Il y a quelques mois deux faits m'ont marquée. Un article de blog qui parlait d'n agression de rue et qui était suivi par beaucoup de commentaires, qui, tous relataient une histoire similaire. Au milieu, des propos d'hommes trollant, ou expliquant ce qu'il faut faire ou se demandant bien comment ils allaient faire pour draguer (sisi l'agression sexuelle leur semble une méthode de drague). Ce qui choque évidemment le plus dans cet article et ses commentaires - j'y reviendrai, cela n'est pas un reproche aux auteurs, c'est la banalité intériorisée de l'agression.
Puis j'ai entendu une émission de Ruquier sur Europe 1 où l'un des chroniqueurs, Pierre Bénichou, expliquait que lutter contre le viol, oui, mais contre les mains au cul fallait pas exagérer, on allait où là. J'avais entendu beaucoup de choses dans le féminisme, que nous menions des combats inutiles, anodins, qu'il y avait mieux à faire mais je n'avais jamais entendu une minimisation des agressions sexuelles.
Lorsqu'est sortie la video belge j'ai donc lancé sur twitter le hashtag #harcelementderue qui permet aux twittos de repérer tous les gens ayant twité en rapport avec ce sujet là.
Pourquoi "de rue" ? Déjà parce que 140 caractères oblige, on définit ainsi les lieux inconnus, ouverts à tous et toutes ; cela comprend la rue donc mais aussi les lieux publics ou les transports communs. Nous empruntons tous et toutes ces lieux et ne pouvons faire sans. Ce sont les endroits où nous rencontrons le plus d'inconnus ; à la différence du travail par exemple où le harcèlement sera pratiqué par des gens qu'on connait ou connus de nos collègues.
Le harcèlement de rue est un harcèlement court dans la durée ; j'en ai ainsi subi un qui me balançait "5ou 6 salopes, tu suces" puis passait à la femme d'après.
Pourquoi "harcèlement" ? pour témoigner du caractère répétitif des agressions qui ne sont pour le coup pas le fait d'UNE personne (on n'est pas harcelé par une personne) mais de beaucoup. Evidemment, le harcèlement recouvre des choses très différentes et bien souvent on est proche de l'agression.
J'ai constaté que deux éléments prédominent dans les agressions subies par les femmes.
Dans le cas du viol c'est simple c'est l'omerta, le silence le plus total. On ne dit pas qu'on a été violée. Jamais. J'avais d'ailleurs assisté à un beau paradoxe lorsqu'on m'avait dit "Diallo n'a pas pu être violée car si elle l'avait été elle ne l'aurait pas dit". Si l'on ne dit pas qu'on a été violée, me direz vous c'est par honte ? Mais par honte de quoi. J'ai tendance à penser qu'on a ancré chez beaucoup de femmes qu'il y avait quelque chose avec la sexualité, qu'il fallait rester propre, à tout prix et que même si le viol n'est pas de la sexualité ma foi... on est salie non ? C'est le seul crime me semble t il où la honte est portée par la victime.
Le harcèlement de rue. Celui là c'est plus simple. Soit on n'en parle pas, soit on en parle comme on parle de la meteo ; un truc avec lequel il faudra de toutes façons faire. Et puis il faut bien le dire quand tu dis que tu t'es pris une main au cul dans le métro, personne ne va te plaindre. Au mieux on considérera qu'il faut faire avec au pire que tu fais peu d'histoires pour pas grand chose.
C'est comme si d'un coup le corps des femmes ne leur appartenait plus dans l'espace public et pouvait être touché, commenté, analysé, soupesé à loisir. Et qu'on devait trouver ca flatteur. En rue, nous ne serions plus que des êtres sexués et sexuelles, qu'il faudrait traiter comme tels.
Une solution ?
Elle est simple. Personnellement je ne crois qu'en l'éducation et au fait de ramasser systématiquement les gens qui tiennent des propos sexistes. Mais puisque cela fait 15 ans que nous demandons des cours d'éducation antisexiste dés la maternelle et ce sans succès, je propose de mieux faire respecter la loi et de faire notre devoir de citoyenne. A chaque agression, insulte, allez porter plainte au commissariat. Jeu d'abrutis ? Sans doute. Mais comment se faire entendre sans les noyer sousun flot continu de plaintes ?
78 réponses sur “Le silence de l’agression”
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Je vais essayer de concrétiser un point de vu sur le harcèlement sexuelle...Bien que pas sur de moi et ne voulant pas être didactique je l'ai quand même documenté. Il est difficile de lutter contre le rôle impartit, c'est une lutte quotidienne conte des acquis culturels faussés et des lieux communs et préjugés forgés de toutes pièces !!
La société est défini par des lois...celles ci encadrent les zones de droit et de non droit, permettant par la même de diriger les comportements des individus qui la composent. Notre société est basé historiquement sur le droit romain et le capitalisme triomphant a répandu cette notion sur quasiment l'ensemble du globe grâce a un colonialisme sauvage ou économique.
Dans ce cadre, celui de la « pater familias » le père possède sa famille, ses esclaves, ses biens. Toutes personnes qui n'est pas possédés est en passe de devenir chef de famille ou prend le risque d’être dans une zone de non droit qui l'expose aux volontés de tout les chefs de famille qu'elles rencontrent !!
le sexisme et le harcèlement sexuel sont des phénomènes directement liés à cette structure qui a inféodée la femme à l'homme depuis si longtemps.
Quelque dates en France pour l'exemple :
1804 - Le Code civil consacre l’incapacité juridique totale de la femme mariée
1920 - Les femmes peuvent adhérer à un syndicat sans l’autorisation de leur mari.
1938 - Réforme des régimes matrimoniaux : suppression de l’incapacité juridique de la
femme, l’époux conserve le droit d’imposer le lieu de la résidence et d’autoriser ou
non l’exercice d’une profession par sa femme. Il garde l’autorité paternelle sur les
enfants.
1944 - Les femmes obtiennent le droit de vote et l’éligibilité.
1946 - Le préambule de la Constitution pose le principe de l’égalité des droits entre
hommes et femmes dans tous les domaines.
1970 - Remplacement de l’autorité paternelle par « l’autorité parentale ». Désormais, la
notion de chef de famille est supprimée. Les époux assurent ensemble la direction
morale et matérielle de la famille.
1984 - Recouvrement des pensions alimentaires impayées par l’intermédiaire de caisses
d’allocations familiales.
Égalité des époux dans la gestion des biens de la famille et des enfants.
-Congé parental ouvert à chacun de parents salariés sans distinction de sexe.
Pour être accepté, une telle inégalité doit trouver une justification et cette justification passe nécessairement par l'aspect culturelle transformant ainsi l’obéissance au cadre juridique en une volonté individuelle...
Il est normal que l'on adopte un comportement sexué, car si on ne le fait pas, la société ne nous offre pas de place (cette filles est un homme elle ne trouveras pas de mari et cette homme est une fille et il ne trouveras pas de femme (je ne parle pas ici de l'homosexualité mais le développement paraît une évidence))
le harcèlement sexuelle est de l'ordre de cette acceptation....hors de la présence de son propriétaire, la femme se trouve exposé aux autres chef de famille qui peuvent lui exprimer ce qu'elle déclenche chez eux ou même juste lui montrer qu'ils ont le pouvoir et pas elle. De fait, culturellement ce comportement paraît acceptable car il rentre dans les attributs habituels du chef de famille. Si il n'y a pas viol, le harceleur ne prive pas un autre chef de famille de sa propriété !! Donc ne commet pas de délit...Donc rien de bien grave !!!
Si je poursuis cette analyse, il me semble que nous se sortirons de cette situations qu'en rétablissant une égalité juridique et en luttant a titre individuel contre les comportements stéréotypés que souhaite nous imposer cette société qui tente de survivre dans ses aspects les plus évidents : celui de la domination et du pouvoir...
Les deux aspects de cette lutte sont indissociables et doivent être menés conjointement par toutes les forces de changements sous peine d’être sans effet ou extrêmement long à porter leurs fruits...
Je veux bien, le harcèlement de ma main courante contre la main au cul, mais quand je vois la merde que c'est pour juste déclarer un vol : http://blog.monolecte.fr/post/2009/07/05/Police-de-proximite
Récemment, en rentrant d'un restaurant avec ma mère, un homme très aviné m'a sifflée et demandé si je suçais. Il était assis à la terrasse d'un café.
Mon sang n'a fait qu'un tour, j'ai fait demi-tour et j'ai exigé des excuses, qu'il a marmonnées à regret.
En partant, j'ai été poursuivie par une litanie du genre "oh oui maîtresse je m'excuse t'es sexy" etc. Cette fois, j'ai continué ma route, estimant qu'il était trop saoûl pour bénéficier d'une explication plus approfondie.
Ma mère a trouvé que j'avais eu tort de faire demi-tour la première fois. Bin oui, ça arrive souvent, et puis c'est pas méchant... et on ne sait jamais sur qui on tombe, ça peut être dangereux... un continuum d'agression, en somme, qu'il convient d'ignorer.
Sauf que personne ne m'agresse impunément.
Un mois en gros avant ça, à une soirée d'internat (je suis interne de chirurgie). Un médecin de l'hôpital était venu ; nous avons l'habitude d'inviter les gens de nos services vu que les soirées sont davantage des continuums apéritif/barbecue/soirée.
Ce type est arrivé tard et a commencé à m'aborder. Je lui ai vite expliqué que non, je n'avais pas envie de danser avec lui (j'étais en train de parler avec mes amis). Il est parti.
Plus tard, alors que je dansais, il est venu me coller et a exigé que je danse avec lui. J'ai refusé. Il m'a collée contre le mur et a commencé à me tordre le poignet. Je me suis débattue pour qu'il me lâche. Pour abréger, je lui ai mis un coup de genou dans les valseuses et je l'ai physiquement repoussé.
Il est allé se plaindre auprès du président de l'assoc' des internes, un grand baraqué, que je l'avais frappé sans raison. Réponse de mon ami :
— J'ai tout vu, c'est toi qui l'a agressée, tu l'as bien mérité. Maintenant casse-toi, on ne veut plus de toi ici.
En effet, il est parti, non sans m'avoir craché : "si t'étais un mec, je t'aurais déjà cassé la gueule". Vingt minutes après, une de mes amies est rentrée de la pelouse, livide. Il l'avait renversée sur l'herbe et avait tenté de la violer. Elle a heureusement réussi à se dégager.
Pendant qu'un groupe de 2-3 mecs causait sur les chaises longues, a tout vu et n'a rien dit. L'un d'entre eux a eu cette phrase magnifique : "elle avait bien dû le chercher, non..."
Nous n'avons pas porté plainte. Je suis interne depuis trois ans, dont deux ans de bureau du syndicat des internes, et je suis présente à tous les évènements de l'internat. C'est la première fois que quelque chose de cet ordre arrive (le pire qu'on avait eu avant, c'était les petits 2e année qui venaient nous piquer des bouteilles...).
C'était le chef de l'interne qu'il avait renversée sur l'herbe. Depuis, elle a peur quand elle va travailler.
Nous avons raconté l'histoire dans nos services respectifs. On nous a demandé pourquoi personne n'avait porté plainte. On a dit "parce que c'est quelqu'un de l'hôpital, confraternité etc etc."
La vérité, c'est que les flics ne nous auraient pas pris au sérieux. Et que l'interne presque-violée ne voulait pas que ça se sache dans son service que son chef l'avait agressée.
Depuis, nous n'invitons plus personne.
Il faut porter plainte, il faudrait porter plainte. Il faut aussi se défendre et soi-même ne pas laisser passer les agressions dont nous sommes victimes. La politique de l'autruche n'a jamais fait progresser quoi que ce soit.
Stockholm, monolecte : je précise que je propose de porter plainte, je ne me permettrais pas de juger celles et ceux qui ne le font pas. je comprends très bien qu'on ne le fasse pas.
Le gros soucis, c'est que je pense bien que la plupart des policiers n'en auront rien à faire (étant en couple avec un fils de flic, je n'ai plus à craindre pour la dignité de mes fesses, mais je me doute bien que si j'allais de ce pas reporter un "on m'a appelée salope" au commissariat de l'arrondissement, ils se marreraient bien...). C'est déjà particulièrement compliqué de porter plainte pour un truc considéré comme "plus sérieux", genre un vol. Puis à moins de traîner l'agresseur avec soit, il n'y aura aucune conséquence : quand bien même on fournirait une description détaillée du type, qui irait se fatiguer à chercher un homme qui n'a "rien fait de mal" (au moins dans la tête du commun des mortels, parce que oulàlà, "y'a pas mort d'homme, c'est pas grand chose ma ptite dame, ignorez les") ? Je pense que la seule chose à faire, en tout cas s'il y a du monde autour, c'est de riposter sur le même ton, ou en se foutant simplement de leur gueule. Leur sortir des trucs du genre "je suis scatophile, ça te dérange pas, j'espère ?" ou "j'ai de l'herpès".
Petite anecdote, une connaissance, actuellement au Japon, a dû, pour se débarrasser d'un tripoteur opportuniste, attendre qu'un de ses amis engueule le monsieur en question pour qu'il se barre, après lui avoir elle-même enfoncé son coude dans le ventre, et écrasé le pied...
sauf que déjà beaucoup de femmes n'arriveront pas à répliquer parce qu'il faudrait casser beaucoup de conditionnements.
c'est bien pour cela que je réclame des cours d'éducation antisexisme pour que
- les garçons désaprennent la culture du mâle
- les filles apprennet à se défendre
ensuite si individuellement on se défend (et cela n'est pas tjs possible en plus), on laisse entendre qu'il n'y a aucune responsabilité collective dans cet état de fait. Or l'immense fréquence du harcelement de rue montre qu'il doit faire l'objet d'un travail collectif et pas d'actions individuelles.
c'est pour moi comme de dire aux femmes violées, y'a qu'à leur coller un coup dans leur burne. ca aide oui. mais si on pouvait eviter de vivre dans la peur du viol, ca serait mieux.
"Diallo n’a pas pu être violée car si elle l’avait été elle ne l’aurait pas dit "
Ah. Belle généralisation. Sérieusement, je ne pense pas que ce passage de ton article encourage les personnes violées à s'exprimer, mais je te rassure : Des gens subissent et parlent - même si c'est un déchirement.
"Tu as observé" : Observe mieux. Si personne ne parlait de viol, la notion même de viol ne serait pas publiquement admise.
Déprimant cet article.
dise ; je rapporte un propos .. je montre que justement on fait tout pour faire taire les victimes de viol qui sont déjà au courant de toutes les conneries qu'on peut dire sur elles, elles ne m'ont aps attendu pour ca.
enfin oui évidemment qu'on parle de viol.. sauf que 10% seulement des victimes qui portent plainte ca fait peu.
J’ai lu sur Atlantico (donc à prendre avec des grosses pincettes), que pour aller au pénal c’était facile avec des insultes homophobes racistes ou antisémites, mais pour des insultes sexistes ou des menaces de mort c’est perdu d’avance…
Alors, que faire pour que cesse cette impunité ? L'indifférence des passants voire des témoins est très frappante dans les témoignages, et elle nourrit largement cette impunité. Il me semble bizarrement que ces agresseurs de rue seraient bien moins sûrs d'eux s'ils n'avaient pas en face d'eux une petite nana isolée, mais un groupe. Ca m'est arrivée lors d'un séjour à Paris, dans le métro, avec quelques amis, de voir une nana se faire emmerder par un connard. Personne autour ne réagissait et elle était donc complètement isolée, à essayer de gérer sans oser l'envoyer balader trop franchement, ce type bien plus costaud qu'elle et visiblement bourré. Mes amis et moi avons tout simplement proposé à la nana de venir s'assoir avec nous, ce qu'elle a fait immédiatement. Le type s'est trouvé tout con et démuni. Je me prend à rèver que toute nana victime d'un acte de harcèlement de rue puisse être immédiatement épaulée, entourée, de la solidarité des éventuel-les passant-e-s, que tous et toutes se sentent eux-mêmes agressés et en devoir de réagir face aux mains aux cul et propos salaces. Mais pour cela, il faut effectivement que ces actes cessent d'être banalisés dans l'esprit des gens.
C'est une très bonne idée le #harcelementderue et oui je suis aussi pour porter plainte. Le plus compliqué sera de décrire l'agresseur car comme je le vois dans les cours (et je le vis dans la rue) on a toujours du mal à se rappeler qqun surtout lorsque notre champs de vision est limité et notre trouillomètre est à +1000.
Je vais le faire car je pense que c'est une manière de faire changer les choses... heureusement pour moi depuis mes cours d'amazon training je me sent plus en confiance et bizarrement je me fais moins emmerder. Je dois moins ressembler à une victime mais je n'ai pas changé de garde robe pour autant ^^
olivia ; de toutes façons cela n'est pas pour espérer un résultat mais je me dis que si on ne laisse rien passer, le gouvernement envisagera peut-être de l'éducation, des cours, qq chose.
@ Valérie : je ne dis pas qu'il ne faut pas porter plainte, je dis, comme d'autres dans les commentaires, que rien n'est fait pour nous faciliter la tâche en ce sens.
Je suis assez d'accord sur la responsabilité collective dans ce genre d'actions, sur nos coupables acceptations.
L'autre jour, j'arrive dans un parking de supermarché et un gros camion est de travers et gêne les accès. Je fais signe au chauffeur de m'indiquer si je le contourne par la gauche ou la droite, il se met à gueuler et comme c'est l'été et que nos vitres sont ouvertes, je l'entends me traiter de connasse.
J'ai arrêté ma caisse en plein milieu, je suis descendue et je lui ai dit qu'il n'avait pas à me parler ainsi. Les autres conducteurs autour ne mouftaient pas, mais impossible pour moi de laisser passer ça. Je ne laisse plus passer ce genre de choses. Ni insultes, ni conneries, ni rien. Le type ne s'est pas excusé mais il a baissé d'un ton et n'est pas sorti du son bahut. Je pense qu'il avait parfaitement intégré que même s'il faisait deux fois ma masse corporelle, je n'avais pas l'intention de reculer d'un iota.
Blaireau!
J'ai l'habitude de toujours chercher et proposer des solutions à tous les problèmes et la seule qui me vienne à l'esprit pour l'instant : comme il est important de savoir nager pour survivre dans l'élément liquide qui n'est pas notre élément habituel, je propose que l'on apprenne à toutes les filles des techniques de défense pour prendre conscience de leur force et ne pas se laisser désarçonner par la violence masculine. Ils dominent par leur impunité et leur force retournons ces armes contre eux !
ProfHelloïs ; je considère que les arts martiaux devraient être enseignés à tous et toutes dés le plus jeune âge.
mais si on continue à dire aux femmes de "se tenir tranquille" et d'avoir peur, elles ne mettront pas à profit leurs cours..
Olivia peut témoigner que ses cours consistent aussi à reprendre confiance en soi en tant que femme !
le monolecte ; c'est exactement ca. Rien lâcher jamais.
D'accord aussi : le premier des présupposés doit devenir que femme ≠ victime, autrement dit qu'en agressant une femme, tu peux très bien te retrouver avec les testicules qui te ressortent par les trous de nez. L'immédiateté de la sanction potentielle me semble hautement dissuasive.
Cela implique que l'on doit cesser de se sentir faibles et sans défense. Nous le sommes ni plus ni moins qu'un homme de notre corpulence et de notre niveau d'entraînement. Cela implique aussi que notre corps ne doit pas être entravé au point de nous rendre inaptes à la défense (jupes serrées, chaussures non fonctionnelles pour la marche, etc.), mais plus encore, que nos esprits aussi ne soient pas entravés.
J'ai noté dans mon comportement qq chose d'assez curieux ; face à une agression non sexuelle je n'ai aucun problème à me défendre. Je me suis défendue dans des circonstances où j'aurais mieux faire de ne rien faire par ex. En revanche quand je sais que l'agresseur cherche de la violence sexuelle c'est beaucoup plus compliqué. Je sais que bcq de femmes sont dans ce cas là et se paralysent.
@valerie et monolecte: que ce soit le fait qu'une femme se sente faible, ou que dans le cas d'une agression sexuelle, vous ayez plus de mal à vous défendre, est-ce que ca ne relève pas toujours de la culture sexuée qu'on nous enseigne ?
- Qu'une femme se sente faible: bah dans la série gros cliché enseigné dès l'utérus, on peut difficilement faire pire non ? Une femme, c'est faible face à un homme.
- De la réponse à l'agression sexuelle: puisqu'on nous enseigne que la femme a un rôle passif dans la sexualité, à partir de là, même s'il s'agit d'une agression, difficile de devenir actif quand on t'as dit que dans ce cas, fallait que tu sois passive; surtout lors d'une agression, d'ailleurs: puisqu'il faut être actif/se défendre face à une agression, MAIS comme c'est sexuel, faut être passive. Oui, ca doit un peu paralyser, ces deux injonctions contradictoires.
Je suis tombée de lien en lien sur un ouvrage consultable gratuitement en ligne assez instructif intitulé "Non c'est non"
Entre autre trucs intéressant, l'auteur suggère la défense par l'absurde, qui déstabilise l'agresseur, qui sait plus quoi faire, qui se casse... J'ai testé sans le savoir il y a quelques années : un type voulait me faire peur avec un cutter, je l'ai engueulé en lui demandant si c'était bien un spectacle pour des enfants en désignant le groupe de mome pas loin, il s'est tiré tout con.
En cas d'agression face à des témoins, elle propose la prise à témoin direct d'un des témoins pour inciter les autres à prendre parti, genre "dites, vous, le type au sac rouge, vous voudriez bien signifier à ce monsieur de tirer ses mains de mon cul, je vous prie ?". Prendre un témoin neutre à parti permet aussi de verbaliser son refus d'une situation, refus que souvent on n'arrive pas à verbaliser clairement à l'agresseur directement. Globalement, ça a l'air fort intéressant. Je pense aussi à suivre des sessions d'auto-défense. C'est pas forcément d'art martial dont il est question. J'ai fait plusieurs années de judo et de viet-vo-dao, et ça m'a enseigné un truc : se taper dessus sur un tatami c'est très différent de se taper dessus dans la rue.
"les arts martiaux devraient être enseignés à tous et toutes dés le plus jeune âge"
C'est vrai, mais pas que pour le côté combat. Les arts martiaux permettraient également d'enseigner un certain respect des autres et de soi.
Ça doit être la pulsion de mort qui est à l'œuvre. D'où la nécessité de l'entraînement, physique et mental.
Il y a dans l'agression sexuelle quelque chose qui est de l'ordre de la volonté d'oblitérer la victime de son humanité même, de l'anéantir, ce n'est pas juste qu'une question de libre-service sexuel, comme on aimerait nous le faire croire.
Je suis pas d'accord Valerie ...
Ça n'est pas sur le constat mais sur cette idée de "flood" de plaintes.
Comment tu la justifies ?
Il y a la violence de rue, mais il y a aussi la violence à domicile. Combien de femmes vivent dans la peur, dans des plaintes oubliées ... avec des conjoints tout puissant, jouant de toutes les menaces et d'un système judiciaire exsangue incapable de protéger les citoyens dans leur droit les plus élémentaires.
Militer et faire bouger le système et les mentalités bien sur mais il faut regarder aussi notre contexte économique et social catastrophique.
Et tu n'ignores pas que la video belge a déclenché aussi un flot de commentaires racistes. Les tartuffes féministes venant protéger les femmes des méchants immigrés ...
En agitant le fantasme de toujours plus de répression ... On vient de subir un quinquennat du zero tolérance qui s'est fracassé sur la crise ... Les maires nous sortent des arrêtés et des polices municipales qui ne font qu’aggraver le climat social, les peurs et les fantasmes.
Il faut sortir de cette spirale droitière, du toujours plus de discrimination et de peur des autres ...
pas d'accord ? ah tu n'es pas d'accord pour faire appliquer la loi ? il se trouve qu'une agression, une injuste sont punies par la loi c'est gênant de ne pas être d'accord avec cela.
enfin nul ne parle de répression puisque nous savons très bien que si je vais porter plainte pour une main au cul, il n'y aura aucune poursuite, aucun élément pour identifier mon agresseur, rien. en revanche inonder les comicos de plaintes véritables permettra peut-être au gouvernement de concevoir qu'il y a un léger problème et de se demander quoi faire. et nous en profiterons pour demander, comme je le fais ainsi que d'autres depuis dix ans l’instauration de cours d'antisexisme obligatoires à l'école.
Je te rassure pour autant ; les femmes ne vont déjà pas porter plainte pour viol, elles n'iront pas porter plainte pour une main au cul. aucune dérive répressive à craindre (et je trouve culotté de me reprocher ce genre de choses dans la mesure où ces plaintes serviraient juste à faire pression sur le gvt pour demander des mesures éducatives encore et tjs).
@Jesaispluu Faut pas oublier que le ministère de la justice définit une politique pénale. Elle consiste notamment à définir quelles infractions doivent être poursuivies en priorité... Et pour définir cette politique, on prend notamment en compte le nombre de plaintes déposées.
Et puis les premières plaignantes seront peut être mal reçues, mais au bout d'un moment les flics s'habitueront et comprendront peut être l'importance du phénomène.
Enfin, une sanction pénale ça n'est pas forcément une peine de prison. Si on s'en donne les moyens ça peut être quelque chose d'utile : obligation de suivre des stages...
Ça ne remplacera pas la prévention mais ça me semble nécessaire.
C'est vrai que j'ai oublié un peu ta sensibilité désolé mais c'est le débat ...
Déjà ça n'est pas un reproche, et je ne remets pas en cause ta morale ni tes intentions.
C'est pas ton premier billet où tu évoques le militantisme par le flood de plaintes ? Pourquoi ? Je voudrais que tu m'expliques.
On a peut être encore l'illusion d'un système politique stable en France (c'est paradoxal car qu'est ce qu'on en a changé dans l'histoire ...)
Mais on a quand même conscience de ce qui se passe partout en Europe non ? La situation en Belgique laisse trop de français dans l'indifférence ...
Je trouve ça paradoxal de demander plus alors qu'on est dans une situation de régression historique pour les droits des femmes, des enfants, des salariés ...
Et pour les cours d'antisexisme à l'école ?
On peut pas se faire entendre autrement ?
Et si la société en bénéficierait probablement dans son ensemble, l'école c'est peut-être pas un super moyen de toucher la "rue" ...
La rue est pleine de personnes qui n'ont jamais été scolarisé dans des conditions sociales permettant que ça serve à quoique ce soit.
Pour t'expliquer ma réaction et ma sensibilité (qui n'a rien à voir avec toi ou même le féminisme pour le coup) c'est qu'on s'attaque au sexisme de la "rue" qui me fait tiquer.
Malheureusement pour aller travailler certaines croisent des individus très peu fréquentables, on a pas encore mise sous cloche la misère ... Cela dit, on est déjà pas loin des ghettos de riches.
Mais pour les femmes et les enfants qui vivent avec ces hommes on fait quoi ?
C'est un peu facile je trouve de s'en prendre à la rue. Et ça me rappel des idées de droites qui m’énervent mais je sais que c'est pas les tiennes ... désolé pour ca ... chacun ses chimères 😉
@Mc_Chouffe merci je comprend déja mieux !
Je doute quand même de ce qui sera fait de ses statistiques. Le précédent gouvernement a fait un tel usage manipulateur des chiffres pour se conforter que j'ai très peu d'espoir à ce niveau.
A la relecture avant de me faire quote je précise :
"Je trouve ça paradoxal de demander plus ..." Je voulais dire en demander plus au système judiciaire qui est déjà bien en panne.
Hier ou peut-être avant-hier soir
J’ai vu mon double dans un miroir
Je lui ai dit, tu crois que je vais te croire
Je ne savais plus quoi dire
Je n’avais plus rien à dire
Le claquer… c’est ça… lui donner une claque
J’ai retourné cette pensée sept fois dans ma tête et puis je l’ai giflé sèchement
Je ne vous dirais pas l’effet que ça fait un soufflet que personne ne vous a soufflé
C’était mon initiative uni personnelle
Mon double avait la joue toute rouge…
Il était secoué, un peu offensé
Et vous ne devinerez jamais comment il a réagi
Figurez-vous et ce n’est pas une figure de style
Qu’il m’a tendu l’autre joue.
Le monstre… l’ignoble personnage voulait me narguer
Il voulait absolument m’humilier
Qu’est-ce que j’ai fait ?
J’ai longuement hésité…Je récidive ou j’esquive ?
Et puis, je ne pus m’en empêcher : Je lui ai explosé l’autre joue.
Il s’est mis à saigner du nez…
Puis quelques larmes mais jamais… il ne baissa les yeux
Je ne sais plus trop qui avait l’ascendant… qui parla en premier… Qui parla en dernier ?
Mais je sentais au fond de moi, qu’il avait pris le dessus
Et au lieu de déclarer forfait… Je lui ai demandé pardon
Et j’ai fermé les yeux.
J’ai entendu sa voix me murmurer cette sinistre vérité :
«Dans toute vie, tôt ou tard, la croix émerge un jour du brouillard des illusions, il ne nous reste alors qu’à la porter, à nous y tenir et tant pis pour nous si nous n’avons pas la Foi »
J’ai ouvert les yeux, il n’y avait plus personne.
Beaucoup plus tard, j’ai compris qu’il n’y avait rien à comprendre…
Que j’ai perdu… mon temps
Et je vous ai fait perdre le vôtre, je crois.
Je vous demande pardon.
http://www.lejournaldepersonne.com/2011/07/lagression/
"’est pas ton premier billet où tu évoques le militantisme par le flood de plaintes ? Pourquoi ? Je voudrais que tu m’expliques."
euh.. si.
"Et pour les cours d’antisexisme à l’école ?
On peut pas se faire entendre autrement ?
Et si la société en bénéficierait probablement dans son ensemble, l’école c’est peut-être pas un super moyen de toucher la « rue » …"
100% des gens fréquentent la rue en fait comme précédemment écrit.
l'école pas un bon moyen ? donc tu ne veux ni répression, ni école. explique, quelle solution as tu ?
"Pour t’expliquer ma réaction et ma sensibilité (qui n’a rien à voir avec toi ou même le féminisme pour le coup) c’est qu’on s’attaque au sexisme de la « rue » qui me fait tiquer.
Malheureusement pour aller travailler certaines croisent des individus très peu fréquentables, on a pas encore mise sous cloche la misère"
quelle misère ? tu penses que le sexisme de rue est issu de personnes misérables ? Tu penses que celui qui dit "tu suces ?" a une femme est pauvre/n'est pas allé à l'école ?
mais sérieux ou vis tu ? tu crois que le sexisme c'est le pauvre, le crétin aviné, ou smicard ou je sais pas quoi ?
mais c'est toi clairement qui a un problème si tu as cette vision là.
"C’est un peu facile je trouve de s’en prendre à la rue."
rires.
vraiment je ris pour ne pas en chialer car vraiment vous êtes collectivement à désespérer.
va falloir m'expliquer comment vous vivez et comment vous faites pour ne pas emprunter les rues, les espaces en commun pour y considérer que seuls les pauvres et les immigrés les fréquentent (et que donc je les vise ici).
Perso je suis une CSP + et j'emprunte les rues et espaces publics chaque jour comme d'autres millions de gens et comme d'autres millions de CSP + qui me les brisent à m'insulter, m'agresser, me considérer comme de la viande.
un peu facile de s'en prendre à la rue ? et c'est pas un peu facile que chaque femme un moment de sa vie est été emmerdé, agressé par des merdes ?
donc en gros faut dénoncer le sexisme MAIS quand ca vous arrange ?
en vrai y'a un truc qui commence à plus me fatiguer. Y'a que toi et d'autres pour penser qu'on vise en visant les agressions de rue des pauvres (ou des immigrés allons y gaiement).
va falloir sortir un peut de votre bulle car c'est vraiment vous qui perpétuez l'idée que le sexisme c'est les pauvres. Prenez un putain de RER vers Versailles vous verrez si les mains au cul et insultes y sont moins nombreuses qu'à saint denis.
et on devrait se taire par peur de chais pas quoi ?
mais quoi exactement ?
la majeure partie des mecs qui butent leur femme le font en situation de chomage. Je le tais parce qu'on pourrait juger que je juge les pauvres ?
l'extreme droite fait une propagande de taré pour expliquer que 100% des viols sont commis par les immigrés. je ferme ma gueule sur les viols des fois que l'ED vienne me récup ?
donc en gros j'attends que la crise passe, que les gens gagnent tous 2000 euros par mois avant de soulever le petit et léger pb qui emmerde quelques femmes à savoir les agressions sexuelles.
et surtout la prochaine fois le monolecte ne s'oppose pas à ce brave routier qui au fond avait peut être eu une dure journée due à la cadence imposée par son patron et il avait qq raisons de s'énerver.
sérieusement suis une gonzesse dans la rue dans n'importe quel quartier, observe et viens ensuite nous répéter que le harcèlement de rue c'est les pauvres.
C'est un peu le même discours sur les violences conjugales : les pauvres, les abrutis, les frustrés. Mais j'ai assez roulé ma bosse pour avoir appris que ça, ça transcende les barrières sociales, que la volonté d’annihiler l'autre, de la dominer, n'est pas relative à ton niveau d'éducation, le montant de ton compte en banque, ton lieux d'habitation ou ta CSP.
Un peu comme la prostitution : vous comprenez, c'est pour les mecs trop moches ou trop cons pour avoir une vraie relation. Que nenni, on parle souvent de mecs mariés, en couple, certains même qui ont des gueules assez potables pour lever ce qu'ils veulent quand ils veulent avec un minimum d'efforts.
Donc, si ce n'est pas la faute à pas d'argent, pas de chance, pas beau, pas malin, c'est la faute à quoi? Hein?
Valerie tu n'as pas à dire que j'ai un "problème" (même si tu es libre de le penser).
On a des vécus, des environnements différents c'est sur.
Je voulais discuter de la société avec toi, pas de ta vie.
Tant pis 🙂
Tu noteras quand même que tu as écris "Prenez un putain de RER vers Versailles vous verrez si les mains au cul et insultes y sont moins nombreuses qu’à saint denis." Ça me fait furieusement pensé aux commentaires des frontistes sur RTL.fr qui invitent les gens à venir à Saint Denis car c'est plus la France etc ...
On peut débattre autrement qu'en se payant des aller/retour en RER ...
il existe des cours d'autodéfense féministe; à rendre obligatoire à mon avis avant d'attendre les effets à long terme de l'éducatif hypothétique. Vu que c'est maintenant que les nanas sont emmerdées et maintenant qu'elles ne doivent pas trouver normal de ne pas pouvoir se promener tranquilles. Ni considérer qu'elle n'y peuvent rien, surtout pas!
la défense par l'absurde pas mal non plus! je connaissais pas, mais en tous cas, le truc, quelque soit la réplique, c'est de ne pas perdre ses moyens, et de ne pas considérer qu'on est condamnée à la passivité et à la fuite, prendre conscience de sa force. c'est ça qu'on devrait apprendre aux filles.
yes we can
la plainte, c'est logique, mais ça ne fonctionne pas. Souvent on vous la refuse ou alors on vous humilie pour vous dissuader. Je suis travailleuse sociale, éducatrice, j'accompagne souvent des victimes pour porter plainte. Faut voir ce qu'ils endurent, et ce que j'endure également. Souvent de victimes ils deviennent coupables. Le dernier exemple en date c'est aujourd'hui, j'ai accompagné un gosse porter plainte pour le vol de son vélo. Le vélo a été volé devant le centre social où il allait voir des animateurs plus ou moins à ma demande. Les animateurs ont insisté pour qu'il porte plainte, j'ai plussoyé et accompagné le jeun dans cette démarche. Pour une fois nous n'avons pas attendu des heures mais .... le gosse s'est fait crier dessus, menacer et accuser "d'incitation au vol" car il a laissé le vélo sans surveillance devant le centre social. Je ne connaissais pas ce délit "d'incitation au vol" m'enfin je ne suis pas juriste, sortie du droit social et familial et de la protection judiciaire de la jeunesse, j'avoue que ma formation juridique, notamment en terme pénal, n'est pas du niveau de l'expertise. N'empêche, même si j'en apprend tous les jours, je sentais qu'il y avait des mémés sur le point d'être poussées dans les orties. Et comme je travaille bien et intelligemment avec quelques professionnels de la gendarmerie dans des missions de protection de l'enfance, je n'ai pas voulu m'énerver tout de suite.
Ca a été une galère sans nom, le gosse s'est braqué, coincé, complètement démoli d'avoir perdu son vélo, (il est pauvre, c'est son premier vélo et il n'en aura pas un de sitôt) et détruit par les accusations de l'avoir fait exprès. Après le dépôt de plainte (j'étais génée, l'agent devenait de plus en plus agressif, j'ai demandé le récepissé de dépôt de plainte (obligatoire). L'agent m'a demandé ce que je comptais en faire, que le vélo n'étant pas assuré c'était illégal qu'il en fournisse un. Toujours conciliante et curieuse d'apprendre, j'ai fait "ha bon ?" (et rêvé d'une connexion internet pour vérifier l'info illico presto) mais insisté pour avoir ce fichu récépissé. Et là, il m'a clairement fait comprendre que je lui demandait une chose illégale et j'ai découvert un nouveau délit : "l'incitation à la fraude au récépissé de dépôt de plainte". Je lui ai clairement demandé, avec une voix "girly" (berk ! pouah !) s'il pensait que nous pouvions en faire mauvais usage voire un usage frauduleux (chais pas moi, l'escroquerie au récepissé de dépot de plainte en bande organisé avec recel et trafic dudit récépissé n'est-il pas un délit très répandu chez les plaignants ?)
Et pour conclure, il m'a dit qu'il ne travaillait pas pour les services sociaux et que ma demande, en plus d'être illégale, le mettait en porte à faux avec son service et sa mission. N'importe nawa
Bon, j'vous raconte qu'une histoire, tant qu'elle est fraiche (elle est du jour) mais j'en ai 40 comme ça. Heureusement, d'autres professionnels du me^^eme corps
(suite et fin, désolée, mauvaise manip) je disais d'autres pro du même corps avec lesquels je travaille ne prennent pas les plaignants pour des buses finies et les travailleurs sociaux pour de doux rêveurs qui planent à 20 000 et ne se rendent pas compte des réalités de l'entubage qu'ils subissent, c'est pourquoi, ces plaintes avortées et humiliantes, j'en fait pas tout un fromage (quoi que !) histoire de pouvoir compter sur les quelques pros dont j'ai besoin dans l'exercice de mes missions. Neanmoins, quand il s'agit de viol, de violences sur conjoints et enfants, qui sont mon "pain quotidien", je suis au regret de dire que ce genre d'accueil et de traitement sont catastrophiques. Et couramment pratiqués. Alors je me vois mal inciter une victime de main aux fesses et de "salopes" sur la voie publique à aller porter plainte. En sus de l'humiliation de par les forces de l'ordre. Et, là, t'as pas intérêt à répliquer sinon bonjour les emmerdes ! Non, ils ne sont pas tous comme ça, effectivement, mais j'en connais plusieurs exemplaires rien que dans mon bled. Et, perso, j'ai rien contre les gendarmes, j'ai besoin d'eux, dans mon taf, dans ma vie privée, n'empêche que les violences policières, c'est une réalité, et pas qu'envers les suspects !
@jasaispluuu Les stats ça peut être catastrophique quand on les utilise comme Sarkozy. Mais c'est aussi une source d'info primordiale. Tout dépend de ce qu'on en fait. A voir
Jesaipluuu ; en fait il se trouve qu'une majorité de gens, comme moi, vit en banlieue - et la banlieue ne signifie pas saint denis - et prend donc le RER. Il se trouve que les transports en commun constituent une part importante de la vie des franciliens et une source de stress/d'emmerdements/d'agressivités/d'agressions. Le RER est un des premiers lieux où on se prend des mains au cul. C'est toi et autre que toi qui veut croire qu'il n'y a qu'à st denis qu'on met des mains au cul.
"Ça me fait furieusement pensé aux commentaires des frontistes sur RTL.fr qui invitent les gens à venir à Saint Denis car c’est plus la France etc"
sauf que tu veux lire ce que je n'ai pas écrit. C'est toi depuis le début qui prétend que les agressions de rue sont le fait des pauvres. Ne va pas reporter tes préjugés sur les autres. J'ai justement montré, et monolecte également que la violence sexiste transcende les classes sociales.
Et donc, je préconise un mauvais accord plutôt qu'un bon procès. A savoir, apprendre à se permettre de répliquer diplomatiquement et adroitement par un mauvais accord de coup dans les roustons ou de réplique bien sentie sera toujours plus efficace que les rouages inhumains d'une justice aveugle. La justice il en faut mais point trop.
Même si dans le discours je suis très légaliste, même si je suis la première à préconiser la plainte pour "signifier la limite", "marquer le coup", "mettre un coup d'arrêt", voire "signaler", je suis très dubitative sinon sceptique sur son efficacité pour les victimes. Pour les auteurs, ça peut être disuasif dans plus de 90% des cas, c'est le 2ème effet kiss cool, ils ne recommencent pas. Pour les victimes, faut qu'elles aient de l'estomac et du répondant, mais si elles en ont ben, déjà, la technique du coup dans les roustons est à leur portée, et il m'est avis que ce seront les mêmes qui répliqueront et porteront plainte. Si on veut plus de plaintes, il faut entourer les victimes à donf. Déjà, celles que j'accompagne, je ne parviens pas à les protéger assez des duretés de la procédure et des méchancetés individuelles de professionnels débordés et usés qui s'en prennent aux plaignants qui leur donnent trop de boulot, dont ils ne supportent plus les souffrances, au point de les en rendre responsables alors qu'ils sont victimes. Alors effectivement j'ai pas de bonnes solutions ni de moins mauvaises, et je ne suis pas très optimiste dès que l'on prend la voie judiciaire (et pourtant je travaille sous mandat judiciaire le plus souvent). Le judiciaire, oui, si le social est très très soutenant (par social j'entends famille, amis, associations, voire travailleurs sociaux pour les plus fragiles et isolés)sinon ça broie.
Bon et puis désolée pour les fautes d'orthographe, de frappe, les accords pourraves, et tout ce qui gène la lecture mais j'ai peu, vraiment très très peu de temps pour me relire c'est pourquoi je commente peu voire pas du tout sur les blogs (dont le tien) que j'adore pourtant.
@joueurs : rien à rajouter à ton com.
Resh : sauf que tu as lu un texte façon "humour de droite".
Cirdec : oui il y a de cela en effet.
Lled : merci des idées
ben : absolument c'est un tout.
titi&rominé : ne t'inquiete pas pour les fautes de frappe et autres, je suis la reine 🙂
attention, mon histoire de plaintes et vraiment symbolique. Perso, je ne crois pas beaucoup à la répression d'autant plus sir le mec n'a absolument pas compris pourquoi il se prend une amende. Ce que je veux c'est que l'on admette collectivement qu'il y a un problème dans l'espace public pour les femmes et qu'il faut éduquer pour que cela change. ca fonctionnera dans deux ou trois générations mais ca sera gagnant. Dans certains pays (Mexique, Japon) on en est à créer des transports en commun non mixtes (voilà pourquoi jesaispluuus pourquoi j'évoque les transports en commun car ils sont empruntés par des millions de gens, la promiscuité fait que les tarés y sont à leur aise) ; il est hors de question qu'on en arrive à ca en France.
Valerie ça n'a pas été mon propos, enfin 🙁
Merci de m'apprendre que la violence sexiste transcende les classes sociales. Je ne t'apprendrai pas que les franciliens ne constituent pas "la majorité des gens" 😉
Ça me fait chier que ce que tu dénonces soit récupéré et que certains en profitent pour taper sur les pauvres et les immigrés ... c'est tout, c'est pas lié à toi (bis).
C'est ma marotte, j'en ai marre que le féminisme soit récupéré par les racistes. Et le buzz médiatique de la video de Bruxelles a été nauséabond de mon point de vue.
Je parlai de ce ceux qui ne réagissent sur des thèmes sexistes que quand ça les arrange, pour pouvoir vomir leur pensée sécuritaire et leurs fantasmes. Il réduise leur territoire de pensée précisément sur le RER (car c'est une collection de vdm) et sur les banlieues. Et ils les choisissent évidement alors qu'il y a des problèmes partout.
Mais on va pas tomber dans leur logique et faire un classement "mains au cul" des lignes de RER, c'est ça que je voulais dire. Faudrait un point Godwin pour les franciliens et leur RER ...
Bref ...
Mais je suis d'accord avec toi, il ne faut pas se taire pour autant, SURTOUT PAS. Je questionne le choix de la voie judiciaire.
Et il y a eu des commentaires pour proposer des alternatives et des pistes sur comment faire bouger les choses.
Mais si ça marchait la voie judiciaire, ça serait bien évidement ... sauf que bah visiblement ... non. Pas pour les viols, pas pour les coups, alors les insultes, les menaces et les mains au cul ...
Mais je demande qu'à changer d'avis sauf que tu parlais de plaintes aussi pour les violences dans le cadre des services à la personne. T'as eu les témoignages de comment ça se passe ...
Bref, il y a eu pleins de commentaires très intéressants sur ton sujet. Je ne pensais pas attirer l'attention comme ça et je m'excuse auprès des autres contributeurs pour ce malentendu.
" j’en ai marre que le féminisme soit récupéré par les racistes."
oui mais va engueuler les racistes.
A cause de mon boulot, je lis quelques milliers de propos racistes chaque jour. quoiqu'on dise, ils récupèrent. Le video aurait faite à Neuilly qu'ils récupèrent en disant qu'on sait bien qu'il ne se passe des choses pareilles à Neuilly.
je les ai vus à l'oeuvre face à la robe de Dufflot ; là le sexisme de balkany était totalement justifié par eux.
Ils récupéreront donc tout quoi qu'on dise. je veux bien entendre les discours de précautions pas de problème. mais je veux aussi qu'on entende la parole des femmes victimes de harcèlements qui veulent juste circuler en paix.
Ouaip c'est vrai que j'en avais vu délirer sur une news sur la culture de la pomme de terre. Ok les mecs ...
Faut voir le musée de la bêtise que peut être facebook aussi.
Autant je crois pas à la plainte "judiciaire", autant je crois que y a quelque chose à creuser dans ton idée de la plainte "symbolique" ... mais c'est déjà la minimiser ... donc la plainte "non judiciaire".
Qu'il y ait une trace de tout ça sans déposséder la victime de son histoire et en protégeant son anonymat.
Sur le net, on a une parole qui ne se libérerait pas sans le coté rassurant d'être dans l'anonymat et à distance. Sauf que c'est éparpillé partout et mal archivé donc ça n'a pas la "réalité" des statistiques d’État.
Et sur les forums malheureusement on a aussi des gens qui vient minimiser, tacler et culpabiliser ceux qui ont été agressé ... mais les victimes se soutiennent entre elles au moins.
Je sais que les CMP, les services sociaux archivent aussi. Je sais pas si les historiens, sociologues et géographes y ont accès facilement. Et l'enseignement de ses matières a été massacré ses dernières années donc qui les écoutent ensuite ?
"Déjà, celles que j’accompagne, je ne parviens pas à les protéger assez des duretés de la procédure et des méchancetés individuelles de professionnels débordés et usés qui s’en prennent aux plaignants qui leur donnent trop de boulot, dont ils ne supportent plus les souffrances, au point de les en rendre responsables alors qu’ils sont victimes."
Je crois que tout est dit!
Ta conclusion rejoint celle du post "porter plainte ?".
C'est le nombre des plaintes et leur systématicité qui, seuls, peut être efficaces. Quand les flics en auront marre de devoir enregistrer des dizaines de plaintes par jour pour "main au cul", peut-être que "on" décidera de mettre des cours antisexistes à partir de la maternelle.
Tant que les femmes ne disent rien, ne protestent pas, pourquoi dépenser de l'argent et de l'énergie ?
Oui. Même si les conclusions de l'action porter plainte me semble un peu trop répressives pour moi.
Perso je doute profondément de l'intérêt de la prison sinon à écarter un temps donné l'individu qui a mal agi. mettre en prison un individu violeur sans lui donner aucun moyen de comprendre ce qui s'est passé (et par des éducateurs j'entends bcq d'histoires de gamins où il faut bosser longtemps avant de faire comprendre ca) est à mon avis stérile.
dans le cas des mails au cul/insulte/sifflements etc, même si tout est à peut-être punissable par des lois existantes là n'est pas mon but. Je veux des actions éducatives de masse ; as tu lu mon doc sur le sexisme dés la maternelle ? comment s'étonner ensuite !
et oui en relisant monolecte j'ai oublié de remercier titi&rominé pour ses posts très intéressants.
Hello !
Je laisse mon premier commentaire sur ton blog (que j'aime beaucoup, au passage !) pour poster une petite histoire... Une variante de l'article de Marion, si je peux dire.
Lorsque j'étais étudiante à Strasbourg, je prenais le tram pour récupérer les enfants que je gardais après l'école ; un type, je dirais la cinquantaine, était assis en face de moi. Mais a priori, aucune raison d'être inquiète, en pleine journée sur une ligne assez fréquentée.
Après 2/3 arrêts il m'a posé une question, mais je n'ai pas bien compris ; et comme une quiche (vraiment !!!), je me suis penchée pour entendre ce qu'il me disait. Il m'a demandé si j'étais "plutôt vaginale ou anale". WTF ?!?! Tellement choquée que je ne savais plus quoi dire ni comment réagir, je me suis levée et suis descendue direct du tramway, en essayant de me calmer ; j'en tremblais, d'indignation, de colère, de honte, mais je n'ai pas su réagir. Et je m'en suis voulue terriblement de ne pas avoir fait quelque chose, n'importe quoi !!! Mais en me disant que si un jour il décidait d'essayer carrément sur une autre pour voir, au lieu de "simplement" poser la question, ça serait, quelque part, un peu de ma faute...
Alors oui, tout à fait d'accord avec toi ; porter plainte, même si c'est long et fastidieux, et que cela peut sembler vain, voire risible pour certains qui minimisent les faits, est nécessaire. Pour ne pas laisser passer ce genre de comportements, qu'il s'agisse d'insultes, de remarques salaces ou d'attouchements. Mais cela demande du cran, et du soutien.
Et, au passage, je suis atterrée par le nombre d'hommes qui semblent découvrir que le harcèlement de rue existe depuis peu grâce à Twitter, alors que pratiquement toutes les filles que je connais l'ont déjà vécu au moins une fois ? Quant à ceux qui disent qu'il faudrait limite en être contente car c'est signe qu'on plait et qu'on est jolie... Là, effectivement, il y a comme un gros problème d'éducation derrière.
Bon porter plainte, je ne pense pas : pour toutes les raisons invoquées plus haut et puis lorsque l'on voit comment il est difficile de porter plainte pour agression sexuelle ... Donner des cours en maternelle pas plus : depuis que je suis mère et que je fréquente les sorties d’école et autres lieux avec des parents, je constate que les femmes sont, en grande partie, responsables de la transmission des inégalités homme-femme par l’éducation différenciée qu’elles donnent à leurs enfants. Je vis dans un pays du Nord, et les mamans ne transmettent pas le machisme aux petits garçons : le sexisme disparaîtra lorsque les femmes élèveront leurs fils différemment.
les quelques fois ou j'ai été victime d'agression (rien de super violent, pas de coups), je n'ai pas su réagir au moment même.
Comme mon premier accident de la circulation, j'étais sonnée. Et pourtant, j'ai fait des arts martiaux, j'ai appris qu'il fallait se défendre...
D'un autre côté, je n'ai pas été si traumatisée que ça (même si j'aurais du porter plainte au moins une fois).
Aujourd'hui, je crois que la sollicitation permanente en rue est encore ce qui m'ennuie le plus et je crois que je réagirai différemment, mais je n'en suis pas certaine.
Comme pour mon premier accident (pas de constat= pas de dédommagement), j'essaye de visualiser la situation et de me dire comment je dois réagir.
Au collège, avec ma fille, je ne laisse rien passer... En 2 ans, je suis déjà allé 2 fois chez les flics et au moins 7 ou 8 fois chez les CPE pour signaler des faits. Je dois dire qu'on a toujours été écouté et bien accompagnés. Malheureusement, elle a déjà pris l'habitude à 12 ans, blonde et grande, de baisser les yeux dans la rue. J'ai déjà failli me fritter plusieurs fois avec des viandards qui la regardaient avec trop d'insistance. A part les arts martiaux et prendre les gens à témoin, je ne sais trop quoi lui conseiller...
"l’extreme droite fait une propagande de taré pour expliquer que 100% des viols sont commis par les immigrés. je ferme ma gueule sur les viols des fois que l’ED vienne me récup ?"
Oui, c'est ce que les tarés de l'autre bord te demandent :
http://bougnoulosophe.blogspot.it/2012/08/la-voix-dautres-femmes-de-la-rue.html
"Mais, heureusement, le salut vint par le travail de fin d'année d'une jeune et naïve néerlandophone. Le martyre qu'a connu Sophie Peeters, cette jeune étudiante louvaniste, brillamment mis en scène par elle-même, a permis ce miracle : celui de vous mobiliser en quelques heures, ce que nous n'étions pas parvenus à faire en quelques années. Nous rappelant cette vérité simple, on se soucie plus volontiers du sort des « femmes blanches » égarées dans les contrées lointaines et sauvages d'Anneessens, où règnent en maître le chômage, le décrochage scolaire et la discrimination. Surtout quand les coupables sont des « maghrébins à 95% » (sic), à l'évidence « inintégrés » et peut-être même intégristes.
Cet oubli opportun, c'était également le « point aveugle » du documentaire de la jeune réalisatrice, Mademoiselle Peeters n’a effectivement pas jugé utile de s’intéresser à la vie des femmes de ces quartiers-là..."
Parce que non sans blague, la Sophie Peeters, elle aurait franchement dû se laisser gentiment harceler les yeux baissés, surtout rien filmer, pour aider des saintes femmes qui n'ont d'autres revendications que celle de promener leur voilure par "libre-choix" tous azimutes.
On appréciera en l'occurrence les termes "martyre" et "femme blanche".
Perso, le "sport" consistant à faire chier les filles dans les transports en communs ou la rue m'a toujours paru effarant de bêtise, mais visiblement, c'est un "sport " extrêmement répandu (surtout dans les grandes villes, semble-t-il).
Le dépôt de plainte, même si, en théorie, on ne devrait même pas se poser la question de le faire ou pas, j'y crois pas une seconde. Les quelques rapports que j'ai eu avec les flics pour déposer des plaintes m'ont très vite fait comprendre qu'il ne fallait pas attendre grand-chose de ce côté-là. déjà que les plaintes sérieuses, genre "on m'a rayé ma voiture et crevé les pneus", les flics s'en foutent comme de l'an 40, j'ai peine à imaginer comment ils recevraient des "gonzesses hystériques frustrées" qui ne comprennent pas l'honneur qu'on leur fait en leur mettant la main au cul (j'exagère ? Oui, certainement... quoi que).
En ce qui concerne la réaction directe, j'avoue que j'ai un peu du mal à y croire aussi. Réagir directement à une agression, peu importe laquelle, n'est jamais évident, alors une agression sexuelle, je suppose que c'est encore plus difficile (en fait, je suppose pas, je sais). De plus, n'en déplaise à certains, une femme, face à un homme, oui, techniquement, et statistiquement, c'est plus faible physiquement qu'un homme, alors à moins d'être vraiment sure d'elle, une femme n'a pas forcément intérêt à réagir directement à une agression. Soit elle tombe sur un malade qui lui en colle une, en plus de la main au fesses (et soyez sur que personne autour ne réagira pour prendre la défense de la femme), soit il est encore plus retors, et c'est lui qui va porter plainte parce qu'il a pris un coup de genou dans les c… et dans ce cas, non contente de s'être fait agressés, la femme se retrouve en position d'agresseur (cette plainte-là, elle sera enregistrée, soyez-en surs)
Par contre, j'aime beaucoup la solution proposée par Lled consistant à prendre une personne précise à témoin. Bien sûr, il y a toujours le risque de tomber sur le (ou la) gros con qui sera d'accord avec l'agresseur, mais je pense (peut-être suis-je optimiste) que ce sera une infime minorité. Dans le cas contraire, l'agresseur se retrouve pris à partie, non plus par l'agressée, mais aussi par quelqu'un de totalement étranger à l'histoire, et se tape une grosse honte. Je pense que ce type de situation en ferait réfléchir quelques-uns assez vite sur l'anormalité de leurs gestes/paroles (mais là aussi, je suis peut-être optimiste), et pourrait peut-être amener les autres témoins à prendre conscience que ce genre de comportement, consistant à agresser "gentiment" (noter les guillements, merci) quelqu'un n'est pas normal.
Philomène ; je ne les qualifierais pas de tarés car leurs combats sont légitimes.Je trouve dommage d'opposer les deux, ca me rappelle l'argument "ah mais y'a plus important que ca, ca ou ca, il y a ca, ca ou ca".
Il est malheureusement vrai qu'on ne fait pas grand chose contre la discrimination à l'embauche raciste mais je trouve dommage d'opposer les deux ; lutter contre l'un n'empêche pas de lutter contre l'autre.
En attendant, tant le manque de perspective de Peeters que la réponse de la candide me semblent idiots... Il y a sans doute du vrai dans les deux approches, et ce quartier, loin d'être agréable pourtant, doit aussi contenir des super moments d'humanité. En fait, ça me met mal à l'aise d'excuser des comportements de ce genre ou harcelant, même si c'est par misère émotionnelle qu'ils sont commis. J'ai l'impression que c'est réaffirmer le droit des hommes à exprimer cette misère émotionnelle au détriment des femmes, et que c'est leur dénier la capacité de comprendre que ça peut être reçu comme autant d’agressions.
"Parce que non sans blague, la Sophie Peeters, elle aurait franchement dû se laisser gentiment harceler les yeux baissés, surtout rien filmer, pour aider des saintes femmes qui n’ont d’autres revendications que celle de promener leur voilure par « libre-choix » tous azimutes."
Merci Philomène pour ce brillant trait d'esprit ... J'avais pas rêvé donc, le féminisme xénophobe existe bien 🙁
Et Valerie je suis d'accord malheureusement cette opposition est navrante. (le ton et certains éléments du lien de Philomène sont aussi choquant).
Mais là encore il faut bien que la vapeur des tensions sociales qui sont entrain d'exploser en Europe s'échappe.
Faisons le bilan de la lutte contre le racisme et la xénophobie. Dans les programmes scolaires, depuis au moins 20 ans il y a des efforts fait pour lutter contre le racisme, pour le délégitimer (en science nat, en histoire, en éducation civique (joke) etc ...).
Avec quel résultat ? Jamais la jeunesse n'a autant été séduite par l’extrême droite d'après les enquêtes d'opinion.
Pourquoi s'appuyer sur un système en faillite (justice ou école) pour faire bouger la société au niveau du sexisme ???
Je suis pas le seul dans les commentaires à parler des familles, des mères, d'une mobilisation de toutes les femmes, de stratégies d’entraide.
Il y a dans l'éducation des enfants et leurs conditions de vie, le fondement de la violence, du sexisme et des attitudes discriminatoires. Que peuvent les instits contre ça alors qu'ils ont déja bien du mal à tenir des mômes de 8 ans qui les insultent ?
Je trouve ça ridicule d'aller encore en demander toujours plus aux instits, aux flics, aux services sociaux, aux psy, aux juges alors qu'ils sont déjà complétement débordés, et dépassés par les événements ...
à noter que cette vidéo belge sert à Patrick Jean d'argument anti prostitution...
je ne voudrais pas faire de la pub pour son blog donc vous le trouverez tous seuls. Mais finalement, on voit comment on peut instrumentaliser la réalité. D'où des débats qui n'en finissent pas et sont complexes.
je dirais
-rien dire, c'est le pire
-chercher tous les moyens pour développer l'empowerment plutôt que la victimisation et le recours à la justice (inimaginable au quotidien il me semble), et à la police etc, vu que ce n'est pas en mettant un flic derrière chaque personne qu'on résout les problèmes de société
-sur l'éducatif, certes les garçons sont mal éduqués, et à cause des femmes dans bon nombre de cas; et les filles de même: un paradoxe alors puisque les femmes sont les premières artisanes de leur malheur et de l'inégalité???
j'avais loupé le commentaire de philomène sur le voile ; ce genre de propos est inadmissible merci de ne pas le renouveller.
encore une fois je le re-re-re-répète il ne s'agit d'alerter les flics pour qu'ils fassent qq chose "bonjour un mec m'a mis la main au cul dans le rer b et non je ne sais pas qui c'est je l'ai pas vu". mais d'ainsi trouver un moyen d'alerter le gvt afin qu'ils prennent des mesures éducatives.
"Je trouve ça ridicule d’aller encore en demander toujours plus aux instits, aux flics, aux services sociaux, aux psy, aux juges alors qu’ils sont déjà complétement débordés, et dépassés par les événements …"
excuse mais tu trouves bcq de choses ridicules mais tu proposes peu. qu'as tu donc comme solution contre le harcelement de rue ?
Franchement aller porter plainte à chaque fois, je suis dubitative sur le résultat. C'est surtout que le moyen me semble démesuré puisque je n'envisagerais que de récolter des moqueries et des insultes supplémentaires... Je suis peut-être pessimiste. Si des femmes ont envie d'essayer de porter plainte à chaque agression qu'elles subissent dans l'espace public, je veux bien savoir ce que ça donnera.
Je me répète, mais je crois à l'évolution des mentalités. C'est vrai que c'est scandaleux que malgré toutes les revendications féministes, on donne une éducation sexiste aux enfants plutôt que le contraire. Mais malgré cela, la société évolue. Qui sait, peut-être qu'un jour on arrivera à donner une éducation égalitaire. En attendant, faites des arts martiaux, ça peut servir. Il faut bien que les femmes essaient de s'en sortir dans ce monde violent, même si c'est totalement injuste. Moi je dis qu'on peut être heureuses et espérer. Essayer au moins.
Je regrette le terme ridicule ... j'ai posté encore à chaud 🙁
Géographe de formation, je me méfie des "solutions" et je combat l'idée de se reposer sur l’État ou le système pour faire changer les choses. Mais je suis d'accord avec toi sur le fond.
J'ai répondu plus haut une idée que tu es bien plus que moi en mesure de développer avec ta connaissance d'internet et ta formation d'histoire.
Ce "silence de l'agression" il faut le rompre.
C'est ce que tu fais sur twitter et ici, et c'est un bon début.
Il faut faire quelque chose du vécue et de la parole de ces femmes.
Recueillir ces paroles, les écouter, mais aussi s'en servir. Puisque les autres instrumentalises aussi les faits divers, pourquoi ne pas faire de même ?
Cela a été long, mais on a avancé en matière d'écoute et de respect de la parole des enfants victimes de pédophilie (même si il ne faut pas baisser la garde).
Ça n'a pas été qu'une bataille judiciaire mais aussi médiatique et d'opinion avec des dérives qu'il faut aussi assumer.
C'est l'opinion qui fait bouger les politiques.
Malheureusement pour les femmes, cette parole n'est aujourd'hui toujours pas entendue. Elle est niée et minimisée.
Ce putain de silence qui étouffe tant et tant de victimes c'est d'abord à lui qu'il faut s'attaquer.
Personnellement comme je ne vaux pas une cacahuète niveau physique et que je ferais pas de mal à une mouche, j'évite de frapper, même si parfois j'ai envie d'envoyer systématiquement mon genou dans les valseuses de ceux qui m'interpellent.
C'est con, mais l'indifférence la plus totale marche aussi, ils se fatiguent toujours avant moi, quand les gros lourds m'abordent dans la rue. Le mieux de toute façon c'est d'avoir de la répartie, de leur renvoyer leurs insultes de manière très polie mais très humiliante aussi.
Déposer des plaintes pour alerter le gouvernement, pourquoi pas; mais là on parle de mentalités qui sont profondément ancrées, j'en parlais il y a quelques jours encore avec les colocataires d'une amie qui me disaient que je devrais me sentir flattée que les hommes me trouvent jolie. Que c'était presque normal, somme toute, et puis, hein, c'est pas si grave. C'est tellement ancré dans la tête des gens que ça n'en bougera que très difficilement... Et même chez les filles! Beaucoup de mes amies me disaient qu'elles évitaient de rentrer seules le soir, et certaines prévoyaient vestes et manteaux même quand il faisait chaud pour cacher leurs robes et leur décolletés et ne pas se faire emmerder dans la rue...
Donc pour ce qui est des cours d'éducation anti-sexiste, oui, carrément, même si ça risque de beaucoup se heurter à l'éducation donnée par les parents et le reste du monde, ou presque. Le sexisme est là depuis tellement longtemps que m'est d'avis que c'est pas demain la veille qu'on arrêtera de considérer nos corps comme un bien public. En attendant, la répartie et le mépris, un bon regard glacial et une petite phrase assassine, ça fait son petit effet.
En réaction au reportage de la jeune Bruxelloise, des reportages ont été fait sur le même quartier.
Je suis la Lily des commentaires de celui-ci: http://www.comingout-info.be/2012/08/08/femme-de-la-rue-ou-le-reportage-que-lon-merite/
J'avais envie de le poster parce que 'est exactement la question de la parole de l’agressée dont il est question: Dans les commentaire, l'auteure du second reportage (très intéressant au demeurant), revient sur le fait que la fille insultée a du faire quelque chose pour provoquer ça (Enfin, c'est ma lecture, je laisse les autres se faire leur opinion). En fait, je crois qu'on en reviens toujours au même, ne pas vouloir entendre le fait que dans aucune circonstance, c'est acceptable et reporter la suspicion sur la victime.
Bref, je bondis, parce que les fois où je me suis fait bien emmerder dans les transports, j'ai trop pensé à essayer d'être ouverte et de comprendre l'autre (pour ne pas me prendre un pain, aussi), alors que bien souvent, ça m'humiliait et ça ne servait qu'à le rassurer.
(Valérie, si le lien, voire même le post entier, te dérange, n'hésite pas à supprimer,je ne connais pas bien les us et coutumes )
Lily, je suis allé voir sa page, c'est assez effarant je dois dire, je n'ai pas commenté car j'étais parti en vrille mais vraiment, quel argumentaire... En gros, ce sont de pauvres malheureux qui souffrent tant. On va dire ca aux filles qui se font insulter dans la rue : allez parler à vos insulteurs et montrez leur du respect.
Je réagis vite fait au passage parce que je n'ai pas le temps, je dois partir, mais je ne veux pas jeter la faute sur sofie. Pour ma part, quand un gars vient m'adresser la parole bd lemonnier, ben je prends le temps de le rencontrer. A chaque fois que c'est possible. je lui donne ma considération, ne fusse que 5 min. et tout se passe toujours à merveille. Juste, il ne faut pas dénigrer la personne et partir en s'effrayant. Les gens de la rue en ont plus que marre de lire la peur, ou l'indifférence, dans le regard des autre et ça provoque leur violence. C'est tout.
Linda : va dire ça à ma fille de 12 ans qui subit quotidiennement ce genre de harcèlement de la part d'adultes
Linda : quand on te traite de salope, ce que montre Peeters, tu "prends le temps de rencontrer" ?
C'est qui les "gens de la rue" ? J'emprunte la rue minimum 1 h par jour je suis un gen de la rue?
Lily: aucun souci
je tente un bout d'explications, un peu sommairement( qui ne change rien au fait que pour les nanas ce harcèlement, et moins spectaculaire mais aussi pénible cette façon de détailler, de mater et d'évaluer la viande qu'ont les hommes dans un trop grand nombre de cas, sont un effet du machisme et patriarcat ambiants et au final insupportables)
d'abord beaucoup de mecs(plutôt les "vieux"mais pas que) occidentaux sont en retard de un ou deux métros sur l'évolution des nanas; ils ont pas encore compris, par exemple, que non c'est non et que oui c'est oui. les années 70 sont passées par là, mais on est loin de l'égalité,et d'un changement sociétal à laquelle les nanas sont prêtes, elles!
il faut voir les commentaires et réactions de députés quand une femme met une robe à fleurs à l'assemblée,et toutes les remarques sexistes de ces messieurs, pas plus fines que celles de la rue. on n'est pas là dans le sous prolétariat.
ensuite en ce qui concerne la culture maghrebine, une femme en tenue un peu légère est comme un signe, une invitation; du moment qu'on n'est pas camouflée, on provoque, on appelle l'Homme; bien sur les nanas ne sont pas dans cet esprit et comme elles les envoient promener, ils insultent.c'est pas parce que les mecs sont en Belgique ou en France que s'effacent des siècles de culture patriarcale.cela dit faire la gentille qui comprend, faut pas pousser non plus et puis ça sert à rien.
mais pensez qu'il n'y a pas si longtemps une femme "bien" ne sortait pas "en cheveux", c'est à dire tête nue,signe de mauvais genre (formidable expression!); pensez que il y a encore des endroits en France où récemment, les femmes se tenaient debout derrière les hommes qui mangent.
bon ben il y a des mecs qui sont en retard de 4 ou 5 métros, d'autres de 1 ou 2.
aux nanas néanmoins de ne pas se laisser faire, c'est clair, et en particulier de faire face à la violence physique qui les paralyse.
ici un article pas inintéressant, sur l'hérérocomplexité
"Nous sommes à une période de transition. Aucune époque historique n'a vu les relations entre hommes et femmes évoluer aussi vite que pendant ces cinquante dernières années. N'empêche, les hommes continuent à détenir le pouvoir et les effets de la domination masculine sont permanents"
http://www.traboules.org/text/txtprevhet.html
Juste une petite (très petite) remarque en passant : "ils ont pas encore compris, par exemple, que non c’est non et que oui c’est oui." Visiblement, c'est pas non plus toujours très clair pour les femmes elles-mêmes. J'ai entendu quelques fois une femme me reprocher de ne pas avoir insisté alors que j'avais entendu "non" (et pour cause, elle a reconnu elle-même l'avoir dit).
Cela ne change bien entendu absolument rien quant au reste de ton intervention, que je signe des deux mains.
@ Rigel:l'ambivalence n'est pas spécifique du genre. on n'est pas non plus toujours sûr de ce qu'on veut, à l'instant T. Quant à reprocher à l'autre une tergiversation, c'est autre chose, là je suis d'accord, c'est pas cool.
mais si ce n'est pas toujours clair pour une femme, ce n'est pas non plus du côté des hommes qu'on entend bien souvent dire qu'ils aimeraient ne plus avoir faire le premier pas mais qui, si la nana le fait,ne sont pas du tout à l'aise, voire prennent la fuite, y compris s'ils ont un désir conscient.bref c'est pas toujours simple la rencontre amoureuse. mais on est quasi hors sujet!
Et pour en revenir à la situation qui nous occupe, si la fille abordée avec des "tu me suces?" et autres apostrophes particulièrement tentantes répondait, oui, j'adore ça,on y va tout de suite, t'habites où? je me demande comment réagirait le mec?
qui a osé ce genre d'expérience?faut avoir de la tripe ! moi je l'ai rêvé mais jamais fait!
@ véronique | 14/08/12 | 13 h 50 min
Tu remarqueras que je me suis prudemment, très prudemment abstenu de tout commentaire concernant les réactions des hommes au oui ou non. Pas folle la guèpe. Si les femmes ne savent pas toujours ce qu'elles veulent, ou ne disent pas toujours ce qu'elles pensent, les hommes ne sont pas en reste de contradictions, indécisions, et autres, loin s'en faut.
Quant à ton expérience, le jour ou tu décides de la tenter, préviens à l'avance, je veux être dans le coin avec un appareil photo pour choper la tronche des types à qui tu réponds "oui, j’adore ça,on y va tout de suite". Il y en aurait probablement quelque chose comme 5% qui "sauteraient" sur l'occasion. 10% que tu pourrais voir fumer des oreilles pendant qu'ils se demandent s'ils ont bien entendu, s'ils ont bien compris, si ils ne sont pas en train de rêver, et l'immense majorité, à savoir quasiment tout le reste qui se retrouveraient absolument comme des cons, à bredouiller des trucs que même eux ne comprennent pas, voire à s'enfuir en courant. Les mecs, en général, et les "dragueurs" agressifs en particulier (dragueur n'est pas un mot adapté, quoi que, personnellement, j'ai ttendance à considérer la drague comme une agression en soi), font les beaux quand ils sont en position de force, mais lorsqu'ils se retrouvent pris à leur propre jeu par quelqu'un de plus costaud qu'eux psychologiquement, très vite, tu t'aperçois qu'il n'y a plus personne. Là, ils se retrouvent comme des mômes pris la main dans le pot de confiture. L'intérêt de l'appareil photo, c'est qu'on pourrait répertorier une palette de rouges visagiers divers assez intéressante.
@ Rigel:t'aimes bien imaginer des trucs impossibles toi!non?
cela dit,ce n'est pas un reproche!
euh moi aussi, prévenez moi please, j'aimerai bien être là aussi, mais pas pour prendre une photo...
Allez je sors...
Et pour quoi faire?
[...] the blog Les Martiennes teaches us that sexists do not take vacations, Crêpe Georgette wonders if antisexist education courses should be taught starting in nursery school, and the site Génération Réactive tries to go further [...]
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véronique | 14/08/12 | 19 h 03 min
C'est vrai que très franchement, imaginer la réaction des mecs à ta description de la situation m'a beaucoup fait rire et j'ai pas pu m'empêcher de délirer un peu là dessus.
@Rigel et Véronique : être plus vulgaire que les types qui abordent lourdement est non seulement jouissif mais c'est surtout une technique qui marche très bien !
J'ai tout testé, les "non", "lâche-moi", "j'ai un mec", "dégage", "t'es moche", "non merci"... Rien ne marche mieux qu'un "c'est vrai que tu as un beau c*l. Montre ta b*te, pour voir ?" En général le type pâlit et se barre en courant !!!
BRAVO CLEMENCE!
Et bien, pour ma part, j'ai toujours vu toutes les agressions sexuelles féminicides minimisées - C'est une habitude, ce sont des us et des coutumes... à voir leur nombre, plus que tolérées http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html
[...] http://www.crepegeorgette.com/2012/08/07/le-silence-de-lagression/ [...]
[...] fief des mâles La main au cul Le monde Les questions composent Mademoizelle Le plus du Nouvel Obs Le silence de l’agression Agression sexuelle dans les lieux publics Je ne suis pas [...]
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