Cela me parait très curieux de faire des FAQ sur le viol, très violent. "Bonjour aujourd'hui vos questions récurrentes sur le viol". Pourtant je ne vois pas comment aborder autrement mon sujet du jour. Très souvent, je cherche un peu ce que les gens peuvent dire sur la culture du viol et je retombe sur les mêmes questionnements, les mêmes idées reçues, je vais donc essayer ici d'y répondre le plus précisément possible.
Je vous parlais dernièrement de l'instrumentalisation du féminisme par l'extrême-droite à des fins racistes ; ce weekend en a fait la parfaite démonstration et je crois important d'en parler. Samedi il était révélé dans la presse que Karine Lemarchand avait porté plainte pour coups et blessures contre son ex compagnon Lilian Thuram. Très rapidement, se créa sur twitter un topic de soutien à Thuram qui dégueulait de propos sexistes : on était en plein slut-shaming, le fait de blâmer la victime. Non moins rapidement l'extrême-droite se jeta sur l'affaire ; l'occasion était trop belle avec un militant noir de gauche accusé de violences sexistes.
Karine Lemarchand a depuis retiré sa plainte ; Thuram aura tout de même un rappel à la loi puisque dans ce genre d'affaires, on peut poursuivre sans plainte de la victime.
Comme je vous l'avais précisé dans un article précédent, je me suis affiliée à amazon. Les liens mènent donc vers ce sites marchand et je perçois une rémunération si vous achetez un des livres dont je parle ici.
Voici quelques bouquins que j'ai lus ces derniers mois, du bien et du moins bien.
Toutes les femmes politiques subissent du sexisme c'est à dire qu'elles sont critiquées sur ce qu'elles sont mais pas sur ce qu'elles font. Elles sont ainsi renvoyées à leur genre lorsque leurs idées politiques, leurs propositions de loi ne conviennent pas à leurs opposants. On va ainsi renvoyer une femme à "garder les enfants" ou "à ses casseroles". Lors de la proposition de loi sur les 35 heures, un chef d'entreprise proposa d'envoyer à Martine Aubry un bataillon de parachutistes ; pour lui, il était évident qu'une telle proposition ne pouvait avoir été dictée par la raison, mais par la frustration sexuelle. Lors de l'élection à la députation de Marion Maréchal-Le Pen, beaucoup ne se privèrent pas de créer des photo-montages pornographiques au lieu de l'attaquer sur le terrain des idées. Les femmes sont ainsi renvoyées au sexe et à leur sexe. Rachida Dati fut attaquée pour sa futilité et son goût pour la mode, alors que Sarkozy, au même moment, hésitait entre Rolex et yacht de Bolloré. Inutile de préciser que pendant que l'une était dite futile et donc incompétente pour le poste auquel elle avait été nommée, y compris au sein de son propre camp, l'autre était simplement bling bling. Cécile Duflot dut affronter des sifflets en pleine assemblée nationale pour une simple robe ; et Roselyne Bachelot, alors qu'elle entamait une carrière de chroniqueuse, dut affronter des critiques sur son physique du mince, superbe et éternellement jeune Balkany. Il ne s'agit évidemment pas de considérer qu'une femme ne doit pas être critiquée, mais de considérer la nature des critiques qui touche le genre et pas l'action menée.
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Lors de notre voyage en Floride, dont vous pouvez lire les différentes étapes ici, nous avons décidé de remonter jusqu'à Savannah en Géorgie. Je me souvenais du film Minuit dans le jardin du bien et du mal que javais adoré et je souhaitais voir si le film retranscrivait bien l'atmosphère de la ville. J'ai vraiment aimé cette ville aux maisons si particulières. Je conseille simplement de se promener dans le quartier historique et de flâner pour observer les différentes demeures.
Certaines sont visitables mais uniquement par des visites guidées comme d'ailleurs la maison de Mercer. Savannah est vraiment la ville de la mousse espagnole, vous en voyez partout, y compris et surtout au cimetière au centre de la ville ce qui lui confère un atmosphère très particulière.
Michel Onfray : "On jongle avec des idées, mais pas avec la misère des gens. Et la misère des gens elle va où, aujourd’hui ? Elle va au Front National. Elle va au Front national qui est à peu près le seul parti qui parle à ces gens-là, en disant : "bon, ben nous on vous a pas oubliés". Est-ce qu’aujourd’hui le silence du Parti Communiste sur la question de l’islam est défendable ? On dit rien sur l’islam. Y’a pas de problème ! Il n’y a pas plus antiféministe que l’islam, et est-ce qu’on continue, là dessus, en disant : "non non, c’est très bien, et cetera", alors qu’on nous dit effectivement que les femmes sont inférieures, qu’ils faut les voiler, et cetera ? Est-ce qu’on va continuer à laisser avancer ce sexisme, en nous disant : "non non, mais faut pas toucher à ce sexisme là, parce que c’est un bon sexisme" ? Non ! Y’a pas de bon sexisme, y’en a pas de bon ! Il faut simplement quelqu’un de courageux, il faut quelqu’un qui a des idées, il faut quelqu’un qui a envie de changer les choses…"
Il y a quelque chose de magnifique à ce que des gens qui n'en ont rien à foutre du féminisme, rien à foutre des droits des femmes en viennent à s'en emparer pour mieux taper sur l'islam. Et c'est ainsi qu'on se retrouve avec un Eric Raoult, qui après avoir expliqué que les filles violées l'ont bien cherché, et avant de taper sur sa femme, dirige la commission burqa pour donner des leçons d'égalité à ces barbares.
Se développe ces dernières années un business de la drague et de la séduction, que de nombreuses féministes ont dénoncé, tant il colporte des incitations au viol et à l'agression sexuelle. Bien évidemment, les différents sites de "pick up artists" n'ont pas tardé à se désolidariser de celui qui était le plus visé, expliquant qu'ils n'étaient pas du tout comme cela et qu'eux respectaient les femmes.
S'il faut évidemment dénoncer ces sites, qui enseignent aux adolescents des véritables méthodes de manipulations, voire incitent à l'agression sexuelle, il me semble important de constater qu'ils ne contentent de reproduire, d'une façon même pas caricaturale, ce qui existe déjà dans nos sociétés et qui est vendu comme modèle de "séduction à la française".
Ce matin, Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, a révélé sa charte de la laïcité qui devra désormais figurer dans chaque établissement scolaire français. Si nous ne devons pas négliger l'importance des symboles - comme l'affichage de la déclaration des droits de l'homme affichée depuis 2011 - nous devons également nous méfier du message qu'ils peuvent renvoyer. La laïcité reste selon moi une notion fort mal comprise... pas forcément par ceux que l'on croit. Il aurait donc pu être opportun d'en reparler, de la définir plus clairement mais certainement pas de la manière dont cela a été fait et dans le climat actuel.
Dans les guides français, on parle très peu voire pas du tout de la forêt d'Ocala au nord de la Floride. C'est pourtant selon moi un passage quasi obligé tant l'endroit est magnifique avec une faune et une flore impressionnantes. La forêt s’étend sur 1 572,12 km2 selon wikipedia et attire de nombreux visiteurs grâce à ses nombreux biotopes. On peut y pratiquer différents sports, y camper et profiter des nombreux étangs et sources. c'est assez surprenant de voir partout des panneaux nous disant de faire attention aux ours avec les diverses consignes de sécurité à suivre.
Je précise que ce billet sera plus participatif qu'autre chose car je n'ai pas d'enfant et n'en aurais pas. Donc si je peux avancer quelques réflexions sur le sujet, vos commentaires de réflexion, partage d'expériences seront plus que les bienvenus !
Dans un billet précédent, Joëlle commentait en disant "Je me souviens il y a quelques temps on a beaucoup parlé d’un article à propos de ce père qui avait mis une jupe pour que son fils ne se sente pas exclu quand il avait envie d’en porter lui aussi pour aller à l’école. Combien d’entre nous auraient ce courage là ?
Parce que se fondre dans la norme est tellement tellement facile. Le refus de l’ordre établi c’est se distinguer, se mettre dans la différence et peu en sont capables (hélas). Et au delà de ça beaucoup redoutent que ça soit cause de souffrance chez leur enfant à cause de l’exclusion que cela entraîne.
(par exemple, si ma mère m’a incitée à me défriser les cheveux c’est parce que je me sentais exclue de ce « modèle » de petite fille et que je ressemblais à un garçon. Ce n’étais pas un souhait de sa part, mais une demande qui émanait de moi parce que j’étais malheureuse. Ma mère m’a toujours préférée avec mes cheveux naturels mais elle a vu ma souffrance et cherché un moyen de m’aider).
Donc même en tant que parent « sachant » et averti des conséquences il n’est pas toujours évident de guider ses enfants sur une route épargnée par le diktat du genre."