Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Beaucoup ont tendance à voir les féministes comme un groupe monolithique, dont les membres seraient interchangeables. Le féminisme est, plus que jamais, riche de personnalités très diverses.
J'ai donc décidé d'interviewer des femmes féministes ; j'en connais certaines, beaucoup me sont inconnues. Je suis parfois d'accord avec elles, parfois non. Mon féminisme ressemble parfois au leur, parfois non.
Toutes sont féministes et toutes connaissent des parcours féministes très différents. Ces interviews sont simplement là pour montrer la richesse et la variété des féminismes.
Le texte comporte des références explicites au viol et à la violence.
Je pense à ces femmes qui sont rentrées le soir et ont nettoyé leur manteau plein du sperme d'un frotteur.
Je pense à ces femmes qui doivent décerner des médailles à leur mec lorsqu'il a fait, une fois, un plat de pâtes.
Je pense à ces femmes qui serrent les dents très fort devant un supérieur paternaliste.
Je pense à ces femmes qui sourient pour ne pas hurler devant une blague sexiste.
Je pense à ces femmes qui ont dix ans de thérapie pour arriver à gérer leur viol.
Je pense à ces femmes dont le mari les laisse sortir.
Je pense à ces femmes dont le mari aide au ménage.
Je pense à ces femmes dont on n'a pas écouté la voix et à qui on a pratiqué une épisiotomie malgré leur refus.
Je pense à ces femmes qui ne jouent plus à des jeux en ligne car c'était trop invivable.
Je pense à ces femmes qui font 2 km de détour pour rentrer chez elles.
Je pense à ces femmes qui ne sortent pas de chez elles quand il fait nuit.
Je pense à ces femmes qui craignent de rentrer chez elles car il les attend.
Je pense aux femmes aux coups, aux bleus, aux nez cassés, aux vagins déchirés, aux fistules anales après un viol, aux sourires sans dent après un énième coup de poing, aux morsures, aux coups de crosse, aux visages défigurés.
Je pense à ces femmes aux triples journées de travail.
Je pense à ces femmes dont le mari feint des maux de dos subits pour ne pas se taper le ménage.
Je pense à ces femmes qui se font mal au ventre à attendre qu'il daigne se bouger le cul et ne serait-ce que "les aider".
Je pense à ces femmes, ces "ma petite", ces "beaux petits culs", ces "joli chocolat", ces "mademoiselle hey psstt", ces "'hey ma grosse salope", ces "hey grosse pute tu vas répondre", ces "salope réponds ou je te défonce".
Je pense à ces femmes dont on a arraché le foulard dans la rue.
Je pense à ces femmes à qui on a montré l'échographie du foetus à avorter.
Je vais vous résumer Les femmes de droite d'Andrea Dworkin. Le livre date d'il y a trente ans ce qui explique par exemple qu'elle évoque le viol conjugal en soulignant qu'il est autorisé. Je résume ce livre en réaction aux nombreux textes réagissant au tumblr des femmes anti féministes.
Dans la préface, Christine Delphy souligne qu'à part Dworkin peu de féministes ont évoqué la sexualité hétérosexuelle dans une société patriarcale. On a revendiqué le droit des femmes à se prémunir des conséquences de cette sexualité via la contraception et l'IVG.
Dans la vision féministe comme dans la vision patriarcale, le viol, l'inceste sont vues comme des transgressions à la sexualité comme les violences conjugales sont vues comme des transgressions à la définition du mariage.
Pourtant s'ils sont aussi banalisés c'est qu'ils sont tolérés sinon encouragés et que la violence est partie intégrante de la sexualité hétérosexuelle patriarcale comme le pense Dworkin.
Dans ce livre Dworkin parle des femmes de droite qu'elle ne condamne pas mais dont elle regrette les choix. Elle estime qu'elles ont affaire à un pouvoir trop vaste et qu'elles se sont aménagées l'espace qu'elles pouvaient.
La question se pose de savoir sir les gains du mouvement féministe ne peuvent être saisis par les hommes et utilisé contre les femmes. Ainsi elle rappelle que la libération sexuelles des années 60 a enjoint les femmes à être disponibles envers les hommes sinon elles étaient considérées comme non libérées.
Delphy estime que les féministes ont échoué à définir la sexualité hétérosexuelle ; cela se définit toujours par un rapport sexuel qu'avant les femmes n'étaient pas censées aimer et que, maintenant elles doivent aimer.
Dworkin dit que la violence de l'acte sexuel ne réside pas dans l'anatomie masculine mais dans l'interprétation qui en est faite.
La sexualité hétérosexuelle devient un acte où la femme doit jouir de sa propre destruction, pour se conformer à l'archétype du masochisme féminin.
Delphy critique le féminisme queer qui réduit le genre aux rôles dans la sexualité qu'on pourrait performer alors que les discriminations persistent, elles, bel et bien.
J'inaugure ici une nouvelle rubrique. Nous discutions la dernière fois avec une amie belge qui se reconnaîtra ;), qui me disait que les français avaient l'art de discuter mais étaient un peu moins au point en matière de solutions pragmatiques.
Je constate en effet que beaucoup semblent en demande de solutions clés en main ou de conseils face à des problèmes quotidiens.
J'ai donc relevé dans les commentaires du billet précédent un commentaire parlant d'une situation que je trouve relativement courante et je vous propose de chercher ensemble des solutions réalistes face à cette situation là.
Voici le commentaire : "Nous avions l’autre jour une discussion entre collègues sur les dilemmes qu’on nous soumet parfois en cours d’éthique pendant nos études, et cela a dérivé sur le problème de responsabilisation des victimes, puis du harcèlement de rue. J’ai essayé de parler du sexisme ordinaire et du fait que, non, une remarque dans la rue ce n’est pas un compliment et ça ne fait pas plaisir. Sur ce, les autres ont donc pris à partie la seule femme présente… qui a répondu que cela ne la gênait pas plus que cela et que ça peut partir d’une bonne intention, ce n’est pas bien grave. Spontanément, j’ai eu envie de lui dire que si, ça pouvait être grave, et de lui promettre de lui envoyer plein de liens vers des analyses et des témoignages (elle n’est pas du tout adepte d’internet) ; mais je n’ai rien dit, ça m’aurait gêné de lui expliquer pourquoi elle avait besoin du féminisme. Est-ce que ça aurait été autant du mansplaining que dans le cas où un homme explique à une personne féministe pourquoi elle milite mal ou pourquoi elle se trompe de combat ? Y a-t-il une bonne façon de réagir dans ces cas-là ?"
Il est assez souvent coutume, face aux luttes contre les discriminations, quelles qu'elles soient, de les dépolitiser.
Des viols ? L'oeuvre de quelques désaxés.
Des discriminations à l'embauche ? l'oeuvre de vieux barbons sexistes non représentatifs de quoi que ce soit.
Des inégalités salariales ? Le manque de confiance en soi des femmes.
(et cela marche évidemment avec tout :
- du racisme ? Oeuvre de quelques extrémistes mais notre belle France n'est pas comme cela.
- de l'homophobie ? Oeuvre de quelques extrémistes mais notre belle France n'est pas comme cela.
on décline cela à l'infini).
Quand javais 22 ans, j'ai été quelques mois auxiliaire de vie pour personnes âgées/malades dans une association de margoulins.
Le premier patient qu'ils ont voulu me confier était un jeune homme de 25 ans, sidéen en phase terminale, couvert d'escarres. Sachant que je n'avais - et n'ai toujours pas - l'ombre d'une formation médicale et psychologique, on constatera de suite le sérieux de l'association.
Il y a quelques mois, Olympe sortait un livre intitulé "Pourquoi les femmes gagnent-elles moins que les hommes ? Les mécanismes psychosociaux du plafond de verre."
Dans ce livre, Olympe définit ce qu'est le plafond de verre qui désigne les barrière invisibles dressées sur le parcours des femmes. Elle donne plusieurs exemples montrant l'incroyable sous-représentativité des femmes dans les domaines les plus divers.