaloux et tu va devoir en plus d'assumer ce que tu fais, assumer leur connerie, et pour ça il te faut la force de leur enfoncer dans la tronche.
Encore une fois, c'est injuste, mais au final quand tu aura redréssé la balance, aucun faible ne pourra t'imposer sa volonté.
"On a le droit d’être timide, oui, comme on a le droit d’être un connard alors."
il vient donc de mettre sur le même plan une personne agressée/violée et son agresseur. Formidable. en fait non on n'a pas le droit d'agresser les gens. je sais que dans ton monde binaire ca va te paraitre curieux mais c'est INTERDIT (je sais incroyable).
sinon tu fais des séances de coaching ?
tu sais que nous faibles femmes, on aurait bien besoin d'un homme pour nous expliquer comment il faut faire. c'est vrai quoi au fond. dix posts où tu nous explique comment agir car tu connais si bien la situation des femmes. tu devrais monter un truc de coaching non ?
araignée j'espère que tu as compris.
sors habillée comme tu veux et si on t'emmerde, un coup de poing. normal quoi, la vie en société.
Anonymous : je crois que vous feriez mieux de vous arrêter là, la phrase "On a le droit d’être timide, oui, comme on a le droit d’être un connard alors" en guise de témoignage de l'inanité de votre argumentation.
La liberté des uns s'arrête où commence celle des autres. Être timide n'a jamais traumatisé personne. Violer quelqu'un, si.
Vous avez raison de commenter en tant qu'anonyme. N'importe qui d'autre aurait honte de tenir des propos aussi ineptes.
Ouais j'étais en train de taper une réponse et finalement je vais aller jardiner.
Ouais, Anonymous, doucement sur le nietzschéisme de bazar.
Schmorgluck: Toutes mes excuses ! Mais je suis ravi que tu le prenne sur le ton de la rigolade, au final peu importe 😉
Celà revient au même car pour résoudre ton problème tu a pris la fausse réalité pour la relativiser, tu as compris en quoi changer ta perception des choses change le monde et tu as choisis de rapprocher celle-ci de la réalité réelle : il n'y a pas autant d'ambiguité qu'auparavant dans un rapport entre un homme et une femme ! Tout le reste est inutile et sème le trouble et la confusion. Et ça marche dans tout les sens.
Je suis content pour toi et ton histoire est très intéréssante, tout le monde devrait te prendre en exemple.
et combien de racket ? d'agressions ?
C'est à tes parents qu'il faut t'en prendre s'ils t'ont élevé dans la peur.
camille : mais est ce que tu peux comprendre qu'on ne parle pas de moi ici ? c'est très gentil de t'intéresser à ma vie familiale mais en l’occurrence mon blog n'est pas une thérapie personnelle.
Vous savez que vous me faites peur et que vous représentez bien notre société.Ce n'est pas une fête et pour moi ce ne l'a jamais été (dur de comprendre) mais un peu d'humour dans ce monde de brut ne fait pas de mal. Vos posts agressifs ou intransigeants ne font pas partis de mon monde, la réalité est là dure,difficile et j'en passe mais essayez de penser à nos enfants qui n'auront pas de vie facile. Vos agressions diverses envers toutes et tous me font penser que j'ai d'autres choses à faire. Bonne soirée à toutes et à tous. NO WAY
à l'auteur de cet article ?
Anonymous : ouais, mais attention, hein, à un stade critique, le fait d'être sous antidépresseurs (depuis août) a joué un rôle-clé. Et un heureux concours de circonstances fut impliqué, dont un coup de pouce quasi-involontaire d'une amie, qui m'a mis dans les bonnes conditions pour me confronter à mes anxiétés. Je ne m'en suis pas sorti par la seule force de ma volonté.
Un jour, je me suis faite aggressée par deux types qui voulaient me toucher les seins. Ceinture marron de karaté et en pleine période de compétition, je les ai mis par terre sans trop de difficulté.
Par contre, j'ai été choquée parce que ça m'a foutu les boules. Qu'on se permette de me toucher, de poser les mains sur moi... Je n'ai jamais eu peur de me ballader seule le soir, je l'ai toujours fait.
Ce qui m'a ensuite beaucoup choqué, c'est qu'on me dise, "ouais, tu t'es faite agresser, mais bon, tu te baladais à 5h du mat au milieu de Paris..."
Pourquoi? J'ai pas le droit? Y'a un couvre feu?
Donc astuce pour les parents inquiets: faites faire des sports de combats à vos enfants. C'est excellent pour la santé et le mental, et ça pourra toujours leur servir le jour où...
On dirait que si, puisque je ne me sens absolument pas concernée par cette idée que nous filles, grandissons dans la peur du viol. Ton cas n'est pas une généralité, Dieu merci.
camille : alors si tu ne te sens pas concernée c'est que cela n'existe pas, voilà tout.
L'art de déformer les propos 🙂
Ce que je veux dire c'est que j'ai aussi peur du viol que d'être renversée en voiture ou que mon appartement brûle. Je ne comprend pas que l'on fasse grandir sa fille en la flippant complètement. Il faut en parler évidemment, c'est une vraie réalité, mais de là à en faire une peur maladive... Il me semble que cette peur est liée à un problème d'éducation, puisque nous ne sommes absolument pas toutes élevées dans cette peur. Être au courant oui, en faire une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes, non.
J'ai découvert les joies de la paternité avant d'être totalement sensibilisé et professionnellement formé aux violences de genre. Je ne me suis donc pas fait de noeud au cerveau avant... Et puis si je m'en étais fait, entre les violences envers les femmes, le fait de vivre dans un monde de merde, de ne pas avoir de boulot, de logement, une société de consommateurs, etc. franchement les raisons pour ne pas enfanter - filles ou garçons - sont légion.
Père d'une fille de 12 ans, élevée en ZEP, je constate que le collège est aussi un lieu d'une extrême violence pour les filles. A mon époque, c'était déjà violent, mais étant un garçon je le vivais effectivement d'une façon différente. Elle se fait traiter de pute et de salope au moins 4 ou 5 fois par jour, taper 2 ou 3 fois par semaine. Elle se défend mais ça me rend dingue ce harcèlement au quotidien.
J'ai la haine de tout ces petits coqs qui ont besoin de taper au sens propre ou figuré sur les femmes pour exister, à tel point qu'il m'est arrivé 2 fois de péter un câble dans le métro récemment pour des histoires qui ne me concernaient pas directement.
Ca me pose des questions existentielles et politiques très fortes... Militant pour la mixité sociale, je vois que c'est ma fille qui en paie le prix. Militant pour la tolérance et l'ouverture à l'autre, je vois que c'est ma fille qui en paie le prix. Plutôt gaucho, je vois avec horreur débouler dans mon cerveau des émotions de type "réactionnaire". Cela dit, j'ai tendance à penser qu'avec un bon "accompagnement", elle a tendance à se "blinder" et à se faire sa petite idée des garçons. Je la pousse à faire un art martial (n'est ce pas Marmotte ?), et surtout en toute chose à ne pas en faire une 'pauvre petite chose fragile'.
Elle en a marre la pauvre, oh ca la déprime pas, ca l'empêche pas de rire, mais elle veut partir de banlieue, et même de Paris. ou alors elle me dit qu'elle aurait aimé être un garçon pour être moins emmerdée.
Après, je ne suis pas sûr non plus que vivre dans une bulle de surprotection soit mieux. Peut être du bromure dans l'eau potable ?
Un monde de merde je vous dis... ne faites pas d'enfant.
Voilà, j'avais pas grand chose à dire... si ce n'est que ce texte reflète très bien ce que m'ont dit plein de partenaires de travail féministes.
Michel v : Je vous suggère moi même de ne pas commencer par des phrases hors contexte et des rapprochement douteux, c'est valable pour Valérie aussi. Arrêtez d'essayer de me faire dire ce que je ne dit pas.
Si vous vous attendez à vivre sans assumer, c'est à dire comme tout le monde, vous feriez mieux de vous remettre en question ou de vous suicider. Vous croyez quoi ? Vous voulez qu'on vous laisse dans votre bulle, ou qu'on vous laisse vous pleindre. Vous croyez quoi ? Les cons veulent vivre sans assumer autant que vous et c'est bien le fond du problème.
Action = réaction, j'y peux rien et ça s'apelle le monde, si vous n'êtes pas d'accord avec ça, encore une fois suicidez vous ou demandez-vous comment maitriser ça. Les gens qui n'osent ni mourir ni avancer mais pourtant continuent de casser les nouilles des autres créent le monde de merde dans lequel on vit.
JE N'AI JAMAIS DIT QUE LES AGRESSEURS ETAIENT LEGITIMES, MAIS ILS RAISONNENT EXACTEMENT COMME VOUS.
Ce que vous faites avec votre attitude de caliméro c'est créer des abruti qui aiment taper sur votre tronche, c'est COMME ÇA et vous n'y changerez rien de cette façon, c'est juste LOGIQUE.
Alors allez-y, insultez moi, dites que je copie colle de la philosophie de bazar, mais je n'ai jamais lu nietzsch ni rien d'autre, je me contente de vivre et de raisonner dans le monde dans lequel je vis au lieu de pleurnicher. Et quand je vois des gens comme vous, qui ont un problème, je dis simplement ce que je pense de la façon la plus objective possible afin d'être utile de par mon expérience.
Moi j'ai pris ma fiottitude en main et vous ne me les brisez plus, ça ne veut pas dire que je suis violent ou que je frappe les gens qui s'opposent à moi. Alors marrez-vous, en attendant moi je n'ai plus ces problèmes, et je suis disposé à aider. Vous êtes juste disposés à détourner ou ridiculiser mon propos au lieu de réfléchir.
C'est malin, je vais devoir nettoyer mon écran après cette diarrhée verbale.
"Quelle sont les mesures de prudence que tu préconises ?"
Déjà éviter de se retrouver seule avec un ou des mecs qu'on ne connait pas ou peu.
Alors bien sur c'est contraignant voire déprimant de voire un violeur potentiel derrière chaque homme.
Bien sur peu importe les risques pris, la responsabilité est à 100% sur le dos du violeur ou de l'agresseur.
Il se dis qu'en France une femme sur 10 a été ou sera violée, et qu'aux états-unis une femme sur 5 a déjà été victime d'un viol ou d'une tentative de viol
Face à ca est-ce qu'on peux vraiment parler d'excès de prudence ?
C'est à chacun et chacune de choisir comment doser sécurité et liberté dans sa vie, mais avant ca il faut d'abord informer.
J'aimerais revenir sur une question qui a été posée mais où personne n'a répondu de façon satisfaisante, je trouve.
Comment éduquer nos enfants, pour ne pas perpétuer ces problèmes ?
Éduquer un garçon à ce niveau, ça me semble assez "facile", du moins en théorie. Leur enseigner l'égalité des sexes, la gravité des attouchements et des remarques sexistes, le respect du corps de l'autre, etc., tout cela est concret.
Mais pour une fille, qu'est-ce que les parents sont censés faire pour éviter qu'elle ne sombre à son tour dans cette peur irrationnelle du viol et de l'agression ? Concrètement, je veux dire : la laisser sortir dans la tenue qu'elle veut n'importe où pour ne pas "l'élever dans la peur" ? Ne pas l'avertir des dangers réels et ne pas lui enseigner les réflexes importants à adopter (ne pas laisser son verre sans surveillance, ne pas trop boire si on n'est pas avec des amis de confiance, etc.) ? Lui faire apprendre tôt un art martial d'autodéfense (ça n'est pas une blague, c'est une question sérieuse) ?
L'équilibre entre "ne pas élever ses enfants dans la peur" et "leur enseigner à éviter les situations vraiment dangereuses" me semble assez flou ; j'aimerais bien avoir l'avis des parents lisant ce commentaire, ainsi que celui de l'auteur sur le sujet...
Finalement, c'est peut-être un des points sur lesquels Freud avait vu juste, vu sous un certain angle : le "fantasme du viol" (attention à la signification psychanalytique du mot "fantasme"), surtout si on le met en parallèle avec le "fantasme de la castration".
Si on les examine non comme des faits éternels, mais comme des faits historiques (au sens où l'entendait Bourdieu) et comme des points-clés du maintien du système patriarcal, le premier pousse les femmes à se conduire en protégées, dont l'intégrité corporelle est sans cesse menacée ; le second pousse les hommes à se sentir menacés par l'idée que les femmes puisse les égaler, car cela remet en cause le Phallus symbolique conçu comme un skeptron, un bâton de pouvoir.
J'ai l'impression que ce que je dis n'est pas très original. Je dois l'avoir lu quelque part.
Resh : donc le viol est un évènement naturel inévitable ?
Il vous tombe dessus comme la foudre sur l'imprudent qui se promène dans un champ en plein orage malgré les avertissements.
On ne peut rien y faire, c'est la fatalité ?
Pour les dizaines de filles qui sont en train de se faire violer en ce moment même, non on ne peux rien y faire.
Scoop : nous vivons dans un monde de merde.
Dans tous ça il y a un truc fondamental qui me semble avoir été oublié: on parle du discours que des parents tiennent à leurs ENFANTS. Enfants donc pas adultes, enfants donc n'appréhendant pas les choses en adulte. Anonymous, je ne sais pas si tu as des enfants, mais va voir une gamine de 6 ans et tiens lui ton discours, et je veux bien parier un roman russe du XIXème gai, joyeux et se terminant bien qu'elle ne comprendre RIEN à ton histoire.
Mais ces enfants grandissent et se construisent une image de la société à travers ces paroles. Non on a peut être pas toutes peur, non on ne ressent pas toutes les choses ainsi (et heureusement), mais encore une fois, comment faire évoluer les choses si on élève les enfants avec ce genre de discours aussi rétrograde pour un sexe que pour l'autre?
Nous on l'a eu, ce qui est fait est fait et on ne pourra pas revenir dessus. Point barre, c'est con mais c'est comme ça.
C'est pour ça que l'enjeu majeur est l'éducation. Ca a commencé à être évoqué plus haut, mais malheureusement (ce qui présage que du bon) ça a peu été relevé. Pourtant c'est ce débat là qui aurait pu être intéressant...
Je suis une femme, et cet article me fait bondir. Après avoir lu avec attention les commentaires et vos réponses à celles-ci, je me permet d'argumenter mon opinion en vous citant point par point:
"Tu grandis avec l’idée que tu vas être violée."
Vous avez signalé que vous ne parliez absolument pas de vous dans cet article, or si vous parlez au nom de toutes les femmes, vous vous trompez allègrement. J'ignore l'éducation que vous avez reçue, mais en voulant bien faire sûrement elle a sans aucun doute été très maladroite. Il est aberrant de mettre en tête à une jeune fille cette idée.
"Dans l’espace public, un homme a beaucoup plus de risques d’être tué qu’une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s’il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre."
Faux. Plus jeune lorsque je sortais mes parents me demandaient de faire attention etc, mais certainement pas plus que mon frère. Si des types décident de m'emmerder, ces mêmes-là lui "demanderont" son portable, son iphone, voire le provoqueront/frapperont. Egalité absolue des risques donc.
"Imaginez Messieurs que vous preniez un métro bondé et que vous ne sachiez pas si un mec ne va pas vous coller sa bite contre la cuisse.
Que vous passiez devant un lieu rempli d’hommes et que vous ne sachiez pas si on ne va pas vous aborder (mais on nous a vendu que c’est flatteur)."
Pourquoi une si grande peur alors que vous n'avez pas le coeur noué à chaque fois que vous traversez un passage piéton ? Votre peur (ou celle que vous pensez être notre) semble bien plus grande que le risque existant.
"Le pire est que les femmes ont intériorisé cela. Certaines vont faire un détour de 300 mètres pour éviter un magasin dont le patron se fend de remarques salaces. Certaines vont participer aux blagues de cul, qui se jouent contre elles, en espérant que cela améliorera les choses. Certaines adoptent des stratégies dans le métro – je me colle contre la porte et je mets mon sac devant – pour éviter les agressions sexuelles (oui une main au cul n’est pas un impondérable mais une agression). Combien de femmes me lisent en pensant que j’exagère alors que ca leur ait arrivé à toutes et que cela n’arrive à aucun mec ?"
Je crois qu'ici vous touchez un point crucial qui est le respect de soi-même. Quelle femme ayant un minimum de respect pour elle-même adopte une position farfelue dans le métro pour éviter une supposée agression ? Commencez par vous respecter vous même et on vous respectera.
"Vous vous imaginez qu’une femme vous raccompagne chez vous parce qu’il pourrait arriver des choses »."
C'est vrai, mon copain me raccompagne chez moi puisqu'on ne sait jamais ce qui peut arriver. De la galanterie peut-être pas, mais je ne suis pas plus rassurée quand c'est lui qui part à son tour, il peut lui arriver tout autant de problème.
"Vous imaginez ce que c’est de faire grandir des générations de femmes avec la peur ? Avec la culpabilité ? C’est ce qu’on fait. Mais pour leur bien. Toujours pour leur bien."
Vraiment mesdames, respectez-vous, évacuez cette peur bien trop importante par rapport au risque encouru, et les trajets maison-boulot vous paraîtrons bien plus agréables 😉 Le viol est une réalité, pas une fin en soi.
"Donc astuce pour les parents inquiets: faites faire des sports de combats à vos enfants. C’est excellent pour la santé et le mental, et ça pourra toujours leur servir le jour où…"
Je suis allé jusqu'à la bleue en karate quand j'étais môme, ca m'a surtout appris à garder la tête froide, et ca m'a pas empêché d'être plutôt un souffre-douleur au collège. Avec du recul je pense que ma vie aurait été beaucoup plis simple si plutôt que d'essayer de me placer au dessus de ca j'avais agi comme un petit con de base et rendu coup pour coup, voire plus.
merci d'enfoncer les portes ouvertes , c'est trop mignon. en attendant, non , toujours pas, je ne rentrerai pas seule en mini jupe à 5h du matin dans les rues de Paris, trop dommage 🙁
chouette: moi je le fais et il ne m'arrive rien, dingue non ?
@ Ted
Ma tentative de réponse vaut ce qu'elle vaut. Je la donne en tant que femme et fille de mes parents. Pas en tant que mère, puisque je n'ai pas d'enfants.
A mon avis, la meilleure chose à faire est d'élever ses enfants dans une haute conscience politique (au sens large, je considère que cette discussion est une discussion politique). Il me semble que ça résout de nombreux problèmes.
@ Resh "Déjà éviter de se retrouver seule avec un ou des mecs qu’on ne connait pas ou peu."
Et après ce "déjà" il y a d'autres conseils ?
Ma réflexion sur ce premier. Si j'avais suivi ce conseil, j'en serais sans doute au même niveau de viols : 0. Par contre, j'aurais vécu beaucoup beaucoup moins de choses sympas. Je ne pense pas que se censurer soit une bonne chose.
Ultimehallu : Je n'ai pas d'enfants et honnêtement je ne sais pas vraiment comment on pourrait expliquer ça à une fille (ou un garçon) de 6 ans, j'aurais beaucoup de respect pour quiconque me montrera comment faire ! Néanmoins il faut adapter le ton aux interlocuteurs, tout est possible et c'est en plus le devoir des parents d'arriver à le faire comprendre a ses enfants.
Tu attends que je te dise "n'aguiches pas les mecs sinon si tu te fais violer c'est de ta faute" ?
C'est jamais de la faute de la victime, mais oui ca augmente les risques.
Prendre des risques ce n'est pas créer le danger, c'est s'y exposer. Donc notre société doit lutter contre ces risques pour favoriser la liberté des individus, et non l'inverse.
Un risque n'est pas une fatalité, c'est un risque, et des risques il y'en a partout, et tant qu'on en est pas débarrassé, on est bien obligé de faire avec.
Tout ceux qui font du vélo dans Paris ne se font pas renverser, mais ils risquent tous de l'être, même si c'est la responsabilité des automobilistes.
Pour chaque décision c'est à chacun de choisir si le jeu en vaut la chandelle.
On ne peux pas condamner ceux qui ont du courage, mais on ne peux pas non plus en vouloir à ceux qui choisissent la prudence.
En lisant ce texte et certains commentaires, je suis rassuré de voir que je ne fais pas parti de ces garçons ingrats voire dangereux pour les filles.
Je pense que cet article suscite beaucoup de réaction car il n'est pas complet avec le fond de ta pensée qui me semble être ici : http://www.crepegeorgette.com/2012/03/08/tu-seras-violee-ma-fille/#comment-17788 et qui est parfaitement juste concernant les garçons (pour les filles je ne sais pas). Mais j'ai bien cerné ce que tu voulais dire grâce à ce commentaire.
Je voudrais apporter un angle d'approche différent du tiens concernant ce problème d'éducation (car oui, c'est de l'éducation) ; le problème n'est pas l'homme mais le violeur/mal élevé/etc... Car le lien entre les deux n'est pas fait ni à faire (un homme n'est pas forcément un violeur etc...). Je ne dis pas ça pour te corriger mais parce que je pense que beaucoup de garçons se sont sentis amalgamés à la première lecture.
Enfin, concernant la forme de ton discours, je ne peux absolument rien dire car je ne sais pas comment sont élevé les filles (tu es mieux placée que moi). J'espère qu'en tout cas, sur ta route, tu as croisé ou croiseras des garçons biens, des garçons normaux finalement 🙂
Tiens, salut Neits.
Je ne m'attendais pas à ce que tu le formules comme ça, mais c'était un peu l'idée, oui 🙂
"Prendre des risques ce n’est pas créer le danger, c’est s’y exposer."
C'est justement ça. Je ne suis pas d'accord avec le présupposé derrière cette phrase. Je ne crois pas que se balader en mini-jupe à 5h du matin à Paris augmente significativement les risques de se faire violer.
Si j'évalue les risques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Viol#France) et que j'agis en conséquence (pour les diminuer dans ma vie quotidienne) alors il faudrait surtout que je passe ma vie parmi des étrangers et dans des lieux publiques.
Donne-moi une statistique qui montre que l'habillement (ou autre) a une influence sur le risque de se faire violer et je réviserai peut-être mon jugement. Mais en attendant, je ne crois vraiment pas qu'il soit POSSIBLE d'être prudent - dans le sens où les gens "prudents" se font sans doute tout autant violer que les autres.
Amusant. Je suis d'accord globalement avec vos hypostases, mais il m'est venue une idée :
Il y a un peu moins d'un siècle, les hommes naissaient et grandissaient dans l'idée qu'ils seraient au chômage. Que leur vie serait une perpétuelle galère pour obtenir du travail, et ramener à la maison le précieux salaire qui permettra de nourrir leurs femmes et leurs enfants.
À cette époque, la vie d'un homme était pré-tracée, une lutte sans fin pour travailler qui lui laisserait à peine le temps de chérir la chair de sa chair. À l'opposé, les femmes avaient pour seul impératif et pour seule contrainte de trouver un mari, avec lequel elles resteraient toute leur vie et n'avaient à craindre aucun viol.
Et aujourd'hui, la femme est libérée, elle travaille, et l'on aboutit à ce billet sur crepegeorgette.com. Bien sûr, je ne suis pas réactionnaire, je souhaite plus que tout la libération de la femme, mais je trouvais juste cette comparaison amusante.
Célia : surtout que la culture du risque pris provoque une incompréhension dingue chez les victimes violées alors qu'elles sont sur un trajet familier, fringuées de manière quelconque, à une heure normale.
Cette culture qui suppose que tout arriverait pour une raison est impuissante à en trouver une dans ces cas là.
Oups, désolé, j'ai confondu avec un autre Neitsabes.
Melies : le postulat que les femmes "n’avaient à craindre aucun viol" est plus que douteux.
La conclusion que le possibilité de viol est la conséquence de la libération de la femme est à rapporter à l'argument fataliste de Resh plus haut : apparemment il y aurait donc un péril naturel, le viol, et s'aventurer hors de chez soi ferait qu'on pourrait le rencontrer.
C'est une approche assez sommaire (ils faisaient quoi les prédateurs sexuels avant la libération de la femme, ils se touchaient la bite entre potes oppresseurs pour passer le temps ?).
Je ne dirais pas "naturel" parce que y'a pas grand chose de naturel chez les humains d'aujourd'hui. Justement les mentalités ca se change, et les mécanismes qui mènent au viol pourraient disparaitre. Mais ca ne se fait pas du jour au lendemain, mieux vaut compter quelques siècles.
"Je ne crois pas que se balader en mini-jupe à 5h du matin à Paris augmente significativement les risques de se faire violer."
Moi je pense que ca augmente les risques même si ce n'est pas ce qu'il y'a de plus dangereux.
Mais tu noteras que je n'ai pas parlé de se balader dans la rue, mais au contraire de rester seule avec quelqu'un qu'on connait peu, donc chez soi ou chez lui par exemple.
Balade toi en mini-jupe à 5h du mat' dans Paris si tu veux, mais si à ce moment là un mec te proposes de le suivre chez lui, tu crois vraiment que jouer la prudence est inutile ?
Ton exemple n'est pas bon : pour se demander s'il faut être "prudent" ou pas, il faut avoir un intérêt à ne pas l'être. Dans cette situation, évidemment que je ne le suis pas, non pas par prudence, mais parce que je n'ai aucun intérêt à le faire.
Prenons plutôt un autre exemple (j'invente, mais il me paraît suffisamment banal pour être plausible). Soirée dans un bar avec des amis, qui vont et qui viennent. La fille se retrouve très tard, déjà bien imbibée, dans un groupe de personnes où il n'y a plus que des amis d'amis. Elle préfère dormir chez l'un d'eux plutôt que de rentrer à pied sous la pluie.
La situation correspond bien aux statistiques de viol : elle sera seule avec lui, chez lui, et elle le connaît mais très peu.
Eh bien oui, dans ce cas, il se trouve que je prendrais le risque, sans même m'en rendre compte.
"prendre le risque", tu reconnais donc qu'il existe et qu'il dépends aussi de tes décisions
Mais non, justement, je dis que je prendrais ce risque sans même m'en rendre compte. Dans cette situation, je demande si quelqu'un peut m'héberger, ou alors quelqu'un me propose de m'héberger, et je dis oui, et voilà. Pas une seconde je me dirais "tiens, il pourrait en profiter pour me violer".
Je qualifie ça de "risque" maintenant, parce qu'on en discute et que je cherche une situation-exemple que tu pourrais trouver risquée et qui corresponde aux statistiques que j'ai vues sur Wikipedia.
Imagine que je doive réfléchir à ces "risques" qu'on prend nous tous, tous les jours. Mais ce serait une vie insensée !
D'ailleurs, si demain je vais voir mon cousin ou mon oncle, je prends aussi un risque, puisqu'un viol sur quatre se passe dans la famille.
Célia : « Ton exemple n’est pas bon : pour se demander s’il faut être « prudent » ou pas, il faut avoir un intérêt à ne pas l’être. Dans cette situation, évidemment que je ne le suis pas, non pas par prudence, mais parce que je n’ai aucun intérêt à le faire. »
Effectivement, l'exemple de Resh n'est pas bon, ou incomplet. Parce que mettons que vous échangiez quelques mots avec le type, que tu le trouves mimi, que tu penses que vous avez tous les deux un bon feeling, et que tu aies envie de sexe, la nature des risques est très différente et donc la notion de prudence s'applique différemment.
Dans ton exemple à toi... ces derniers jours, je suis devenu plus pessimiste sur la possibilité que tu tombes sur un gentleman qui s'abstiendra d'en profiter même si tu te jette sur lui dans un élan sensuel induit par l'alcool.
Genre : "Arrête ça, t'es trop bourrée, là. Bon, okay, va sur le lit, je reviens, je vais chercher un truc." Puis il attend que tu t'endormes, récupère une couverture dans sa chambre et va dormir sur son canapé.
Pour moi ça serait une procédure standard, mais comme je disais je suis devenu encore plus pessimiste qu'avant sur les mecs en général depuis que je me suis débarrassé de mes anxiétés.
Votre jugement est tout a fait ridicule, au lieu de vouloir punir les coupables de violes, vous vous empressez de faire des généralités sur l'ensemble des hommes, comme si le viole était dans notre nature, bah allez vous faire voire celles qui pensent çela, j'ai jamais abuser de personne, et la première qui me dira en face que c'est dans ma nature parce que je suis un homme(donc forcément un salaud, ou un animal) se prendra un taquet.
Je n'ai pas eu le courage de lire en détail tous les commentaires mais les sceptiques m'évoquent en vrac quelques trucs :
- étant l'aînée de deux frères j'ai bien sûr du batailler 10 fois plus qu'eux pour obtenir 10 fois moins en termes de sortie. Pourtant ce sont eux qui ont été les plus agressés (moi jamais).
- ado j'étais complexée et pensais donc improbable qu'un homme puisse me désirer et me violer, je pense qu'il n'était pas débile que ma mère me remette les pendules à l'heure
- un de mes ex me proposait de se retrouver près de chez moi pour que lui prenne le RER tard et que je ne risque pas l'agression, je lui ai fait remarquer qu'il risquait lui aussi de se faire racketter et/ou taper mais ça ne l'avait pas effleuré
- l'autre jour je suis rentrée dans un bar avec un ami, il n'y avait quasi que des hommes et je sens les regards un peu pesants ; mon ami me dit "tu dois avoir l'impression d'être la fraise tagada au milieu de la cour de récré", j'étais contente qu'il puisse toucher du doigt ce type de situation, qui n'arriverait pas à un homme.
Au delà des anecdotes cela m'incite à pousser encore la réflexion sur la façon dont nous éduquons nos enfants.
G3NE : apprenez à lire au lieu de dire des âneries.
Bonsoir
Le parallèle homme/femme n'apporte rien à votre point de vue, au contraire, faire de ce sujet une chose binaire, c'est simplifier grossièrement la réalité sociale et culturelle avec lesquelles doit composer n'importe quel être humain, qu'il ait un pénis ou un clitoris.
Il y a un amalgame latent, bien que récurrent, entre "homme" et "bourreau".
Hommes et femmes ont leur propre fardeau, leurs propres peurs, et je vous défie d'établir une échelle de la peur. N'importe quel être humain en vient à se suicider, le viole est loin d'être la première cause.
Même si vos postulats sont mauvais, votre point de vue reste touchant car il a le mérite de décrire ce qu'une femme peut vivre.
En vous souhaitant bonheur et non rancoeur.
Et ça n'est pas la peine de changer de pseudo pour continuer à débiter tes couillonnades, Henz/G3NE.
"Je vois 3 filles qui courent pour prendre le bus. Un mec de leur âge les interpelle « allez hop vite vite on court,on court, on se dépêche ! » . Ca n’était même pas antipathique, même pas méchant mais comment faire percevoir, y compris aux femmes qui me lisent, que nos actes n’ont pas à être commentés, analysés, décryptés en permanence dans l’espace public. JAMAIS une fille ne se serait adressée ainsi à un groupe de mecs qui court (on lui a appris qu’un groupe de mecs, ca peut poser des problèmes)."
Il y a un moment où il faut arrêter la parano. Tu dis "on" parce que tu fais de ton cas une généralité ? Personnellement, ça m'est arrivé de dire ça a un mec, pour plaisanter... Aurais-je été sexiste ?
Ca existe aussi les hommes qui se font violer. C'est plus rare, mais ça arrive. Personnellement, j'aurais aussi peur pour ma fille que mon petit garçon plus tard.
Militer dans ce sens, c'est encore creuser ce clivage qu'on voudrait faire disparaître. Parlons d'égalité, de parité, mais cessons de parler de féminisme.
Bon j'ai tout lu et j'arrive toujours pas à comprendre ce que tu souhaites.
Personnellement, j'ai été agressée sexuellement à la fin de l'enfance voire au tout début de l'adolescence…
J'aurais bien aimée être plus éduquée avec cette « peur », ça m'aurait sans doute permis de changer de trottoir et d'aller plus vite, bref…
On ne pourra jamais changer le fait qu'il y ait des violeurs et des pervers, c'est un fait, comme il y a des meurtriers. Ca ne se voit pas toujours, et même ça ne se voit pas souvent... Alors autant apprendre à se méfier !
Et puis, quitte à être crue moi aussi, si les femmes ont un vagin, les hommes ont un anus. Ca marche tout aussi bien, et ça fait tout aussi peur.
Ras-le-bol des généralités.
Quelque chose vient de me revenir en mémoire. Un souvenir et une pensée a posteriori.
La première fois que je... Lors de ma première relation sexuelle, conversation sur l'oreiller avec ma partenaire, à qui je demandai de façon très cliché si elle aussi, c'était sa première fois. Elle m'a répondu que non, qu'elle avait été violée quand elle était plus jeune. Je me souviens l'avoir alors enlacée, sans rien dire.
Si j'avais su alors ce que je sais maintenant, je lui aurais dit que ça ne comptait pas, et que c'était bel et bien sa première fois à elle aussi.
Je vais tenter de répondre de manière globale et pas individuelle.
Je ne parle jamais de cas personnels ici. Le féminisme est de la sociologie, il étudie des groupes humains et non pas des cas personnels qui n'ont aucun intérêt. Savoir donc comment j'ai été éduquée et comment vous l'avez été ne présente aucune espèce d'intérêt dans cet article.
Nous courrons tous des risques et c'est une évidence que de le dire.
Simplement on éduque les filles dans la crainte. Ce "on" est social car l'éducation ne se fait pas que par les parents.
Il ne sert à rien de me dire que vous n'avez pas été éduqué ainsi car encore une fois on trace des traits globaux, pas individuels.
Cela serait à peu près comme me dire qu'en tant que noir, vous n'avez jamais vécu le racisme ; tant mieux pour vous mais cela ne va pas éviter une réflexion sur l'inconscient raciste de chacun.
Dans notre société, on exalte la crainte féminine et la violence masculine. Malheur au petit garçon qui ne correspondra pas à l'image virile ! il sera impitoyablement rejeté.
Vous avez été plusieurs à évoquer le viol masculin qui existe bel et bien. Mais on n'éduque pas les garçons à en avoir peur. On n'éduque pas un petit garçon en lui disant "si tu sors fais toi raccompagner" "si tu sors tu risques d'être sodomisé". On ne voile pas les petits garçons dans certains pays pour éviter qu'ils ne tentent les femmes. On ne dit pas aux garçons violés qu'au fond si on les viole c'est qu'ils sont trop beaux (Berlusconi). On ne vend pas le viol comme une sorte de fatalité inhérente à la condition masculine.
Quelqu'un l'a évoqué dans les coms. Son ami venait la chercher au RER pour qu'elle ne se fasse pas agresser ; il n'avait pas pensé qu'il pourrait l'être lui même.
Je ne dis pas aussi qu'il devrait l'être ou qu'il devrait avoir peur, je dis qu'il faut cesser d'inculquer cette peur aux femmes.
Il y a un gap entre ce qui existe et ce qu'on dit aux femmes. Oui le risque existe mais pas comme il est vendu. Et le risque existe pour les hommes mais on ne les en prévient pas.
Certains d'entre vous prennent ce texte comme une attaque anti hommes. Personnellement je trouve plutôt déplorable qu'on présente les hommes comme des êtres de pulsion incapables de se retenir. la religion le dit ("ne tente pas l'homme"), une certaine science le dit ("l'homme mu par ses hormones"), je dis tout le contraire. Je dis qu'il n'y a pas à insuffler aux femmes la peur des hommes.
Certains évoquent des conduites à tenir. certes. mais nous avons autant de risques de viol avec un inconnu qu'avec une personne connue. raté donc.
Ted ; je réponds à ta question par un article ; elle mérite plus qu'un com.
En 200962012, on estime que 280 000 personnes entre 18 et 75 ans ont subi des violences sexuelles hors ménage dont 60 000 hommes. 60 000. pas 500 ou 1000. Pourtant cela n'est jamais évoqué. Jamais l'on ne dira à son fils "gaffe à ton verre on peut te coller du GHB dedans et tu finiars violé".
Historiquement le viol féminin nuit à la lignée ; il est vu comme grave car il "corrompt" la filiation patriarcale. Jusqu'il y a encore peu - 200 ou 300 ans - on dédommage le mari car on a touché à son "bien".
Le viol masculin est nié ; nié car un homme ne peut être violé, sinon il serait vu comme un non-homme.
La violence non sexuelle subie par les hommes entre eux est vécue comme quasi normale "cela te forge le caractère" "t'es un homme ou une lavette".
Autant le fond de l'article me paraît cohérent et même assez juste, mais les mots et la manière de raconter me paraissent totalement surfaits.
À lire l'article on a l'impression que la totalité des femmes vivent dans la peur de sortir du lit, parce que la société toute entière (père et mère compris) a élevé les jeunes filles ainsi...
Alors, soit la totalité des filles et femmes que je connais est - littéralement - extraordinaire, soit l'article est très largement exagéré. Non les femmes ne se lèvent pas le matin en se disant qu'elles vont être violées, harcelées, commentées, touchées. Oui si par malheur elles se retrouvent à minuit seules en minijupe au milieu d'une cité elles sont inquiètes.
Bah oui, c'est malheureux, mais certaines femmes vivent cette situation quotidiennement, d'autres occasionnellement, et certaines autres jamais.
La majorité des femmes ne se sent pas plus harcelé au quotidien que les hommes. Si on reprend l'exemple de la jeune fille en minijupe dans une cité la nuit, le risque est effectivement élevé qu'il lui arrive quelquechose... Parce que c'est une femme ? Non, le jeune garçon en short portable à la main, seul, à la même heure, dans la même cité, il n'est pas rassuré non plus.
Généraliser des problèmes qui existent et leur faire prendre une ampleur qu'ils n'ont pas, ça a pour seul effet... De décrédibiliser entièrement une cause...
Peut être que pour remédier au problème, quitte à être radical, faudrait-il instaurer des rames de métros pour femmes et pour hommes ? Un trottoir réservé à chaque sexe ? Des horaires dans les supermarchés ? Cela aiderait peut être celles qui restent cloîtrées chez elles (parce que leurs parents leurs ont dit "tu deras violée ma fille") à sortir le bout de leur nez et se rendre compte que finalement, en dehors des tarés/psychopathes, le monde réel, il n'est pas si horrible. Encore une fois, OUI les agressions existent, et existeront malheureusement toujours mais NON ce n'est pas en généralisant et en créant une psychose collective qui n'existe pas que les choses vont s'améliorer...
"Certains évoquent des conduites à tenir. certes. mais nous avons autant de risques de viol avec un inconnu qu’avec une personne connue. raté donc."
Ah mais je n'ai jamais dis qu'il ne fallait pas se méfier aussi des gens qu'on connait...
Enfin chacun fait ce qu'il veux, on peux décider de vivre en faisant abstraction de tous les risques, mais il faut quand même mettre les enfants au courant, à eux de faire leur choix de vie ensuite.
"Dans notre société, on exalte la crainte féminine et la violence masculine."
Mais justement je crois que sur le premier point ce que tu dis est très exagéré.
On préviens les filles des risques, mais si on les enfermaient vraiment dans la peur, je n'en verrais pas autant dans mes rues tous les soirs de week-ends
Resh : presque toujours en groupe.
Ça me rappelle un sketch de Courtemanche, où il demandait pourquoi les femmes vont presque toujours aux toilettes à deux. Il enchaînait sur un délire où il imaginait que les cuvettes étaient trop hautes et qu'elles devaient se faire la courte échelle, etc.
À l'époque ça m'avait fait rire. Je trouve toujours drôle le délire qu'il a fait dessus, mais j'ai un peu de mal à en rire parce que j'en sais davantage sur la réponse à la question sur laquelle il est basé.
C'est quoi alors au final le but de cet article ? Parce que d'un côté, si on ne prévient pas un minimum les enfants, ils risquent d'être très naïf, de ne pas avoir conscience du danger de certaines situations...
Mais d'un autre côté si on les prévient trop, ce n'est pas bien, parce que la fille se lèvera le matin la peur au ventre à l'idée d'être violée, agressée, harcelée...
Se dire "On n'a pas à vivre en sachant qu'on pourrait se faire agresser, c'est aux autres de contrôler leurs pulsions" revient à dire "J'aimerais tellement avoir un poney rose qui m'emmènerait au pays de l'arc-en-ciel."
Bonsoir,
Je ne comprends pas bien votre point de vue. La gent masculine devrait davantage violer ? Ou bien on devrait arrêter de psychoter autour du viol ? Vous vous contredisez dans vos commentaires. D'autant plus que dans la majorité des cas, le viol est mérité, voire même demandé par la "victime" qui ne se pose ainsi que pour traîner le pauvre bougre devant le tribunal et réclamer des dommages et intérêts.
Je suis une américaine, de Boston.
Quelques réflexions:
Votre récit sonne très juste et me rappelle les années ou j'habitais à Paris. Jeune (de 18 a 32 ans), j'attirais souvent les, "allez, hop, vite on se dépêche," et aussi les bites collées a ma cuisse dans le métro. J'avoue que l'on ne voit pratiquement pas tout cela aux Etats Unis, même à New York. Peut-être uns des rares avantages du "politically correct?"
Lorsque j'avais 30 ans, je faisais mon footing un soir sur les boulevards au bord du Bois de Boulogne. C'était le mois de décembre, et à 17 heures, il faisait presque nuit noir. En traversant un coin plutôt isolé, j'ai entendu des pas derrière moi. C'était un homme, petit, un peu gras, qui me poursuivait. J'entendais à son souffle qu'il n'avait pas l'habitude de courir alors j'ai accélèré, pensant pouvoir m'en sortir. Hélas, il m'a rattrapée, et m'a bousculée par terre sans le moindre effort. Quelle surprise, car je me croyais forte, sportive, capable de me défendre. Mais ça non plus: sans effort, il a pu me coincer et commencer à enlever mon collant.
Lorsque je me suis rendue compte de ce qui était en train de se passer, et de ce qui allait probablement suivre, et du fait que physiquement je ne pouvais pas dominer cette personne pour me sauver, j'ai eu le réflexe de lui parler à la place, me disant que c'était mon seul et dernier recours. Je lui ai dit alors, "je suis malade. Très malade." Je ne sais pas pourquoi ces mots-là me sont venus à l'esprit, mais voilà. Peut-être pensais-je lui faire douter que j'avais le SIDA. Ou pire.
En tout cas, ça a marche. Il s’est levé, il a fait un geste des mains comme si pour dire, “non, merci,” et il est parti.
Tremblant comme une feuille, incapable de marcher, j’ai arrêté un taxi sur le boulevard. Je n’étais pas loin de chez moi. En montant, j’ai expliqué au chauffeur ce qui s’est passé, et il a eu le culot de me dire, “Mais bien sur. Vous l’avez cherché en venant courir.”
J’étais tellement enragée par cette réaction que je suis sortie du taxi au prochain feu pour rentrer à pied, trop consciente de ma vulnérabilité, tout d’un coup, même en plein 16e arrondissement parisien.
Au même temps, j’ai trouvé dans cette capacité d’utiliser les mots arme défensive une certaine force intérieure. Bien sûr que ce n’est pas une arme toute puissante, mais c’est un outil que nous possédons toutes, avec le cerveau et la volonté de dire « maintenant, ca suffit. » Cela, je voudrais le faire savoir à toutes les filles, toutes les femmes.
C’est le silence qui nous fait mal.
Merci pour votre témoignage.
Quelle vaste blague. Dieu que c'est mièvre et naïf.
Je n'ai que deux mots à dire :
Mal
Baisée.
" D’autant plus que dans la majorité des cas, le viol est mérité, voire même demandé par la « victime » qui ne se pose ainsi que pour traîner le pauvre bougre devant le tribunal et réclamer des dommages et intérêts."
que dire. Est ce que tu as conscience que très peu de viols sont poursuivis ? Si les femmes se faisaient violer comme tu le penses, pourquoi ne portent-elles pas plainte derrière afin d'avoir leurs fameux dommage et intérêts ? seulement 10% d'entre elles ont porté plainte ; qu'est devenue la vénalité des autres ?
Aux autres, j'aimerais vraiment que vous me lisiez au lieu de fantasmer sur ce que je peux penser.
Je ne suis pas en train de dire qu'il ne faut prévenir personne de ce qu'il peut éventuellement lui arriver. Il est bien évident qu'il faut prévenir et éduquer et cela a été dit un grand nombre de fois.
Mais il me parait un peu étrange de nier l'éducation genrée. Comme je le disais, 60 000 hommes adultes ont été sexuellement agressés en 2009-2012, pourtant on ne prévient de rien. Plus d'hommes que de femmes sont agressés non sexuellement.
Très tôt l'inéluctabilité du viol est présentée aux femmes - et encore une fois que votre mère, cousine, soeur n'en ait pas peur est formidable mais cela ne constitue pas une donnée socio - . Une femme violée a d'immenses risques qu'on lui dise que certes c'est bien dommage mais ma foi.. fallait il sortir ? fallait il rentrer à cette heure là ? En Angleterre une femme sur 5 considère qu'une femme qui a été violée et était en minijupe l'a cherché.
Daniel Welzer Lang (http://lplm.fr/spip/spip.php?article1145) est l'auteur de nombreux travaux sur la construction du masculin.
"C’est dans le groupe des pairs que, dès le plus jeune âge, les garçons apprennent qu’ils doivent se différencier des femmes : ne pas se plaindre, apprendre à se battre, apprendre aussi à être les meilleurs... Tout ce qui n’est pas conforme à la conduite virile va être classé comme féminin Le garçon qui n’y adhère pas va être la risée des petits camarades, exclus du groupe des hommes, souvent violenté. "
(encore une fois vous allez me dire qu'on ne vous a pas éduqué ainsi, donc je répète qu'il est bon de sortir de son expérience personnelle).
en clair on éduque le garçon à se battre, à contre attaquer. à la compétition. gare à celui d'ailleurs qui ne sera dans ce schema là.
la fille n'est pas éduquée selon ce modèle là.
Sharon Bially ; absolument. la culpabilité faite aux personnes violées est immense ce qui renforce le fait que, très souvent, elles se taisent.
J'ai bien ri : petite question anatomique. en quoi le fait d'être "bien baisée" m'aiderait à ne pas écrire cela ? merci d'avance de vos patientes explications.
Il y a des chances que la douce attention d'un gentilhomme te détende un peu les jambons, et puisse par la même occasion t'ouvrir les yeux.
Il y a autant de salopards que de salopes, et j'ai autant de chances que toi de me faire bourrer le fion lors d'une sereine balade nocturne, même si j'ai l'honneur de porter un majestueux pénis.
Ton discours est navrant et fait passer la femme pour une éternelle pleurnicharde.
Si tu veux pas qu'on te fasse des frottis dans le métro, il suffit de ne pas se coller aux dégénérés qui ont la gueule pour l'emploi.
Merci de ces précieux conseils.
Obvious troll is obvious
"Se dire « On n’a pas à vivre en sachant qu’on pourrait se faire agresser, c’est aux autres de contrôler leurs pulsions » revient à dire « J’aimerais tellement avoir un poney rose qui m’emmènerait au pays de l’arc-en-ciel. »"
Je suis assez d'accord. Ca revient à vouloir à tout prix passer en voiture devant un camion fou sous prétexte qu'on a la priorité. Au final, le conducteur du camion était en tord, mais ce n'est pas lui qui s'est fait tuer.
Là où ça diffère d'un viol, c'est dans les réactions du public. Dans le cas de l'accident, tout le monde va cracher sur le camion et il ne viendra à personne de dire "Cet automobiliste l'a mérité, il n'avait qu'à pas vouloir à tout prix sa priorité."
Dans le cas du viol, on va brièvement cracher sur le violeur pour sauver les apparences, mais les premières réactions seront : " Mais qu'est-ce qu'elle foutait là à cette heure ?" et "comment était-elle habillée ?"
On est bien d'accord que dans les deux cas, il y a eu une prise de risque. Là où ça m'énerve, c'est dans les réactions.
@Kyp : Comment un type qui écrit de si belles histoires (il faudra que je m'y remette un jour d'ailleurs) peut-il faire cette faute qui me sort par les yeux tant elle est incompréhensiblement répandue ?
On écrit TORT, bordel à cul de chatte.
Le ton de votre article me laisse pantois. Je ne suis pas sociologue, ni psy ou Gynécologue, mais à 41 ans, j'ai rencontré bien des femmes, parlé avec elles, victimes ou pas.
L'image insoutenable de "ma fille tu sera violée ou on t'écarter à les cuisses etc... me choque, tant elle est militante et éloignée de la réalité de la grande majorité des femmes.
J'ai connu plusieurs femmes violées et ai longuement écouté leur histoire, bouleversé et remué au fond des tripes.
Le viol est une abomination, mais de là à penser que chaque fille doit grandir dans l'idée voire l'attente d'être violée un jour est une idée absolument déraisonnable et peut la conditionner à prendre une attitude inconsciente de victime.
Il est nécessaire de parler des agressions aux enfants, à un âge où ils sont capables de se représenter cela, en prenant soin de dire, ça existe, et pour éviter que cela arrive à vous ou à vos ami(e)s, je vous donnerais des pistes, des conseils.
Des conseils d'attitude à adopter ou à éviter, des stratégies sociales, comme les déplacements en groupe, des informations sur les éléments permettant d'identifier un individu potentiellement dangereux.
Ensuite j'encouragerais la fillette depuis petite à se défendre, à considérer les garçons comme ses égaux, et à leur tenir tête.
Savoir dire les paroles qui "cassent, désarçonnent" au bon moment avec la voix qu'il faut peut s'avérer plus efficace qu'un spray au poivre.
La parole est une arme, un homme prêt à commettre un viol peut perdre tous ses moyens devant une subite réaction de résistance de sa victime, du fait que souvent son fantasme est celui de la femme qui supplie.
Si celle-ci se comporte un peu comme la "mère" du violeur potentiel, elle peut le faire craquer.
Sinon il existe des méthodes de défense très efficaces.
Attention je ne dis pas ici que les victimes de viols auraient dû faire çeci où cela, et je ne peux imaginer leur terreur et l'humiliation subies.
Mais je suis convaincu en tant que papa d'une petite de 4 ans, qu'il faut éviter les prédictions dites "auto-réalisatrices" et axer l'éducation sur la confiance en soi, la confiance en sa force physique, verbale, dans le pouvoir du regard (ça se travailler).
Une amie à subit une tentative de viol à 15 ans, le seul hic, c'est que cette frêle jeune fille, super canon physiquement avait un caractère bien trempé, et son agresseur à fini à l'hôpital, les testicules en compote, un but d'oreille en moins, une grosses morsure dans la joue, des doigts cassés et beaucoup de cheveux arrachés, le larynx écrasé par un coup de coude, des côtés fêlées car une fois au sol, le mec s'est fait sauter dessus à grnad coup de genoux par la fille, folle de rage.
Elle pesait 46 kilos, lui 85.
"Si celle-ci se comporte un peu comme la « mère » du violeur potentiel, elle peut le faire craquer."
rires.
Je vais me répéter une énième fois
"Mais je suis convaincu en tant que papa d’une petite de 4 ans, qu’il faut éviter les prédictions dites « auto-réalisatrices » et axer l’éducation sur la confiance en soi, la confiance en sa force physique, verbale, dans le pouvoir du regard (ça se travailler)."
en fait je ne dis pas le contraire.
ce que je décris au dessus je ne l'approuve pas au cas où ca ne serait pas PARFAITEMENT CLAIR.
c'est à peu près comme si je vous disais "des gens élèvent leur enfant dans l'idée que les noirs sont inférieurs". et que vous me répondiez "je ne comprends pas comment on peut penser cela c'est mal le racisme". en fait nulle part je n'ai dit le contraire. constater n'est pas approuver.
@pH : Ah tiens oui. :p
J'ai eu beaucoup de relecteurs...
Il m'arrive souvent de courir après un train et d'entendre un "allez allez on se dépêche" hilare, et ce dans plusieurs pays, par des hommes ou des femmes.
Mais je suis d'accord avec cet article, et plus particulièrement les trois derniers paragraphes, qui tapent effectivement juste.
Oui le problème c'est la société qui fait des femmes des objets à qui on peut "enfoncer sa bite" quand on veut. La libération de la sexualité, sa désacralisation, le fait que celle-ci devienne un jeu ont en même temps dédramatisé le viol.
Oui le problème c'est qu'on trouve des excuses au prédateur sexuel. On trouve d'ailleurs des excuses à tout agresseur. La déresponsabilisation est un problème.
Le sujet m'interpelle car j'ai conscience d'avoir parfois pris par à ce système d'éducation genrée avec mes amies ou mes proches.
Une de mes cousines aime par exemple se balader seule dans les bois, chose que je n'ose pas pour ma part, et je me souviens en avoir parlé avec ma grand-mère en disant que c'était imprudent... Peut-être qu'au fond j'étais un peu jalouse de la liberté qu'elle se donnait.
Au final le risque n'est pas plus élevé que celui que je prends quand je rentre seule par le dernier métro. Ça m'attriste de constater que je fais partie de ce système.
Pourquoi je suis ainsi, sans doute un peu l'éducation, mais aussi la lecture des médias qui mettent si souvent en une d'horribles faits divers, et malheureusement aussi les histoires vécues par des amies proches.
Au final je n'ai subi des attouchements dans le métro qu'une seule fois, rien de plus grave, mais plus ou moins consciemment j'évite un certaine nombre de situations que je considère comme dangereuses (prendre certains trains tard, les grandes balades seules, etc.) Et j'adopte aussi des réflexes de "protectrice" avec mes amies ou mes sœurs, ayant déjà été chercher par exemple une amie au milieu d'un groupe de mecs qui devenaient collants avec elles, ou passer une nuit blanche pour surveiller la situation alors que ma sœur avait organisé une fête avec des inconnus rencontrés en boîte à la maison (et qu'elle flirtait avec l'un d'eux dans sa chambre).
J'ai énormément pris confiance en moi, et je n'ai plus vraiment peur pour ma petite personne, mais par contre je ne suis pas sûre d'arriver un jour à cesser d'avoir peur pour les autres. J'essaierai de ne pas leur transmettre cette peur, mais bon, pas facile!
H ; "La libération de la sexualité, sa désacralisation, le fait que celle-ci devienne un jeu ont en même temps dédramatisé le viol."
pas d'accord parce qu'avant le viol n'était pas grave ou du moins...
- on dédommageait le mari/le père car sa propriété avait été abîmée
- c'était grave parce que la filiation n'était plus sure
- mais au fond la femme devait s'en remettre et rapidement
les féministes ont énormément oeuvré pour que le viol soit reconnu comme un crime.
mara ; oui il est intéressant d'étudier la peur que les femme ressentent pour les autres. ce côté que je qualifierais de maternisant.
Trop de com' à lire mais @ Célia: oui, pardon pour le "toutes" j'aurais du dire "beaucoup" ou "plusieurs".
Tu as de la chance de ne pas avoir peur.
J'ai un trouble envahissant du développement et je suis une femme, imaginez ce que j'ai pu me prendre dans la tête entre mes bizarreries et les mecs lourds...
J'ai 28 ans et peur. Peur des plus jeunes que moi, des plus âgés, des jeunes hommes en groupe ou seuls. Peur de certains groupes de jeunes filles aussi (ben oui, les filles aussi sont méchantes entre elles, c'est juste plus souvent verbal que physique)...
J'ai passé mon enfance à me dire que, quand même, c'est pas normal d'être traité comme ça alors que je suis autant humaine qu'eux.
Là j'agrandis le problème comme anonyme et d'autres peut être mais, en fait, le problème plus large, c'est l’absence de respect pour les autres êtres vivants et la normalité qui se base sur "homme, blanc, classe moyenne, chrétien" (je grossis évidement le problème) (n'oublions pas "pas handicapé").
Quand on dépassera ce schémas et qu'on reviendra à un respect des autres et de soi, la société sera plus belle et la vie aussi.
Cet article et les commentaires me font peur. Pas à cause des agressions, ni même de la peur, mais parce que vous contribuez à victimiser les filles qui seraient élevées dans la peur de l'agression.
Et bien je suis une jeune femme, élevée par une famille très, très classique.
Et non je n'ai pas grandi ni dans la peur ni dans la pensée de ce risque là. j'ai grandi dans la confiance en moi et dans le monde, et dans l'idée que si moi ou mon frère on se fait agresser (sexuellement ou pas), on réplique et on porte plainte. Point.
faut arrêter, on n'est pas tous des victimes en puissance et votre article ne fait que renforcer cette image sous prétexte de la dénoncer.
Non, les filles ne sont pas élevées dans la crainte du viol ou la pensée que c'est "normal". Si ça a été votre cas, désolée, mais ce n'est ni le mien ni celui de mes amies.
Et les filles, on est LIBRES d'accord? La vie comprend des risques, pour tous, celui de se faire faucher par une voiture, ou violer, ou agresser pour son fric. OK les mecs se font rarement violer mais les agressions au couteau c'est pour eux.
Et oui, on élève de plus en plus les garçons dans cette crainte.
A nous de décider de ne pas avoir peur, de faire ce qu'on veut et de se défendre quand on est attaquée, ou de défendre les autres quand on les voit se faire attaquer.
M... je prends le métro à toute heure, je me suis baladée dans des villes de jour et de nuit, en France et ailleurs, j'ai décidé de ne pas avoir peur, je trace ma route, et on ne m'a JAMAIS rien dit ni rien fait. et pourtant je suis une fille qui pèse 50 kg, aucune chance à la loi du plus fort. Les gens violents visent surtout ceux qui dégagent de la trouille.
Marie_IN | ; excuse mon indiscrétion mais qu'est ce qu'un " trouble envahissant du développement " ?
"Les gens violents visent surtout ceux qui dégagent de la trouille."
les femmes violées apprécieront.
les hommes agressés apprécieront.
enfin on parle de traits sociaux donc ton expérience personnelle est tout à fait intéressante pour une soiére tupperware mais n'a aucun intérêt.
Pour compenser les Camille et autres, mes copines me trouvent dingues de marcher seule la nuit, pour rentrer bourrée de soirée.
Pourtant, une partie de ma famille n'a eu de cesse de me rappeler les terribles dangers de la nuit, même si mes parents s'en foutaient (Une remarque de prudence générale, et voilà, ça suffisait).
Je crois qu'il faut parler de viol, comme la possibilité du racket aux garçons, mais aussi dire que c'est pas une raison de s'arrêter de vivre (on sait tous que la route tue, mais on grimpe dans des voitures, non?).
exactement et c'est tout ce que je dis dans mon article.
Je suis un homme. J'ai été violé dans ma jeunesse par des camarades de chambrée. J'ai mis des années à m'en remettre (si on peut parler de s'en remettre), des années à ne serait-ce que pouvoir en parler.
Lire ce genre d'article me fait affreusement mal. J'ai l'impression qu'on nie mon statut de victime, juste parce que je suis un homme. J'ai l'impression qu'on m'a violé à nouveau.
Le viol est un mécanisme de prédation, tu as déjà regardé une émission animalière sur les grands prédateurs ?
Ils choisissent toujours l'individu le plus faible, le plus vieux, le plus malade, pour avoir un maximum de chance de l'attraper.
Un violeur étant un prédateur (on le dit assez souvent) il est évident et logique qu'il cherchera à attraper une proie avec un maximum de chance possible.
Et où/quand/avec qui a-t-il le plus de chance d'attraper une proie ?
Dans des endroits cachés mais avec des issues rapide (des petites rues ou autre) ou des endroits qui permettent de cacher son agression (le métro ou les parc).
Quand il y a aussi peu de visibilité, donc de nuit, si possible assez tard comme ça peu de gens seront réveillé ou trop peu réactif, au cas où la proie fait un peu de résistance.
Et le prédateur visera surtout à ce que son attaque soit la plus rapide possible, donc à choisir quelqu'un de seul, diminué, fatigué, pourquoi pas bourré et titubant (avec une chance qu'elle ne s'en souvienne même pas).
Il fera aussi attention à comment elle est fringué, si c'est une minijupe : JACKPOT, parce que c'est beaucoup facile à soulever qu'un jean à descendre...
Évidemment le "elle" est à remplacer par "victime".
N'est-il donc pas logique et pertinent pour des géniteurs de relater (même de manière maladroite) ce fait, afin que sa progéniture ne se comporte pas comme une proie/victime afin de minimiser les chances ?
Aussi, enfant, les parents disent bien de ne pas parler aux étrangers, de ne pas monter dans la voiture d'inconnus, pour autant je n'ai pas vécu mon enfance dans la crainte irrationnelle d'être enlevé ou pire, et pourtant si j'avais fait fi de tous ces conseils je n'aurai probablement pas dépassé les 15 ans.
Et de toute façon, n'importe quand et n'importe où, si un prédateur à décidé que vous seriez sa proie, il y a peu d’échappatoire.
micka ; à quel moment de mon texte est ce que je nie le viol masculin ?
je dis simplement qu'on avertit les filles en permanence du risque du viol ; pas que le viol masculin n'existe pas !
je dis d'ailleurs
" Comme je le disais, 60 000 hommes adultes ont été sexuellement agressés en 2009-2012, pourtant on ne prévient de rien. Plus d’hommes que de femmes sont agressés non sexuellement.
(..)
Daniel Welzer Lang (http://lplm.fr/spip/spip.php?article1145) est l’auteur de nombreux travaux sur la construction du masculin."
je ne vois donc pas où je nie la violence sexuelle et non sexuelle subie par les hommes.
tu es donc parfaitement insultant dans ton propos.
mika ; la plupart du temps le viol est pratiqué dans un lieu connu de la victime, chez elle ou chez le violeur. raté donc. mais c'est bien de fantasmer.
enfin non le violeur n'est pas un prédateur ; le violeur est un monsieur tout le monde qui a cru que, pensé que.
(@Valérie : les "troubles envahissant du développement", c'est la nouvelle dénomination de l'autisme, puisque ce dernier terme était trop vague et trop général par rapport à la diversité des troubles qu'il recouvrait.)
merci kaywinnit.
@Kaywinnit : Pas seulement l'autisme.
@John : oui, pardon, c'est vrai que ça regroupe tout un ensemble de troubles du développement, dont l'autisme n'est qu'un exemple. C'était surtout pour situer rapidement de quoi on parlait, sans entrer dans les détails, je ne suis pas une spécialiste 🙂
Après avoir lu le post, il ressort un grand sentiment de peur, mais je trouve que c'est exagéré. En tant que femme, je ne mets pas tous les hommes dans le même sac, tous les hommes ne sont pas des violeurs ou des agresseurs en puissance.
Certaines femmes sont très agressives tout autant que certains hommes. Certes, il faut faire attention lorsqu'on est une femme, mais lorsqu'on est un homme, c'est pareil: la violence n'épargne personne. Il ne faut pas vivre dans la peur.
qui a dit que tous les hommes sont des violeurs ?
qui a dit que la violence épargnait les hommes ?
ton post me parait anxiogène, il y a déjà tellement d'angoisse, de peurs dans ce monde, les dangers on les connait...personnellement, on m'a donnée des conseils depuis petite, mais je n'ai vécu avec la peur chevillée au ventre.
et si par hasard j'avais justement dit dans ce post qu'inculquer aux femmes la peur n'était pas une bonne chose. par hasard hein.
C'est particulièrement gonflant ces gens qui sous prétexte "qu'il ne leur est rien arrivé" nient statistiques et études scientifiques. J'ai vécu un an au Venezuela dans la brousse, je ne me suis jamais fait agresser. Par contre, mon prédécesseur si, mon remplaçant aussi. Vais je pour autant nier le caractère violent de ce pays ?
J'aimerais réagir à l'article.
On entend régulièrement qu'une femme trop aguicheuse "cherche les ennuis". Certaines râlent sur ce genre de raisonnement. Ce qui n'est pas vraiment sexiste quand on y réfléchit. Après tout, on m'a répété sans cesse, et on dit régulièrement aux infos (parfois par des ministres) que sortir son smartphone surtout tard le soir c'est chercher les ennuis. Même raisonnement, les gens constatent qu'il y a du danger, la personne qui "le brave" (en agissant pourtant d'une manière normale) est considérée comme l'ayant bien cherché.
Alors OUI c'est vrai, on devrait aussi prévenir les hommes qu'ils peuvent être victimes de violences sexuelles, et c'est probablement exact (portant un chromosome Y, je ne peux le vérifier) qu'on rabâche ça plus aux femmes. Probablement parce qu'on considère qu'un homme DOIT savoir se défendre et donc dans l'imaginaire collectif, il s'en sortira. Et ça oui c'est sexiste, même les différences physiques hommes/femmes ne le justifient pas.
En revanche je réagis sure le fait de commenter les actions (avec l'exemple du bus). JAMAIS un homme la même chose avec un autre groupe d'hommes, justement pour ne pas chercher les ennuis. Pourquoi le faire avec un groupe de femmes ? Pour une raison toute bête. La reproduction. Espérer ainsi se faire remarquer, décrocher un sourire, voire une discussion pour que ça aille plus loin. Je ne dis pas que c'est intelligent, mais depuis quand un homme est intelligent quand on parle de reproduction ? Une étude a montré que les hommes avaient tendance à facilement imaginer comment toute rencontre peut se finir en bête à deux dos. C'est un exemple.
olivier : ah oui. en fait quand tu abordes une femme tu veux baiser. intéressante image des hommes que tu donnes là.
sinon on attend tous ta définition de " trop aguicheuse".
xenomorf ; comme me disait quelqu'un en plaisantant sur twitter "moi j'ai jamais vu la planete saturne, elle existe pas donc". on en est là.
Pour se "détendre". Hum...
A propos du port de la mini-jupe. Sachez que non seulement les jeans ne protègent pas du viol, mais qu'en plus ça peut-être un argument à charge contre la victime : http://www.liberation.fr/monde/0101274040-italie-pas-de-viol-en-blue-jean
Ça me rappelle un peu les jugements de sorcières : si l'accusée flotte, c'est une sorcière donc on la brûle. Si l'accusée coule, elle est innocente. Malheureusement elle est morte, du coup.
Ou comment avoir de toute façon toujours tort.
dans la foulée de cette décision, avait été sorti si je me souviens bien un jean anti viol avec un cadenas (....).
Très intéressnte comparaison puisque là aussi... bein on rejetait tous sur le dos de la femme... Comme quoi finalement l'histoire n'est qu'un éternel recommencement
Je n'ai jamais dit que c'était une bonne idée. Mais :
- http://www.7sur7.be/7s7/fr/1517/Canal-You/article/detail/1369631/2011/12/28/C-est-prouve-les-femmes-rendent-les-hommes-stupides.dhtml
- Ce n'est pas non plus pour ça que tous les hommes ont ce genre de mentalité. Je ne généralise pas.
quant à trop aguicheuse, qui peut le dire ? Je reprends mon exemple du smartphone, à partir de quand je l'exhibe trop ce qui déclenche des jalousies ?
Tout dépend de la situation précise. Il n'est pas possible de faire des généralités.
Se faire voler un smartphone n'est pas comparable pour le ressenti de la victime, mais le principe reste "mettre en évidence des choses que des individus aux alentours veulent, et sont prêts à prendre sans demander".
Ce n'est pas pour ça que je dédouane les agresseurs par ailleurs. Ce n'est pas une circonstance atténuante.
de la sociobiologie sur les instincts primitifs. oui, oui, oui...
au passage si c'est un instinct primitif, tous les hommes le possèdent.. d'où l'intéret de ne pas relayer ce genre d'études stupide, infondée et sexiste qui relaient l'idée que les hommes sont de gros abrutis.
enfin puisqu'il n'est pas possible de faire des généralités sur le "trop aguicheur" comment doit on faire alors ? dans le doute on met toutes un jogging ?
les hommes possèdent le même instinct, à un degré différent et avec une maîtrise différente.
D'ailleurs d'un point de vue dispersion des gènes, c'est assez logique.
Pour le reste de trop aguicheur, j'ose espérer que d'une manière générale, les femmes connaissent les coins "qui craignent", là où il y a déjà eu des agressions.
Si j'étais une femme, je me sentirais probablement bien plus libre de m'habiller comme je veux en plein midi dans le quartier de l'Odéon à Paris que si je dois me rendre dans un coin fréquenté par les skinhead bourrés du PSG (ce qui m'est arrivé plusieurs fois quand je vivais près du Parc des Princes, à ce moment, je me faisais tout petit...).
Bien sûr, ça n'est en aucun cas une protection absolue (ça se saurait...).
les femmes sont violées chez elle ou au domicile du violeur ; rarement dans l'espace public. il n'y a pas de coins qui craignent en matière de viols.
J'ai parlé de violences sexuelles. J'y inclue également, j'aurais dû préciser, les gens qui font des attouchements, ou des branlettes devant les femmes.
Les viols en eux-mêmes sont font en effet rarement dans l'espace public
je me demande aussi, dans les cas de viols en intérieur, quel est le pourcentage de cas où les victimes sont entrées librement chez le violeur ou l'ont laisser entre librement chez elles. C'est une vraie question, mais vu qu'ici certains ont des stats que je n'ai pas, j'en profite.
@Valérie : vous n'êtes pas obligée de m'insulter.
Les femmes violées et les hommes agressés apprécieront quoi? Qu'ils ont été victimes de leur trouille? Et alors? La peur est un sentiment légitime et le viol comme l'agression sont un risque, donc avoir peur est normal. Oui c'est tragique et traumatisant (ça le serait autant pour moi que pour les autres), et interdit évidemment. Oui c'est aussi parce que le discours social tend à ce que certains hommes se croient tout permis. Je ne le nie pas.
Mais mon cas qui n'a rien de particulier vu le nombre de commentaires vous rappelant que non les femmes ne sont pas élevées dans la crainte du viol n'est pas plus "digne d'une réunion de Tupperware" que vos "traits sociaux" qui ne sont étayés par rien (je ne parle pas du viol sur lequel les statistiques sont éloquentes, mais de votre théorie comme quoi les filles et les femmes vivraient dans la crainte permanente du viol. certaines, oui bien sûr. Mais je ne vois pas d'où vous sortez que ça serait un "trait social").
Bref Aude a bien exprimé mon point de vue, mieux que moi manifestement.
"On entend régulièrement qu’une femme trop aguicheuse « cherche les ennuis. [...] Ce qui n’est pas vraiment sexiste quand on y réfléchit. Après tout, on m’a répété sans cesse, et on dit régulièrement aux infos [...] que sortir son smartphone surtout tard le soir c’est chercher les ennuis."
Le rapport? Est-ce qu'on dit à l'homme comment s'habiller? Non. On lui dit "Garde ton téléphone dans la poche et tout ira bien".
La différence c'est que là on dit aux femmes comment s'habiller, se coiffer, se maquiller (parce que trop tu comprends ça fait pute). Alors oui c'est sexiste! Et ta comparaison l'est d'autant plus que non je ne suis pas un smartphone que mon mec peut ou pas sortir!
Ensuite quelles sont tes propositions? Si tu avais été une femme tu n'aurais pas habité à côté du Parc des Princes? Dis-moi (je suis toute vue) dans quels lieux les femmes peuvent ou ne peuvent pas habiter....
lili ; ou est l'insulte ?
tu voudrais des sources donc.
Histoire du viol Vigarello
delphy : l'ennemi principal
Paola Tabet, La Construction sociale de l'inégalité des sexes
NC Mathieu : l'anatomie politique.
J'attends avec grande impatience tes comptes rendus sur ces livres que tu liras j'en suis bien sûre.
Sinon non on n'est pas victime de sa trouille, manière gentille de balancer aux victimes qu'elles sont coupables; le seul coupable est l'agresseur, le violeur, le meurtrier.
olivier ; si mes souvenirs sont bons on est dans l'ordre du 60%; question subsidiaire ; le post suivant ne t'intéresse pas du tout ? pourquoi ?
@Olivier : vous êtes dramatique. Vraiment. Les femmes n'ont pas (ne devraient pas avoir) à éviter certains quartiers, à se poser des questions avant de s'habiller ou d'ouvrir la porte à quelqu'un qu'elles connaissent (et même à quelqu'un qu'elles ne connaissent pas vraiment). Ca change quoi que la femme ait laissé entrer l'homme chez elle? Qu'elle n'aurait pas du? Qu'elle l'a implicitement autorisé?
Et même si la comparaison est choquante, vous devriez pouvoir sortir votre Smartphone n'importe où.
La pauvreté n'est pas une excuse au vol (enfin pas pour un Smartphone), les hormones ou n'importe quelle autre frustration n'est pas une excuse au viol. "L'instinct" d'abord les femmes en ont un aussi mais bizarrement elles ne sautent pas souvent sur le premier venu, et ensuite l'écrasante majorité des hommes gèrent leur instinct.
Je n'ai pas dit qu'on est victime de sa trouille, merci. Les victimes ne sont pas coupables, jamais. C'est bizarre cette manière d'extrapoler. Mais j'aimerais que justement elles soient moins "victimes en puissance". Ca tue la confiance en soi.
@lili : je crois que c'est précisément ce que dit Valérie : arrêtons de faire des femmes des "victimes en puissance" en leur bourrant le crâne avec des bons conseils du style "ne mets pas de jupe courte, ne te maquille pas et ne rentre pas seule le soir".
"Les femmes violées et les hommes agressés apprécieront quoi? Qu’ils ont été victimes de leur trouille? Et alors? "
on se relit et tout ira bien.
natoussia ; oui c'est exactement ce que je dis :).
Lili: le problème n'est pas qu'elles se posent en victimes ou pas. Il n'est dit nulle part que les femmes ne sortent pas de chez elles à cause de ça ou que sais-je.
Je sors le soir, il m'arrive de prendre le dernier rer seule, je ne me contrains en rien, je n'ai pas l'impression de donner l'image d'une victime (certains diraient au contraire)et j'ai plutôt confiance en moi. Pourtant je mentirais si je disais que je ne suis pas rassurée quand je prends le dernier train, et que quand je suis seule dans la rue tard je ne préfère pas téléphoner à quelqu'un "au cas où"...
Le sujet n'est pas le fait qu'on se sente victime ou pas mais qu'on ne devrait pas être élevée avec le fait qu'on devrait avoir peur ou que quand on dit qu'on n'a pas peur les autres trouvent cela pas normal et réponde... "Tu devrais" (justement).
La nuance est importante ce me semble.
Je ne vois pas de victimisation dans tout ça. On peut avoir confiance en soi, sortir, prendre le dernier train et marcher seule la nuit. Avoir confiance en soi et ne se sentir en rien victime. Il n'empèche, qu'on ressent quand même cette crainte. Que dans la rue on préfère appeler quelqu'un en attendant d^' "être en sécurité", comme ça, "au cas où". Que quand on dit qu'on a pas peur on nous réponde "Et bien tu devrais".
ce n'est pas de la victimisation, terme qui pour moi renvoie plus à la pitié...
non ici il s'agit de peur et de faire peur pour éviter un certain type de comportement.
(petite blague: quand on cherche "victimisation" sur un dico des synonymes on propose automatiquement "virilisation" parce qu'il faut croire qu'il n'y a pas de synonyme)
tiens je viens de taper "peur viol" dans google c'est affolant.
Ce que veut peut-être dire Lili, c'est qu'après tout, si les femmes (je parle bien des femmes, pas des petites filles) continuent d'avoir peur le soir et de ne pas se mettre de jupe, c'est aussi un peu de leur faute.
J'ai tendance à penser qu'une fois l'âge adulte arrivé, il faut être aussi capable de prendre de la distance sur l'éducation qu'on a reçue et se sortir soi-même de la jolie prison dorée que nos éducateurs ont construite autour de nous "pour notre bien".
Qu'en pensez-vous ?
Il me semble compliqué de parler de faute. Si on vous a élevé dans la peur - et que la société continue de le faire car le conditionnement ne s'arrête pas à l'enfance - il est difficile je pense de s'en dépêtrer.
les magazines féminins anglo saxons regorgent d'injonctions à destination des 20aire "ne buvez pas sinon vous perdrez le contrôle et vous serez violée"
Des gens comme Olivier, en toute bonne foi, viennent expliquer que des vêtements sont aguicheurs, qu'il y aurait des quartiers où l'on viole etc. d'autres nous ont exprimé qu'il y a un côté inéluctable à être violées...
donc je pense qu'il est difficile de se dépêtrer de la peur.
quand je parle d'éducation, je ne parle pas que des parents ou de l'école mais de celle insufflée par une société toute entière.
une enquête m'avait énormément frappée (dans un livre de Germaine Greer). On avait interrogé des femmes sur leur sentiment après voir rencontré un exhibitionniste. une majorité témoignait d'avoir eu peur de mourir. Greer soulignait que rationnellement c'est bête ; un type qui exhibe son pénis est un situation de faiblesse totale. mais les femmes avaient pour autant eu peur de mourir.
C'est ce que je voulais dire en faisant le distingo entre "victimisation" et "peur".
Effectivement en grandissant tu cessses de t'empécher de faire des trucs, tu oses plus et tu te détaches de ce que tu "dois faire " et de ce que tu "ne dois pas faire" mais tous ces truc que l'ont t'a inculqué et largement reléiés par les journaux restent dans ton inconscient.
Je sors le soir, je rentre seule par le dernier métro et je porte une jupe. N'empèche qu'entre la gare et chez moi j'aurai tendance à appeler quelqu'un pour être plus rassurée même si la version officielle est "je vais en profiter pour l'appeler et prendre des nouvelles comme j'ai le temps."
Ultimehallu :
exactement. Dans les deux cas, on dit "cachez ce qui peut donner envie". Après sur une échelle de valeur, cacher son smartphone et se faire discret c'est nettement plus simple que l'habillement. De même niveau gravité, se faire voler son smartphone, ce n'est pas la même chose qu'une agression sexuelle (mais je me répète).
Maintenant, je n'ai pas de proposition pour que des cons arrêtent d'importuner des inconnues dans la rue. Du moins, pas de réalisable.
Et je le regrette.
Lili :
si je posais la question, ça ne change pas la gravité, ça change juste le fait. Et si je posais la question c'est que là il s'agit de choses dont je n'ai aucune idée de la fréquence.
Par exemple, forcer une victime à aller chez soi pour la violer ce n'est pas sur l'espace public. Mais l'action a commencé sur l'espace public. Ce qui ajoute à l'horreur du viol une contrainte supplémentaire.
Mais dans tous les cas ça reste gravissime.
(et oui je sais aussi que la majeure partie des viols ne sont pas le faits d'inconnus mais ça ne change en rien ce que j'ai dit)
Quant à votre remarque sur la pauvreté, vous savez quoi ? Nous somme d'accord.
Mais je ne donnais aucune excuse aucune circonstance atténuante, je donnais une explication. Ni pour le vol, ni pour les agressions sexuelles.
Olivier, le problème n'est pas que c'est plus simple, c'est qu'une femme n'a pas à cacher ses jambes parce que 2 troufions en ont envie!Point barre.
@Natoussia : effectivement, j'ai tendance à encourager les femmes à se débarrasser de cette peur, y compris comme l'ont suggéré certains, en prenant des cours de self-défense. Mais comme le dit Valérie, le terme "faute" n'est pas adapté. On subit quand même beaucoup son éducation et il est difficile de s'en dépêtrer. Le discours social me semble plus facile à relativiser étant adulte, mais bon ça dépend des personnes.
Mais c'est vrai que si chaque fois qu'on parle de "réduire de le risque de se faire agresser" (puisqu'on en parle beaucoup apparemment, j'ai vraiment du grandir chez les Bisounours... ) on disait "prend des cours d'autodéfense" plutôt que "évite tel quartier", déjà ça change l'état d'esprit. (même si la self défense ne suffit pas toujours. Mais éviter certains quartiers non plus.)
désolée pour ma non-relecture sur la trouille. L'expression était maladroite.
lili ; pas de souci 🙂
@Ultimehallu. Merci pour vos explications sur la victimisation et la peur. Mais j'avoue que j'ai tendance à croire que la victimisation contribue au climat de peur, entre autres choses.
@Valérie : je suis d'accord depuis le départ avec votre position sur "arrêtons de faire des femmes des victimes". Mais vous partez du principe général qu'on élève les filles et qu'on inonde les médias de messages du type "tu seras violée ma fille", "Quand on naît avec un vagin, très vite on t’explique comment les choses vont se passer" : et bien voilà je trouve que ça ne correspond pas à une réalité massive, heureusement d'ailleurs. La plupart des filles reçoivent des messages de prudence (comme la plupart des garçons sur d'autres aspects), mais pas cette ambiance de peur, ou de fatalité du viol.
Ultimehallu :
oui.
tout comme un humain n'a pas à cacher son smarphone parce que des crétins veulent lui prendre.
tout comme personne ne devrait être la victime de violence gratuite.
tout comme personne ne devrait mourir dans une ville bombardée parce qu'un petit dictateur veut faire sa loi.
On peut continuer comme ça. Il y a bien des choses qui ne devraient pas être. Mais qui sont. Le coup de l'auto défense est une bonne chose, meilleure que le coup des vêtements, mais qui ne suffit pas et qui n'est pas accessible à toutes (ni même à tous d'ailleurs).
Ah tiens, hier, des collégiennes en jupe ont été renvoyées chez elles avec prière de se changer. Motif ? "elles étaient victimes d'agressions verbales". Hé oui. Des filles en jupes sont donc priées de s'adapter au bon vouloir de ceux qui les agressent. Bien joué, les gars.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/03/09/01016-20120309ARTFIG00510-des-collegiennes-privees-de-jupes-et-renvoyees-chez-elles.php
Schmorgluck: Je te cite : « ces derniers jours, je suis devenu plus pessimiste sur la possibilité que tu tombes sur un gentleman qui s’abstiendra d’en profiter même si tu te jette sur lui dans un élan sensuel induit par l’alcool.»
Tu n'est jamais obligée de boire de l'alcool, nous n'avons pas à en tenir la responsabilité.
Le risque existe aussi pour les hommes : Il y a toujours une part de «résistance», cela fait partie du protocole de séduction. Quand on boit de l'alcool, on se dit souvent « Et si je buvais trop, et j'interprétais mal les intentions de la fille au point d'avoir un comportement déplacé ?». Et bien, nous ne rejettons pas la faute sur vous !
Crois-moi, je préfère encore me faire violer par 4 mecs dans une rue sombre (et je suis un homme) que de me réveiller un matin après une cuite et avoir ma réputation et mon casier judiciaire foutus à vie à cause d'une plainte pour viol, déposée par une fille dont j'aurais «accepté les invitations à faire l'amour alors qu'elle était bourrée».
Il faudrait écrire un article « Tu seras accusé de viol par une salope irresponsable, mon fils»
Je trouve toujours amusant d'être pris pour une femme à cause de mes posts ici. Flatteur, aussi, en tant que militant féministe.
Ça m'est arrivé d'avoir des comportements inappropriés quand j'étais bourré. Même qu'une fois c'était un des rares flash que j'avais au lendemain d'un blackout. Quand j'ai revu la dame concernée :
« Euh, j'ai pas essayé de t'embrasser hier soir quand j'étais complètement bourré ?
- Ben si.
- Oh, merde, je suis désolé...
- C'est pas grave ! Tu n'as pas été agressif et c'était mignon. »
N'empêche que depuis j'évite les shots sucrés à base de vodka. Je sais depuis longtemps que je n'ai pas en général l'alcool agressif, mais c'est quand même trop traître ces trucs. Le black-out quasi-assuré.
Et maintenant, Melies, je t'encourage à relire mon post avec à l'esprit que je suis un homme.
Les femmes sont éduquées dans la peur d'être violée par les hommes.
Les hommes sont éduqués dans la peur d'être injustement accusés de viol par les femmes.
Donc pas simple de parler du viol de façon raisonnée et objective.
Après avoir relu une partie des commentaires apportés à votre article, j'ai besoin de préciser un fait qui me semble pas compris de vous et d'autres personnes. Lorsque je lis que Jessy hormones ou autre "ne doivent pas être une excuse" pour justifier le viol, je ris, jaune mais je ris de cette méconnaissance de la nature.
Avant d'écrire la suite je précise que j'abhorre toute forme de violence ou contrainte, sexuelle ou pas, appliquée à un humain ou un animal.
Les hormones, vous écrivez que les femmes savent se retenir de sauter sur un homme qui les excite. Et quel rapport avec les hommes?
le malheur des hommes frustrés et des femmes violées vient,entre autre du fait de la violence du désir ressenti par l'homme, sans comparaison possible avec celui ressenti par la femme. Je n'écris pas cela pour tenter de nier la force du désir féminin.
Le taux d'excitabilité sexuelle de certains hommes est si élevé que même emballée de la tête au pieds dans une toile de tente une femme serait malgré elle objet d'un violent désir.
Ce qui fait la difference entre le desir masculin et feminin c'est la nature des hormones en jeux, et le rôle biologique originel de l'homme et de la femme.
Ce n'est pas parce que nous avons évolué technologiquement que notre nature à suivi le même changement.
Il y a malheureusement des hommes incapables de se retenir lorsqu'ils sont sexuellement excités, c'est terrible, effrayant mais c'est un fait.
La différence entre le violeur et moi, ce n'est pas l'intensité du désir ressenti selon divers stimulus, comme les formes, les cheveux, l'odeur, la gestuelle, la démarche, le grain de la peau, et d'autres choses que j'oublie ou ignore, ce qui nous différencie le violeur et moi, c'est que mon psychisme m'interdit de "passer à l'acte" quand je suis subitement fou d'excitation devant une femme inconnue.
J'ai un mécanisme qui fait que juste après avoir réagi à cette "femelle humaine" je la considéré comme "femme" comme une "personne".
Ce qui manque au violeur, c'est le discernement, il ne comprends pas que cette femme ne peut pas, ne dois pas devenir une proie, une victime, un objet permettant d'assouvir ses instincts.
J'ai subi une tentative de viol par deux copines bourrées quand j'avaits18 ans.
pour un mec, se faire sauter dessus, déshabiller et toucher c'est egalement fort désagréable même si on ne m'a rien introduit dans le corps pour des raisons biologiques évidentes.
Elles m'ont embrassé de force, introduisant leurs langues au goût de clope et d'alcool, elles sont tenté de me faire bander pour me masturber, sans succès, vu que j'étais loin d'être aussi excité qu'elles.
Grâce oui grâce à cette agression sans conséquences pour moi, ni pour l'amitié qui nous a lié même après, je suis en mesure de comprendre ce que c'est d'être juste un objet, un machin qui sert à se débarrasser, d'une pulsion ingérable.
Pour en revenir au désir masculin, je dirais encore que sa violence est telle qu'il y a de quoi avoir peur parfois, naturellement, car je suppose que nous subissons un instinct naturel qui est devenu inadapté dans nos sociétés, un instinct qui pousse l'homme à repérer des femelles pour s'accoupler avec elles afin de procréer.
Ces instincts malvenus en 2012 ne sont pas près de disparaître, mais en éduquant nos garçons, en informant nos filles, en dénonçant systématiquement les viols, en encourageant les victimes à se faire connaître auprès de la police, nous pouvons agir contre ces fichue tendance bestiale qui anime certains hommes.
Mais pour reprendre la phrase qui m'a fait réagir, il est aussi inutile d'écrire que les hommes devait gérer leurs pulsions et montées d'hormones que d'écrire les femmes doivent arrêter d'être belles ou désirables du fait que cela ne peut être atteint en tant que but.
Je vous souhaite en tous les cas un plein succès dans vos activités.
Un mec de leur âge les interpelle « allez hop vite vite on court,on court, on se dépêche ! » .
Je peux faire pareil à un groupe d'homme sans que ça ne me pose problème... et pourtant je suis une femme.
Peut être parce que je ne vois pas l'homme comme l’ennemi de la femme.
Mais on ne m'a jamais élevée en me faisant croire que je serais violée... tout comme pour revenir au sujet précédent, mon fils a le droit de pleurer. Je ne crois pas être une exception.
Ce genre de post me met mal à l'aise car j'ai l'impression qu'il catégorise les femmes comme victime hors ce n'est pas ce que je vois autour de moi. Alors est ce moi qui suis en dehors de la réalité... ou ...
Julia... c'est "or", pas "hors". J'en ai marre que les gens écrivent "hors" à la place de "or".
Mais sinon, je vous conseille de lire ce que Valerie a écrit. Non non, pas ce que voulez y lire. Ce qu'elle a écrit. Vraiment.
@ Patchidem
S'il est si dangereux que ça d'être un homme (désir violent quasi irrepressible qui fait peur aux premiers concernés, pauvres zhoms victimes de leur bestialité et j'en passe et des meilleures, à cause de "la nature" via les hormones "que c'est comme ça on ne peut rien y faire c'est la nature" .....), alors je dis que ça fait des millénaires que le Ptriarcat se goure grave de chez grave ! Pour empêcher les viols, il ne faut pas contraindre les femmes, les voiler, les enfermer, les empêcher d'acceder à l'espace public, non, il faut enfermer et cadenasser à la maison tous les hommes, ces bêtes furieuses aux instincs violents et aux hormones dangereuses. Il faudrait réserver l'espace public aux seules femmes et en exclure les hommes parce qu'apparemment, de façon entièrement naturelle, ils ne sont aptes ni à gouverner ( puisque ne pouvant se gouverner eux-mêmes sans risques que la "bête" surgissent en eux 20 fois par jour minimum au contact d'une "femelle" et donc qu'ils finissent par "craquer", toute résistance à ses limites !) ni à accéder aux relations sociales (trop de risques de "passages à l'acte") ni à travailler (comment se concentrer sur le taf quand on est assailli par des hormones qui transforment en Hulk à la moindre évocation ou pensée concernant les "femelles", pas besoin qu'elles soient là, juste y penser met au bord du "passage à l'acte", et on peut y penser un millier de fois par jour, trop dangereux !)
Les implications des représentations du masculin comme "animé par des pulsions et des instincs irrepressibles et dangereux via les hormones "de la nature", faudrait les pousser jusqu'à leur terme : par principe de précaution, enfermons les hommes à la maison, p't'être que le contact de l'éponge et de la morve à longueur de journée saura les "humaniser" un peu, à moins qu'ils n'en profite pour violenter les gosses et les canalisations vu "qu'ils peuvent à peine se ret'nir"
Qu'est-ce que ça m'ENERVE ces représentations du masculin ! A se demander pourquoi on a "enfermé" les femmes si longtemps ! P't'être qu'elles avaient elles-aussi des instincts sexuels irrepressibles et dangereux (thèse dite "de la sorcière" et autres succubes, entre la mère vierge et assexuée et la putain lubrique tentatrice fille d'Eve il m'est avis que longtemps et encore maintenant les hommes ont pensé enfermer les femmes pour les empêcher de "courir" à cause de leurs hormones qui les jettaient sur le premier venu plutôt que pour les protéger des viols dans l'espace public)
Il me semble qu'on tente encore d'empêcher les femmes d'acceder à l'espace public, avec des carcans psychologiques sous nos contrées, et des carcans beaucoup plus contraignants sous d'autres latitudes, non pas pour les "protéger" du viol mais pour les "empêcher" d'être libre et les obliger à "appartenir" au clan-au père-au mari-à la communauté (rayer les mentions inutiles) comme des esclaves au service des autres que les hommes s'échangent entre eux (lire Levy Strauss).
Alors le discours sur les besoins irrepressibles des hommes, on a le même sur les femmes qu'il faut à toute force "empêcher" de fréquenter les hommes parce que sinon, leur chaire ét
@ Patchidem
S'il est si dangereux que ça d'être un homme (désir violent quasi irrepressible qui fait peur aux premiers concernés, pauvres zhoms victimes de leur bestialité et j'en passe et des meilleures, à cause de "la nature" via les hormones "que c'est comme ça on ne peut rien y faire c'est la nature" .....), alors je dis que ça fait des millénaires que le Ptriarcat se goure grave de chez grave ! Pour empêcher les viols, il ne faut pas contraindre les femmes, les voiler, les enfermer, les empêcher d'acceder à l'espace public, non, il faut enfermer et cadenasser à la maison tous les hommes, ces bêtes furieuses aux instincs violents et aux hormones dangereuses. Il faudrait réserver l'espace public aux seules femmes et en exclure les hommes parce qu'apparemment, de façon entièrement naturelle, ils ne sont aptes ni à gouverner ( puisque ne pouvant se gouverner eux-mêmes sans risques que la "bête" surgissent en eux 20 fois par jour minimum au contact d'une "femelle" et donc qu'ils finissent par "craquer", toute résistance à ses limites !) ni à accéder aux relations sociales (trop de risques de "passages à l'acte") ni à travailler (comment se concentrer sur le taf quand on est assailli par des hormones qui transforment en Hulk à la moindre évocation ou pensée concernant les "femelles", pas besoin qu'elles soient là, juste y penser met au bord du "passage à l'acte", et on peut y penser un millier de fois par jour, trop dangereux !)
Les implications des représentations du masculin comme "animé par des pulsions et des instincs irrepressibles et dangereux via les hormones "de la nature", faudrait les pousser jusqu'à leur terme : par principe de précaution, enfermons les hommes à la maison, p't'être que le contact de l'éponge et de la morve à longueur de journée saura les "humaniser" un peu, à moins qu'ils n'en profite pour violenter les gosses et les canalisations vu "qu'ils peuvent à peine se ret'nir"
Qu'est-ce que ça m'ENERVE ces représentations du masculin ! A se demander pourquoi on a "enfermé" les femmes si longtemps ! P't'être qu'elles avaient elles-aussi des instincts sexuels irrepressibles et dangereux (thèse dite "de la sorcière" et autres succubes, entre la mère vierge et assexuée et la putain lubrique tentatrice fille d'Eve il m'est avis que longtemps et encore maintenant les hommes ont pensé enfermer les femmes pour les empêcher de "courir" à cause de leurs hormones qui les jettaient sur le premier venu plutôt que pour les protéger des viols dans l'espace public)
Il me semble qu'on tente encore d'empêcher les femmes d'acceder à l'espace public, avec des carcans psychologiques sous nos contrées, et des carcans beaucoup plus contraignants sous d'autres latitudes, non pas pour les "protéger" du viol mais pour les "empêcher" d'être libre et les obliger à "appartenir" au clan-au père-au mari-à la communauté (rayer les mentions inutiles) comme des esclaves au service des autres que les hommes s'échangent entre eux (lire Levy Strauss).
Alors le discours sur les besoins irrepressibles des hommes, on a le même sur les femmes qu'il faut à toute force "empêcher" de fréquenter les hommes parce que sinon, leur chaire étant "faible" (ben oui quoi, le sexe faible, ça veut dire d'abord et avant tout qu'elles sont soumises à leurs instincs, émotions, nature faible, peu capables de raisonner et se raisonner, ce qui les rend folles de sexe, d'où l'intérêt que pères et mères et clan familial les "maitrise et les "marie", parfois de force, pour les empêcher de se vautrer dans le lucre .....
On a tenu et on tient encore tous les discours possibles et imaginables sur les femmes, leurs instincs, leur nature, pour justifier leur exploitation et leur exclusion de l'espace public, et dans la majorité des cas ce n'était pas pour les protéger du viol, plutôt dénié ou considéré comme faute et tâche infamante de la victime.
Les discours sur les hommes sont majoritairement des discours sur leur rationnalité, leur maitrise, leur activité, leurs capacités (contrairement aux femmes qui sont irrationnelles, brouillonnes, passives, incapables) et, d'après ce discours, même quand ils violent, ce n'est pas par "perte de maitrise de leurs instincs hormonés violents" mais pour "maitriser ces impudentes femelles". Sinon, ce sont des fous ! La thèse du violeur fou ou du "tous les violeurs sont des malades dénaturés", c'est sympa aussi comme pendant à la thèse du "pauvre mâle poussé par ses instincs archaïques"
Ca serait bien de sortir de toutes ces représentations sur les hommes, les femmes, les mâles, les femelles, la nature et le viol, juste histoire de parler du sujet de façon un chouïa plus rationnelle.
A part ça merci pour ce post qui exprime à merveille une réalité sociologique irrefutable. Pour ma part j'admire ce talent à écrire des évidences de façon limpide, car je suis un peu brouillonne pour m'exprimer (mais je suis une femme, ceci expliquant cela, ma "nature" me prédispose ! Ironie inside)
@Jessie
Bonjour, qu'elle colère en vous, et quelle énergie déployée pour rejeter ce qui est...
Quand je parle de ces instincts, ce n'est pas une tentative d'explication en vue de défendre les hommes, je n'ai que faire de défendre l'un où l'autre.
Mon commentaire a pour seul but de dévoiler et non interpréter. Les réactions de désir violent que je décris, je les vis, et j'ai pris sur moi de le partager ici, au risque de vous faire réagir, ce qui est légitime.
Il m'arrive de demander à des amis s'ils sont sujets à de violents appels du sexe en public, tous répondent oui, très gênés.
Je n'y peux rien si l'intellectualisation ne protège pas de ce qui est, quel que soit le nom choisi pour en parler.
Heureusement que tous les hommes ne réagissent pas comme vous, dans ces commentaires, l'emploi d'une ponctuation agressive est contre-productif, et constitue une invitation à la colère, que j'ignore, parce que je pense vous comprendre au moins un peu, et ce que vous ressentez est légitime et me touche.
Jessie : MERCI MERCI MERCI MERCI MERCIIIIIIII
En en poussant la logique jusqu'à la caricature, vous avez magnifiquement mis en lumière ce qui, moi, en tant qu'homme, m'afflige le plus directement dans les discours antiféministes.
Dit autrement : le féminisme, c'est la liberté POUR TOUT LE MONDE.
@Jessie 2 ème
Ces instincts sexuels, ces hormones, tout cela est également fantastique, lorsque les êtres qui les ressentent peuvent les vivre dans un consentement heureux, voire extatique.
Lorsque deux êtres femme et homme ou autre combinaison se désirent, et passent à l'acte, c'est merveilleux.
Une femme dont le conjoint sait lire le désir et le besoins sexuels, et y répondre sera heureuse dans son corps et dans son rapport à l'homme.
En revanche si cette femme vit dans une société qui brime la femme, une société de couards je la plains, mais ce n'est pas parce que cela existe que l'ensemble des hommes sont des monstres violeurs exciseurs en puissance, et j'ajouterais, heureusement.
Je connais des femmes folles de leur mari, vivant une vie riche et trépidante, et à deux maisons de là vit une famille dont l'homme est violen, inculte et barbare. Sa femme est frappée souvent, mais elle n'a que lui et le protège, on a tenté de l'aider, pas faisable vu sa mentalité et celle de son mari.
Ah, j'oubliais, ils ont un garçon ...
@Patchidem
C'est bizarre, en tant que femme, il m'arrive aussi d'avoir de violents désirs sexuels envers des hommes. Il m'arrive d'écumer les sites de rencontre sexuel et d'enchaîner des relations sans lendemain avec plusieurs hommes sur une même journée. Il m'arrive aussi d'assouvir mes désirs dans des clubs libertins. Ce n'est pas une question d'hormone mâle ou que sais-je. C'est juste de la libido ou des instincts sexuels humains.
Et pourtant, je n'ai jamais eu l'envie de violer qui que ce soit.
Jessie t'a très bien répondu. Je ne vois pas où est la colère dans son message. C'est juste une démonstration purement logique des conséquences de tes propos.
@Patchidem (suite)
Et qu'est-ce qui m'a précisément permis d'avoir une telle liberté sexuelle et de pouvoir assouvir ma libido ? Mon affranchissement de cette peur des hommes qui m'a été inculquée dans ma jeunesse.
Comment je me suis débarrassée de cette peur ? Par la pratique des arts martiaux. Ce sport m'a fait prendre conscience de ma puissance et m'a apporté la technique nécessaire pour frapper en cas de besoin.
Il se fait que depuis lors, je n'ai jamais dû utiliser le karaté pour me défendre. La seule chose dont je me sers parfois, c'est l'aplomb que ça me donne quand je dois faire face à des hommes un peu empressés.
Cette peur inculquée aux femmes est donc à la fois réelle, mais tout à fait irrationnelle. Et surtout, cette peur paralyse complètement les femmes par rapport aux hommes et bride leur libido.
chouette :"
merci d’enfoncer les portes ouvertes , c’est trop mignon. en attendant, non , toujours pas, je ne rentrerai pas seule en mini jupe à 5h du matin dans les rues de Paris, trop dommage :("
Camille :"
chouette: moi je le fais et il ne m’arrive rien, dingue non ?"
Camille : peut-être parce que tu es moche ?
Elles ont bon dos les hormones, ca vire à l'absurde ici
bon. bon. bon. qu'est ce que je fatigue avec cette histoire d'hormones moi.
donc Patchidem il serait intéressant que tu lises ceci http://www.gender.org.uk/about/06encrn/63_aggrs.htm
le profil des hommes violés est très différent. il y a des hommes de tout âge, toute condition qui ne violeront qu'une fois (bizarre leur taux hormonal s'est stabilisé d'un coup ?). On a bien évidemment étudié le taux de testostérone des criminels sexuels ; o surprise il n'était pas plus élevé. on a même étudié celui de pédocriminels devant des photos pédoporn. pas de changement.
le viol est une histoire de domination, pas de sexe.
je me pose sincèrement une question quand tu écris ceci "il est aussi inutile d’écrire que les hommes devait gérer leurs pulsions et montées d’hormones"
en gros tu veux qu'on vous castre ? qu'on vous donne un traitement ? non parce que si c'est si ingérable on va devoir faire quelque chose très rapidement. ou alors on subit peut-être ?
melis ; et sinon ou sont ces salopes irresponsables ? non parce que les personnes violées ne portent en général pas plainte donc il est marrant de penser que les non violées le feraient (dans quel but exactement d'ailleurs ?)
A Valérie
Deux ou trois choses
Cette manière de réagir me fâche et me vexe
J'ai tenté d'être constructif, je me suis livré sur des points qui bien entendu n'ont pas été repris dans les critiques, toutes négatives comme je m'y attendais.
Les remarques que vous faites sur ce que j'ai ecris en toute honneteté sur les hormones me fiche la même claque que lorsqu'une femme violée entends dire qu'elle l'a cherché.
Pourquoi être si méprisante alors qu'il était évident que je tentais d'être constructif et surtout neutre. Je faisais des suppositions, pas des affirmations.
Il m'a semblé que mes propos oont été lus avec un état esprit orienté, incapable de réfléchir au sens de l'ensemble de la phrase.
Je n'en attendais pas moins de la part de militants persuadés de toujours mieux savoir que les autres auxquels ils donnent la parole juste pour les critiquer.
Dans ce cas il est inutile de donner la parole, si d'emblée les propos d'un homme pas aussi instruit que vous en matière de fonctionnement psycho-biologique de l'homme comparé à celui de la femme vous in supportent.
Autre remarque : quand vous écrivez "on" c'est qui ce "on"?
Il est de la famille des ifocon, yaka, ifodrai? Soyons réaliste disons au moins un peu.
J'ai remarqué que certaines personnes (je sais plus lesquelles) ont fait des commentaires en tentant de comparer leur vie perso à une tentative d'explication non pas issue de ma vie mais de ma culture générale en psychologie, sexologie et criminologie clinique.
Ce type de comparaison est inutile, ce n'est pas parce qu'il existe des femmes qui vivent une sexualité riche et chaotique tout en ne violant pas d'homme que les hommes doivent être ainsi.
Les hommes ne sont pas des femmes, la plus malade des femmes ne sera jamais assimilable au plus malade des hommes, et je n'y peux rien.
Voilà j'ai fini. Et malgré que le sujet m'intéresse et que j'ai des femmes violées parmi mes proches, je ne suis pas près de remettre un commentaire sur un blog de ce type, vous m'avez convaincu de la nécessité de vous laisser parler entre vous, les super pros du sujet.
Adieu et bonne chance pour la suite
(magnifique).
(Je sais que ça ne sert à rien mais bon)
@Patchidem : vous vous êtes pris un gros retour dialectique dans la gueule parce que l'ensemble de votre argumentation répondait, non pas au post de Valerie, mais à une représentation fantasmée que vous vous étiez faite de ce que valerie aurait peut-être voulu dire à peu près.
Et de plus, en tant qu'homme, je trouve abominablement insultant que vous balanciez cette histoire d'hormones. "Ouais il l'a violée mais bon, c'est les hormones ça." Croyez-bien que je suis conscient de ce que cela aurait d'héroïque de ma part que d'affirmer "Non, le viol, bien sûr que je ne le ferais pas, j'ai appris à être au dessus de mes hormones, moi."
Sauf que moi je n'ai pas envie d'être un héros. Je suis un mec parfaitement ordinaire. L'amie qui m'a récemment libéré de mes angoisses relationnelles m'a dit que j'étais plutôt bon au lit ? Je me suis demandé si elle ne me flattait pas un peu jusqu'à ce que je réalise que la majeure partie des mecs qu'elle a fréquenté ne pensaient qu'à fourrer leur bite dans sa chatte.
Ça fait relativiser. J'ai donc récemment réalisé que montrer de la considération, même maladroite, envers sa partenaire sexuelle, était motif à louanges. Moi qui croyais que c'était la base... Ça en dit plus sur les mecs en général que ça n'en dit sur moi, du coup.
Et quand j'ai pris conscience de ça, j'ai passé une après-midi entière à pleurer.
Le truc de dingue, en fait : depuis que je me suis débarrassé de mes complexes relationnels, je me sens encore plus intensément féministe qu'avant. Mon engagement féministe était déjà sincère auparavant, mais de façon très intellectualisée. Maintenent je le ressens charnellement dans tout mon corps, comme une brûlure. CHANGEONS DE MONDE, MERDE !
Bonjour toustes,
D'abord je tiens à dire que je trouve pas que cet article soit exagéré. Il l'est un tout petit peu peut-être, pour forcer le propos (ce serait un peu lourd pour l'auteure d'écrire "les filles des fois grandissent avec la peur d'être violées mais pas trop, ça dépend des familles gnagnagnagna".
Ensuite c'est hautement pertinent. Les statistiques montrent que le viol remplit son rôle. Qui, n'en déplaise aux naturalistes qui se ramènent avec des théories d'un autre âge (malheureusement pas si révolu que ça), n'est pas de vider les couilles trop pleines de l'Homme, pauvre créature soumise à ses instincts bestiaux... Le viol est un outil de contrôle social et d'affirmation de son pouvoir. (lire par exemple: http://antisexisme.wordpress.com/2012/01/31/les-mythes-autour-du-viol-et-leurs-consequences-partie-3/) mais surtout l'excellent "l'utilité du viol chez les hommes" de Daniel Wezler-Lang.
Pour finir, je suis toujours aussi desespérée de constater que quand on parle socio, stats, chiffres, y a toujours un pékin qui se ramène la bouche en coeur "mais moi je suis pas du tout oppressé"! Super. Sinon moi hier j'ai mangé des noix de coco, ça prouve que c'est l'aliment de base de la population.
@ l'elfe, tes propos sont justes, mais répondent un peu à côté de ce qu'a dit Valerie, qui parlait de l'inculquation de la terreur du viol, en général, chez les filles.
Ou, pour assumer mon admiration pour Bourdieu, "incorporation" plutôt qu'"inculquation"
Schmorgluck: Je réagis plutôt aux commentaires qu'à l'article, je n'ai rien à ajouter par rapport à l'article, ça me parait simplement très vrai. Je réagissais aussi par rapport à celles qui disent "ha mais moi on m'a pas du tout éduquée dans la peur de me faire violer". Quand bien même ce serait vrai, ce n'est pas la question.
Le com d'Aude, bien que stupide, est très intéressant: on ne l'a pas DU TOUT éduquée dans la peur, elle dit ne pas se sentir plus en danger qu'un mec dans la rue, cependant on apprend un peu plus bas que son copain la raccompagne chez elle et rentre tout seul chez lui... et pas l'inverse... Intéressant.
Par contre le lien que j'ai posté est directement en rapport puisqu'il montre les conséquences sociales de la peur du viol. La peur du viol et la restriction de la liberté des femmes que cette peur engendre, cela fait partie intégrante de la domination masculine. C'est intéressant car il ne suffit pas d'être violée pour être, dans un certain sens, victime du viol (comme le monde très bien l'article).
Au temps pour moi, j'avais mal perçu l'angle de votre contribution. Euh, j'étais de toute façon déjà d'accord avec ce que vous disiez...
[...] viol, ce fléau. Celui qui empêche les jeunes filles de bonne famille de sortir de chez elles, et les enferme dans la terreur de l’inconnu, de la nuit, de [...]
Ah, d'ailleurs :
"C’est intéressant car il ne suffit pas d’être violée pour être, dans un certain sens, victime du viol (comme le monde très bien l’article)."
Je suppose que vous vouliez dire "il n'est pas nécessaire" plutôt que "il ne suffit pas".
Je récapitule donc en te citant :
"je dis qu’il faut cesser d’inculquer cette peur aux femmes."
> Donc il ne faut rien dire ?!
"Personnellement je trouve plutôt déplorable qu’on présente les hommes comme des êtres de pulsion incapables de se retenir."
> C'est toi-même qui le dit : "tu m’excuseras mais ce n’est pas aux femmes à faire attention ;c’est aux hommes à se contenir."
On parle de peur irrationnelle inculquée aux femmes. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien dire. Il y a une multitude de nuances entre rien et tout, je pense que tu peux les découvrir.
Enfin c'est bien de comprendre de quoi il s'agit avant de venir se mêler de ce qu'on ne comprend pas.
les débats portent sur les derniers coms de la naturalité de la violence masculine, point de vue que défendait Patchidem. Nous lui avons montré qu'il n'y a rien de pulsionnel, d'hormonal dans cette violence car cela voudrait dire qu'elle serait quasi impossible à maitriser.
et nous avons justement expliqué que puisque cette violence est apprise et non pas innée, il est possible de la contenir.
Au passage, on commence à parler du propecia dans les news là, ce truc contient une molécule qui fait chuter la testostérone, et ralenti la chute des cheveux, j'ai lu pas mal de témoignages quand j'ai commencé à perdre les miens, tout le monde parle d'effets secondaires physiques, certains disent que la libido baisse (peut-être pour pas dire qu'ils bandent mou...), mais personne ne fait état de changement psychologiques...
Parce que, mais je me trompe peut-être dans le cas du propecia, on continue à voir les hommes comme des êtres très "nature". ils bandent et c'est juste physique et rien ne se passe dans la tête. en gros.. des bourrins...
On connaît très bien depuis 20 ans les effets de la finasteride, nom de la molécule contenue dans le Propecia et le Proscar : inhibition de la conversion de testostérone en DHT (dihydrotestostérone, sa forme stable et active), donc dégonflement de la prostate (c'était son indication initiale), régression de la chute de cheveux fréquemment causée par la DHT, et aussi une certaine baisse de la libido. Et parfois une légère tendance à la dépression, dépendant du taux plasmatique de DHT. Mais aucun effet psychologique. La DHT n'est absolument pas un castrateur chimique. Et ses effets s'inversent d'ailleurs tous à l'arrêt du traitement. Voir aussi http://sts67.org/html/det/endo/fr_detail_endo_produits_courants.html#finasteride
Pas tous justement parait-il... En ce moment j'ai pas bien compris pourquoi, la presse ressort une étude de 2010 selon lesquelles il y'aurait des séquelles irréversibles chez 20% des 20% touchés par des effets secondaires. J'suis bien content de pas avoir touché à ce truc...
Ce qui serait bien, c'est qu'au lieu d'éduquer les filles à "faire attention" à ne pas se faire violer, ce serait d'éduquer les garçons à considérer les femmes comme des êtres humains. Au lieu de tout le temps dire aux filles : "Fais gaffe !", on dirait aux garçons (hétéro) "si tu as une envie sexuelle, branle-toi. Les filles ne sont pas là pas assouvir tes désirs. Et dans n'oublie pas que dans "relation sexuelle", il y a d'abord "relation"."
[...] de façon détournée. Et c’est parfois assez subtil. J’ai cité dernièrement cet article de Crêpe Georgette à propos de la peur irrationnelle du viol inculquée aux femmes. Dans les commentaires, très nombreux, on peut souvent lire un glissement vers la responsabilité [...]
GM. tu dis "Et parfois une légère tendance à la dépression, dépendant du taux plasmatique de DHT. Mais aucun effet psychologique."
c'est pas un peu contradictoire ? si ya effet depressif, il y a bien un effet psycho non ?
C'est l'expérience de la vie en région parisienne et des transports qui m'a inculqué cette peur vers 30 ans. Le harcèlement dans les transports, dans la rue. Les groupes de jeunes ou des hommes seuls qui prennent pour acquis que personne ne bougera si ils vous agressent par peur des représailles. Les insultes gratuites juste parce que vous passez devant eux. J'ai un bon gabarit et une nature plutot agressive, j'ai souvent jouée les gardes du corps pour les autres filles moins rassurées. Progressivement j'ai vu autour de moi des amies, agressées pour leur sac à main ou jetées par terre dans le métro et agressées sexuellement. Au point d'avoir l'impression que c'est partout autour de moi. Et la peur monte parce que ça devient presque banal cette violence.
Jusqu'au jour ou je me suis fais suivre jusque chez moi et que c'est mon compagnon qui a du intervenir pour faire peur au type parce que je n'étais pas assez impressionnante. Depuis je ne sors plus seule tard le soir quand les trains sont déserts, ce qui est un problème dans ma profession.
Est ce que c'est une précaution suffisante ? car les agressions ont aussi lieu en plein jour devant une foule qui ne fait rien.
Alors juste sortir de chez soi et aller travailler est devenu un appel à l'agression ?
Une amie s'ai faite peloter ouvertement à l'heure de pointe par un homme dans le RER récemment. Elle l' a averti posément de retirer ses mains sinon elle allait lui faire mal. L'homme a crié au scandale, si mon amie refusait de se laisser harceler c'était bien évidemment parce qu'elle était raciste...
Il n'y a qu'a voir à l'école comment les garçons parlent des filles ou comment ils agressent sans hésitation verbalement ou physiquement leurs professeures sans aucune sanction. Une amie professeure a du utiliser une prise de taekwendo en classe pour éviter d'être étranglée par un élève qui avait une tête de plus qu'elle et c'est lui qui a porté plainte. C'est à l'école que les agresseurs apprennent qu'ils peuvent agir en toute impunité. Si on leur apprenait dès cet age là que les femmes et les petites filles sont des êtres humains au même titre qu'eux.
Plus grave encore que d'inculquer aux filles qu'elles sont des victimes potentielles, on veut leur faire croire qu'elles n'ont pas le droit de se défendre sinon elles auront des problèmes. Que plus elles seront passives et discrètes moins elles seront en danger.
Pour moi la solution c'est l'éducation civique dès le plus jeune age pour apprendre que la norme n'est pas l'agression mais le respect et des cours de self defense à l'école: parce qu'une fille potentiellement préparée n'est plus une victime potentielle. Tout est question d'image.
Et si les icones des filles étaient des Aya Cissoko et des Benoilte Groult et non des stars de cinéma "marchandises" et des princesses idiotes et soumises ?
Sale chienne de goudou va, par ma bite tu seras pourfendue dans le métro un soir venu.
(tu as raté l'alexandrin essaie encore).
Ci-dessus, nous avons reçu beaucoup de conseils anti-viol. Mais comme on est un peu idiotes, nous les femmes, hé bien, on a pas tout compris, et puis il faut nous répéter plusieurs fois. J'ai donc pris la liberté d'illustrer ces excellents conseils, ce qui sera très utile aux femmes, qui comme on le sait, sont un peu bêbêtes et qui ont besoin d'images pour arriver à comprendre ce qu'on leur dit.
Voici donc les aventures de YAKA et YAKAPA ou comment ne pas se faire violer:
http://lesquestionscomposent.fr/les-aventures-de-yaka-et-yakapa/
J'espère que ça réduira significativement le nombre de viols. Avec ça, c'est sur, les violeurs vont rester chez eux a se palucher ! Ils seront bien attrapé, les nigauds.
haha ton texte est genial bravo 🙂
Toujours un peu embêté lorsque je lis ce genre d’article.
Embêté, d’abord parce que je ne me reconnait pas dans la description qui est faite des hommes en général, ou de la société.
Je suis désolé, mais « la société qui fait des femmes des choses où on peut enfoncer sa bite quand on veut, et pas les femmes qui sont victimes de viols » c’est pas celle dans laquelle je vis. Moi, depuis que je suis en âge de le comprendre, on m’a toujours appris que « pour enfoncer sa bite dans une femme », fallait d’abord qu’elle dise « oui » (je parle pas de mariage, mais uniquement de consentement). Et je n’ai personne dans mes connaissances à qui on ait appris le contraire.
Concernant l’état de tension, et du danger inhérent à se promener dans la rue, je veux bien croire que ce soit un sentiment spécifique au femme, mais là encore, mon expérience personnelle m’indique le contraire. Si effectivement, les victimes d’agressions sexuelles sont plus rarement des hommes que des femmes, je ne suis pas sûr qu’il en soit de même pour les agressions en général. Evidemment, un mec ne reconnaitra probablement jamais qu’il a peur de rentrer seul chez lui le soir, en traversant à pied le quartier d’à côté (faut pas déconner, c’est un mec, et un mec, par principe, ça n’a pas peur ! Ça aussi, ce sont des choses qui sont supposées être bien ancrées dans les mentalités), n’empêche que la plupart du temps, les mecs, comme les filles, se déplacent en groupe dès qu’ils ne sont plus dans un environnement sécurisé. Et c’est pas forcément dans le but d’agresser, mais souvent dans le but de ne PAS se faire agresser.
Concernant ton « Tout le monde a parfaitement intériorisé, admis, trouve normal que les femmes risquent d’être violées ». Intériorisé, admis, oui, c’est un fait, et c’est une réalité. De la même façon que tout le monde a intériorisé, admis qu’il pouvait se faire agresser dans la rue à tout moment. De là à trouver cela normal, désolé, mais là, il y a un gouffre. Le risque de se faire agresser (violer, entre autre, pour une fille) existe, et il serait idiot de le nier. En faire un élément si fréquent qu’il en devient normal, c’est, du moins je l’espère, un peu exagérer (et j’espère également que ça restera longtemps exagéré, ce dont je suis beaucoup moins certain, vu « l’évolution » actuelle de la civilisation).
« Dans l’espace public, un homme a beaucoup plus de risques d’être tué qu’une femme ; pourtant on ne va jamais lui souligner que s’il sort de chez lui, il risque de finir avec un couteau planté dans la plèvre. ». Ça, c’est une remarque intéressante. Si tu as un fils, tu peux m’affirmer que tu ne t’es jamais opposée au fait qu’il sorte seul le soir, sans que tu saches ou il était, que tu ne lui as jamais dit de ne pas aller seul à tel ou tel endroit « aussi tard le soir » ? que tu ne lui as jamais dit que tu préférais qu’il n’ailles pas à ce concert ou à cette fête parce qu’il risquait d’y faire « de mauvaises rencontres » ? Je suis loin d’avoir tes certitudes, quant à l’absence de « prévention » en ce qui concerne les hommes.
Les agressions, ça n’est pas le fait des hommes en général, sur les femmes en général. C’est le fait de salopards incapables d’avoir une réflexion morale. Jusqu’à il y a peu, l’immense différence (injustice) qui régnait entre hommes et femmes, c’est que lorsqu’un homme se faisait agresser, il avait le droit de porter plainte et d’être entendu. Dans la plupart des cas, il est pris au sérieux, et considéré effectivement comme une victime (il y a malheureusement des exceptions, dans lesquelles le type s’est non seulement fait agressé dans la rue, mais ou ça continue au commissariat). Jusqu’à une période très récente, une femme qui se faisait agresser, notamment sexuellement (mais pas seulement), avait le droit de fermer sa gueule, et si elle avait le malheur de vouloir porter plainte, se retrouvait dans la plupart des cas dans la position d’accusée, plus que de victime (il y a heureusement des exceptions, dans lesquelles la femme est considérée comme une victime lorsqu’elle entre au commissariat). Sauf erreur de ma part, ces mentalités changent. Lentement, soit, trop lentement, forcément, mais au moins, dans ce cas, ça va dans le bon sens.
Quant aux agresseurs, inutile de rêver, ils ne disparaitront jamais. Il y aura toujours des sauvages pour lesquels les notions de bien et de mal resteront aussi abstraites qu’un tableau de Kandinsky, et qui considèreront comme normal de « baiser » une fille sans lui demander son avis, juste parce qu’il a envie de se soulager, ou de planter un mec pour pouvoir se payer un paquet de clopes, parce qu’il a fumé la dernière il y a une quart d’heure, et qu’il a oublié sa carte bleue à la maison. Dans toutes les agressions, avant de voir un caractère sexué à tout ça, il faut d’abord y voir un rapport de force. Le plus fort profite du plus faible. Et là, malheureusement, pour des raisons physiologiques avant toute autre raison (mais sans pour autant exclure l’existence d’autres raisons que tu évoques), les femmes seront toujours perdantes à ce jeu, ayant la malchance d’être en général moins fortes physiquement que les mecs.
N’empêche que tous les autres, ils/elles sont justes normaux. Pas parfait, mais pas des violeurs potentiels non plus, juste des gens qu’on peut traiter autrement qu’en ennemis.
Juste un truc pour finir sur un registre un peu plus gai. Quand tu dis « JAMAIS une fille ne se serait adressée ainsi à un groupe de mecs qui court » je pense qu’il faudra que je te présente une ou deux copines à moi. Tu verras alors qu’il existe des filles qui ne s’en privent pas, et que dans l’immense majorité des cas, ça n’est pas perçu comme une « agression » par les mecs « victimes » de ce genre de comportement (en tous cas, moi, ça m’a tellement fait marrer que ce sont devenues des copines).
Quelques réflexions inspirées des commentaires :
@ Clirstrim | 8/03/12 | 12 h 29 min
« Je me suis défendue verbalement et physiquement, je l’ai repoussé MAIS c’est seulement l’intervention verbale d’un autre homme qui passait par là qui l’a fait fuir. Moi, il ne m’entendait pas, j’étais pas quelqu’un. »
Dans ce cas précis, j’aurais tendance à te répondre que le fait que tu sois une femme n’y est absolument pour rien. Il s’agit d’un simple rapport de force. Pour parler crument (mais ça a le mérite d’être clair), le mec en face sait que si il t’allonge une droite, tu es out, alors qu’il estime (peut-être à tort, mais visiblement pas dans ce cas) que si toi tu lui en allonges une, il sera encore capable de répliquer. Le fait que ce soit un autre homme qui l’a fait fuir ne tient pas au sexe de l’intervenant, mais simplement au fait que l’agresseur se retrouve devant deux cibles/dangers potentiels, et que le rapport de force s’inverse. , Je t’affirme que si l’intervenant avait été un ptit gars d’un mètre cinquante enflé comme un sandwich SNCF, son intervention aurait été totalement vaine, et qu’il s’en serait probablement pris une lui aussi. Au contraire, une « basketteuse » d’1,85m l’aurait fait fuir aussi surement qu’un mec.
@Mille Bulles| 8/03/12 | 12 h 37 min
« la femme … … qui ne voit plus l’homme comme un autre être humain mais comme un être codifié avec lequel il faut savoir trouver le comportement adéquat, selon la situation… »
Alors là, tu peux remplacer homme par femme, et ça reste aussi pertinent
@le journal de personne| 8/03/12 | 12 h 48 min.
Dans l’absolu, l’idée d’une pilule anti agression peut sembler intéressante. Un effet pervers, cependant.
On demande déjà au femmes de se démerder pour réguler leur fécondité (moins maintenant, mais bon, quand on parle de contraception, on pense encore dans l’immense majorité des cas, que c’est « aux bonne femmes » de prendre leurs précautions), et là, tu nous décris un mécanisme qui relève encore de la responsabilité des femmes (genre : ben elle peut pas prouvée qu’elle s’est fait violer, après tout, c’est tant pis pour elle, elle n’avait qu’à pas oublier sa pilule). Je peux pas répondre pour elles, je suis pas une femme, mais j’ai dans l’idée qu’au bout d’un moment, elles vont en avoir un peu marre que ce soit toujours à elles de se démerder pour régler les problèmes, plutôt qu’aux autres. Mille bulle a une réflexion intéressante à ce sujet, lorsqu’il/elle écrit : « le problème fondamental est que cet homme qui l’a agressé se soit PERMIS de le faire, comme si l’on pouvait prendre à son gré une femme et lui en faire porter la responsabilité. ».
@ pupuce | 8/03/12 | 12 h 53 min
« (ça, c’est fait. merci Valérie, ça change rien hélas mais ça fait du bien, quand même. ^^) »
C’est surtout fortement caricaturé, tout à l’emporte-pièce, et je ne suis pas sûr que ce soit audible par grand monde. Mais si ça te fait du bien…
@ Camille | 8/03/12 | 13 h 59 min
Grosse connerie. On a le risque de se faire violer, ils ont le risque de se faire buter, on peut dire que ça se vaut ?
D’ans l’absolu, tu as raison, sauf que encore aujourd’hui et même si ça évolue, la victime n’est pas jugée pareil dans les deux cas. Et ça, je crois que ça change tout. Sans parler du fait que les femmes courent AUSSI le risque de se faire buter.
@ Anonymous | 8/03/12 | 14 h 10 min
Très bien vu, dans l’ensemble. Valérie, il ne parle pas exclusivement du viol, dans son intervention (« c’est valable pour tout les sexes »), mais du fait qu’une attitude « défensive », faible, incite le « boulet qui cherche à tester sa domination » à passer à l’acte, car ça le conforte dans sa position de force, et je crois qu’il/elle a effectivement raison. Le seul soucis, que relève fort justement Kyp, c’est que si c’est facile à écrire derrière un clavier, ça l’est beaucoup moins dans la réalité, et d’autant moins qu’on t’a inculqué durant toute ton enfance à respecter quelques idées reçues (genre qu’il est impoli pour une fille de regarder quelqu‘un droit dans les yeux, qu’une fille doit savoir se faire discrète, ou ce genre de conneries)
Ivy-Mag by ViVi LaChipie| 8/03/12 | 14 h 33 min
Certains mecs ? Je suis pas sûr de bien comprendre. Il faudrait en éduquer certains pour que tous les mecs ne soient pas des violeurs, ou il faudrait éduquer AUSSI les violeurs potentiels ?
Dans le premier cas, tu présupposes que tous les mecs sont des violeurs potentiels et qu’actuellement aucun n’est éduqué, auquel cas, je suis dans l’incapacité de te livrer le fond de ma pensée te concernant, car elle serait en totale contradiction avec la charte de bonne conduite demandée par Valérie. Dans le second cas, t’as pas l’impression que les violeurs potentiels sont JUSTEMENT le résultat d’un échec de l’éducation, et pas forcément d’une absence ?
@ Schmorgluck | 8/03/12 | 14 h 44 min
Loooooool. Bon, le sujet est sérieux, mais une franche rigolade fait aussi du bien de temps en temps. J’ai toujours su qu’il ne fallait pas énerver les vagins à cheveux verts et docs. Que j’aurais aimé être là pour voir la gueule du pauvre type à genoux. Rien qu’à l’imaginer, ca me fait mourir de rire.
Moins drôle, le coup de marcher derrière une femme seule. C’est vrai que c’est une situation assez difficile à régler. Personnellement, j’accélère suffisamment fort pour la dépasser rapidement, et je reprends une marche normale lorsque je lui tourne le dos. J’imagine qu’alors il n’y a plus de stress chez la femme (je suppose, mais en fait, j’en sais rien, je me suis jamais arrêté pour demander), et le mien est gérable (même si j’ai horreur d’avoir dans mon dos quelqu’un que je ne connais pas)
@ Marmotte | 8/03/12 | 17 h 05 min
« ouais, tu t’es faite agresser, mais bon, tu te baladais à 5h du mat au milieu de Paris… »
Ça, c’est le ponpon. Désolé de la violence de mes propos, mais ces gens-là méritaient exactement le même traitement que tes agresseurs.
@Schmorgluck | 8/03/12 | 21 h 40 min
« Dans ton exemple à toi… ces derniers jours, je suis devenu plus pessimiste sur la possibilité que tu tombes sur un gentleman qui s’abstiendra d’en profiter même si tu te jette sur lui dans un élan sensuel induit par l’alcool. »
Un peu désolé, mais dans ce cas, il y a tentative de viol, et ce n’est pas la fille qui en est victime.
@ Schmorgluck | 9/03/12 | 0 h 50 min
« Resh : presque toujours en groupe. »
Comme les garçons, d’ailleurs, qui sortent assez peu souvent seuls, si tu prends la peine de regarder.
@Mickael Rousseau| 9/03/12 | 1 h 10 min
Bon, ca on va imaginer que c’est du second degré
@J'ai bien ri| 9/03/12 | 8 h 52 min
Moi aussi !
@ Mara | 9/03/12 | 11 h 25 min
« ou passer une nuit blanche pour surveiller la situation alors que ma sœur avait organisé une fête avec des inconnus rencontrés en boîte à la maison (et qu’elle flirtait avec l’un d’eux dans sa chambre). »
Ca, ca s’appelle du voyeurisme…….. ok, je sors
@ valerie| 9/03/12 | 12 h 21 min
« Les gens violents visent surtout ceux qui dégagent de la trouille. »
les femmes violées apprécieront.
les hommes agressés apprécieront.
J’apprécie… et malheureusement, rétrospectivement, j’approuve assez. Avec un bémol concernant le viol, dont le mécanisme est probablement plus complexe. Et un autre concernant le rapport direct avec le sujet de l’article.
@ valerie| 10/03/12 | 18 h 21 min
« donc il est marrant de penser que les non violées le feraient »
Oups. « Les » ? Toutes les femmes non violées portent plainte ?, ben non, ca, c’est sur.
ou « des » ? il arrive que des femmes portent de fausses accusations de viol ? Non plus ? T’es vraiment sure ?
Melies a, il me semble, parlé d’une fille, donc évoqué l’idée que le cas est possible (ce dont on peut discuter). A aucun moment il n’en a fait un cas général, pas que tu franchis en désignant LES non violées.
Schmorgluck | 11/03/12 | 5 h 31 min
« L’amie qui m’a récemment libéré de mes angoisses relationnelles m’a dit que j’étais plutôt bon au lit ? Je me suis demandé si elle ne me flattait pas un peu »
Loool, te pose pas la question, si elle te dit que tu es bon, c’est que t’es correct, et c’est déjà pas si mal. Ce que disent les filles, faut pas toujours le prendre au pied de la lettre, faut souvent interpréter. (quoi, c’est macho comme réflexion ? Meuuh non ! Bon, ok, un peu quand même, mais c’est pas tout à fait faux pour autant, lol).
@ Virginie | 12/03/12 | 12 h 40 min
Au lieu de tout le temps dire aux filles : « Fais gaffe ! », on dirait aux garçons (hétéro) « si tu as une envie sexuelle, branle-toi. Les filles ne sont pas là pas assouvir tes désirs….
Tu sembles affirmer qu’actuellement on inculque le contraire aux garçons, à savoir que les femmes sont là pour qu’ils puissent se satisfaire selon leur bon vouloir, ou au moins qu’on n’éduqiat pas les garçons à considérer les filles comme des êtres humains à part entière….. Mais je suis persuadé que j’ai mal interprété tes propos, n’est-ce pas ?
Ca fait bien long tout ça. Mais c’est un sujet particulièrement intéressant, et une discussion qui ne l’est pas moins. Merci Valérie.
[...] Tu seras violée ma fille | Crêpe Georgette [...]
Tu lis les tweets #jenaipasportéplainte et tu te dis "ben oui, tu seras agressée sexuellement un jour ou l'autre ma fille". Et tu te dis aussi que c'est même pas la peine de l'éduquer à aller porter plainte pour ça au vu des récits. Et t'as carrément envie de pleurer...
tu as bien résumé le pb. Nous en avons encore parlé lors de mon dernier stage de self défense féminin (Amazon training).
On apprend à se défendre au cas où mais hélas le discours reste pessimiste : on est bien obligé de ne pas montrer ses jambes ou son décolleté le soir dans le métro car on augmente les risques d'agressions :/
Parfois cela m’énerve mais j'avoue qu'aujourd'hui j'aimerai presque me venger (oui c'est mal) et foutre une bonne raclée à tous ces mecs.
Je n'ai donc pas de bonnes idées sauf d'apprendre à sauver sa peau...
valerie : Attention à la confusion des termes : Un effet dépresseur (p.ex.) d'une molécule n'est pas considéré en médecine/pharmacologie comme un effet psych(olog)ique (= produit par le psychisme de la personne), mais comme un effet aux causes bien physiologiques influant sur le psychisme. Ce qui est très différent, car causes et effets sont inverses.
(du reste, il fallait bien sûr lire "la finasteride [et non pas la DHT] n'est pas un castrateur chimique")
Ah si seulement la société était bien faite et que les mentalités étaient saines, on pourrait faire tomber son portable et être sûr de le retrouver (on l'a bien cherché si on se le fait voler ?), on pourrait laisser la porte de chez soi non verrouillée (on l'a bien cherché sur on a pas fermé ?), on pourrait sortir notre portable dans la rue sans peur (on l'a bien cherché non si on se fait cambrioler?), les mecs pourraient mettre leur portefeuille dans leurs poches arrière de pantalon sans chainette ou peur (ils l'ont bien cherché hein s'ils se le font voler?), on pourrait retirer de l'argent au distributeur sans scruter la rue (on l'a bien cherché si on se fait braquer, fallait pas retirer dehors voyons !) les mamies pourraient tenir leur sac à main normalement et pas serré contre elles (elles l'ont bien cherché à l'exhiber ce sac à main hein), et les filles pourraient sortir en mini jupe (elles l'ont bien cherché hein le viol ?). Mais voilà, la société est pourrie et on vie dans la crainte. Les notions de propriété et de respect n'ont aucune valeur pour certains. Il faut changer cela mais comment ? Ca je n'en sais rien. J'espère que quelqu'un trouvera la solution, car c'est de pire en pire, il y a des viols en réunion en plein rue maintenant.
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/Lyon-viol-collectif-sur-une-fille-de-14-ans-en-pleine-journee-283565/
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/11/97001-20110811FILWWW00442-marseille-une-jeune-fille-violee-en-pleine-rue.php
Ca me révolte ce genre de merdeux qui grâce à une justice trop laxiste, vont s'en sortir sans problèmes. Si tu veux faire ce que tu veux, fais le tant que t'es mineur, avant 16 ans, t'en a rien a foutre tu seras jamais condamné, tu peux tuer, voler et violer sans problèmes.
J'aimerais tellement, mais tellement que tu m'expliques en quoi la justice est laxiste.
J'aimerais puisque tu as si bien l'air de connaitre le fonctionnement de la justice que tu me donnes, evidemment avec des statistiques et pas deux faits divers de journaux à sensation, le nombre de mineurs de moins de 16 ans relaxés après un viol ou un meurtre.
Au passage, il y a toujours eu des viols en réunion en public sauf à se fier à deux faits-divers pour en conclure que c'est "nouveau".
Sur "la société était bien faite", tu as conscience que quel que soit le type de société, il y a des vols, des viols et des meurtres ? Que c'est inévitable ? (inévitable ne veut pas dire que je m'y résigne). mais croire au zéro crime de Sarkozy.. non.
Topie > Si la société était bien faite, il n'y aurait pas de gens réduit au chômage parce qu'une grande entreprise a décidé de faire des économies pour rester compétitifs. Si la société était bien faite, les politiques ne passeraient pas leur temps a s'accrocher au pouvoir, mais à se demander quoi faire avec.
Je suis plus inquiet des crimes en col blancs que de ceux de la rue pour une raison simple : je peux comprendre ces derniers.
Faisons de suite un point très important : il y'a une différence fondamentale entre comprendre et admettre. Je peux comprendre un crime, c'est à dire avoir en tête les tenants et les aboutissants qui y ont conduit (en l'occurence afin de pondérer ma critique de ceux qui l'ont commis). Par contre je ne l'admets pas, c'est à dire que même si des arguments pondèrent mon jugement sur le criminel, je garde une position radicale et trancher sur le crime : il n'est pas acceptable qu'il se produise.
Ca semble se contredire et pourtant... prenons une victime de viol (puisque le sujet semble assez "actif" en ce moment dans les commentaires). Imaginons que cette victime en contrecoup a son agression pète les plombs et fasse un massacre contre des individus qui lui rappelaient ses agresseurs. En soit c'est un crime, mais dont la causalité viens du fait que la personne a d'abord été victime.
ça se complique hein ?
Et mettons qu'une des victimes du massacre sus mentionné ait un fils, qui du coup sera totalement traumatisé par cette histoire et qui du coup en garde une profonde rancune envers les femmes ce qui le poussera à l'age adulte a des comportements violent. Coupable ? victime ? les deux ?
La violence est un fleuve qui s'alimente à de nombreuse source : les gamins des cités qui se voient montré du doigt à longueur de temps a cause de leurs origines ou de leur niveau sociale (faudrait pas l'oublier ça aussi) finissent par péter un câble. Ils sont victimes des politiques qui les ignores les 3/4 du temps, victimes des médias qui veulent leur vendre un modèle de vie basé sur la consommation à outrance. Ils en deviennent frustré, et déboussolé, alors ils réagissent comme ils peuvent. Pire encore, ils deviennent leurs propres bourreau et perpétuent violence et criminalité entre eux.
Bien évidement, les p'tits cons qui squatt le hall de mon immeuble me font chier et je les insultes copieusement quant je retrouve leur saloperie par terre, évidement que souhaite mille mort a celui qui m'a piquer ma bagnole, et c'est clair que je passerai à tabac celui qui s'en prend à mes proches. Mais ce sont des réactions viscérales qui ne doivent jamais occulter des questions plus essentiels : "pourquoi cette personne en est arrivé là ?".
Notre société sera bien faite quant elle se posera cette question pour prévenir plutôt que punir.
(voila voila... désolé pour la digression, mais j'avais pas trop suivi le débat parce que ça avait fusé tellement vite que j'ai pas eut le courage de lire tous les commentaires)
Et bien, j'espère que tu n'as pas d'enfant, et que tu n'en aura jamais, parce que je les plains d'avance...
Et pourtant, je suis une femme.
"et pourtant" ?
Incroyablement vrai ! Ou plutôt tristement vrai...
Merci pour cette article qui remet les choses à leur place.
[...] Le climat de violence et de peur dans lequel les femmes sont élevées comme s’il n’existait pas d’alternative transparaît clairement à travers les témoignages. Elles sont près de 27% à dire qu’en tant qu’homme, elles auraient moins peur (11,5%) ou n’auraient peut-être pas été agressées (15,3%). Pour Julie « si j’étais un mec, […]le type qui m’a agressée dans le train cet hiver n’aurait même pas posé les yeux sur moi. Etre un homme c’est être transparent aux yeux de ses semblables. » Florence, elle, remonte le fil du temps jusqu’aux agressions fréquentes « sans gravité mais c’est jamais agréable » qu’elle a subi « j’imagine que si je n’avais pas été une petite fille ça ne me serait jamais arrivé. » Virginie est plus catégorique « je pense que si j’avais été un homme […] je n’aurais pas subi d’agressions sexuelles à un jeune âge, transformant mes relations futures. » [...]
[...] de devenir « la violée » – définie par son viol, réduite à ce qu’elle a subi. C’est la raison pour laquelle on éduque les femmes dans la peur, qu’on leur apprend à se terre... au lieu d’apprendre aux hommes à ne pas violer. C’est la raison pour laquelle on voit des [...]
Bonsoir, je n'ai pas lu l'intégralité des commentaires et fouillé complètement les nombreuses questions soulevées par l'article. Je suis claqué et je m'empresse de poster cette petite réflexion avant que je ne m'endorme, je reviens demain afin de rectifier le tir et étayer mes propos (je sens que je vais en prendre plein la gueule et que le texte que je vous livre risque d'être décousu).
Est-ce que la question du viol et du conditionnement à la crainte n'est pas simplement une question de rapport de force? la pure et simple question de la force?
Je développe : dans la plupart des situations, un homme rend en moyenne 15 kilos et 15 centimètres à une femme, et peut lui opposer une force physique qui lui permettra de la contraindre (que ça soit un geste déplacé, une parole insultante, un viol caractérisé ou un meurtre) ou de l'emporter en cas de riposte. Pour moi, toutes ces questions - incivilité, agression, viol,... - ont un fondement purement pragmatique qui découle du rapport de force.
Est-ce que l'éducation faite aux femmes à se protéger et à faire attention de ne pas se mettre en danger ne découle pas simplement d'un constat empirique basé sur le rapport de force, d'un bon-sens qui nous fait abdiquer devant la force, le même bon-sens qui veut que lorsque je me balade dans des coins qui craignent, je marche un peu plus vite et me fait discret. Et qui fait que je suis un peu plus à l'aise si, dans la même situation, j'ai la compagnie de quelques amis? Je le crois bien, et je pense qu'on aurait tort d'aller contre le bon sens.
Par l'absurde : le même bon sens qui fait que si je me balade en savane, je ne perds pas de vue qu'il existe sur ce territoire plus fort et plus rapide que moi, et que cette potentialité de nuisance me force à être sur mes gardes et à me conduire d'une certaine façon? (en me baladant à bord d'une Jeep par exemple, une grande part de l'histoire du developpement technique humain répondant à cet impératif de développement de la force/échapper à la force de l'autre).
Je ne crois pas qu'on puisse obtenir un bien grand résultat en éduquant plus l'homme à sa propre force (il y aura toujours autant si ce n'est plus de tarés, de voyous qui vont se retrancher de l'humanité, et sauf manipulations génétiques, les hommes continueront à être plus puissants physiquement que les femmes). Est-ce qu'apprendre aux femmes à se défendre et à se protéger n'est pas la seule solution qui vaille (qu'il reste) avec celle de punir ceux-là mêmes qui font un mauvais usage de leur potentiel de domination (de ce point de vue là, je suis pour la tolérance zéro, taule pour tous à n'importe quel âge)?
J'ai tendance à penser que face à la Nature qui donnent aux uns plus qu'à d'autres, on ne peut pas faire grand chose, si ce n'est faire acte de Culture : apprendre à se protéger et punir du mieux que l'on peut.
Je tombe de sommeil. Deux post scriptos.
[Croyez vous par ailleurs que les hommes ne sont pas éduqués dans le sens dialectique opposés, c'est-à-dire à utiliser leur potentiel de violence, leur puissance, pour mettre leur force au service de la protection du faible face à la nuisance? On m'a appris à défendre les plus faibles (et, il faut le dire ici, les femmes) contre un oppresseur, c'est à dire à être violent contre la violence même. Et pour tout vous dire je ne sais pas s'il est plus facile de vivre avec la crainte d'être agressé qu'avec la crainte de devoir faire acte de violence pour (se) défendre. Parole de mec qui s'est fait cassé héroïquement la gueule pour défendre la veuve et l'orphelin, a été ramassé par ses copains pleins d'hématomes et de pisse dans le froc, et qui ne regrette pas vraiment ce geste réac/tradi/macho/chevaleresque parce qu'on lui aurait reproché encore plus de ne pas le faire.]
[Bon l'exemple du lion il est moyen, prenez le loup si vous voulez]
[...] 8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type « trop débile cette journée, c’est tous les jours les droits de femmes » (sorties de la bouche de celles et ceux qui n’en parlent évidemment jamais). [...]
Je découvre le site (blog?) ce soir grâce à un lien de Mar_Lard et je suis tellement sidérée que je commente pour la première fois à partir d'un sel article (d'habitude je parcours plus longuement avant de montrer ma tête).
L'article résume parfaitement ma pensée, en plus poli d'ailleurs et en voyant tant de réactions, j'ai voulu lire les commentaires....
Accuser les femmes de provocation, de ne pas suffisamment s’affirmer pour légitimer les agressions, mais tout le monde a perdu la tête?
Je passe souvent pour une extrémiste en prenant cet exemple mais si un jour il me prenait l'envie de me déshabiller dans la rue et de me masturber en public, même dans ce cas de figure, personne ne serait autorisé à me sauter dessus.
Je suis censée être entourée non pas de bêtes sauvages mais d'êtres humains, dotés de raison (et du langage accessoirement), ce qui permet de nous contenir et de vivre les uns avec les autres.
Il est normal d'avoir des réactions typiquement sexuées comme j'ai pu le voir. Je pense principalement au commentaire précédent de Fabien. Il est aussi normal de nous éduquer pour faire attention dans des situations dites "dangereuses". Très bien, mais pour les agressions quotidiennes bien ancrées? Une main aux fesses, une petite remarque anodine (un très distinguée "salope", le jour où je porte une jupe), j'en fait quoi de ça? je l'encaisse et je continue? Ce genre de dérives nauséabondes rendent le viol ordinaire.
Éduquer les autres afin qu'ils réalisent que le sexisme et l'agression sexuelle se trouvent même dans les plus petits actes seraient plus logique.
On nous informe par des spots de pub que alcool et conduite ne font pas bon ménage et non "faites attention et ne conduisez plus le samedi soir, vous risquez de tomber sur un chauffard ivre".
Alors encore merci Valérie pour cet article.
Bonjour,
Bel article intéressant ( voilà je suis brillante et pertinente 😉 ) et tellement vrai .
j’ai envie de raconter mon anecdote d'hier (mes histoires vraiment sordides de harcèlement et attouchements je les ai racontées sur hollaback.com, ne doutez pas que j'ai eu mon compte) ceci est donc une petite anecdote // bref, je fais en général ce que j'appelle "un effort", c'est à dire pour moi , m'habiller "en fille" me maquiller un peu, me coiffer ( oui oui pour moi ce n'est pas un plaisir, mais un effort, on pourrait théoriser pendant des heures sur pourquoi je le fais quand même, et qu'est ce que ça dit de moi...) // et donc hier , je ne fais pas cet effort , traduction jean large grand sweet ultra large, basket queue de cheval de cheveux gras. en route pour un petit tour après une journée de révisions!
Je vois trois mecs à 50 mètres : le dialogue intérieur habituel s’amorce :
" dois je changer de trottoir? si je passe devant eux, vais-je essuyer des commentaires? merde j'ai le droit de passer devant trois mecs, est ce que je baisse les yeux ? non je baisse pas les yeux, pourquoi je baisserai les yeux? je vais regarder en l'air, comme ça j'évite le contact visuel et je ne fais pas d'acte de soumission, je regarde droit vers les étoiles, na! . Aujourd'hui j'ai pas fait d'effort, donc ils ne vont peut être pas m'insulter ! 🙂 " je passe .
Les trois mecs :
- ça c'est une vrai femme !
moi intérieurement " bon, c'est un compliment? c'est parce-que je ne suis pas habillée de façon séduisante? c'est parce-que j'ai un gros cul? "
je continue à passer .
- sale folle !! fooooooollllllle!!!! folllle !!!
ils continuent à GUEULER "foooollle" jusqu'à je tourne au coin. Plusieurs personnes dans la rue regardent et se demandent pourquoi je suis folle...
Suite du dialogue intérieur :
" alors quand je suis pas une grosse pute, je suis une grosse folle, c'est parce-que j'ai regardé en l'air? c'est parce-que je suis passée devant eux quand même, c'est parce-que j'ai pas dit merci , c'est parce-que, je suis même pas capable d'avoir la distance nécessaire, et ça m'atteint, j'ai rien répondu, j'aurai du dire quelque chose , je suis nulle comme féministe ....."
Voilà , voilà , illustration. 50 mètres avant , je savais, que si je passais devant j'allais y avoir droit, je ne savais pas sur quel mode, mais j'y ai eu droit, je suis passée devant, parce-que, je ne veux pas me soumettre , je n'y ai rien gagné , juste un moment pourri , humiliant, injuste . ça m'aurait moins atteinte de changer de trottoir , et de baisser les yeux en me faisant discrète, certes. mais à ce compte là , dans deux mois je me voile des pieds à la tête, et j'arrête carrément de sortir de chez moi.
ça te pourri au quotidien, j'ai 30 ans, ça fait 17 ans que je pense de cette manière à chaque fois que je mets le nez dehors. Et encore "folle", c'est autre chose que "grosse pute" avec des mecs qui te regardent comme si t'étais vraiment quelque chose de dégueulasse. Commentaires, analyse de ton comportement, jugements, insultes, tout le temps, tous les jours, à chaque fois. Et en menace de fond toujours présente : comment arriver à ne pas me faire violer? Quand je ne change pas de trottoir, jusqu'où ça ira la prochaine fois?
à tout hasard... j'aurai voulu répondre à Xenomorph au sujet du harcèlement que subit sa fille au collège.
Et je réponds de tout mon cœur et en toute honnêteté: SORTEZ VOTRE FILLE DE LA !!!!
J'ai eu le même genre de parents que ce que vous décrivez, ma sœur et moi avons grandi dans le 93 - le collège a été un enfer, insultes, violences. au quotidien . et puis il y a eu agression sexuelle grave , j'ai été déshabillée de force par trois garçons dans les toilettes, ils ne m'ont pas violée, non, ils m'ont mis des coups de pieds dans les seins et au niveau du sexe et enfoncé les doigts dans la bouche pour que je l'ouvre ... un autre garçon est entré, il a dit " arrêtez , je vais le dire!" et je le béni chaque jours que mère nature fait, il s'est fait rouer de coups de poins .
JE N AI RIEN DIT A MES PARENTS, qui ont continué d'être gaucho, bobo, et pour la mixité sociale.
Attention, je ne dis pas qu'on ne peut pas mettre ses enfants dans un collège de banlieue. Mais quand une fille est choisie pour cible, ça fini vraiment mal, et votre fille a été prise pour cible .
Ma sœur elle, a parlé, après avoir été rouée de coup à la sortie du lycée, plus intelligente que moi , elle a fait une dépression, anorexie, et scarifications très voyantes, en exigeant qu'on la sorte de là , et mes parents l'ont fait.
Je ne pardonne toujours pas à mes parents d'avoir fait passer leurs idéaux avant ma sécurité, je ne le leur pardonnerai jamais.
Et quand je lis que vous savez, que votre fille se fait insulter 5 fois par jour, et frapper 3 fois par semaine, j'ai envie de vous dire que vous DÉCONNEZ GRAVE !!!!Comment pouvez vous l'envoyer dans une fosse au lion pareille, vous imaginez ça vous, de devoir vous pointer tous les jours dans un travail où on vous insulte, et où on vous frappe?
ça ne rend pas plus forte, ça détruit, elle est en train de construire son identité, sa confiance en elle, son image de femme, et elle se fait traiter de pute 5 fois par jour...c'est dramatique!
Elle vous le dis doucement, sans en faire tout un plat , elle veut sortir de là , multipliez ça par 15 et tirez en les conséquences. moi je n’ai RIEN dit , du tout.
voilà dommage qu'on ne puisse pas répondre directement aux posts, je tente quand même ça, parce-que l'histoire de votre fille me remonte trop de colère.
à Anonymous : Tu crois que c'est si simple de se défendre, de ne pas se poser en victime ? Tu vois, je vais même pas te parler de viol, mais d'harcélement psychologique gratuit.
Pendant 3 foutues années, parce que je faisais quelques kilos de trop, parce que j'étais pas maquillée et habillée comme une *****, c'était des "je t'aime" moqueurs et ironiques incessants, ils essayaient de me suivre, de se moquer pour des raisons pathétiques, voire même de m'attrapper.
J'étais obligée de me réfugier dans les toilettes des filles pour avoir la paix.
J'avais beau leur crier des insultes, essayer de leur mettre des claques quand ils essayaient de me choper (chose pour laquelle je n'avais aucune technique n'étant pas particulièrement violente par nature, donc je leur faisais pas mal, donc ça servait à rien), ça ne changeait rien à ma situation. Alors, dans ta grande force de persuasion, dis moi ce que j'aurais du faire à cette époque là ?
Je ne suis absolument pas d'accord avec certains commentaires!
Ce n'est pas l'éducation de mes parents qui m'a fait grandir avec la peur d'être violée, c'est la société. Pourquoi dans les magasins, dans les jeux pour enfants on trouve la dinette pour les filles (prépare toi à ton avenir de femme au foyer) et le camion de pompier pour les garçons (même à 1 an tu te dois d'être viril)? Les exemples comme ça il y en a à la pelle! Oui le monde à toujours été comme ça mais les droits de la femme et de la citoyenne ont étés créés en 1791, et depuis?
De plus, les violeurs ne sont pas des ratés qui sont en manque de virilité! J'ai été violée, à 7 ans par mon cousin de 8 ans, à son age je ne pense pas qu'on est en manque de virilité puisqu'on ne sait même pas ce que c'est!! Les réactions des mecs me choquent, à 7 ans on a pas de gros "boobs" comme certains les appellent, ni un "bon gros cul". Alors je l'avais cherché?!
Même la psy que j'avais été voir m'a dis que tout ça n'était qu'un jeu, depuis quand le viol est un jeu?!
Même dans ma campagne je ne peux m'affirmer en tant que femme, puisque dès que je lâche le jean pour une jupe (qui arrive aux genoux!) j'ai le droit à des remarques, et personne ne dis rien...
Non les femmes ne cherchent pas, c'est la société qui dit aux garçons que le sexe c'est mais le viol c'est mieux!
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