Je suis tombée par hasard sur cet article en tiquant sur le titre.
Le nymphomanie est le prototype du terme sexiste par excellence, qui n'existe evidemment pas pour les hommes.
Je suis allée de surprise en surprise. On nous parle d'une "nymphomane", d'une "cougar", aux "courbes de sirène", d'une "tigresse".
En titrant mon article, je constate qu'on a au fond le choix entre deux choses ; faire le plus beau métier ou le plus vieux ; mère ou putain en somme. Je n'ai evidemment rien contre l'un ou l'autre mais les expressions sont assez drôles.
Philippe m'a montrée cette video signée Procter & Gamble pour les Jeux Olympiques de Londres.
Cela me rappelle d'ailleurs une brève conversation que j'ai eue sur twitter sur "les femmes qui sont sacrées car elles donnent la vie".
Je rappellerais tout de même qu'on ne peut considérer Pétain sans parler des déportations qui ont mené à la mort de beaucoup (point que certains ont tendance à oublier). Allez voir un militaire valeureux en lui disant "Bravo tu es aussi courageux que Pétain", je doute qu'il veuille comprendre que vous parlez du Pétain de 1918 car il y a, au milieu, énorme, inoubliable, la collaboration et pire le fait que la France a devancé les desidetara allemands.
Cela va visiblement mieux en le disant, considérer que Sarkozy ne fait pas de moi sa soudaine admiratrice. (sisi) (je vous jure qu'on peut haïr Sarkozy sans penser que c'est Pétain).
J'avais raté, à l'occasion du 08 mars, ce calamiteux article de Eliette Abecassis, papesse de la féminitude et de la maternitude.
Ne cherchons pas à comprendre ce que serait la féminité selon Abécassis, nous y perdrions notre latin.
Ne rappelons pas non plus que l'excision n'a rien à voir avec l'islam, lui est bien antérieure et pratiquée chez les 3 grands monothéismes et dans certaines religions animistes.
Mais non.
Ce matin, twit matinal "Ce qu'il y a de bien avec le retour des beaux jours, c'est que désormais, c'est dans la rue qu'on croise des jolies courbes."
Twit qui enclencha un clash général, sur le sexisme présupposé ou non de ce twit prononcé par un blogueur très lu ce qui n'arrangeait pas notre affaire.
Jeudi sur Twitter a été initié le hashtag #jenaipasportéplainte par le collectif Pas de justice pas de paix. Il s'agissait pour celles et ceux qui le souhaitaient de dire pourquoi, alors qu'ils avaient été agressés ou violés, ils n'avaient pas porté plainte.
Dans les années 90, j'ai étudié à Lyon 3, fac noyautée par l'extrême-droite. J'y ai vu des groupes luttant contre le négationnisme y être agressés par des tondus. J'y ai moi même été agressée par les mêmes. J'ai vu des gens se passer de chouettes photos de retraites dans le Vercors à simuler des combats. Des profs nous expliquaient que l'apartheid en Afrique du sud ca n'avait pas été si mal alors que d'autres se pointaient en chantant des chants coloniaux. On n'a guère idée de ce que peut être une faculté noyautée par l'extrême droite. (pour l'objectivité du propos j'ai eu des profs d'extrême droite qui ne laissaient pas du tout leurs convictions prendre le pas sur leurs cours).
Dés sa naissance, on se comporte différemment selon le sexe de l'enfant.
On attend d'un petit garçon qu'il soit vif, actif ; plus tard on le punira pour cette vivacité. Le nombre de garçons qu'on traite pour de l'hyperactivité aux USA est effrayant. En France on punit beaucoup plus les garçons que les filles à l'école. D'aucuns évoqueront la fameuse testostérone ; parlons plutôt d'une société qui exalte les comportements violents chez les garçons et s'empressent ensuite de les punir.
Des études montrent que les parents ont beaucoup de mal à laisser leur fils jouer avec des "jouets de fille" (l'inverse n'est pas vrai). Beaucoup de jouets de garçons laissent certes part à la créativité mais aussi à la violence. Nous avons récemment évoqué les Lego qui perdent leur côté créatif pour incarner des univers plus violents.
A l'inverse les filles sont élevées pour être davantage calmes ; des jouets leur sont présentés pour préparer leurs futurs rôles ; mère et femme.
Préambule ; la sociologie aide à dessiner à grands traits une société ; ne pas vous reconnaître dans ce portrait ne veut pas dire qu'il n'existe pas. Constater quelque chose ne veut pas dire que je l'approuve.
Très tôt, avant même leur naissance, garçons et filles sont conditionnés à leur futur rôle. Des études montrent que devant un bébé qu'on suppose garçon, on loue sa vivacité et son caractère colérique. L'on exalte chez le petit garçon des valeurs dites viriles comme la compétitivité ou l'agressivité. Une étude menée par Fisher Price révélait que les parents répugnent à ce qu'un petit garçon joue à des "jeux de fille". Même si les modèles parentaux ont beaucoup évolué, et que les pères souhaitent s'occuper de leurs enfants, on voit encore des poupons à destination unique des petites filles.
8 mars ; journée internationale des droits des femmes. Fleurissent les communiqués de presse débiles pour nous honorer, nous la femme, et les réflexions de type "trop débile cette journée, c'est tous les jours les droits de femmes" (sorties de la bouche de celles et ceux qui n'en parlent évidemment jamais).