Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Avant même leur naissance, on prépare les futurs hommes et femmes à des rôles genrés. Dés la vision échographique d'un pénis - ou d'une absence de pénis - , on imagine un prénom sexué, on achète jouets et vêtements qui le sont tout autant et on peint la chambre en fonction du genre qu'on souhaite pour son enfant. Dés lors, hommes et femmes sont préparés à leur future fonction dans la société et l'on se comporte différemment selon le genre de l'enfant ce qui façonne sans nul doute des façons différentes d'être au monde. Ainsi par exemple, les bébés filles sont nourries moins rapidement et moins longtemps, on n'attend pas les mêmes qualités d'elles que des garçons et l'on n'interprète pas de la même façon ce qu'elles expriment. En crèche on va encourager la créativité des garçons et pousser les filles à adopter des comportements "comme maman".
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Naomi Wolf a montré dans "Quand la beauté fait mal. Enquête sur la dictature de la beauté" combien les femmes étaient soumises à des injonctions autour de leur physique, injonctions en général inatteignables ; il suffit d'ouvrir un magazine féminin pour s'en convaincre en regardant des minces mannequins blanches et blondes de 16 ans vanter le succès de crèmes anti rides et de produits anticellulite.
Ces injonctions conduisent donc en général les femmes à se dévaloriser quand elles ne les amènent pas à souffrir de différentes pathologies comme l'ont montré Susan Faludi et Mona Chollet en détaillant les maladies associées à des crèmes, des produits à injecter ou des opérations esthétiques ou à l'injonction d'être le plus mince possible. " [Les diktats esthétiques] contribuent à aggraver ce sentiment d'isolement dont souffrent les femmes des années quatre-vingts, car ils font de leur malaise un problème individuel, indépendant de toute pression sociale et curable si elles se conforment aux canons universels de la beauté en modifiant leur apparence physique" dit ainsi Faludi.
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J'avais raté, à l'occasion du 08 mars, ce calamiteux article de Eliette Abecassis, papesse de la féminitude et de la maternitude.
Ne cherchons pas à comprendre ce que serait la féminité selon Abécassis, nous y perdrions notre latin.
Ne rappelons pas non plus que l'excision n'a rien à voir avec l'islam, lui est bien antérieure et pratiquée chez les 3 grands monothéismes et dans certaines religions animistes.
Mais non.
Je ne reviendrais pas sur ces histoires de site contre le viol, de journée de la jupe, ca me fatigue à l'avance.