Je suis tombée sur cet article via Raminagrobis. Je reste toujours assez stupéfaite de l'immense capacité des femmes à s'auto-dénigrer. Le foot est effectivement davantage suivi par les hommes et il était plutôt pertinent de créer un site destiné aux femmes afin de leur enseigner quelques termes footballistiques. Il était même opportun, soyons fou, de genrer le mesage en prenant un ton "entre filles". Passons sur le non féminisme des créatrices , je renonce provisoirement à comprendre comment on peut ne pas être féministe.
Pourtant ce qui m'a le plus gênée dans l'article est cette phrase "Le tout est volontairement raconté sur un ton léger, très girly.". Comment en sommes-nous arrivées au fait qu'un ton léger, soit associé au féminin (girly) ? Ou plutôt comment se fait-il qu'un ton girly nous évoque immédiatement quelque chose de niais, de rose, de trop sucré, de léger, de parfaitement désagréable et écoeurant ? Il y a le ton, généraliste par essence masculin et le ton girly. Il n'y a d'ailleurs pas de "ton masculin" tellement il est compris par tout le monde que l'entre-soi masculin est le monde et l'entre-soi féminin un tout petit bout de ce monde.
Sophie Gourion avait très bien expliqué la capacité des femmes à s'autodénigrer. Beaucoup d'entre nous ont été éduquées à nous sous-estimer, nous sous-évaluer, considérer notre parole contre valant moins que celle d'un homme.
Je vous renvoie à cet article sur la prise de parole. De nombreuses femmes vont ainsi se taire, laisser un homme parler même si elles maîtrisent autant le sujet que lui. Ici un article sur l'auto-dépréciation et l'emploi.
C'est ainsi que mécaniquement les femmes vont avoir tendance à aborder - lorsqu'elles le font ce qui est rare - la plupart des sujets sur un ton léger, ton qu'on associe maintenant à leur sexe en parlant de ton "girly" (non il n'y a pas de "ton boyish") ; ton souvent un peu niais, tendance ados attardées faisant une soirée pyjama.
Beaucoup de femmes ont énormément de mal à sortir des stéréotypes de genre et, au fond, s'y complaisent totalement tant on leur a appris qu'être prise pour une jolie idiote est flatteur. On se moque souvent des communautés de maman qui emploient un langage totalement à elles fait de "brybry" et autres "gygy" qui feraient passer le langage d'un enfant de 5 ans pour une conférence de Foucault. Beaucoup de femmes qui ont une vraie expertise, un vrai savoir dans un domaine (et ca va du tricot à la politique, en passant par la cuisine, ou la littérature moderne) le réduisent à peau de chagrin en le dénigrant, en relativisant leurs compétences et enfin en adoptant, quasi systématiquement ce fameux ton girly.
26 réponses sur “Girly is the new débile.”
Désolé, les commentaire sont désactivés pour l'instant.
On a rarement le choix du personnage que l'on joue dans la vie.
Et de génération en génération, les conflits se transforment mais perdurent.
L'auto-dépréciation aussi se transmet.
Ce que les enfants peuvent prendre dans la tête par les adultes comme idées négatives c'est impressionnant.
On a tous eu droit sous une forme ou une autre à "dépeche toi de grandir tu fais chier" mais y a pire.
Ça deviendra de l’auto-dépréciation plus tard.
C'est un combat ensuite pour simplement prendre conscience qu'on peut bien faire.
Alors on a la "fille" qui désigne une femme-enfant stupide (la fashion, la babylover, etc ...) et le "gars" qui désigne un homme-enfant stupide selon des stéréotypes bien défini (le geek, le sportif, etc ... tous des cons)
Mais comment la valeur de l'intelligence, de la maturité pourrait être transmise à la jeunesse alors que les personnes qui s'en croit les garants, se comportent comme des cons en traitant avec mépris les autres ?
Ce girly est un "fuck" de la jeune génération à l'ancienne. Féministe ou pas, il faut bien d'une façon ou l'autre dire merde à ses parents 🙂
Un peu comme pour l'insulte "pédé" que les homos se sont appropriés.
Le girly est aussi une défense. Un refuge, pour un droit d'être conne, futile, fantaisiste dans une société grise qui veut tout prendre au sérieux.
Les hommes ont plus facilement le droit d'être con. Con mais docile et morne attention.
Si t'as pas vu cette video sur les joueuses de JV et les préjugés c'est assez bienfait :
http://www.jeuxvideo.com/chroniques-video/00000345/3615-usul-les-joueuses-00000202.htm
Entièrement d'accord avec l'article.
Et aussi avec Jesaipluuu, sur le pied de nez des nouvelles générations.
Mais un détail, je ne crois pas que les hommes aient plus le droit d'être cons. Simplement il y a des catégories d'hommes qui doivent être intelligents, d'autres qui doivent être cons... et c'est pareil pour les femmes, il y a la poupée stupide mais aussi la mère rassurante qui doit servir de guide. La société est bien organisée.
Une question connexe qui m'intéresse est de savoir comment le label même de girly est devenu ce qu'il est, à savoir cette désignation à la fois dévalorisante pour les femmes mais efficace économiquement pour ceux et celles qui l'utilisent. En effet, se situer comme "girly", c'est se donner une position dans un univers concurrentiel, c'est se donner un public : les créatrices du site que tu évoques ici espèrent assez clairement revendre leur produit à des grandes médias. Le girly est devenu un point d'organisation du marché au moins pour certains biens culturels. Il me semble que le tournant s'est fait avec des blogs, ceux des modeuses, ceux de Margot Motin et de Pénélope Bagieu, et surtout avec tout ceux qui ont cherché à les imiter. Mais la cristallisation s'est faite du côté des éditeurs et grands médias qui cherchaient une façon simple de désigner cet ensemble. Je ne suis pas tout à fait sûr pour la construction historique du truc, mais une fois en place, le label acquiert sa propre force, et s'impose à ceux qui veulent rentrer sur le marché.
C'est pour cela que je ne suis pas d'accord du tout avec les deux commentaires ci-dessus, de Jesaipluu et d'Ali : le "girly" n'est pas un acte de rébellion. C'est une stratégie de positionnement, et une stratégie très largement économique - ce que n'est pas le terme "pédé" pour les homosexuels (peut-être un positionnement politique, et encore). Le terme "gars", d'ailleurs, ne désigne pas un "homme-enfant". Le geek est devenu une des figures les plus positives qui soient, et n'a absolument pas le côté minorant de "girly" : d'ailleurs, son féminin est devenu "geekette", avec un suffixe minorant... Le sportif est loin de faire l'objet de la condescendance du girly : il y a des gens qui ne lisent des choses girly que pour s'en moquer, je ne suis pas sûr qu'il y ait autant de monde qui ne suivent le sport que pour se moquer des sportifs... Et les sportifs ont tout le soutien du monde politique que l'on peut espérer, il suffit de voir les JO. En attendant, je doute que François Hollande se déplace pour la prochaine après-midi macarons (et il a tort : le macaron est l'une des plus belles exceptions françaises).
Une heure de peine : il me semble que "girly" désigne à la base un public ado et pré-ado. Je crois d'ailleurs qu'il y a un mag' ado qui s'appelle Girl. On était donc davantage sur une cible 8-15 ans disons.
par exemple tous les jouets roses, pailletés sont girly.
A la base les blogueuses que tu cites étaient, je pense, plus dans un univers féminin (donc également positionné). Je ne sais à quel moment il y a eu ce passage vers le girly. Cela signifierait au fond qu'on désigné un certain marché féminin qui va de 8 ans à 30 par un même mot..
Pour revenir sur l'existence d'un terme qui désignerait les ambiances ou tons "masculins" (qui existent, il y a des façons de parler qui excluent le féminin, je développerai si besoin), je me demande si le terme "potache" n'est pas ce qui s'en approche le plus ?
http://fr.wiktionary.org/wiki/potache
Certes il n'est pas aussi genré que le terme "girly" qui porte le féminin ("girl") en lui, mais je ne crois pas avoir jamais entendu le mot "potache" associé à une fille.
Non en effet c'est typiquement masculin ; mais cela décrit-il un ton ? plutôt une ambiance non ?
Et oui on veut bien que tu développes des exemples de tons excluant le féminin ! 🙂
@Valérie : je pense qu'il faudrait faire la généalogie du terme.
@Cha_matou : "potache" me semble plus désigner une ambiance d'insouciance et de camaraderie, sans la connotation péjorative de "girly".
Pour moi, "girly" est automatiquement associé à des photos de chatons, un décor tout rose avec des paillettes et des coeurs, et des petits cris suraigus de fangirl. Ce qui me rappelle malheureusement que 90% de mes exs me regardaient comme une attardée dès que j'essayais d'exprimer une opinion tranchée sur un sujet sérieux (politique, guerre, humanitaire, féminisme également). Le fait d'avoir des ovaires rend apparemment superficiel, incapable de se retenir devant une affiche "soldes", un bébé, ou un animal. J'ai dû batailler pour me constituer un entourage me considérant comme autre chose qu'une petite conne à gros seins. Merci, chère société.
"Ce qui me rappelle malheureusement que 90% de mes exs me regardaient comme une attardée dès que j’essayais d’exprimer une opinion tranchée sur un sujet sérieux (politique, guerre, humanitaire, féminisme également)."
Aaaah, l'Effet Gynécée... Dès qu'on sort du domaine domestique ou parental, la parole d'une femme est considérée comme moins pertinente que celle d'un homme.
Pour ceux que ça intéresse, j'ai développé quelques idées ici : http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2012/07/le-girly-et-le-marche.html
@Schmorgluck Voire comme carrément stupide. On te fait un grand sourire, genre "Mais qu'est-ce qu'elle raconte la ptite dame ? Elle ferait mieux d'aller se repoudrer le nez ou de refaire son vernis pendant que les hommes parlent."...
>Schmorluck Dès qu'on sort ... ? tu es optimistes.
> Une heure de peine : j'ai essayé de ne pas porté de jugement de valeur sur le "fuck you i'm girly", le "ah puisque je porte du rose et que je suis une conne et bah je vais mettre plein de coeur en prime".
Mais évidement ça ne peut pas être satisfaisant pour nous les féministes car c'est une réaction aux préjugés sexistes. Je vois ça plutôt comme une forme de défense par l'humour, de défiance.
C'est une contestation douce.
Mais sous cette attitude légère, il y a des brimades et de la souffrances.
Et le paradoxe c'est que pour les femmes de cette génération ces brimades viennent à la fois de la culture masculine dominante qui vient "mépriser" le girly mais aussi des féministes qui dénoncent le Pink (à juste titre pour l'éducation des enfants mais ensuite pour les adultes qui ont grandit avec, on fait quoi ? Et c'est si utile de les faire chier avec ça ?).
Du coup bah des auto-dénigrement, des dénigrements entre hommes et femmes, entre femmes, et entre mère et fille, il y en a un bon morceau.
Je vais donner un expérience personnelle :
Une amie chez qui j'allais prendre le café n'a plus de sucre en morceau. Elle aime avoir le petit rituel des morceaux emballés dans du papier comme au café (masochisme pour les fans de Desproges ?).
Je lui achète donc des sucres en morceau pour lui faire plaisir. Ils ont des petits motifs papillons, fleurs (de toutes les couleurs).
En les découvrant elle dit : "ohhhhh c'est joli" puis à mon grand étonnement ... s'excuse d'avoir apprécié les motifs ...
Car ça fait girly, ça ne correspond pas à la ligne "féminodure" que lui a inculqué sa mère. Faut pas faire la fille.
Un papillon sur un sucre c'est nul, un tableau d'art c'est bien.
D'un autre coté style, j'ai appris plus tard aussi que son ex lui interdisait de regarder des dessins animés.
"C'est pour les gamins."
Bref si il y a un truc que les gens savent faire et maitrisent c'est faire chier, remettre en cause les autres. Alors oui elle s'autodénigre tout le temps.
Pour beaucoup d'enfants de gauche on a l'obligation d'être intello, ne pas être léger car sinon t'es une "féminine" et donc t'es une conne.
Et pour les hommes c'est être assimilé à l'homosexualité que d'être léger..
Mais même si la légèreté n'est pas "féminine" c'est quand même quelque chose de bien, de nécessaire, de sain ! Pour les femmes comme pour les hommes !
On va pas faire la révolution tous les jours. Les babyboomers ne l'ont certainement pas faite. Ils ont plutôt bien profité d'une vie dans des conditions de richesse et de confort "historique" à l'échelle de l'humanité, et ils ont bien laissé perdurer le sexisme à tous les niveaux dans notre société.
"""On va pas faire la révolution tous les jours. Les babyboomers ne l’ont certainement pas faite. Ils ont plutôt bien profité d’une vie dans des conditions de richesse et de confort « historique » à l’échelle de l’humanité, et ils ont bien laissé perdurer le sexisme à tous les niveaux dans notre société."""
Ben le niveau de vie a encore augmenté depuis les "babyboomers" (même s'il y a plus de chômage et si le prix des loyers à augmenté). Ils n'ont pas eu plus la possibilité de prendre en main la société pour décider si elle serait plus ou moins sexiste (c'est un gros cliché de penser que la génération de 68 pourrait être plus responsable que les autres de celles d'après). Les progrès les plus spectaculaires en matière de sexisme ont certainement eu lieu à partir de la fin des années 60, je trouve donc ta remarque sur l'irresponsabilité des babyboomers assez injuste.
Ce n'est pas girly mais caractéristique : Une amie, femme transgenre, ingénieurE informaticienne assez pointue dans une grande administration, n'a pas changé de boulot ni de collègues ni de compétences ou savoir-faire, mais depuis qu'elle y vient travailler "en femme" on lui demande moins son avis professionnel.
[...] Girly is the new débile. Aux Etats-Unis, le ridicule pour tuer la « guerre aux femmes » | Rue69 Dans près de trente Etats, des projets de lois anti-IVG et/ou contraception menacent les droits des femmes. Medias [...]
cela dit quand je lis dans l'article sur la prise de parole que: "Les petites filles apprennent à éviter de critiquer ou de rabaisser les autres ; si une critique est nécessaire, elles apprennent à leur faire de manière diplomatique et douce."j'aimerais bien savoir comment on l'a constaté et dans quelle tribu; ce constat implique que ça ferait partie de leur comportement habituel à l'âge adulte?
je trouve que c'est de l'angélisme idéologiquement marqué et j'ai bien du mal à y trouver une vérité "scientifique"; il n'y a qu'à naviguer dans des milieux, réunions, groupes de femmes pour savoir que c'est parfaitement faux.
mais je suis d'accord sur une tendance des femmes à l'autodénigrement, à se remettre excessivement en cause et à avoir moins confiance en soi en milieu mixte, qui semble aller avec une culture et une éducation.on voit aussi combien on pardonne mal aux femmes la moindre erreur si elles sont dans des postes responsables. inversement,les hommes ont une capacité étonnante à ...ne pas culpabiliser,à rebondir donc, voire à nier l'évidence y compris lorsque l'erreur est manifeste; notions et observations à manier avec prudence, tant la tentation est grande de construire des stéréotypes au service d'un discours.inverser les stéréotypes, c'est juste construire des prisons nouvelles. comme le constate jesaispluuu.
être féministe à hauts talons et rouge à lèvres devient hautement suspect...
Le mot girly caractérise l'hypertrophie du genre féminin chez certaines personnes. C'est clairement péjoratif. Mais dans une perspective féministe, ne doit-on pas justement dénoncer la dictature du genre ? On peut comparer le mot girly au mot jacky, qui désigne typiquement une hypertrophie du genre masculin : voiture customisée, marcels pour exposer ses biceps etc. Là aussi, le terme est péjoratif. Je vois dans cette situation une prise de conscience du caractère irationnel du genre (ou rationnellement infondé). Or, la raison étant le propre de la modernité (F. Hegel), on peut penser que la critique ira croissante. Ne faut-il pas se féliciter de cette dénonciation ? Il s'agit à mon sens d'un premier pas vers une société post-genre (cf. les travaux de J. Butler).
Question annexe : quels dominants et quels dominés (au sens de P. Bourdieu) dans une société en marche vers le post-genre ? Toute révolution sociale produit ses perdants... en général, ceux qui ne disposent pas du capital social pour s'adapter au changement. Sur l'évolution des moeurs, on doit penser à N. Elias et à la Dynamique de l'occident... malheureusement, mes souvenirs sont confus !
Jacky n'est pas construit sur le même modèle que girl-y qui ramène directement au sexe et à la naturalité de la femme.
Jacky n'est pas non plus célébré et revendiqué ; personne ne dira jamais "je suis un jacky" car c'est clairement considéré comme une insulte.
Les femme, comme beaucoup de classes dominées, ont elles intégré l'insulte et mieux se l'attribuent, sans aucune reappropriation.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. Je ne nie pas le fait que l'existence du genre soit plus préjudiciable à la classe dominée que sont les femmes.
Je pense toutefois que l'utilisation du mot girly est essentiellement péjorative. Mais peut-être est-ce là un biais (de perception) lié à mon milieu. A partir de cette idée que le mot est péjoratif, je considère qu'il s'agit d'un signe annonciateur/préliminaire d'une perte de pertinence du genre. J'aime beaucoup les idées de J. Butler mais peut-être prends-je mes désirs pour des réalités.
Ne trouvez vous pas que les comportements masculins, lorsqu'ils sont aussi employés à l'excès, à l'image du girly, sont l'objet, dans une moindre mesure de critiques ?
Si bien évidemment mais
1. il n'y a pas de termes renaturalisant les comportements ultra masculins
2. les hommes ne tendent pas de manière générale, en tant que classe, à se dénigrer.
3. le mot est à la fois péjoratif et mélioratif puisqu'il est clairement un argument marketing.
je ne partage pas votre optimisme puisque j'ai l'impression que la séparation des sexes va croissant surtout dans l'enfance. Le brouillage des genres n'est à mon avis malheureusement pas pour demain.
je pense que le féminin a toujours été vu comme négatif.. cela n'est pas parce qu'une femme devait se comporter comme ci ou ca que ces dites caractéristiques féminines étaient vues comme positives. il n'y a donc rien de nouveau à considérer le féminin ou ce qui lui est attaché comme négatif ou péjoratif. cela ne témoigne en rien d'une quelconque avancée.
On dit parfois d'un homme que c'est "une bête" pour souligner le caractère inhumain de sa force. Ca ne correspond pas aux critères précités mais j'y vois un parallèle distant.
N'étant pas du tout spécialiste de la question, ma perception est certainement moins juste que la votre. Si je vois les choses depuis votre perspective, le genre féminin est plus accentué et plus dénigré aujourd'hui. Par contre, la critique du genre masculin hypertrophié serait-elle nouvelle ? (Je suis là pour comprendre des points de vue différents.)
Je ne sais pas si le parallàle tient la route car y'a t il des hommes qui s'identifieraient à des bêtes ?
" le genre féminin est plus accentué et plus dénigré aujourd’hui."
non je pense qu'il l'a toujours été.
Pour le masculin, je ne sais pas si c'est nouveau. Une fois à l'école, on constate qu'ils sont beaucoup plus punis et davantage en échec scolaire (parce qu'on leur a inculqué qu'être dissipé par exemple était qq chose de valorisant). je ne pense pas que cela soit un phénomène récent ; je pense qu'on donne aux gens quel que soit leur genre, des injonctions assez schizophréniques.
"Je pense toutefois que l’utilisation du mot girly est essentiellement péjorative. Mais peut-être est-ce là un biais (de perception) lié à mon milieu."
Etant prof en lycée "populaire" je peux dire que hélas oui c'est une vision biaisée.
très intéressant cet article sur le mot girly ! J'avais pas vu les choses sous cet angle
Salut,
as-tu déjà vu la campagne très girly de l'union européenne pour promouvoir les sciences auprès des femmes ?
http://www.youtube.com/watch?v=g032MPrSjFA
Ca vaut le détour !
[...] Je suis tombée sur cet article via Raminagrobis. Je reste toujours assez stupéfaite de l’immense capacité des femmes à s’auto-dénigrer. Le foot est effectivement davantage suivi par les hommes et il était plutôt pertinent de créer un site destiné aux femmes afin de leur enseigner quelques termes footballistiques. Il était même opportun, soyons fou, de genrer le mesage en prenant un ton « entre filles ». Passons sur le non féminisme des créatrices , je renonce provisoirement à comprendre comment on peut ne pas être féministe. [...]