Nous réagissons avec fureur à l'application initiée par le Ministère des droits des femmes, nous nous énervons en lisant " "il faut sourire un peu, être avenante, mais pas trop, pour ne pas envoyer le signal qu'on peut être une proie facile".
Je réagis avec colère en admettant que j'ai intégré une partie de ces règles, en admettant que si je ne m'y conforme pas, je serais en effet une cible. J'ai cru naïvement au début de ma vie professionnelle, qu'on pouvait se comportement exactement pareil qu'on soit un homme ou une femme. J'ai cru qu'on pouvait rire aux blagues de cul. J'ai cru que c'était pareil un homme et une femme.
Je ne souris jamais aux hommes inconnus dans l'espace public ; du moins pas de sourire franc, joyeux. Je suis parfaitement polie et aimable mais je ne souris pas. Samedi j'étais de merveilleuse humeur et j'ai souri à l'homme chargé de mettre nos sacs en consigne le temps qu'on fasse nos courses. Que m'avait-il pris ? Je le sais pourtant JE LE SAIS. Il m'a évidemment suivi dans les rayons, évidemment draguée parce qu'il était clair pour lui qu'une femme qui sourit est une femme qui drague. J'ai du lui hurler de me foutre la paix, suis évidemment passée pour une folle et ma journée a été durablement gâchée.
J'en ai parlé à une femme qui m'a dit, d'un air d'évidence "ah mais tu lui as souri". Elle ne justifiait pas qu'il m'ait harcelée non, juste on était dans l'ordre de l'évidence ; sourire à un homme lui laisse entendre que tu es disponible et la disponibilité d'une femme implique qu'un homme cherche à ce qu'elle ne le soit plus . C'est une règle occidentale implicite, non dite, qui va vous faire hurler : ou plutôt plein de femmes vont dire qu'en effet elles contrôlent leurs attitudes dans la rue et leurs expressions faciales et plein d'hommes vont nous traiter de paranoïaques dégénérées qui prennent les hommes pour des violeurs.
Le hashtag #safedanslarue s'il a permis de montrer les peurs des femmes a aussi permis selon moi de montrer le contrôle exercé sur le corps de femmes. Les femmes contrôlent leur corps, leurs gestes, leurs attitudes, leurs mouvements parce qu'elles ont peur.
Et que j'ai l'air affairé. Et que j'ai l'air de savoir où je vais. Et que je passe par telle rue et pas telle rue. Et que je croise les jambes. Et que je fasse attention à ne surtout pas effleurer mon voisin de transport. Et que je vérifie si mes boutons de chemise ne se sont pas ouverts. Et que je vérifie si ma jupe n'est pas relevée. Et que je fasse un demi-sourire à la fois poli mais pas trop gai, ce sourire qui sera toujours trop ou pas assez, un peu comme les femmes qui sont toujours trop femmes et pas assez hommes.
Je me souviens de ces femmes qui me décrivaient leurs tactiques dans le métro ; les fesses collées contre la porte, le grand sac collé devant soi ainsi on est sûre ou quasi de ne se faire peloter ni les seins, ni les fesses, ni la vulve.
Ces lieux masculins où tu vas, en te blindant d'emblée mentalement parce que tu sais que les remarques salaces vont fuser. Tu cherches tout le long du trajet la bonne attitude à adopter (indice ; il n'y en a pas). Et tu finiras immanquablement par te culpabiliser soit de n’avoir pas réagi, soit de t'être énervée.
Il n'est jamais possible de lâcher prise en fait. Le comportement d'une femme victime de sexisme est toujours étudié afin de voir si elle ne l'a pas un peu cherché. La plupart des commentaires autour de l'affaire de viol présumé à la BRI ne portent pas sur le respect de la présomption d'innocence non. Ils disent qu'une femme qui va dans un bar seule cherche les emmerdements. Ils disent qu'une femme qui parle avec des hommes cherche les emmerdements. Ils disent qu'une femme qui part avec 4 hommes méritent le viol.
Des femmes violées ou agressées sexuellement comme Katy Perry ou Iggy Azalea voient leur comportement étudier à la loupe comme si quoi que ce soit pouvait justifier un viol. Et on entend ce genre de choses tous les jours, mois après mois, années après des années depuis notre naissance.
D'un côté on nous dit que le viol est la pire chose qui peut nous arriver et de l'autre on nous dit que cela n'arrive qu'aux mauvaises filles. Quand cela nous arrive, on se rend compte qu'on n'est jamais la bonne victime de viol. Alors on se blinde, on se carapace, on tente d'adopter des comportements de survie pour avoir la paix. La paix dans l'espace public, la paix au bureau, la paix dans la vie privée.
"Or on ne prend publiquement que ce qui vous appartient ; même les kleptomanes les plus débridés se cachent pour tenter de saisir ce qui n'est pas à eux. Pour les femmes, c'est inutile de se cacher. Elles sont un bien commun, et si la vérité est dans le vin, la bouche des enfants et celle des fous, cette vérité-là nous est clairement dite bien souvent. La publicité même de cette mainmise, le fait qu'elle revête aux yeux de beaucoup, et en tous cas des hommes dans leur ensemble, un tel caractère de «naturel», de quasi «allant-de-soi», est une de ces expressions quotidiennes et violentes de la matérialité de l'appropriation de la classe des femmes par la classe des hommes. Car le vol, l'escroquerie, le détournement se cachent, et pour approprier des hommes mâles il faut une guerre. Pas pour les hommes femelles, c'est-à-dire les femmes..."
Cette application du MMDF fait mal car elle semble s'être résignée au fait que les femmes doivent céder et doivent contrôler leurs attitudes, leurs mouvements, leurs paroles. Je sais fort bien qu'en lisant ce texte, nombre d'entre vous me traiteront d'hystérique et parce que je suis une femme bien disciplinée je me relirais, scrutant chaque mot un peu fort, me culpabilisant d'être traitée de manière sexiste, me demandant ce que j'ai fait pour être traitée d'hystérique. Je jouerais le jeu. Je tenterais de contrôler ma parole et mes mouvements pour être respectée ; cela ne marchera pas, cela sera ma faute.
C'est toujours drôle de penser que les femmes aiment à voir du sexisme partout. selon les dires de certains nous passerions notre temps, à nous imaginer du sexisme, voire des viols. C'est bien mal connaitre la construction du genre et de la féminité. Subir du sexisme nous fait quasi immanquablement nous demander ce qu'on a mal fait, nous fait nous culpabiliser. Alors en attendant, on tente de comprendre des règles implicites et non dites pour ne pas être des victimes de sexisme. On ne sait pas forcément ce qu'il faut faire alors on s'adapte. On sait qu'il y aurait une bonne attitude, ici d'un pays merveilleux qui empêcherait qu'on soit victime de sexisme ; alors on la cherche. On cherche le bon mot, la bonne formule. Ne pas paraître excitante, ne pas paraître sexy, ne pas paraître énervée. On intègre et applique des règles patriarcales, on y cède car les conséquences à résister sont dramatiques.
Je cède - parfois - je ne consens pas.
Je parle chez Loubia connection : "Episode n°3 : Trouver sa place dans le féminisme quand on est un homme"
64 réponses sur “Lâcher prise”
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Ça m'évoque cet âge pas si vieux où j'ai dû apprendre à ne plus répondre quand on me disait bonjour dans la rue, comme ma maman me l'avait enseigné. Apprendre à ne pas répondre, à regarder droit devant soi.
Ensuite ça a été ne plus sourire. (Ne pas faire ostensiblement la gueule non plus, d'ailleurs, sinon il y avait toujours un inconnu pour m'enjoindre de sourire.)
Et ces moments où tu es tellement heureuse que tu ne peux pas t'empêcher de sourire bêtement en plein rue tout en sachant qu'il ne faut pas, que c'est le meilleur moyen de se faire emmerder et d'ailleurs ça ne manque pas. Devoir penser à tout ça au lieu de pouvoir simplement savourer son bonheur. Se rendre compte qu'on a tout bien appris.
Depuis que je lis ce blog, parfois j'ose parler de ces sujets avec des femmes et des hommes (attention, je sélectionne sinon ça peut tourner au n'importe quoi) et...
- les femmes confirment tout ce que vous dites (on m'a raconté les transports en commun, une horreur)
- les hommes sont atterrés de découvrir le monde parallèle qui existe autour d'eux, celui des femmes
donc merci de permettre de nous rendre compte de notre aveuglement et du laisser faire tacite qui existe dans notre beau pays.
Bob, vous avez des amis choisis, parce qu'il y a aussi beaucoup d'hommes (et sûrement des femmes, mais on les entend moins) dans le déni. Je cite souvent mon frère, universaliste, authentiquement non-sexiste, tout le monde pareil, qui débarque quand il entend le bonjour libidineux qu'on m'adresse. Le trottoir était encombré, tout le monde en file indienne, j'avais l'air de marcher sans compagnie masculine. Lui dégoûté qu'on ose s'adresser à moi comme ça, moi qui note pour mes prochaines batailles à expliquer que non, femmes et hommes nous sont égaux/ales mais pour l'instant nous ne vivons pas les mêmes expériences.
Et un autre commentaire a bien parlé de l'injonction paradoxale, ce fil du rasoir, cette juste place de 3 mm qui est l'endroit ou il faudrait être, ni plus ni moins : souriante mais pas attirante, t'es gentil mais d'abord le fil du rasoir n'est pas au même endroit pour tout le monde alors je ne vais pas faire un terrain à chaque fois, et puis quid de l'idée de vivre pour soi comme on apprend aux hommes à vivre pour eux ?
Pareil que Oniromanie. Une copine à qui je parlais du fait de se faire emmerder dans la rue me dit: "Mais moi, on m'emmerde pas, tu vois. Toi, tu es souvent en robe, tu as l'air aimable..." C'est ma façon d'être. Ou plutôt c'était. Maintenant j'adapte parfois ma tenue en fonction de mes déplacements en ville, je ne réponds plus aux bonjour, je ne m'arrête plus pour les mecs qui veulent "juste vous poser une petite question". J'allais écrire que je m'en veux, mais c'est faux, c'est à eux que j'en veux. Et du coup je pense à toutes les autres femmes qui se font emmerder elles aussi, et ça me donne le courage de répondre.
Pas grand chose de plus à dire sur le sujet... je voulais juste profiter de l'occasion pour te passer le bonjour (souhaiter une bonne fête toussa) en espérant que ça roule pour toi.
Ciao
Le pire dans cette situation, c'est que plein de mecs se plaignent du fait que les femmes sont froides, sont cassantes quand on les aborde, hautaines... et que du coup c'est dur de faire de rencontres.
Il est dit que les femmes sont + dépressives et + sujettes aux problèmes mentaux. C'est peut ê^t^re pas tant une "sensibilité" spécifique que les conséquences de toutes ces injonctions contradictoires + agressions quotidiennes + le différentiel de tâches domestiques. Mine de rien, ça casse tout ça.
Ben tu vois je viens de la petite classe moyenne où les deux parents travaillent le père gagnant un peu plus que la mère qui est elle souvent en 4/5ème. Et effectivement beaucoup de mères d'amis sont en dépression depuis des années.
Elles sont la génération transitoire où elles assument encore toutes les tâches, où elles sont bloquées dans leur boulot, où elles doivent s'occuper des gosses quand ces messieurs vont faire le week-end leurs activités pour "décompresser" et qui les valorisent socialement (alors que madame vole une heure un soir de semaine pour aller faire sa gym pour répondre aux injonctions sur la minceur), où elles ont grandi sur une vision beaucoup plus traditionnelle (et elles sont beaucoup plus jugées par leurs beaux-parents que le contraire alors que dans toutes les blagues ça serait le pauvre gendre qui devrait subir sa belle-mère, cas que je n'ai absolument jamais vu alors que j'ai vu très souvent le contraire), où leurs enfants leur demandent d'être une mamie gâteau alors que bon on est résigné aux papys pas gâteaux qui s'enferment dans leur bureau...
J'ai eu une réunion au boulot où j'ai vu des gars se gueuler dessus, claquer des portes, "décompresser" en poussant une gueulante pour finir par aller déjeuner en rigolant. Une collègue a été en désaccord avec un collègue, elle devait se retenir pour ne pas paraître trop agressive pendant que lui hurlait, et au final c'est elle qui a quand même du aller revoir le collègue pour officiellement enterrer la hache de guerre parce que pour tout le monde si le désaccord persistait c'était à cause d'elle, (puisque c'était une femme elle devait lui faire la gueule c'est connu les femmes font la gueule donc le gars ne la saluait plus parce qu'il était certain qu'elle lui faisait la gueule)...C'est juste épuisant
J'ai coutume de dire que de nombreux hommes confondent lèvres du haut et lèvres du bas : un sourire équivaut pour beaucoup à une vulve avenante et humide désireuse d'accueillir leur pénis. C'est une constatation, malheureusement.
Etant d'un naturel souriant et dotée d'un visage qui peut paraître très candide si je n'y prends garde, j'ai dû apprendre à "mettre mon masque" quand c'est nécessaire : rue, transports en commun... Mon adolescence est une succession d'anecdotes de harcèlement de rue (y a pas mal d'hommes, et pas forcément jeunes, qui apprécient les très jeunes filles...), physique et verbal.
A 35 piges maintenant je suis un peu moins emmerdée (pédophiles et boutonneux relous sont occupés ailleurs), et c'est très bien (pour moi, pas pour les filles qui suivent).
"Il faut sourire un peu, être avenante, mais pas trop, pour ne pas envoyer le signal qu'on peut être une proie facile". Si cette phrase était tirée du magazine Glamour ou du "Guide de la Femme Parfaite - édition 1954", je rirais (jaune). Mais venant du Ministère des droits des femmes, là je rigole pas du tout. Je flippe grave.
On pourrait rebaptiser ce ministère "Ministère des droits des proies", au moins il pourra nous aider à savoir si on est dans la catégorie "proie facile" ou "proie galère à pécho", selon notre façon de sourire, nous vêtir, parler, nous gratter l'oreille.
Et puis aussi, créer le "Ministère des droits des chasseurs" pour les hommes, y' a pas de raison. Il y aurait le "chasseur respectueux de sa proie", qui lors du viol fait en sorte de pas trop l'abîmer (la proie), le "chasseur généreux", qui partage sa proie avec ses amis, le "chasseur exigeant", qui tâte avant consommation, etc.
Les ministères, c'est trop de la balle.
Tellement vrai, ce que vous dites.
En classe préparatoire, ce gardien qui pendant un moment ne voulait plus me laisser rentrer en cours parce que je ne souriais pas. Non, je lui disais simplement bonjour d'un ton poli, mais contrairement à mes amies je ne me fendais pas d'un grand sourire hypocrite pour m'attirer ses bonnes grâces. Juste bonjour, hochement de tête poli. Il ne voulait plus me laisser entrer POUR ALLER EN COURS, parce que vous comprenez, je souriais pas DONC je faisais la gueule et ça pour une fille... Non non non, inacceptable! Et tous mes camarades masculins, eux aussi ils devaient sourire au gardien pour avoir le droit d'aller en cours??? J'en doute!
Et en heure de colle. Des camarades (masculins) nous rapportent que tel prof leur a dit en parlant de moi et mon amie "Si elles croient qu'elles vont avoir une meilleure note parce qu'elles sourient...!"
Je ne comprends pas. Vraiment. Si tu souris: tu es une pute, ou une écervelée qui tente de charmer pour mériter ce que les hommes obtiennent par leur intelligence. Si tu ne souris pas: tu es une grosse rabat-joie anti-féminine au possible ou une incorrigible féministe qui fait sa bêcheuse.
Alors je fais quoi? Je souris ou je souris pas?
Pourquoi je ne pourrais pas sourire quand ça me chante et que le monde entier me foute la paix?
Mais puisque le ministère te le dit : "Il faut sourire un peu, être avenante, mais pas trop" ça ne doit pas être bien difficile de sourire un peu, mais pas trop, bref de trouver pile le bon sourire qui ni aguicheuse ni pimbêche, bon apparemment ça se joue au millimètre de relèvement de commissure des lèvres hein ! : 1 mm trop relevées salope allumeuse, un millimètre trop basses salope revêche qui se la pète.
Tiens ça me rappelle un épisode des Simpson il y a super longtemps où Marje demandait à sa fille de sourire. Lisa a essayé pour faire plaisir mais elle y arrivait pas et elle se prenait beaucoup de remarques (moqueries, ect, ect, ).
C'était intéressant d'autant plus que c'était un des rares épisodes où on sentait que la série se détachait vraiment de la critique bête et méchante pour arriver vers quelque chose d'un peu plus fin. Fin, c'est un peu comme ça que je l'ai ressenti à l'époque.
Tous tes articles sont bons, ils sont tous très pertinents, bien rédigés, référencés etc. Mais celui là, qui parle de nous toutes, seulement de nous et de cette tension permanente eh bah....Il touche peut être encore plus juste, et plus dur aussi.
Oh, vous avez souri à un garçon DONC il vous a harcelé.
Soit vous inventez les histoires qui vous arrive, soit vous prenez une rencontre au hasard d'un rayonnage pour de la filature, soit vous n'avez VRAIMENT pas de chance.
C'est marrant comme les féministes passent leur temps à se faire insulter/violer/harceler/suivre alors que mes copines et moi, non. Et pourtant, je souris, aux hommes comme aux femmes.
Vous ne feriez pas un peu dans la parano d'extrême-droite, style "tous les *** m'en veulent et veulent me tuer/violer", par hasard ?
[remplacer *** par garçon, Arabe, Noir, Rom, et tout ce dont les gens comme vous ont peur à force de trop regarder TF1]
Oui, c'est évident, elle INVENTE ce qui lui arrive. Je gage même qu'elle a inventé que notre société était sexiste et que les femmes subissaient toutes sortes de contraintes, c'est dire à quel point elle est vicieuse.
Indiquez-moi tout de suite où se trouve ce monde parallèle dans lequel vous vivez, où les femmes ne risquent jamais l'insulte, l'agression, le mépris ou la remarque déplacée, ça m'intéresse vraiment.
La vérité te libère. Mais D'ABORD, elle te fait chier.
C'est marrant, mais il n'y a que vous pour parler de "Noir, Arabe, Rom". SI vous aviez un peu lu le reste de ce blog avant de poster (mais ça vous rendrait sans doute trop "parano"), vous sauriez que l'auteure ne mange pas de ce pain là.
Pour le reste... Franchement, tant mieux si vous ne subissez pas le sexisme et la misogynie. Vraiment. Mais cela vous donne-t-il pour autant le droit de décrédibiliser la parole de celles qui en sont victimes ?
C'est marrant parce que vous reprochez à l'article de partir d'une expérience personnelle tout en vous basant sur ... votre expérience personnelle.
Suffit de se balader un peu sur les réseaux sociaux pour lire toutes les techniques de femmes pour ne pas être emmerdées. Ne pas soutenir le regard, ne pas sourire, porter des écouteurs, éviter les coins où les hommes "stagnent" sur le bord du trottoir.
Certaines ont été tellement intériorisées qu'on ne s'en rend même pas compte. J'ai réalisé il y a quelques mois seulement que je baissais les yeux dès que je croisais le regard d'un homme dans la rue.
Certaines femmes n'ont vraiment pas de chance, et d'autres, comme moi, en ont. Il faut l'accepter, écouter leurs souffrances compatir et essayer de les aider à changer les choses, au lieu de les traiter de folles hystériques parano misandres.
Juste un détail, Émilie, l’extrême droite est misogyne, contre le droit des femmes, contre l'égalité, contre les études sur le genre, alors accuser notre hôte d'être d'extrême droite, c'est mal connaître les partis en question et n'avoir rien lu de ce blog.
bravo pour l'article.
jeune femme de 25 ans je n'en peux plus de voir notre espace se dégrader encore et toujours. je fonde bcp d'espoirs cependant quand je vois que ma génération est de plus en plus féministe chez les hommes en tout cas, dans mon entourage.
espérons que ce ministère nous écoute enfin!
Jeune homme de 25 piges, je comprends la détresse de beaucoup de filles. J'ai été élevé par ma mère, dans un environnement très féminin. J'ai vu mes soeurs se faire enquiquiner, mes amies se faire héler. Rien de dramatique, mais c'est franchement chiant à la longue. Et je suis en province... Paris, ça ne doit pas être la même échelle.
Du coup, je n'attends plus de sourire, moins de gaîté. Les filles que j'aborde se pensent agressée, ou réagissent comme. Elles se blindent. Bref, je les comprends et je (mais je pourrais dire on, dans le sens gente masculine) paye les conséquences. Faut pas croire qu'on est tous des connards, qu'on vendrait notre peau pour une fille à poil. Il y en a. Qui ne se cachent pas en plus. Qu'on espererait qu'ils crèvent de honte. Qui ne comprenne pas le 'non'.
Bref, montrez vous intelligentes, plus que ces crétins. Montrez l'absurdité de leur comportement, usez des lois quand vous êtes dans votre droit. Montrez aussi que vous n'êtes pas là pour subir mais pour vivre autant que nous.
Je me sens pas militant féministe, j'estime que je vois les choses de façon égalitaire, comme ça aurait toujours dû être et comme ça doit l'être. Mon opinion, je la partage avec beaucoup de monde. Et des mecs. Ne vous decouragez pas.
Peut être que c'est justement vos sourires qui feront changer les choses. Ça n'est pas à vous de vous adapter à l'anormal.
http://biaise.net/blog/la-f-a-q-du-feminisme/#i
Bingo !
"Les hommes ne sont pas tous comme ça."
"Mais moi je suis humaniste, c'est moins clivant."
"Avec les féministes, on ne peut même plus draguer..."
"Mais bon sang, en tant qu'homme, je peux vous le dire que vous n'avez rien compris au féminisme !"
Comme quoi, l'enfer est pavé de bonnes intentions...
Non, c'est gentil... mais c'est du yaka fokon, merci de rien pour le conseil. Et pas une mention de "moi quand je vois ça, je réagis". Tu as fait quoi pour le féminisme aujourd'hui ? Tu as dit quoi aux mecs dans la rue, aux copains relous, aux blagues sexistes ?
Ta remarque est gentille, hein, moins méprisante que plein de discours proféministes pas bien pensés, mais si proféministe tu veux être tu dois chercher ton mode d'action, pas nous donner de conseils qui finalement ne sont que des injonctions de plus et contribuent au problème...
Personnellement j'ai largement vécu ce changement de comportement (surveillage des sourires et de corps très bien décrit dans l'article) quand j'ai déménagé sur Paris. Je me faisais sans cesse harceler en arrivant car je répondait aux sourires, je n'avais pas l'air pressée etc. Je mettrai donc un petit bémol : je pense vraiment que dans des petites villes (je ne sais pas pourrait être la taille), les comportements sont moins violents.
Quand je dis que j'ai de la chance de ne pas connaître le harcèlement de rue, ça ne veut pas dire qu'aucun type louche ne m'a jamais abordée, mais que c'est arrivé assez rarement pour que je ne le considère pas comme du harcèlement. Je me souviens en particulier d'un beau gosse qui m'avait vraiment mise mal à l'aise, avec un regard insistant, qu'il prétendait être son meilleur atout séduction. Je lui ai dit qu'il avait surtout un regard flippant comme on en voit dans les films d'horreur. Il a continué à essayer de me pécho. Le pauvre, bonne chance, le regard flippant du psychopathe du Silence des agneaux, le visage fermé, c'est moins séduisant que le regard joyeux et le visage souriant.
J'ai 37 ans, je vis dans le 93, et pas dans les quartiers les moins craignos du département, cette histoire m'est arrivée sur la ligne 13, et c'est la seule dont je me souvienne. J'ai vraiment du bol, mais je ne suis pas pour autant dans le monde des bisounours, je sais que ça arrive à d'autres.
Suffit d'aller sur Hollaback!
Sinon, à propos du viol de la BRI, entendu sur France Info dimanche matin : la journaliste rapportait les propos d'un policier qui espérait que l'on ne fasse pas l'amalgame entre les policiers de la BRI et ceux qui avaient, je cite, "déconné"...
Sans commentaire.
Merci!
Article très intéressant. Ça me rappelle le livre du sociologue Erving Goffman, L'arrangement des sexes (La dispute, édition de 2002, p. 62-72) à propos de la cour et de la galanterie :
Le système de la cour :
« Les femmes se parent en fonction d’idées reçues sur l’attirance sexuelle qu’elles peuvent exercer et se préparent pour réussir leur apparition dans les lieux publics, semi-publics et privés. Les hommes présents font montre d’une attention explicite aux femmes tenues pour désirables et sont dans l’attente de tout signe fugace qui puisse encourager leur intérêt. D’ordinaire, faire la cour va signifier qu’un homme qui était dans des rapports distants parvient à se rapprocher, ce qui veut dire que son acte d’évaluation constitue la première étape de la réalisation de la cour. Et aussi que la bienséance aura un rôle important à jouer ; car l’homme, comme la femme, vont agir comme si celle-ci n’était pas consciente d’avoir provoqué une évaluation (et, si elle est positive, d’avoir éveillé un intérêt d’ordre sexuel) et qu’elle ne doit pas être importunée si elle ne répond pas par un encouragement, l’homme étant alors censé réprimer son désir ou le déplacer [...]. Dans la cour, l’avantage stratégique de l’homme provient de sa capacité et de son droit à revenir sur son intérêt à tout moment, sauf peut-être les derniers ; celui de la femme provient du contrôle de l’accès à ses faveurs [...]. Ici, les avantages ne sont pas tout à fait équilibrés, parce que l’homme considère aussi cet accès comme la preuve de ses capacités en tant qu’homme, et il a ainsi d’autres raisons de se soumettre à ce contrôle d’accès de la part d’une femme, raisons indépendantes des considérations de cour [...]. Observons que, d’un point de vue traditionnel, le pouvoir discrétionnaire de la femme sur l’octroi de ses charmes ne peut demeurer un droit que dans la mesure où elle parvient à garder le secret sur les occasions où elle l’utilise, ou à rester discrète quant au nombre de ceux qu’elle a honorés et quant à la rapidité avec laquelle elle s’y est décidée, dans le cas de tout candidat parvenu à ses fins [...]. L’un des moyens traditionnels d’encourager les femmes à se tenir en retrait et à ne pas accorder leurs faveurs sexuelles trop facilement, ce qui, si tel devenait le cas général, pourrait déprécier la monnaie, a été de définir la sexualité comme quelque chose de sale et de mauvais, comme corruptrice, comme ce que seuls les hommes désirent, quelque chose, donc, qui accable les honnêtes femmes et suscite les femmes de mauvaise vie [...]. Le système de la cour implique que les deux sexes aient des situations différentes au regard des normes de l’attraction sexuelle. Manifestement, l’affaire de l’homme est d’être attiré et celle de la femme d’attirer [...]. L’implication en est qu’elle (plus que lui) sera tenue à des normes de présentation dont l’âge la contraindra bientôt, et de plus en plus, à s’écarter ».
La galanterie :
« Du point de vue véhiculé par les rituels interpersonnels, la croyance (dans les sociétés occidentales) veut que les femmes soient précieuses, ornementales et fragiles, inexpertes et inadaptées à tout ce qui exige l’emploi de la force musculaire ou à l’apprentissage de la mécanique ou de l’électricité, ou à tout ce qui comporte un risque physique ; plus encore, [...] qu’elles pâlissent lorsqu’elles sont confrontées à des paroles blessantes et à de cruelles réalités, parce qu’elles sont instables autant que délicates. Il s’ensuit, dès lors, que les hommes auront l’obligation de s’interposer et de les aider (ou de les protéger) partout où il apparaîtra qu’une femme est de quelque façon menacée ou prise à partie, en la sauvegardant de spectacles sanglants, macabres, de choses dégoûtantes comme les araignées et les vers, du bruit et de la pluie, du vent, du froid et autres intempéries [...]. Et certaines de ces obligations s’étendront pour l’homme non seulement aux femmes auxquelles il est personnellement lié, mais à toute femme qu’il rencontre, c’est-à-dire à toute femme en présence de laquelle il vient à se trouver dans une réunion, en particulier s’il semble qu’autrement elle resterait sans la compagnie d’un homme. »
Cour et galanterie :
« Il existe dans la vie publique un mélange inextricable de cour et de galanterie, dont les conséquences sont importantes. Bien évidemment, l’obligation pour un homme d’offrir son aide sous une forme ou sur une autre, de substituer spontanément ses propres efforts à ceux de toute femme qu’il côtoie n’est pas simplement une obligation mais aussi un privilège. Car il peut utiliser cette obligation de façon sélective, comme une couverture lui permettant de focaliser ses attentions sur les femmes attirantes, ce qui augmente considérablement les moyens à sa disposition pour accentuer sa pression au-delà de ce que la simple co-présence à une réunion sociale autoriserait ; par exemple, la femme peut se trouver obligée de témoigner sa gratitude, de marquer son soulagement, etc. Il facilite ainsi et encourage l’expression par la femme de marques d’intérêt à son égard, si elle se trouve dans cette disposition d’esprit, et peut même l’y contraindre quelque peu [...]. Les marques de courtoisie des hommes à l’égard des femmes désirables peuvent s’exprimer sans attente ou sans grand espoir qu’il puisse en résulter quoi que ce soit au-delà de la rencontre ; l’interaction en elle-même, additionnée des allusions plaisantes que l’homme peut réunir, lui apporte une petite touche de sexualité et une petite confirmation de sa masculinité [...]. Si les bons procédés ordinaires des hommes à l’égard des femmes tendent à s’appliquer sans restriction, et avec plaisir, à celles qui sont jeunes et jolies, ils tendent à s’appliquer avec une réserve croissante lorsque ces deux propriétés viennent à faire défaut. Les femmes âgées et les femmes laides sont ainsi continuellement menacées de ne pas être traitées d’une manière qui convienne à la nature humaine que leur classe sexuelle est censée leur conférer. Et elles auront de bonnes raisons d’y réagir en se gardant bien d’insister sur leur cas, d’exiger ou de protester au point que les mondanités qu’on leur témoigne pourraient leur être retirées [...]. Une autre conséquence du mélange de la cour et de la galanterie tient à la manière dont une femme est contrainte de se comporter dans les réunions mixtes. En agissant d’une manière effacée, en faisant montre de timidité, de réserve et en manifestant fragilité, crainte et incompétence, elle peut se constituer en une sorte d’objet auquel l’homme peut justement tendre une main secourable [...]. Étant donné que les hommes vont guetter des encouragements, surveillant tout écart à la réserve habituelle des femmes qui en serait le signe, il s’ensuit que toute hâte de sa part, toute initiative, toute attitude excessive, toute agressivité ou exclusivité peut être considérée comme une invite sexuelle, bref, un signe d’accessibilité. Ainsi, d’ordinaire, des sanctions légales ou morales spécifiques ne sont pas nécessaires pour réfréner le comportement des femmes en public, il suffit qu’elles prennent en considération leur propre intérêt, mais cette autorégulation peut être considérée comme une conséquence fonctionnelle, un sous-produit, du jeu d’autres définitions sociales. »
Sur la galanterie, j'avais écrit ça en parlant de deux facettes : l'une qui protège et l'autre qui s'intègre aux rapports de séduction, les deux évidemment rabaissant les femmes : http://blog.ecologie-politique.eu/post/Galanterie-et-hierarchie-des-sexes.
Et CG a abordé le thème ici : http://www.crepegeorgette.com/2013/04/09/la-porte-en-pleine-figure/.
Bravo pource texte, je suis tellement d'accord. Ça a fait remonter un souvenir, à l'époque j'étais étudiante et je rigolais de bon cœur des blagues de cul quand quelques années plus tard je croise le chemin d'un homme ayant connu un des étudiants de ma promo, qui lui aurait dit : " Calamity Sophie, oui était celle que qui voulait se faire tous les mecs" les bras m'en sont tombés, jamais au grand jamais je n'aurais cru avoir donnée cette image, moi si peu sûre de ma séduction à l'époque... Mais voilà, j'avais osé rire de blagues de cul...
Autre anecdote, il n'y pas très longtemps je réponds au sourire d'un mec conduisant un camion de la poste, alors que j'allais faire mon marché, que n'avais je pas fait là, il m'a poursuivi, j'ai dû me planquer pour lui échapper, il avait garé son camion pour me rejoindre... Oui encore aujourd'hui si une femme sourit simplement, juste parce qu'on est des êtres humains et qu'un sourire ça n'engage en rien et ça fait du bien, et bien certains hommes ne peuvent s'empêcher de penser, : c'est bon, elle est chaude je peux passer directement à la drague...
Dans quel monde vit on ?
Oui Calamitysophie, je témoigne pour avoir connu ta promotion...J'ai eu droit à mon retour aussi : la fille extravagante, bah oui je riais (avec toi) très fort et grassement.
Bon en bref, je vais vous avouer, j'ai pris depuis ma jolie jeunesse sexy une trentaine de kilos.
Depuis je n'ai plus un seul souci.
Hélas je constate que la communication bienveillante pour une femme dans la rue pose de sacrés problèmes. En entreprise également.
Quand vous devenez moche, c'est plus simple. On ne vous voit que pour vos qualités intérieures, vous savez ? EN vrai.
Bon ok ça peut aussi porter préjudice...
Mais je préfère. je ne fais plus peur aux femmes de mes copains 😉 Grave non ?
Il faut juste avoir le courage et la clairvoyance et une énorme prédisposition au lâcher-prise pour s'amochir.
Je ne vous le conseille pas, en revanche, mais perso ma vie est plus simple ^^
oui, la vie des gens moches est plus simple : ils ne font peur à personne, n'activent ni la convoitise, ni la jalousie, ni la rivalité...
euh...
y'a quand même des femmes, pas spécialement "sexies" selon les normes locales, qui se font violer...
je sais pas hein...
D'où l'importance crucial de commencer à reconstruire une symbolique des comportements.
A quoi engage le sourire?
Quel comportement constitue un "appel du pied' à la femme ou à l'homme, une invitation ect
Dans quel contexte? Les comportements n'ont pas les mêmes significations selon le contexte.
Comment, reconstruire les rapports sexués entre individus dans les yeux de sociabilité que son le lieu de travail, les bars, la plage, l'ascenseur ect.
le sourire n'est PAS une invitation sexuelle. NI un engagement. Faut le dire comment? Et les rapports entre individus ne son pas QUE sexués.
les femmes ne sont pas des juke boxes; ce sont des êtres humains qui ont accès au LANGAGE(qui, comme on sait, n'a pas une organisation binaire).
Le comportementalisme a ses limites: celles de réduire le signe au signal (feu rouge feu vert) ce qui semble être le mode de transmission unique d'un certain nombre de XY dés qu'il s'agit de sexe.
Tout à fait d'accord avec vous. Le langage du corps à ses subtilités qu'il convient d'apprendre.
Il faut enseigner aux enfants qu'un sourire n'est pas une invitation à l'amour.
c'est pas tellement aux enfants qu'il faut l'apprendre..
il me semble que c'est quand même à cet âge là que tout se joue. Les automatismes se façonnent sur des décennies.
C'est effectivement pénible de ne pas savoir sur quoi déboucheront un sourire ou un bonjour. Par contre, on ne peut pas parler de "règle occidentale implicite". Dans des pays comme l'Allemagne ou l'Autriche, les hommes ne regardent jamais les femmes, c'est surprenant. Et tu peux leur dire bonjour, leur sourire, ça ne changera rien, ils te répondront poliment, normalement, ce qui est très agréable. C'est intéressant car ça a ses avantages comme ses inconvénients. Au début, tu te dis que c'est génial de ne plus être considérée comme un bout de viande, et puis au bout de 6 mois t'en as tellement marre de ne jamais être draguée, de ne plus jamais entendre un seul compliment que tu te mets parfois à douter de toi et à déprimer (bon, d'accord, le mot est fort). Et si tu veux draguer, ça se corse, car là ces messieurs se braquent, sont choqués, te prennent pour une %*$&*£ et ça bloque, bref, pas génial non plus quoi. Je me suis souvent demandé comment ils faisaient pour finir en couple. En tout cas, ça reste clairement un avantage au final, et ça montre que tout ça reste une question d'éducation et de culture.
@ John qui dit:"il me semble que c'est quand même à cet âge là que tout se joue. Les automatismes se façonnent sur des décennies"
ça ne dédouane pas les adultes de revoir leurs mauvais automatismes si toutefois il s'agit d'automatismes. l'éducation des enfants est bien trop souvent un alibi pour ne pas changer ses propres comportements; la meilleure éducation et la seule efficace, c'est l'exemple.
je ne supporte plus du tout les gens qui font le contraire de ce qu'ils prêchent aux autres, (les enfants étant la cible privilégiée), et ça depuis que j'ai 7 ans
Dans la mesure ou la responsabilité individuelle n'existe pas, puisque cela fait longtemps qu'il à été prouvé que le libre arbitre est un mythe judéo-chrétien, 'il est, de par le fait, impossible de juger véritablement, et à plus forte raison de punir, les actions des êtres humains. D'où l'importance, soit dit en passant, de sortir du système pénal actuel.
De là suis que, effectivement, même lorsqu'on est adulte il convient de sans cesse se mettre à niveau, néanmoins, un comportement est avant tout la somme de millions de facteurs externes, au premiers rang desquelles, le milieu socio-culturel dans lequel nous évoluons.
Autrement dit, cet article ne remet ni plus ni moins en cause, que l'immensité du corpus des actions et de leurs significations socialement assimilées par chacun de nous. Démarche du reste complétement nécessaire, puisqu'il convient de refondre les réflexes comportementaux de chacun eu égard aux avancés intellectuels, qu'elles soit féministes, écologiste, psychologique ect
Ce ne sera qu'avec, à mon humble avis qui ne vaux évidemment pas grand chose il est vrai, une véritable refondation de tout nos rapports psycho-sociaux, et une remise à plat totale de la symbolique de nos comportements, que l'on réglera la question. Il me semble au fond, que reprocher certains comportements, en les considérant comme détaché de leur corpus idéologique, revient un peu à vouloir polir totalement une montagne avec une feuille de papier de verre...c'est nécessaire, certes, mais ça risque quand même d'être un peu long...
"D'un côté on nous dit que le viol est la pire chose qui peut nous arriver..."
j'ai du mal à comprendre cette phrase par contre.
Reprochez vous le fait que le viol soit considérer comme la pire chose pouvant arriver à une femme?
Si oui, il me semble que c'est effectivement bien cerner le fond du problème, on touche la au fondement du puritanisme bigot qui fonde notre société encore aujourd'hui.
oui bien sûr sommes nous sottes. considérer le viol comme une atrocité ne peut émaner que de bigotes puritaines.
Bigote puritaine qui va gentiment te demander d'aller voir ailleurs.
"puisque cela fait longtemps qu'il à été prouvé que le libre arbitre est un mythe judéo-chrétien"
J'ai ri... Vous m'avez l'air d'être une sacré sommité intellectuelle !
Quand à la phrase de valérie, elle veut tout simplement dire qu'il est paradoxal dans notre société de considérer le viol comme la pire chose qui soit tout en traitant les victimes comme de la merde, en mettant leur parole en doute et en les culpabilisant.
A propos de votre interprétation, erronée donc, je dois dire que j'ai un peu de mal à hiérarchiser les crimes, tant qu'on s'accorde pour dire que le viol en est bien un. Maintenant, je ne vois pas vraiment de rapport entre le fait de considérer le viol comme une abomination et un quelconque "puritanisme bigot".
Je voulais répondre à john, bien sûr, mauvaise manipulation...
quand je demande à quelqu'un de quitter le blog, lui répondre est totalement inutile et me donne un travail supplémentaire. Et je n'ai pas besoin qu'on explique ce que je pense.
Votre texte m'interpelle.
Petit provincial monté à Paris, je ne comprenais pas pourquoi toutes les femmes (mais aussi les hommes) faisaient la gueule ici. Je comprends et j'en suis attristé.
Dans mon village paumé, une femme, un homme qui sourit, c'est juste parce qu'il /elle est content(e). Ce n'est parce qu'il/elle a envie d'une relation sexuelle.
A force de devoir se protéger, les quelques-unes qui ne font pas la gueules deviennent suspectes. Sourire quand tout le monde fait la tronche, ça devient "un message".
Je serais pour une journée du sourire, comme il faudrait une journée de la jupe.
Un jour où tous, jeunes, vieux, hommes, femmes, ont puisse sourire en toute tranquillité sans que personne ne nous emmerde.
J'ai peur de draguer dans la rue car j'ai peur qu'on me prenne pour un macho, un gros lourd, ou un violeur...
Peut-être alors faut-il arrêter de considérer la rue comme un lieu de drague...
Franchement, la plupart des gens ne sont pas dans la rue pour se faire interpeller. La rue, pour le meilleur comme le pire, est un lieu de passage, les gens vont d'un point A à un point B, ils ne sortent pas se rendre disponibles au reste du monde. Il faut juste admettre que la rue, qui est un espace de transition, est juste un endroit complètement stupide pour draguer. Si vous voulez faire des rencontres, il faut aller dans un lieu propice à des rencontres (bars par exemple), là où des gens sont dans la perspective de côtoyer d'autres personnes.
Les femmes qui traversent les rues ne sont pas là pour se rendre disponibles à l'attention masculine. Cette pensée montre que les hommes considèrent la rue comme leur.
En tant qu'homme, il faut arrêter de se dire que cette jolie femme-ci a absolument besoin de nos compliments pour passer une bonne journée, que cette femme-là se doit d'être réceptive à nos tentatives de drague. Vous aborderiez spontanément des hommes pour leur dire à quel point leur veste est seyante ou comme quoi vous voudriez absolument devenir leur ami parce que leur gout vestimentaire correspond au votre ? J'attends encore de voir une telle scène.
Ce n'est pas le lieu pour te plaindre. Merci d'exporter ton indécence.
Je n'ai pas le sentiment que "assisdanssoncanapé" se plaigne ou fasse preuve d'indécence dans son commentaire. Il a juste exprimé ce qu'il vit et ressent tout comme vous.
Dommage de lui tomber dessus de la sorte au point de lui demander de partir.
an30o, je trouve que tu vas un peu loin et que tu tires des grandes conclusions hâtives d'une simple phrase.
Crois tu vraiment que tous les hommes se disent ça ? "En tant qu'homme, il faut arrêter de se dire que cette jolie femme-ci a absolument besoin de nos compliments pour passer une bonne journée"
Honnêtement je ne pense pas que ce soit le cas, c'est même certain.
Quant à la recommandation du ministère du droit des femmes, c'est clairement une belle connerie. Tout le monde devrait pouvoir s'exprimer librement sans peur. mais c'est clair aussi qu'on en est bien loin.
Bon courage à vous.
Trois pseudos différents. Avec l avant dernier tu parlais du souffle chaud de ma haine sur ta nuque. Moins original ce coup ci.
Sinon. Beaucoup de femmes expliquent qu'on leur a inculqué à avoir peur dans la rue. Il chiale quil ne peut plus draguer. Je t'invite à réfléchir (sans poster on va se passer de tes ressentis) à la similarité prétendue de ces situations.
Le problème vient de notre éducation non ?
J'ai du mal à comprendre pourquoi valerie s'évertue à crier contre des phénomènes qu'elle n'a pas la capacité de changer.
J'ai l'impression, dites-moi si je me trompe, qu'il n'y a en un sens plus rien à faire pour toutes les personnes déjà "adultes".
Quand je parle autour de moi je m'aperçois que 90 % des femmes se fichent royalement du féminisme et considère qu'il n'y a plus rien à changer. Quand j'en parle aux hommes ils me répondent que les féministes sont des impulsives extrémistes qui ne savent que gueuler...
Quand je demande à une femme ce qu'il faut pour un homme lui plaise et qu'elle me répond "Qu'il soit un peu macho", que penser de votre lutte après ça ?
J'ai l'intuition, mais je n'en suis pas sûr, que la seule manière de changer les choses c'est "d'endoctriner" les enfants. On devrait parler du féminisme dans les cours d'histoire ou d'éducation civique, et ce dès l'école primaire. On pourrait essayer de changer les pubs qui sont nombreuses à véhiculer un message typique des relations homme-femme de notre société, mais c'est peut-être vain.
Bref modifier notre culture même.
Je suis peut-être utopiste, mais face à des féministes qui croient faire rentrer un message dans la tête des gens en tapant dessus à coup de marteaux...
Ça fait peu de temps que je m'intéresse au féminisme mais là je crois en être déjà blasé.
Et j'ai beaucoup de mal à comprendre pourquoi vous ne semblez pas chercher de solutions mais préférez crier sur les problèmes.
Chao !
"Quand je demande à une femme ce qu'il faut pour un homme lui plaise et qu'elle me répond "Qu'il soit un peu macho", que penser de votre lutte après ça ?"
une femme vous répond: "MDR"
cher ami, une suggestion pour les années à venir: restez assis dans votre canapé et surtout ne bougez pas! c'est la meilleure chose que vous puissiez faire pour les femmes.Merci d'avance
Je parle d'un truc qui m'est arrivé.
J'essaye de comprendre pourquoi.
J'essaye de trouver des solutions, aussi stupides peuvent-elles paraître.
Et tu me demandes de rester dans mon canapé.
Soit.
Continue à lutter seule alors, et ne t'étonnes pas que les hommes ne te comprennent pas, car tu n'as peut-être pas vu mais j'essaye simplement de comprendre.
Est-ce trop demander ? Suis-je un connard par nature ? C'est ça que tu veux me dire ?
je ne crois pas qu'on soit connard par nature; ce serait considérer qu'on n'est en rien responsable.
quant à endoctriner les enfants pour pouvoir rester bien installé dans sa connerie sachant que c'est de la connerie, alors ça c'est vraiment le truc que je ne supporte pas tellement c'est le comble de l'inconséquence et de la paresse.
je confirme: ne sors pas de ton canapé.
Je crois que ce qu'il voulait dire, plutôt, c'est que la société ne changera comme par magie puisque les gens éduquent (malheureusement?) leurs enfants comme ils le souhaitent. Or, il est vrai que la plupart des gens s'en foutent, de ce combat pourtant capital, et ils reproduiront donc à coup sûr le même modèle avec leur progéniture.... Et la société et les mentalités, dans tout ça, elles ne risquent pas de changer, ou du moins pas rapidement, car ce n'est pas le combat isolé de quelques personnes qui parviendra à modifier ce qui a été inculqué aux gens durant toute leur vie.
En passant par l'école, par contre, on pourrait essayer de lutter contre les déterminismes socio-culturels, arracher un tant soit peu les mômes à leur éducation genrée pour les amener à réfléchir sur ce problème par eux-mêmes. Ainsi, tout le monde aurait la chance de pouvoir évoluer, et pas seulement les enfants des féministes qui ne représentent qu'une petite poignée de personnes.
Je me trompe peut-être, mais je pense que c'est ça qu'il voulait dire, ses exemples personnels ne servant qu'à montrer que le combat est difficile s'il n'y a pas une éducation générale de base dont tout le monde pourra profiter. Du coup, il cherche effectivement des solutions, des idées, à son échelle mais c'est comme ça pour tout le monde, et je ne comprends pas non plus pourquoi ce manque de respect brutal et sans raison à son égard.
Jai beaucoup de mal à comprendre ton immense mauvaise foi consistant à t arrêter sur un texte coup de gueule plutôt que les dizaines d autres proposant des idées. Tu peux donc chercher sur mon blog des idées sur quoi faire. Et immense idée si ce qu'on fait ne te convient pas, tu peux chercher des idées et militer.
c'est quand même inouï cette histoire de croire qu'on va se déresponsabiliser de changer en éduquant autrement. en plus ça ne marche pas. si vous êtes un truand et que vous tentez d'apprendre l'honnêteté à votre gamin, ça ne marche pas car ce qui marche c'est l'exemple (pour faire court); alors quoi vous voulez que l'école éduque vos enfants à votre place parce que vous êtes trop pourri pour changer quoi que ce soit à votre comportement alors que vous savez ce qui ne va pas? mais faudrait alors enlever les enfants à leurs parents et même à tous les adultes car les enseignants sont comme les autres, pour leur instiller un savoir vivre théorique et les relâcher propres et nets à leur majorité avec la charge d'inventer un monde meilleur?
par contre excellente méthode pour rendre les enfants schizo, et perdant toute confiance et respect, car observant les adultes faisant l'inverse de ce qu'ils leur disent de faire; et puis finalement on charge les enfants d'éduquer leurs parents; moi je croyais que c'était l'inverse qui était logique.
personne n'est parfait, on est tous prisonniers de tout un tas de choses, mais pitié on n'est pas non plus conditionné à vie, on peut ouvrir les yeux et aussi, changer dés lors qu'on prend conscience de certaines choses, faut aussi des fois faire un petit effort, effort qu'on demande aux jeunes mais qu'on semble incapable de réaliser pour soi, "tu comprends j'ai pas été éduqué comme ça", foutaises.
enfin l'éducation et le dressage sont deux choses différentes. tu peux apprendre à ton chien à demander à sortir pour ses besoins mais pas à ton gamin à être citoyen si tu ramasses pas les crottes.
Qui parle de se déresponsabiliser? Ce Monsieur n'a jamais dit ça, peut-être qu'il le pensait, je l'ignore, en tout cas reste qu'il ne l'a pas dit. Le fait est juste qu'il faut aussi penser à toutes les couches de la population, et non, quoi qu'on veuille bien penser, tout le monde n'est pas à même de "changer", "d'ouvrir les yeux" etc (de toute façon ouvrir les yeux, c'est déjà changer). Que faites-vous des milieux démunis culturellement? De tous ces milieux dépeints par des chanteurs comme Didier Super, les Fatals Picards et qui n'ont pas beaucoup de cartes en main? Vous pensez qu'ils ont la possibilité "d'ouvrir les yeux", eux aussi?
Oui c'est moche de penser que tous les parents ne sont pas tip top niveau éducation, ça n'est sans doute pas politiquement correct non plus, mais la réalité est ainsi. Côtoyez la classe populaire et vous verrez s'il est possible de les "déconditionner" ou je ne sais quoi. Ce sont des gens qui pour la plupart ne s'intéressent pas à ça, ne se posent même pas la question de savoir si, mais encore, est-ce qu'ils ne font pas partie du genre humain pour autant? Je ne crois pas. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne, c'est clair, et n'a pas la même intelligence, le même bon sens, la même sensibilité vis-à-vis de certains sujets. Allez dire à des gens conditionnés par TF1 et autres conneries de ce genre et qui ne s'intéressent pas à grand-chose d'autre qu'à ça et aux jeux à gratter ("la bagnole, la télé, le tiercé" comme dirait Renaud) "d'ouvrir les yeux", comme si c'était si simple....
Le but de l'école est justement d'arracher les enfants à leur déterminisme, et c'est très bien. C'est justement ce qui se fait avec le racisme : l'école essaye de détourner les enfants de ça, ce qui est une bonne chose pour ceux qui ont la malchance de baigner dans ce milieu depuis toujours. Alors pourquoi pas le faire avec le sexisme? On ne choisit pas sa famille, et il serait dommage que des enfants évoluant dans des milieux à l'idéologie toute beurk ne puissent pas avoir la chance de voir autre chose. On ne peut pas exiger des parents qu'ils soient responsables/intelligents/éthiques ou je ne sais quoi d'autre. Et on ne peut pas leur enlever leurs gamins pour autant non plus.
L'école est quand même l'un des premiers pourvoyeurs de la reproduction sociale, on fait mieux en matière de lutte contre le déterminisme.
Même s'il serait effectivement louable qu'elle soit telle que tu la décris.
@lectrice :je ne crois pas que les milieux "populaires" soient pires et qu'il faille" s'occuper d'eux" et encore moins penser à leur place à ce qui est bon pour eux; le sexisme, le racisme etc ne sont pas affaire de niveau social, désolée.
que je sache quand les députés ont des propos sexistes envers leurs collègues ce n'est pas la classe défavorisée qui s'exprime, le macho de base ayant plus de moyens quand il est riche mais pas plus d'intelligence.
on notera aussi que les femmes battues le sont dans tous les milieux. ce sont des exemples.
le but de l'école: arracher les enfants à leur déterminisme? ouille !!!pour moi le but est donner un accès égal à tous au savoir et à la culture et on n'y est déjà pas. Notez que je ne suis pas enseignante.
Je viens moi-même d'un milieu populaire, d'une ville très défavorisée et je peux vous assurer que c'est beaucoup plus compliqué dans ce milieu, même si oui, effectivement, ça n'exclue pas le fait que ces problèmes se retrouvent quand même partout et qu'il faut lutter à tous les niveaux. Dans le Nord d'où je viens, le FN a par exemple battu des records aux européennes, même chose en Picardie (les 4 départements où ils ont eu le meilleur score sont dans ces 2 régions), et ce n'est pas un hasard. Je vois régulièrement dans ma propre famille des enfants répétant le discours de leurs parents, c'est atroce, ça fait peine à voir, et même si je suis d'accord pour dire que leurs parents ne sont pas innocents, je sais en même temps qu'il n'y a aucun espoir, avec eux, et trouverais donc bien que l'école puisse permettre aux mômes de voir autre chose et de penser autrement. Ce qui m'a aidée pour ma part? La fac et l'éloignement géographique. Je suis convaincue que sans ça, j'aurais eu beaucoup moins de chance et aurais fini comme ceux qui me font peur aujourd'hui, à savoir raciste et sexiste. Il est très difficile d'échapper à son milieu et de ne pas considérer ce qu'on voit tous les jours comme une normalité, et essayer de faire barrage aux discours nauséabonds dès l'enfance, c'est important.
Peillon avait parlé de ces déterminismes l'an passé, c'est le but actuel de l'école (même si, comme ça a été dit, c'est assez raté concrètement). Ça ne plaît pas beaucoup et ça peut se comprendre, mais personnellement je pense que le bagage intellectuel au sens large est aussi important, voire plus, que le "par cœur" et le purement culturel dont on ne peut pas se contenter si l'on souhaite former des citoyens responsables et respectueux. L'intelligence ne vient pas du Ciel, le bon sens non plus, et on ne peut pas toujours reprocher à des gens exclus de la société d'être totalement responsables de leur connerie et de ne faire aucun effort (puisque de toute façon ça n'arrangera rien d'attendre naïvement qu'ils "changent" enfin). Alors la lutte pour l'égalité des sexes sans la contribution de l'école, ça paraît quand même assez compliqué.
ai-je dit que le savoir et l'intelligence c'était le "par coeur"; surement pas. c'est d'ailleurs là, entre autres que l'école rate son coup. Car rendre les enfants autonomes, responsables et capables de réfléchir, c'est ça qui est important.
partout les enfants répètent le discours des parents, du moins jusqu'à un certain âge, y compris quand ils jettent des bananes. ça veut pas dire qu'ils ne changeront pas. Mais leur "instiller" un autre discours (à l'école) qui serait meilleur est tout simplement le modèle des dictatures.
quant aux discours nauséabonds encore une fois il ne sont pas le privilège du peuple, y compris celui qui ne trouve pas mieux que de voter FN
l'égalité ça se pratique concrètement, notamment en n'orientant pas préférentiellement les filles dans les filières dévolues aux filles (comme par hasard dans le care, les métiers bouchés, les emplois mal payés et ceux où on a quand même le temps de s'occuper des enfants parce que quand même une femme sans enfants il lui manque quelque chose, alors qu'une femme qui dirige c'est une moitié d'homme), commençons par là puisque c'est une évidence plutôt que de faire des formations à l'égalité qui ont surtout l'avantage de grassement rémunérer certaines féministes professionnelles de gôche qui passent au ministère constituer leur fichier.
Ok pour le par cœur, je n'avais pas compris. Je pense la même chose et n'ai jamais parlé de "discours" tout faits, le Monsieur au-dessus parlait des cours d'éducation civique, dans ce cours par exemple on peut faire des débats (c'est du moins ce qu'on faisait quand j'étais à l'école), et évoquer ce sujet en laissant les élèves échanger leurs idées, partager etc, c'est de ça que je parlais. Pas de cours de propagande. Mais une sorte de débat pourrait aussi être engagée quand discours sexistes de la part des élèves il y a par exemple (c'est effectivement plus constructif que de les engueuler et point barre).
Je n'ai jamais dit non plus que les discours nauséabonds étaient l'apanage du peuple, ce que je voulais dire c'est que si on peut trouver honteux que des gens qui ont les moyens de regarder autour d'eux ne fassent aucun effort pour "changerrrr", il est plus difficile de reprocher aux gens isolés qui passent leur vie à galérer de se laisser manipuler (par les conneries des premiers?). Bien sûr que les gens peuvent changer, mais la famille et l'éducation ont un poids énorme, et c'est en ce sens qu'il me paraît important d'apprendre aux gamins à être "capables de réfléchir" comme vous dites. En fait, je voulais juste dire que tout ce qui traite du respect de l'autre a sa place à l'école, mais de façon intelligente, constructive, bien sûr, et c'est peut-être ce que le Monsieur au-dessus voulait dire, car on ne forcera jamais des gens déjà adultes à être comme on le souhaite, mais si les futurs adultes peuvent être un tantinet plus respectueux que leurs aïeux.... Bah ma foi c'est déjà ça.
Sinon je suis tout à fait d'accord pour le problème des orientations, après, est-ce que plusieurs choses peuvent être menées en même temps? Peut-être pas (Surtout pas avec l'EN?....), mais c'est un autre débat. Je ne vais pas embêter le monde plus longtemps, j'ai cru comprendre que l'admin n'aimait pas les commentaires répétés (oui je suis une lectrice assidue, même si je ne commente quasiment jamais). Ce qui me dérangeait, en fait, c'était que le lecteur au-dessus se fasse accuser de vouloir se "déresponsabiliser" à tout prix alors qu'il voulait peut-être dire que tous les gamins n'ont pas la même chance, à la naissance. Ce qui est vrai, même si "ça s'dit pas", et ceux qui ont la chance de ne pas être nés chez des gens complètement idiots, riches comme pauvres, peuvent remercier le hasard.
le but de l'école: arracher les enfants à leur déterminisme? ouille !!!pour moi le but est donner un accès égal à tous au savoir et à la culture et on n'y est déjà pas.
Mais c'est bien le déterminisme social qui est la principale cause d'un accès inégal au savoir et à la culture non? http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Les_H%C3%A9ritiers_(sociologie)